Le pianiste de jazz américain Cecil Taylor décède à 89 ans Lillieone · 7 avril 2018 à 23:06 · 10 photos 19 messages · 4 participants · 1 449 affichages | | | 7 avril 2018 à 23:06 Le pianiste de jazz américain Cecil Taylor décède à 89 ans Message 1 de 19 · 1 449 affichages · Partager
AFP, publié le samedi 07 avril 2018 à 10h11
Le pianiste américain Cecil Taylor, reconnu comme un des plus grands créateurs modernes de jazz et figure de proue du free jazz, est décédé à l'âge de 89 ans, a annoncé vendredi son représentant. Cecil Taylor est mort jeudi soir, a précisé son représentant légal Adam Wilner, sans indiquer la cause du décès. Taylor avait surpris la scène musicale en 1956 avec son premier album "Jazz Advance", dans lequel il interprétait des accords ostensiblement discordants tout en fusionnant des rythmes fracassants. Avec le saxophoniste Ornette Coleman, avec lequel il allait collaborer, Cecil Taylor ouvrit la voie du free jazz, mouvement né à la fin des années 50 qui a libéré les improvisations des contraintes harmoniques. "Une partie de ce qu'est cette musique est qu'elle n'est pas précisément délimitée. Elle est magie et capture des esprits", avait dit Taylor au critique de jazz Nat Hentoff. Contrairement au légendaire Coleman, mort en 2015, Taylor était un musicien parfois controversé, certains peinant à se laisser convaincre par ses accords brutaux, presque sauvages. Le pianiste avait cependant un fan de premier ordre en la personne du président Jimmy Carter, qui l'invita en 1978 se produire à la Maison Blanche dans le cadre d'un festival de jazz. Après sa prestation, limitée à cinq minutes, Taylor avait été de manière inattendue approché par Carter. "Je n'ai jamais vu personne jouer du piano de cette façon", lui avait dit Carter en lui serrant les mains. Cecil Taylor avait suivi une formation classique de piano, encouragé par sa mère, à la fois musicienne et danseuse, mais avait trouvé sa véritable vocation en fréquentant les clubs de jazz de Harlem. Il enseigna par la suite ponctuellement dans des universités américaine, tandis que ses enregistrements devenaient populaires tant en Europe qu'au Japon. | | À: Lillieone · 8 avril 2018 à 17:16 Re: Le pianiste de jazz américain Cecil Taylor décède à 89 ans Message 2 de 19 · 1 420 affichages · Partager Je ne savais qu'il existait une rubrique nécro sur ce site/forum de Voyages. On en découvre tous les jours mais ce voyage-là je le repousse encore un peu. | | À: GGaillard · 8 avril 2018 à 19:37 Re: Le pianiste de jazz américain Cecil Taylor décède à 89 ans Message 3 de 19 · 1 399 affichages · Partager Pourquoi dîtes vous ça ? C'est ridicule ! Si c'est dans la rubrique " musiques du monde " c'est tout à fait à propos ! bien sûr. Ce n'est pas la disparition d'un grand musicien de jazz qui empêchera qu'on continue d'écouter ses œuvres, n'est ce pas ? Tous les grands Jazzmen du 20e siècle disparaissent les uns après les autres, leurs œuvres restent immortelles ! je continue à les écouter chaque jour ! so what ? cliquez dans ma signature et écoutez bien ! ça vous rajeunira peut être ? Lillie | | À: Lillieone · 8 avril 2018 à 23:14 Re: Le pianiste de jazz américain Cecil Taylor décède à 89 ans Message 4 de 19 · 1 366 affichages · Partager Pourquoi dîtes vous ça ? C'est ridicule ! Si c'est dans la rubrique " musiques du monde " c'est tout à fait à propos ! bien sûr.
Quand on passe dans cette rubrique on y trouve des sujets consacrés aux musiques ethniques, locales, correspondant aux lieux visités lors des voyages (flamenco, salsa, balafon...).
Et puis je n'y trouve aucun post sur la disparition de Johnny Hallyday, Didier Lockwood ou Jacques Higelin. Pourquoi cette discrimination par le style ?
Le jazz n'est pas attaché à un pays ou à une destination touristique. | | À: Lillieone · 9 avril 2018 à 10:46 Re: Le pianiste de jazz américain Cecil Taylor décède à 89 ans Message 5 de 19 · 1 338 affichages · Partager Bonjour Lillieone,
une très très triste nouvelle...
MERCI pour le communiqué (même si j'aurais souhaité un autre).
(tu l'as vécu en concert ?!)
Hery
| | À: GGaillard · 9 avril 2018 à 11:13 Re: Le pianiste de jazz américain Cecil Taylor décède à 89 ans Message 6 de 19 · 1 334 affichages · Partager Bonjour,
c'est dommage que vous n’avez écrit une nécro ni sur Didier Lockwood, ni sur Johnny Hallyday ou Jacques Higelin. Un forum comme VF vit de ses participants, de leurs contributions...
Avez-vous lu une nécro sur Larry Coryell, John Abercrombie, Phil Miller, Muhal Richard Abrams, Butch Trucks et Gregg Allman (tous les deux du groupe Allman Brothers Band), Jacki Liebezeit, Al Jarreau, Tom Petty, Jon Hendricks, Grant Hart (de Hüsker Dü), Chuck Berry, Fats Domino, Keith Emerson, Holger Czukay tous décédés l’année dernière ?!
Moi, j’aurais en tout cas écrit une nécrologie sur Cecil Taylor, inventeur parmi les plus radicaux du free jazz et un des instrumentistes les plus majeurs du 20e siècle (et non du jazz seulement !!!), un de mes favoris absolus mais Lillieone m’a devancé... Celui et celle qui l’a vécu qu’une seule fois en concert va oublier jamais, ni lui ni le concert !!!
Moi, j’écris de temps en temps des nécrologies (Charlie Haden, Stefano Scodanibbio, Mark E. Smith, Kèlètigui Diabaté, Bako Dagnon, Fantani Touré), des anniversaires de naissance (John Cage) ou de mort (Moondog) et même des renaissances (Henry Grimes) sur ce forum. En outre, ce dernier Henry Grimes compte parmi les grands contrebassistes et accompagnateurs musicaux de Cecil Taylor dans les années 60, à écouter par exemple sur ses légendaires albums Unit Structures et Conquistador!.
Je préférerais un échange sur la musique révolutionnaire de Cecil Taylor au lieu de prendre mon temps avec des interventions intempestives...
Bonne semaine indeed. | | À: Taamaden · 9 avril 2018 à 13:22 Re: Le pianiste de jazz américain Cecil Taylor décède à 89 ans Message 7 de 19 · 1 316 affichages · Partager Moi, sur VoyageForum, j'écris sur mes voyages et je lis les voyages des autres, et j'èchange sur l'objet clairement défini du site, rien d'autre.
Vous l'aurez compris : je suis un esprit simple. | | À: GGaillard · 9 avril 2018 à 16:17 Re: Le pianiste de jazz américain Cecil Taylor décède à 89 ans Message 8 de 19 · 1 301 affichages · Partager Le " sujet clairement défini" ici est : " musiques du monde" Je vous ferai remarquer que le Musicien Cécil Taylor est un musicien universel, qu'en en tête de mon message j'ai proposé sa musique, pour échanger avec celles et ceux qui aiment le pianiste de jazz qu'il était !
La musique pour moi est un Voyage au quotidien ! partout où je vais...
Et vous n'êtes peut être pas autre chose qu'un "esprit simple" mais vous pinaillez tout le temps sur tous les sujets que vous abordez ici, pour moi c'est un signe d'esprit compliqué justement.
Inutile de me répondre, merci ! Lillie | | À: Taamaden · 9 avril 2018 à 16:28 Re: Le pianiste de jazz américain Cecil Taylor décède à 89 ans Message 9 de 19 · 1 298 affichages · Partager Merci Herbert pour votre remarque ! et... pour "free improvisation", excellent bien sûr ! vous l'avez sûrement entendu en concert ? il a vécu longtemps en Allemagne ? lu ceci dans la presse :
"Body and soul, les deux mots comptent, cet amateur de claquettes en avait bien pris conscience depuis ses premiers pas dans le monde des sons. Chez lui, la danse sera omniprésente, parfois par des collaborations, surtout par une gestuelle toute personnelle lorsqu’il était en scène, rappelant un aîné tout aussi hérétique pour les bonnes gens qui vont au concert comme à la messe : Thelonious Monk, à qui il rendit maintes fois hommage, détourné ou explicite. A l’image de son aîné, le pianiste dreadlocké était un merveilleux élégant, échappant à toute forme de préséance. Et comme lui, il fut considéré tel un frappadingue par la police esthétique, à défaut d’être esthète. Et comme souvent en pareil cas, les malentendants auront préféré en rire, sous entendu qui traduisait surtout leur incapacité à saisir ce qui se tramait dans ses tirades atonales et polyrythmies complexes. Chez Cecil Taylor, tout était affaire de subtilité, une histoire de doigté quand bien même il claquait des cavalcades de notes. Pour en saisir pleinement la beauté, l’instant présent restait le moment de vérité."
Lillie | | À: Lillieone · 11 avril 2018 à 18:54 Re: Le pianiste de jazz américain Cecil Taylor décède à 89 ans Message 10 de 19 · 1 239 affichages · Partager et... pour "free improvisation", excellent bien sûr ! vous l'avez sûrement entendu en concert ? il a vécu longtemps en Allemagne ?
Bonsoir Lillie,
non, Cecil Taylor n’a pas vécu en Allemagne, au moins pas " longtemps", mais il a donné beaucoup de concerts en Europe notamment en Allemagne. Plusieurs de ses albums live des années 70-90 représentent des concerts joués en Allemagne dont les grandioses albums Live in the Black Forest (à Kirchzarten, petite ville près de Freiburg), The Eighth (à Freiburg) et One Too Many Salty Swift And Not Goodbye (à Stuttgart). Juste le premier et le dernier, Live in... et One Too Many..., appartiennent parmi mes albums favoris parce que sur ces deux, on écoute une des formations de Cecil Taylor que j’aime le plus : CT, Jimmy Lyons (alto sax), Raphé Malik (trompette), Ramsey Ameen (violon), Sirone (basse) et Ronald Shannon Jackson (batterie). La deuxième formation que j’aime tant, c’est The Feel Trio fondé après la mort de Jimmy Lyons, compagnon le plus fidèle de Cecil Taylor, qui a joué plus ou moins pendant toute sa carrière et jusqu’à sa mort en 1986 (il a remplacé le ténoriste Archie Shepp au début des années 60), aux côtés de lui, musicien trop peu valorisé mais un des meilleurs alto-saxistes du jazz post-parker (le destin du sideman ? Evidemment). Bon, The Feel Trio sont : CT, William Parker (basse), Tony Oxley (batterie). Pardon, nous ne voulons pas oublier la France, notamment les Nuits de Fondation Maeght (Fondation Maeght Nights) sur la Côte d‘Azur, à St. Paul de Vence, en 1969, où Cecil Taylor a donné un prodigieux concert, avec Sam Rivers (ténor/soprano), Jimmy Lyons (alto) et Andrew Cyrille (batterie)...
En 1988 et en 1990 (avec un DAAD scholarship), il a passé à chaque fois plusieurs mois à Berlin. Mais l‘année de 1988, c’était quelque chose de très particulier. Il faut raconter : cette année, Berlin était 'Ville culturelle d’Europe' (et le mur a déjà vacillé). Pour cet événement, les commissaires voulaient présenter un programme musical très très ambitieux, à l’objectif de créer un projet transcontinental, Amérique-Europe, qui devrait survivre le festival. C’est pour ça qu’ils ont décidé que le Free Music Workshop, un platforme pour de la musique free, improvisée et d‘avant-garde à Berlin, et le label berlinois FMP ( Free Music Productions), un partenaire idéal pour répondre à de telles ambitions, doivent arranger ce programme. Pendant plus de vingt ans, les deux avaient invité, accueilli et "immortalisé sur vinyle" les meilleurs et les plus importants improvisateurs du monde entier (Rashied Ali, Barry Altschul, Derek Bailey, Han Bennink, Peter Brötzmann, Anthony Braxton, Willem Breuker, Marion Brown, Don Cherry, Marilyn Crispell, Andrew Cyrille, Bill Dixon, Hamid Drake, Johnny Dyani, Anton Fier, Mongezi Feza, Fred Frith, Vinko Globokar, Heiner, Goebbels, Barry Guy, Gunter Hampel, Gerry Hemingway, Leroy Jenkins, Toshinori Kondo, Steve Lacy, Joëlle Léandre, George Lewis, Jacki Liebezeit, John Lindberg, Werner Lüdi, Paul Lovens, Paul Lytton, Raphé Malik, Albert Mangelsdorff, Misha Mengelberg, David Murray, Sunny Murray, Tony Oxley, Evan Parker, William Parker, Barre Philips, Michel Portal, Dudu Pukwana, Enrico Rava, Sam Rivers, Perry Robinson, Paul Rutherford, Frederic Rzewski, Akira Sakata, Alexander von Schlippenbach, Irène Schweizer, Louis Sclavis, Sonny Sharrock, Alan Silva, Sirone, Alan Skidmore, Wadada Leo Smith, John Surman, CT, Keith Tippett, Gianluigi Trovesi, Fred van Hove, Edward Vesala, David S. Ware, Kenny Wheeler, Christine Wodrascka, John Zorn... pour n‘énumérer que les plus connus) mais pour cette cause, les organisateurs avaient besoin d’une personnalité majeure, capable et désireuse de créer quelque chose d’exceptionnel. Finalement, ils se sont décidés pour la meilleure et idéale solution : CECIL TAYLOR. Et le musicien lui-même, il a pris plaisir à cette idée transcontinentale. Depuis le début des années 80, ses albums ont été publiés principalement sur des labels européens (dont FMP), dans cette mesure il était logique de jouer avec des musiciens européens, ce qu’il avait rarement fait auparavant.
Le résultat était – faut-il le dire ? – sensationnel : Cecil Taylor a joué un bon nombre de concerts, en solo, en duo (dont des duets avec des batteurs tels que Han Bennink, Louis Moholo, Paul Lovens, Günter Sommer et surtout Tony Oxley mais aussi un duet avec le guitariste Derek Bailey), en quartet (avec Evan Parker, Barry Guy et Tony Oxley), avec orchestre... Bref, le projet était un énorme succès artistique, le 12-cd-box-set Cecil Taylor in Berlin '88 (plus de 14 heures de musique de Cecil Taylor), avec un tirage très petit, est très recherché à nos jours, à acheter pour des prix fantaisistes. Sans toute exagération, il faut dire que cet imposant coffret de 12 cds compte parmi les publications phonographiques les plus importantes, les plus influentes et les meilleures jamais sorties, sans doute sur le même rang que A Love Supreme (John Coltrane), Free Jazz (Ornette Coleman), Ascension (John Coltrane) ou Spiritual Unity (Albert Ayler).
Oui, je l’ai vécu en concert, plusieurs fois ; je me rappelle des concerts en solo, un à Ulm et un autre sur le Festival de Jazz à Saalfelden ( Autriche) dans les années début 90. De plus, je ne sais plus où, mais je l’ai vécu une fois en duo avec un batteur, je crois, Andrew Cyrille. Je pense, juste les concerts avec un batteur étaient toujours un challenge particulier pour lui : ensuite se fait jour le percussioniste avec ses " 88 tambours accordés" et nous rappelle, parfaitement explicite, que le piano est à fond un instrument percussif, un fait qu’on a chez nous plus ou moins oublié. En tout cas, l’ Afrique salue... Malheureusement, je ne l’ai jamais vu avec un ensemble de plusieurs musiciens (mon rêve serait de le voir, au moins une seule fois, avec Malik/Ameen/Lyons/Sirone/ Jackson) mais... (d’ailleurs, parmi ces 6, Ameen est le seul qui vit encore). Triste...
Après un concert de Cecil Taylor, on est complètement sidéré. On ne veut ni peut croire ce qu’on a vu et écouté juste avant. Tout comme si un sac de sable t’est tombé sur la tête... Quand Cecil Taylor se rend au Steinway (ou Bösendorfer), il n’y a plus de moindre distance entre lui et son instrument, aucune interprétation cool ou sereine, aucun jeu joueur. On devient témoin d’un combat à chaud, imminent. Cecil Taylor arrache des sons à la matière, le piano, et il fond quasiment avec lui. Mais ce combat n’est pas du tout un combat contre le piano, plutôt un débat avec le piano... Et Cecil Taylor s’organise pour tout concert, soit par des exercises pianistiques avant le concert (cela peut durer 2 heures), soit par yoga. Vraiment aucune routine, et sur la scène, il va au bout de ses forces, comme si ce concert était son dernier... Et Cecil Taylor n'imite jamais. Toute note est Cecil Taylor. Son jeu est unique, clair, pas du tout à confondre. Il restait et restera toujours une figure atypique et solitaire de l’histoire du jazz. Si tant est, à comparer seulement à un phénomène naturel ('séisme' serait un terme qui correspond). Pour cette raison aussi, il n’y a pas de style Cecil Taylor, pas du tout, mais il n’y a que Cecil Taylor (voilà, voir en haut, pas de distance, pas d’interprétation, mais toujours une expression de l’Être). Le plus impressionnant des improvisations de Taylor est dans la force physique avec laquelle il joue. Le pianiste allemand Alexander von Schlippenbach, très influencé par Cecil Taylor a fait remarquer que d’autres pianistes étaient capables au mieux pour cinq minutes de déployer une intensité tellement "brûlante", et qu’il était inconcevable que Taylor tient un tel jeu pendant toute une soirée, pendant un concert de 2 ou 3 heures... Qui tend l’oreille pour écouter avec délectation cette musique, peut découvrir des douzaines d'éléments de l’histoire afro-pianistique (cadences blues, phrases bop, motifs boogie-woogie) mais en pointillés seulement, dénaturés et abstraires, et, à peine évoqués, vite transformés – dans le courant des idées intarissables – au prochain élément de jeu. Mais cette intensité n’est pas du tout un simple faire-de-la-vitesse-à-travers-le-clavier mais a à voir en fin de compte avec des " forces religieuses" (selon Cecil Taylor) au sens de la tradition africaine.
" Cecil Taylor était «Conquistador» (le titre de son album Blue Note de 1966), il était aussi un homme de la renaissance. Un trait d’union entre Baryshnikov et le blues du Sud, entre John Cage et l’art africain dont il recouvrait ses murs. Il participait d’un mouvement esthétique de rééquilibrage global, viscéralement politique sans jamais l’exprimer avec un lexique politique, qui plaçait la musique africaine-américaine comme la seule musique classique américaine." (Le Temps, 6 avril 2018)
www.letemps.ch/...aylor-piano-suspendu
A la fin, les quelques paroles articulées par Cecil Taylor après un concert à Willisau ( Suisse) : " That’s the good thing about music : It takes all the things away which are not so nice. So you are free... till the next time."
Bonne soirée à vous, Hery
| | À: Taamaden · 13 avril 2018 à 21:47 Re: Le pianiste de jazz américain Cecil Taylor décède à 89 ans Message 11 de 19 · 1 204 affichages · Partager Bonsoir Hery et MERCI ! merci... pour tout ceci, trés documenté, enthousiaste, et qui me fait tellement plaisir! Comme Thelonious Monk que j'écoute tous les jours ou presque...des pianistes de génie Et dans un style bien différent Ahmad Jamal ! encore vu en concert il y a peu merci aussi pour les documents ci joints. Bonne soirée Lillie | | À: Taamaden · 15 avril 2018 à 3:06 Re: Le pianiste de jazz américain Cecil Taylor décède à 89 ans Message 12 de 19 · 1 159 affichages · Partager c'est dommage que vous n’avez écrit une nécro ni sur Didier Lockwood, ni sur Johnny Hallyday ou Jacques Higelin.
Ben disons que lorsque on tente ce genre d'exercice ne serait-ce qu'avec une modeste contribution
les réactions en chaîne qui en découlent, n'incitent pas a persévérer: voyageforum.com/...post=8342916#8342916
je ne me permettrais donc pas de donner mon avis sur ce pianiste qui a enchanté ses admirateurs jusqu’à un age avancé Paix a son âme. | | À: Obeoandpai · 15 avril 2018 à 17:18 Re: Le pianiste de jazz américain Cecil Taylor décède à 89 ans Message 13 de 19 · 1 128 affichages · Partager c'est dommage que vous n’avez écrit une nécro ni sur Didier Lockwood, ni sur Johnny Hallyday ou Jacques Higelin.
Ben disons que lorsque on tente ce genre d'exercice ne serait-ce qu'avec une modeste contribution
les réactions en chaîne qui en découlent, n'incitent pas a persévérer: voyageforum.com/...post=8342916#8342916
je ne me permettrais donc pas de donner mon avis sur ce pianiste qui a enchanté ses admirateurs jusqu’à un age avancé Paix a son âme.
Peut être n'était ce pas dans la bonne rubrique, justement ?? car dans ce cas je n'aurais même pas remarqué la " nécro " ! Taamaden à qui vous envoyez votre post n'est en rien concerné par le sujet ! et s'adressait à ggaillard sur le topic " musiques du monde ", ce me semble ?? chacun ses goûts en effet et je préfère de loin Cécil Taylor à JH, chacun ses goûts.... | | À: Lillieone · 15 avril 2018 à 23:33 · Modifié le 15 avr. 2018 à 23:53 Re: Le pianiste de jazz américain Cecil Taylor décède à 89 ans Message 14 de 19 · 1 114 affichages · Partager je préfère de loin Cécil Taylor à JH,
L'un n’empêche pas l'autre,
Qui sait, peut être que la haut ou ailleurs ils vont faire un super bœuf en partant de " La Musique que j'aime" revisitée par CT
Mes préférences surtout dans ce genre de fil qui se doit d’être sobre, vont a la non utilisation des smiley (surtout celui qui tire la langue) Mais comme vous dites (2 fois), "chacun ses goûts" | | À: Lillieone · 13 mai 2018 à 10:33 Re: Le pianiste de jazz américain Cecil Taylor décède à 89 ans Message 15 de 19 · 1 032 affichages · Partager Bonjour Lillie,
bien d’accord avec toi. Thelonious Monk, l’une des grandes figures du jazz, lui aussi, un pianiste très original, de la même façon excentrique, inimitable et fascinant. Doté d’une technique pianistique très très personnelle, Thelonious Monk était aussi un compositeur d'un talent exceptionnel (une compétance qu’il partage avec Duke Ellington et Charles Mingus). Beaucoup de compositions étant de la plume de lui sont devenues des standards de jazz, joués et interprétés même dans nos jours : 'Round Midnight, Straight No Chaser, Monk's Dream, Ruby My Dear, Epistrophy, Well You Needn't.... Par ailleurs, Monk est plus actuel que jamais : en Europe, il y a toujours et encore des musiciens (de tous âges) qui se consacrent à l'œuvre de Monk, par ex. le pianiste allemand Alexander von Schlippenbach ( www.allmusic.com/...-casino-mw0000452120), la pianiste japonaise Aki Takase (elle vit en Allemagne et est épouse de A. von Schlippenbach), l'accordéoniste français Vincent Peirani ou le pianiste suédois Esbjörn Svensson ( www.actmusic.com/...n-Trio-Plays-Monk-CD). Et, à ne pas oublier, aux Etats-Unis, il y a le MONK'estra, un bigband moderne conduit par John Beasley ( johnbeasleymusic.com/monkestra/)...
Bon, on a maitenant deux pianistes de génie, et si l’on veut en faire un triumvirat pianistique (dans le cadre du jazz), je voterais pour ce troisième nom : DUKE ELLINGTON... donc : Ellington – Monk – Taylor...
Perso, j’ai aussi – parmi les pianistes du jazz – un grand faible pour tous les pianistes de Charles Mingus (dont je suis fan) notamment pour Jaki Byard mais aussi – parmi "les plus jeunes" – pour Marilyn Crispell que j’aime beaucoup beaucoup (elle aussi a beaucoup écouté et étudié son Cecil Taylor, c’est indéniable). Faut écouter ses albums Vignettes (en solo) ou Affinities (en duo avec le batteur Gerry Hemingway) et, bien sûr, ses albums en collaboration avec Anthony Braxton... " Hearing Marilyn Crispell play solo piano is like monitoring an active volcano. She is one of a very few pianists who rise to the challenge of free jazz." (The New York Times, voir marilyncrispell.com)
Bon dimanche, Hery
| | À: Taamaden · 16 mai 2018 à 14:52 Re: Le pianiste de jazz américain Cecil Taylor décède à 89 ans Message 16 de 19 · 976 affichages · Partager Bonjour Hery, et merci pour ta gentille réponse
MONK'estra, un bigband moderne conduit par John Beasley ( johnbeasleymusic.com/monkestra/)...
- pas encore eu le temps mais je vais ne pas tarder à écouter, je ne connais pas !
_le pianiste suédois Esjborn Svensson : entendu en concert, en effet il m'avait totalement conquise ! pour le plaisir !
et, tout autre chose, trouvé lors d'une expo photos, je suppose que tu connais ? sinon surtout achéte le et régale toi : (certaines réponses valent leur pesant ! ) et quelques photos qu'il est merveilleux d'avoir sous la main, le regard de Monk, et tout ce qu'il indique de lui !
Pannonica de Koenigswarter (qui a tant fait pour les musiciens de jazz et en particulier T.Monk !) une sacrée grande Dame !
Les musiciens de Jazz et leurs trois voeux, Buchet Chastel préface de Nadine de Koenigswarter
à une prochaine fois Lillie | | À: Lillieone · 16 mai 2018 à 21:34 Re: Le pianiste de jazz américain Cecil Taylor décède à 89 ans Message 17 de 19 · 962 affichages · Partager
Je préfère ceci c'est un souvenir perso | | À: Lillieone · 20 mai 2018 à 17:06 Re: Le pianiste de jazz américain Cecil Taylor décède à 89 ans Message 18 de 19 · 929 affichages · Partager Bonjour Lillie,
non, je ne connais pas ce livre mais le nom, bien sûr : une mécène, descendante de la dynastie des Rothschilds, et amatrice de jazz à l’époque (bebop), baptisée la " Bebop Baroness", en fait, très reliée avec la famille de Thelonious Monk :
www.newsweek.com/...bebop-baroness-62951
On dit que Charlie Parker est décédé dans son appart. Eh bien, soit... même pas son oseille ne pouvait empêcher la mort prématurée de Bird, toxicomane depuis sa petite jeunesse...
Perso, je possède une revue suisse (mensuelle), DU, dédiée à Thelonious Monk (110 pages), avec de magnifiques textes et photos sur le maestro (dans la même série, j’ai aussi Max Roach et surtout Charles Mingus). Les textes sont en allemand, trois poèmes écrits pour TM et par Amiri Baraka en anglais...
En ce qui est Esbjörn Svensson, je suis un peu jaloux de toi. Jamais vu en concert, et maintenant, tu sais, il est trop tard... Merci pour la vidéo : " souvenir perso" veut dire quoi (au cas où ma question n'est pas troooop perso) ?!
Thelonious Monk et Charlie Rouse (ténorsax), à Paris 1964.
Les autres photos :
01 La revue DU : Misterioso. Jazzlegende Thelonious Monk02 TM avec Charles Mingus (contrebasse), Roy Haynes (batterie), Charlie Parker (altosax) 03 TM avec Gerry Mulligan (baritonesax) 04 D.g.à.d. : Les sœur et frères Monk : Thomas, Marion, et Thelonius Sphere Monk 05/06 TM
Je te souhaite un excellent week-end de Pentecôte très reposant !!!
Hery
Désolé, je ne peux pas me défendre de présenter ça même si un peu à un mauvais moment. Tout simplement gigantesque :
Images attachées: | | À: Taamaden · 20 mai 2018 à 18:17 Re: Le pianiste de jazz américain Cecil Taylor décède à 89 ans Message 19 de 19 · 925 affichages · Partager Bonjour Hery, et mille merci pour ta gentille réponse essaie de lire ce livre à l'occasion, tu vas adorer certaines réponses à la question de Pannonica
Et pour Esbjôrn Svensson j'ai eu le grand plaisir de l'entendre en concert l'année avant sa triste disparition, c'est un souvenir merveilleux !
Ah !! les photos jointes ici, la 2... !... toutes, bien sûr, mais alors la 2 !
PS / TMonk toujours triste (visage) mais un grain de folie et le voilà dansant !
Pour celles et ceux que ça intéresse ce soir sur ARTE, à 22H50, que je ne manquerais sous aucun prétexte : le jazz : une arme secrète.
synopsis En 1956, les Etats-Unis mettent au point une nouvelle arme inattendue contre l'Union soviétique : le jazz. Pour triompher dans la compétition tous azimuts instaurée par Eisenhower, il s'agit de conquérir les esprits par la musique. En envoyant Louis Armstrong, Duke Ellington, Dizzy Gillespie ou Dave Brubeck se produire à l'étranger avec leurs groupes, où se mêlent musiciens blancs et noirs, le gouvernement américain entend redorer le blason du pays, face aux critiques soviétiques visant notamment la ségrégation raciale. Alors que le Mouvement des droits civiques prend de l'ampleur, les musiciens, tenus de prendre position, retournent cette mission en leur faveur, afin de donner une résonance à la lutte contre la ségrégation.réalisation et casting Réalisateur : Hugo Berkeley Images attachées: | Discussions similaires sur les États-Unis: Heure du site: 19:29 (22/09/2024) Tous les droits réservés © 2024 MyAtlas Group | 1 009 visiteurs en ligne depuis une heure! |