Bonjour à toutes et à tous.
En avril dernier, ma compagne et moi avons décidé de visiter le sud tunisien « autrement », en toute liberté, uniquement muni d’une bonne carte routière et du précieux guide du routard.
Lors de nos tribulations, nous avons décidé de nous lancer pour une méharée d’une nuit dans le
grand erg oriental.
Notre choix, quant au point de départ, s’est fixé sur Zaafrane à +/- 12 km au sud-ouest de
Douz.
Arrivés à la poste de Zaafrane, nous faisons la connaissance de la famille de français (un couple + 3 filles, 7, 9 et 11 ans) qui vont faire la méharée avec nous.
Il ne manque plus que le chamelier.....
A l’heure convenue, nous voyons arriver, vête de bleu des pieds à la tête, notre guide qui, après les salutations d’usage, nous conduit à l’endroit où sept dromadaires sont déjà harnachés et prêts à partir.
Départ de la méharée, 37°, beaucoup de vent (encore bien que nos chèches, tout frais acheté à
Douz quelques heures auparavant, nous protègent du sable, si fin qu’il s’infiltre partout).
Très peu de photos sur le trajet du départ de la méharée car trop peur d’avoir du sable dans les mécanismes de l’appareil photo.
Après +/- 3 heures de marche, nous arrivons à l’endroit choisi par nos guides pour le bivouac.
A peine le temps de nous reposer un peu et de nous essuyer avec une lingette rafraichissante qu’il est temps de décharger les dromadaires et de leur entraver les pattes avant afin qu’ils ne s’éloignent pas trop du campement.
Montage de la tente berbère par les guides pendant que les hommes sont de « corvée » bois pour le feu et que les femmes sont de « corvée » épluchage légumes pour le couscous du soir.
Nos guides sont très méticuleux et super organisés, pas un seul grain de sable dans les préparations.
La couscoussière est sur le feu et, en attendant la fin de la cuisson, nos guides entonnent quelques chants tunisiens.
Nous décidons de laisser la tente à la famille française et installons nos matelas et nos couvertures au creux d’une dune, comme nos chameliers.
Le repas est prêt et c’est autour du feu que nous partageons cet excellent couscous.
A la fin du repas, tous les restes sont regroupés et donnés aux dromadaires.
C’est l’heure de faire la vaisselle, sans eau......
Notre guide nous explique comment nettoyer assiettes (métalliques) et casseroles avec du sable.
Ensuite, petit rinçage dans un fond d’eau (pas question de déjeter cet or bleu) et rangement dans un grand sac.
Comme le feu commence à faiblir, nous le rechargeons afin de permettre la préparation du thé qui sera la cerise sur le gâteau de cette journée. Encore un grand moment au milieu de nulle part...
Il est l’heure de nous coucher et le guide nous conseille de déplacer nos matelas vers le haut d’une dune afin d’éviter le sable.
Nous nous glissons sous les couvertures en ayant pris soin de mettre un polar (en effet, contrairement aux journées, les nuits sont fraîches).
Assez fatigués, nous nous endormons les yeux dans les étoiles.
Réveil aux alentours de 5h30...
Le feu est déjà allumé le feu et notre guide prépare la traditionnelle galette qu’il va faire cuire dans un lit de cendres.
Petit brin de toilette avec nos lingettes J.
Le pain est cuit et nous le dégustons accompagné d’huile d’olive, de confiture de figues et de fromage.
Il est temps de démonter le campement, de recharger les dromadaires et de reprendre la direction de Zaafrane en passant par un petit chott, en ramassant quelques petites roses de sable et en longeant l’ancien village ensablé de Zaafrane.
Nous prenons congé de nos guides en nous jurant de revenir car nous avons un goût de trop peu.
Pour terminer, nous pouvons déjà vous annoncer que nous y retournons prochainement pour une méharée de 3 nuits dont nous ne manquerons pas de vous en faire profiter à notre retour.
Pour celles et ceux qui auront eu le courage de lire ce post jusqu’au bout, n’hésitez pas, quittez les grands axes touristiques et dirigez vous sans crainte à la rencontre des habitantes et des habitants du sud tunisien, ils sont charmants, accueillants et ne demandent qu’à vous faire découvrir leur culture.
Nadine et Jean-Luc