De retour d'Ouganda: un voyage à prix modéré, c'est possible! Millipatti · 23 décembre 2018 à 17:48 · 53 photos 32 messages · 9 participants · 5 950 affichages | | | 23 décembre 2018 à 17:48 De retour d' Ouganda: un voyage à prix modéré, c'est possible! Message 1 de 32 · Page 1 de 2 · 4 918 affichages · Partager Boujour,
J’ai effectué l’été dernier un magnifique voyage en Ouganda. Pourquoi cette destination ? Eh bien, comme très souvent, j’ai cherché à répondre au “cahier des charges” suivant :
- Une destination plus “nature” que “culture” ;
- Une possibilité d’hébergement à tarif raisonnable, y compris en dortoir s’il le faut, et des hébergements qu’il n’est pas nécessaire de réserver à l’avance ;
- Un climat favorable à l’exploration : de la pluie, oui, mais à petite dose ! ;
- Une possibilité de se déplacer en transport collectif.
Même si l’ Ouganda est généralement considéré comme une destination assez chère, mes premières recherches m’ont confirmé qu’il était possible de bien apprécier et découvrir le pays sans nécessairement casser sa tirelire. Et comme j’ai trouvé un billet d’avion à tarif raisonnable en dépit de la date tardive de mon achat, je n’ai pas hésité : l’été 2018 serait l’été de l’ Ouganda !
Je vous relate donc plus bas ce que fut mon voyage à “prix modéré” en Ouganda, en espérant lever les freins que pourraient avoir certains voyageurs moins fortunés.
Le voyage en bref
Je suis partie de Paris avec Brussel Airlines le 20 juillet et j’ai pris un vol de retour le 13 août en toute fin de journée (soit 24 jours sur place). 840€ l’A/R, en ayant réservé un peu moins de 2 mois à l’avance.
Partie seule, j’ai terminé le voyage avec une personne rencontrée au hasard de mes pérégrinations. A noter que contrairement à certaines destinations, il n’est pas si évident de fraterniser avec d’autres voyageurs au fil des étapes, relativement peu de personnes voyageant en individuel et empruntant les transports collectifs. Plusieurs des personnes rencontrées dans les établissements à prix modéré étaient d’ailleurs non pas des touristes mais des travailleurs humanitaires prenant quelques jours de congé.
Les transports :
Tout d'abord, il est à la fois très facile, quoique souvent très inconfortable !, de se déplacer en transport collectif. J'ai fait un mix de plusieurs modes de transport, qui en fait permettent d'aller à peu près partout.
Les matatus (ou taxis) : il s'agit de petits vans qui circulent entre les villes, les villages... C'est le mode de transport le plus usuel et pratique en tant que touristes. Dans le sud-ouest, très peuplé, ils sont très fréquents. Ils s'arrêtent un peu partout pour prendre ou faire descendre des passagers. Et qu'ils soient pleins, ou très pleins... il y aura toujours de la place pour vous. D'où l'inconfort ! Mais je m'y suis fait. Ils ne partent que s'il y a assez de personnes à bord (à moins que vous payiez pour les sièges inoccupés). Mon record ? 7h30 coincé dans un matatu (2h d'attente et 5h30 sur la route).
Les bus longue distance : entre les principales villes. Ils sont vieux mais c'est le transport collectif le plus confortable et peut-être la meilleure façon de s'initier aux videos musicaux ougandais ! Mais j n'ai pu prendre le bus qu'une seule fois pendant tout mon séjour.
Les boda-boda : ce sont les motos taxis. Vous les trouvez partout et ils peuvent vous amener partout. J'ai pris des bodas quasiment tous les jours, soit pour m'amener à destination lorsque je descendais d'un matatu (des trajets très courts ou jusqu'à une quarantaine de kilomètres) ou pour vadrouiller dans une région autour d'un point de chute. Tous ont été très prudents. Je n'ai eu un peu peur qu'une fois, lors de la montée jusqu'au lac Bunyonyi, la chaussée étant mouillée et pleine d'ornières. Il faut demander dans les guests houses : ils en connaissent souvent à qui ils font confiance. Et à Kampala, il est possible de recourir aux Safe Bodas (ils ont même un casque pour le passager...). J'ai même fait des "bodas bodas safaris" en bordure du Queen Elizabeth National Park et en bordure du parc au lac M'buro. C'est vraiment impressionnant de se trouver à côté de troupeaux d'éléphants ou de zèbres sur sa petite moto...
Les voitures partagées : là, si on peut éviter... l'inconfort des matatus n'est rien comparé à ces voitures qui foncent à tombeau ouvert sur les routes. Nous étions 10 dans une voiture "normale"... (alors que nous aurions dû être 12 si je n'avais pas payé pour 3 places !). Je n'ai testé qu'une fois et disons que ce fut suffisant.
Les voitures privées (special hire): vous trouverez toujours des chauffeurs pour vous amener un peu partout. C'est pratique, mais cher. J'ai loué une voiture une fois pour faire des visites en allant de Fort Portal à N'kuruba, mais ce qu'il y avait à visiter ne méritait selon moi pas l'investissement. Exceptionnellement, ce peut être un bon plan.
Bien entendu, il faut savoir que le risque principal pour un voyageur en Ouganda ce n’est ni les hippopotames, ni les crocodiles, ni les moustiques porteur de la malaria, mais bien la route !
Les hébergements
Je n’avais rien réservé à l’avance, sauf les deux premières nuits (et le Safari avec le Red Chilli Hideway). Aucun problème pour trouver des hébergements au fur et à mesure, en arrivant sur place. Les prix sont très variables sans que les différences en terme de qualité semblent toujours justifiées.
Les prix :
C’est évidemment ce qui m’a le plus fait hésiter... Les écarts entre ce qui est spécifiquement destiné aux touristes étrangers et ce qui est destiné à la population locale sont immenses. Il est donc possible, en ne recourant qu’aux transports collectifs, en logeant dans les petits hôtels destinés à la population locale et en ne faisant aucune activité touristique (parcs, visites...) de maintenir le budget au plus bas. Ce ne fut pas mon choix. C’est pour cette raison que je parle de voyage à prix modéré (et non de voyage à petit budget). En gros, j’ai recherché les hébergements les moins chers possibles, tout en restant à un niveau acceptable de confort et de propreté. Pour les transports, j’ai privilégié les transports collectifs et je n’ai jamais hésité à emprunter un boda boda si nécessaire. Je n’ai fait qu’un seul safari “officiel”, en plus d’un chimp tracking. Mais j’ai également résidé à deux reprises en bordure d’un parc national, ce qui l’a permis d’observer de nombreux animaux.
A noter que les prix des activités, hébergements, transports... mentionnés dans la suite de mon récit ne sont pas exhaustifs. Ils visent avant tout à donner aux futurs voyageurs une idée de ce à quoi ils peuvent s’attendre. Je ne mentionne pas les pourboires. C’est à chacun de voir. Il faut toutefois savoir que pour la majorité des ougandais qui travaillent avec les touristes, les pourboires constituent une part importante de leurs revenus. Attention : les prix indiqués le sont soit en Schillings ougandais (UGS), soit en dollars US
En définitive, le fait de voyager avec un budget modéré ne m’a pas donné l’impression de passer à côté de ce que l’ Ouganda a à offrir, si ce n’est la découverte des gorilles. J’ai fait le choix de me poser un peu plus longtemps à certains endroits, ce qui l’a conduit à “rater” certains des incontournables du pays, mais cela correspond de toute façon à ma façon de voyager.
L’itinéraireKampala (2) / Paraa (Murchison National Park) (2) / Hoima (1) / Fort Portal (2) / Nkuruba (5) / Katwe (2) / Bunyonyi (4) / Lac M’buro (1) / Buggala (2) / Banda (2) / Entebbe (1)
Et maintenant, la suite....... | | À: Millipatti · 23 décembre 2018 à 18:06 Re: De retour d' Ouganda: un voyage à prix modéré, c'est possible! Message 2 de 32 · Page 1 de 2 · 4 916 affichages · Partager Vendredi 20 et samedi 21 juillet : une première journée dans la capitale
C’est le grand départ. Comme toujours, les vols sont longs mais c’est un bon moyen pour mettre de la distance entre son quotidien et le voyage qui démarrera bientôt. L’arrivée à Entebbe et les formalités se font sans encombre. Arrivée vers 23h, j’avais demandé à mon hôtel de m’envoyer un taxi. Nous partons donc à 23h20 de l’aéroport pour arriver à Kampala, au Red Chilli Hideway 1h10 plus tard. Il y a beaucoup de monde sur la route en dépit de l’heure tardive, beaucoup d’échoppes de toutes sortes qui sont ouvertes, mais le trafic est fluide. Après m’être vu attribuer un dortoir où tous les lits étaient occupés, on me donne finalement un dortoir totalement vide. Je dors comme une bûche après une longue journée.
J’ai choisi, pour découvrir la capitale, de recourir aux services du Walter Boda Boda Tours. Une merveilleuse (et excitante) façon de découvrir Kampala, en se déplaçant d’un endroit à l’autre à l’arrière d’une moto.
Je ne regrette pas du tout d’avoir consacré une journée à visiter Kampala et j’y serais même restée un peu plus. Les différents points de vue du haut de ses collines offrent un bon aperçu de cette ville très dense où subsiste tout de même un peu de verdure et où se côtoient les quartiers chics et plus populaires. Aucun monument n’est exceptionnel mais une journée de balade permet de sentir un peu la vie d’une capitale africaine. Je rentre en fin de journée au Red Chilli pour un dîner rapide avant mon départ du lendemain pour le Murchison Falls National Park.
Taxi de l’aéroport au Red Chilli Hideway à Kampala : 100 000 UGS
Red Chilli Hideway : une auberge de jeunesse en banlieu de Kampala, un peu loin du centre à mon goût mais idéale si on veut être au calme et si, comme moi, on a réservé un safari avec eux. Les chambres sont propres, les pelouses manucurées et la piscine invitante. Je m’y suis sentie moyennement bien toutefois, les lieux étant envahis par des groupes d’adolescents plutôt bruyants... Nuit en dortoir au Red Chilli : 12 $ A noter : on bénéficie d’un lit en dortoir gratuit la veille d’un départ en safari avec le Red Chilli
Walter Boda Boda Tour : 40 $ pour environ 4h de balade (j’ai poursuivi mes pérégrinations toute seule)
Safe Boda Boda : il s’agit d’un regroupement de conducteurs de Boda qui respectent des règles strictes de sécurité et offrent entre autre un casque au passager. On en trouve beaucoup un peu partout à Kampala. 7000 UGS (du centre de Kampala au Red Chilli). | | À: Millipatti · 23 décembre 2018 à 20:56 Re: De retour d' Ouganda: un voyage à prix modéré, c'est possible! Message 3 de 32 · Page 1 de 2 · 4 894 affichages · Partager Dimanche 22, lundi 23 et mardi 24 juillet : un safari au Murchison Falls National Park
Départ à 6h30 pour un safari au Murchison Falls NP, en minibus. Nous sommes 9, des quatre coins du monde, de 19 ans à... moi L’ambiance sera excellente, du début à la fin, et je prendrai un vrai plaisir à observer les paysages et les animaux mais aussi mes compagnons de voyage qui découvrent pour la première fois les joies d’un safari. La première journée est consacrée presqu’exclusivement au transport. Nous arrivons vers 15h aux chutes Murchison que nous allons admirer après avoir englouti le lunch acheté le matin au Red Chilli. Le débit est impressionnant. Il faut vraiment voir les chutes de ce point de vue et ne pas se contenter de les admirer d’en bas (et d’un peu loin) à bord du bateau sur le Nil. Attention : pour ceux qui arriveraient en haut des chutes en individuel, un prix d’entrée est appliqué pour emprunter le sentier qui permet de s’en approcher. La nuit au camp du Red Chilli se fait en tente (mais il y a aussi des bandas). La nourriture est bonne et l’ambiance un peu moins “auberge de jeunesse que pour des jeunes” de Kampala. Si ma nuit fut bonne, elle fut néanmoins interrompue par Gloria, un hippopotame qui a ses habitudes dans le camp, et qui a décidé de passer un bon bout de temps à brouter à moins d’un mètre de notre tente !
Le lendemain est consacré à un safari “classique” le matin et un “boat safari” l’après-midi. J’ai trouvé les paysages vraiment superbes et j’ai beaucoup aimé admirer les animaux, assez nombreux, même si je n’ai pas retrouvé la même magie qu’au Kenya ou qu’en AFS. Le “boat safari” l’après-midi constitue une façon vraiment agréable d’observer la faune et la flore (bien que l’expérience fût un peu gâchée par un groupe de jeunes américains surexcités et nullement intéressés par les merveilles qui s’étalaient sous nos yeux...).
Le lendemain matin, nous reprenons la route et traversons le parc pour en ressortir au niveau de la Wankwar Gate. Il s’agit officiellement d’une demie-journée de safari. Mais ce dernier s’effectue sans ranger et, alors que la veille nous avions été répartis entre 2 véhicules, nous nous retrouvons tous dans un seul véhicule, ce qui rend bien moins confortable l’observation des animaux (heureusement, 2 personnes ne sont pas revenues avec nous suite à un changement de programme de dernière minute de leur part). Nous traversons sur la route les chutes Karuma, sans nous arrêter, et continuons vers le lieu du déjeuner, C’est le temps pour moi de dire au revoir à mes compagnons de voyage et de retrouver mon indépendance. Mon objectif de ce jour : me rendre jusqu’à Hoima pour y passer la nuit. Je prendrai une voiture individuelle pour me rendre jusqu’à Masindi où j'embarquerai ensuite pour mon premier trajet en Matatu. Aïe..... il ne faut pas être claustrophobe ! Je ne sais pas si c'est la fatigue ou l'émotion de cette première course mais, arrivée à Hoïma, je m'étale de tout mon long dans la poussière rouge du parking en essayant de descendre du Matatu... Heureusement, comme on dit : le ridicule ne tue pas!
Etant arrivée à Hoïma en milieu d’après-midi je cherche à explorer la ville. Je suis fatiguée, le tombeau des rois est fermé... je traîne un peu dans cette petite ville africaine bien poussiéreuse avant de me retrouver au Hoima Cultural Lodge, histoire de boire une bière et manger un morceau dans un endroit un peu calme et au vert. Les employés sont charmants et m’invitent à rester pour le spectacle de danse et de chants traditionnels destinés à deux groupes de touristes qui résident sur place. Un beau spectacle, avec des artistes plein d’énergie, mais avec un public qui les regarde à peine et ne daigne même pas les applaudir... Certains touristes ne semblent voyager en Ouganda que pour observer les animaux sauvages... c’est bien dommage.
Safari avec le Red Chilli Tour : 3 jours et 3 nuits (y compris la veille à Kampala). Il n’y a en fait qu’une seule “vraie” journée de safari (dont une demie-journée en bateau). C’est une bonne façon de faire un safari si on ne possède pas son propre véhicule. Etant donné le peu d’intérêt de la dernière journée, peut-être vaut-il mieux prendre l’option qui se termine par le Ziwa Rhino Sanctuary.
Voiture individuelle de Kafu à Masindi (env. 45 km) : 40 000 UGS
Matatu de Masindi à Hoima (env. 70 min) : 10 000 UGS
Nsamo Hotel (Hoima) : 35 000 UGS (chambre simple avec toilettes et douche). L’hôtel est propre quoique sans charme. Il se trouve juste à côté du point des départs et arrivées des matatus. | | À: Millipatti · 23 décembre 2018 à 22:00 Re: De retour d' Ouganda: un voyage à prix modéré, c'est possible! Message 4 de 32 · Page 1 de 2 · 4 886 affichages · Partager Mercredi 25 juillet : longue route de Hoïma à Fort Portal
A 8h, sans même avoir pris le temps de prendre un petit déjeuner, je prends place dans un matatu en direction de Fort Portal. Nous partirons à... 10h !, le temps que le Matatu se remplisse. Avoir su, j’en aurais profité pour marcher un peu, prendre l’air, m’étirer... mais j’avais toujours espoir que nous partirions et je ne voulais pas perdre ma place de choix au bord d’une fenêtre ! Une place pas idéale toutefois, une barre de fer m’empêchant de laisser mon bras à l’intérieur... A mi-chemin nous devrons changer de matatu et je me retrouverai au milieu d’un siège, coincée mais coincée... les jambes dans un axe bizarre par rapport au reste de mon corps... aïe... Le trajet est hautement inconfortable, il faut bien l’avouer, mais j’arrive quand même à admirer le paysage. Le trajet durera au total 5h30 (plus les 2h d’attente à Hoïma...), sans arrêt autre que pour faire monter et descendre des passagers (j’ai quand même réussi à m’extraire du matatu pendant quelques minutes pour une pause pipi...). Dur dur.
Arrivée en milieu d’après-midi à Fort Portal, je descends au niveau du Mpanga Market. J’en profite pour manger au Garden’s, un restaurant à la terrasse bien agréable mais un peu cher si on compare à mes autres repas (et mes autres dépenses) : 47 000 UGS pour une assiette de poulet + frite + salade de chou + smoothie à l’ananas et gingembre. Mais ça fait un bien fou après un tel périple...
Un boda boda me conduit ensuite jusqu’au Kalitusi Backpacker. L’endroit est charmant, à 1,4 km du centre. On s’y sent comme à la campagne. En dépit de ma fatigue, je passe une agréable soirée autour d’un feu de camp avec les seuls autres voyageurs à résider là-bas (4 jeunes allemands de 19 ans volontaires depuis 1 an à M'bale) et des voisins qui viennent profiter de l’atmosphère et de la bière.
Matatu de Hoima à Fort Portal (5h30) : 30 000 UGS. A noter que la piste est en train d’être pavée. Le trajet devrait se faire beaucoup plus rapidement bientôt.
Déjeuner au Garden’s : 47 000 UGS
Kalitusi Backpackers : 37 000 UGS. Un petit endroit vraiment charmant, entouré de pelouse et d’une végétation très bien entretenue. | | À: Millipatti · 23 décembre 2018 à 23:40 Re: De retour d' Ouganda: un voyage à prix modéré, c'est possible! Message 5 de 32 · Page 1 de 2 · 4 873 affichages · Partager B nsoir! Madeleine,
Je rêve d'Afrique Noire, je ne sais rien d' Ouganda, votre profile m'est très sympathique (proche?): chouette! je pars à travers vous à la découverte de ce Pays et je dois dire que le récit, au savant dosage d'impressions perso & indications pratiques, des tous premiers jours de votre voyage me régale, malgré son relatif confort, notamment de transport.
Bonne suite de carnet.
Sân uk30. | | À: Millipatti · 24 décembre 2018 à 0:01 Re: De retour d' Ouganda: un voyage à prix modéré, c'est possible! Message 6 de 32 · Page 1 de 2 · 4 872 affichages · Partager Jeudi 26 juillet : à la découverte de Fort Portal
Une journée tranquille à Fort Portal et dans les environs.
Je commence ma journée par le Jardin Botanique et poursuis par une visite en boda boda des plantations de thé des environs et de la ville, où je ferai quelques achats (dont de la bière de banane). C’est Andrews, un guide qui travaille au jardin botanique et qui possède également sa petite entreprise (Piki Piki Travel) qui m’accompagnera lors de cette journée. En fait, voyageant seule, je suis souvent encline à retenir les services d'un conducteur de boda boda, ou d'un guide, pour explorer une région. Et à chaque fois que je l'ai fait je n'ai pas eu à le regretter.
Fort Portal est probablement la petite ville la plus calme et agréable qu’il m’ait été donné de visiter. Le centre-ville ne présente pas à mon avis un grand intérêt. Ce sont plutôt les alentours, très verdoyants, où se retrouvent l’université et plusieurs lodges et guest houses, qui donnent cette impression de calme et de “ville proprette”. Les plantations de thé qui s’étirent à l’extérieur de la ville m’ont rappelé le Kerala, Ce sont d’ailleurs des Indiens qui possèdent la majorité des plantations, quelques propriétaires ougandais possédant des plantations un peu plus loin de la ville.
Mais attention si vous allez vous balader dans les plantations et que vous prenez une photo, ne serait-ce que du panorama... Les ouvriers m'ont vertement engueulée alors que je prenais une photo du sommet d'une colline, alors qu'ils n'étaient même pas dans le champ de vision... Parlant photos, de nombreuses personnes ont refusé que je les photographie lorsque je leur demandais la permission. Plusieurs m'ont dit craindre que je ne vende les photos sur internet pour me faire de l'argent... Je n'ai jamais insisté.
Toro Botanical Garden : 10 000 UGS. A noter qu’il vaut mieux visiter le parc très tôt le matin pour voir les nombreux oiseaux qui y résident.
Visite en boda boda des plantations de thé et des alentours de FP (env. 3h de visite) : 30 000 UGS | | À: Arsouille30 · 24 décembre 2018 à 0:23 Re: De retour d' Ouganda: un voyage à prix modéré, c'est possible! Message 7 de 32 · Page 1 de 2 · 4 870 affichages · Partager Merci Arsouille.
J'espère bien vous donner envie de visiter l' Ouganda ! C'est un pays assez peu connu, surtout des francophones qui fréquentent plus souvent l'Afrique de l'Ouest. Plusieurs personnes à qui j'ai parlé de mon voyage en Ouganda m'ont demandé, au mieux, ce qu'il y avait à voir dans un tel pays et, au pire, ce que j'allais faire dans un pays aussi peu sûr... Pour de nombreuses personnes, quand on parle d' Ouganda, la seule image qui vient est celle d'Idi Amin...
Les anglophones, notamment, connaissent en général beaucoup mieux l' Ouganda, ne serait-ce qu'en raison des anciens liens coloniaux. Ils y envoient même leurs adolescents en vacances organisés ! Mes collègues n'en revenaient pas...
C'est en tout cas un très beau pays à découvrir, où le voyage est franchement très facile. Et si les transports collectifs sont souvent inconfortables, ils ont au moins le mérite d'exister ! | | À: Millipatti · 24 décembre 2018 à 1:23 Re: De retour d' Ouganda: un voyage à prix modéré, c'est possible! Message 8 de 32 · Page 1 de 2 · 4 865 affichages · Partager Vendredi 27, samedi 28, dimanche 29, lundi 30, mardi 31 juillet : la région des lacs de cratères
Je passerai les 5 prochaines nuits dans la région des lacs de cratères, avec comme base le Original Nkuruba Nature Reserve.
Pour y arriver, j’ai décidé de prendre un taxi (special hire). J’avais en effet envie de profiter de tout ce qu’il y avait à voir sur le chemin en prenant la route de Kasese (le palais du roi, les tombeaux, une coopérative, un marché, les lacs...). Partie à 8h30 nous sommes arrivés à Nkuruba à 14h. Ce fut une belle balade, sans toutefois être incontournable (pour ceux qui ne souhaiteraient pas investir dans un spécial hire, le trajet FP-Nkuruba peut en effet se faire facilement en boda boda, en moins de 30 minutes).
C'est probablement la visite des tombeaux des rois qui m'a le plus marquée. Alors que nous cherchions le gardien des lieux, une vieille dame est venue vers nous. En dépit du fait qu'elle habite dans le village, elle n'avait jamais pénétré dans les maisonnettes où se trouvent les tombes. J'ai quasi plus eu le sentiment de l'accompagner, elle, dans la découverte d'une partie de sa culture, qu'elle m'accompagne... Bien sûr, il ne faut s'attendre à rien de spectaculaire. Les lieux sont peu entretenus. Mais ils toujours vivants et le gardien, fils et petit-fils de gardien, ne fait pas que raconter l'histoire. Il la vit.
Arrivée dans la région des lacs de cratères, j'ai rapidement rejoint le Original Nkuruba Nature Reserve. Après les commentaires dithyrambique dans le Bradt, j’ai été un peu déçue en découvrant les espaces communs - un bâtiment en béton sans charme- et les petits bandas tout simples. Mais le lieu a quelque chose de magique : les singes (des black and white colobus, des red colobus, des vervet et des red tails) sont partout et extraordinairement faciles à observer. La forêt, bien que petite, est des plus agréable à explorer. Et le personnel, tout en étant discret, est efficace et sympathique. En gros, plus le temps passait, et plus je m'y sentais bien...
La région est vraiment magnifique, sans être spectaculaire. C’est un grand plaisir que d’explorer en boda boda les pistes qui sillonnent entre les collines, permettant de découvrir les lacs qui parsèment le paysage. Mais au-delà des lacs j’ai adoré me balader dans les plantations de bananiers, découvrir les fermes, explorer les forêts où abondent les singes, flâner dans les petits villages... Ce fut un des beaux moments de mon voyage. Très relaxant, près de la nature et de la population. Certains lodges de luxe y sont installés. Ils sont indubitablement magnifiques - mais je n'aurais changé pour rien au monde ma place au milieu des singes.
Le Nkuruba Nature Reserve est aussi une excellente base pour aller à la rencontre des chimpanzés dans la forêt de Kibale, toute proche, et pour faire la Bigodi Nature and Community Walk.
Special Hire de Fort Portal à Nkuruba : de 8h30 à 14h. 150 000 UGS
Original Nkuruba Nature Reserve : Banda (avec toilette et douche à l’extérieur) : 35 000 UGS / nuit. Le banda où j'ai passé mon séjour a depuis été démoli pour être remplacé par un neuf. Plusieurs sont d'ailleurs en construction, dont certains avec des douches et toilettes à l'intérieur. Le cottage au bord du lac se trouve quant à lui dans un environnement vraiment superbe ! J'y ai passé quelques heures dans mon hamac, à lire, somnoler et observer les singes...
Chimp tracking (Kibale) : j’ai fait un aller-retour en boda boda (10 000 UGS) pour aller réserver ma place, dès mon arrivée à Nkuruba (le chemin qui est mène est absolument magnifique ! et j’en ai profité pour aller visiter le Top of the World). Le tracking démarrait à 11h. Pour faire face à l’affluence, un second départ est en effet programmé en fin de matinée. Je craignais que les chimpanzés soient moins visibles à ce moment de la journée mais il n’en fut rien ! Nous avons vu un premier groupe à peine 10 minutes après le départ de notre petit groupe de 7 personnes. Et nous les avons suivi, et croisé d’autres groupes, non stop pendant plus d’1h20. Je ne les ai même pas compté tellement ils étaient nombreux. Quel plaisir que de pouvoir les observer d’aussi près... Le seul hic, ce furent les fourmis rouges, tellement nombreuses à certains endroits que nous avons dû rebrousser chemin... mais en retrouvant toujours notre groupe de chimpanzés. Permis chimpanzés : 150 US$ Boda boda (avec l’attente) : 40 000 UGS
Marche des lacs de cratères et “forest walk”: même s’il est tout à fait possible de se déplacer seuls, les services d’un guide permettent de mieux comprendre la région et ses habitants, de découvrir la faune et la flore et d’emprunter des chemins peut-être difficiles à découvrir seuls. Robert Mugisa (qui travaille à l’Original Nkuruba Nature Reserve) est un guide très agréable qui se fera un plaisir de vous accompagner dans votre découverte des alentours. Crater lake walk : 25 000 UGS
Bigodi Nature and Community Walk: la balade, bien réputée, permet de découvrir la faune et la flore du marais de Bigodi. C’est une belle balade, mais à laquelle j’ai préféré les alentours de Nkuruba (j’y ai vu tellement de singes, je devais commencer à être gâtée...). On peut également observer la fabrication de bière et d’alcool de banane, rencontrer une dame qui cultive et prépare du café ainsi que des femmes qui tressent des paniers... sans compter un sorcier qui, outre soigner les divers petits maux qui peuvent vous assaillir, peut jeter des sorts à vos voisins indésirables (mon conducteur de boda boda en est ressorti plié en deux de rire...). Community walk : 70 000 UGS Boda boda (avec l’attente) : 50 000 UGS
Boda boda : si vous séjournez dans la région, vous pouvez demander les services de Vincent. J’ai passé de superbes moments en sa compagnie, me sentant toujours en sécurité.
| | À: Millipatti · 24 décembre 2018 à 8:19 Re: De retour d' Ouganda: un voyage à prix modéré, c'est possible! Message 9 de 32 · Page 1 de 2 · 4 847 affichages · Partager Merci Madeleine pour ce récit.
C'est toujours un plaisir pour moi de retrouver un petit bout d' Ouganda, ce pays m'a véritablement enchantée (c'est peut-être aussi parce que c'est le dernier où j'ai mis les pieds ). Cette façon de voyager permet d'être au plus près de la population mais j'avoue que les transports en commun dans ces conditions.... ne sont pas ma tasse de thé. A vous lire, je regrette de ne pas avoir passé davantage de temps dans la région des lacs de cratère (ce que nous avions prévu au départ). J'attends la suite avec impatience . Muriel | | À: Muriel18 · 24 décembre 2018 à 10:39 Re: De retour d' Ouganda: un voyage à prix modéré, c'est possible! Message 10 de 32 · Page 1 de 2 · 4 833 affichages · Partager Bonjour Muriel
Je comprends tout à fait que les transports collectifs ne soient pas la tasse de thé de tout le monde, surtout dans ces conditions. Mais c'est ce qui est fabuleux dans le voyage : c'est un moment de liberté où chacun fait ce qu'il veut...! De mon côté, j'aime bien recourir aux transports collectifs, ce que je trouve très relaxant... Je me laisse conduire, sans stress... Et le fait de pouvoir recourir de temps à autre à des voitures, ou des motos, privées me permet en général de vraiment aller où je veux.
Moi, c'est plutôt le fait de prendre le volant qui me stresse... même si j'ai fait de fabuleux road trip notamment à Oman, au Maroc, en Afrique du Sud ou en Roumanie, mais toujours avec l'un ou l'autre de mes enfants. J'espère que ce sera aussi fabuleux lors de mon prochain voyage dans le nord de l' Ouganda ! En tout cas, soyez certaine que je lis religieusement votre carnet de voyage, histoire de patienter jusqu'à mon départ...
Madeleine | | À: Millipatti · 24 décembre 2018 à 11:28 · Modifié le 29 déc. 2018 à 14:48 Re: De retour d' Ouganda: un voyage à prix modéré, c'est possible! Message 11 de 32 · Page 1 de 2 · 4 829 affichages · Partager Mercredi 1er et jeudi 2 août : Katwe sur les rives du lac Edward
Allez, il faut quitter Nkuruba... non sans un pincement de cœur pour ce lieu auquel j’avais fini par bien m’attacher.
C’est Vincent qui me conduira en boda boda jusqu’à Fort Portal (10 000 UGS), au départ du Matatu pour Kasese. De là j'en prendrai un second pour Katwe (départ à 10h de Nkuruba et arrivée à Katwe à 17h).
Les trajets, comme d’habitude, sont très faciles (en fait, vous n’avez qu’à dire où vous souhaitez aller, il y aura toujours quelqu’un pour vous guider vers le bon endroit) bien que souvent très longs.
Deux raisons m’ont incité à me poser à Katwe : il s’agit d’un petit village enclavé dans le Queen Elizabeth National Park, d’où il me sera facile de partir à la recherche des animaux, et on y trouve également un lac qui sert à la production de sel.
Ce fut sans doute une des belles découvertes de ce voyage. Outre le “salt lake”, où l’on découvre une méthode d’extraction du sel qui n’est pas différente de ce qu’elle était il y a des siècles de cela (y compris en ce qui concerne les conditions de travail, ce qui amène à réfléchir...), il y a également le village de pêcheurs et le lac Edward où abondent les hippopotames, les éléphants qu’il est facile d’apercevoir en faisant un tour de boda boda du côté de la Kabatoro gate, les soirées au resto derrière la pompe à essence à parler politique avec quelques représentants du parti de l'opposition à Museveni, les rencontres avec les jeunes ougandais, très nombreux, qui viennent en voyage scolaire pour visiter la mine de sel...
J’avais rencontré une jeune voyageuse à Kasese avec laquelle j’ai partagé le temps passé à Katwe. A part nous deux, nous n'avons croisé aucun touriste occidental pendant que nous y étions. C’est dommage pour le village, où les quelques guest house semblent bien abandonnés et les guides bien seuls...
Visite du Salt Lake et des environs: 35 000 UGS. Vraiment agréable. La marche vers le lac est en particulier de toute beauté. Cette visite vaut vraiment vraiment le détour.
Bateau de pêcheur sur le lac : 70 000 USG. J’avais souhaité faire le tour de bateau du Mweya Channel. Mais comme il y avait pas mal de route à faire et que ma compagne de voyage n’était pas très chaude pour y aller, nous avons préféré convaincre des pêcheurs de nous prendre sur leur barque à moteur pour aller observer les animaux sur l’autre berge du lac. Difficile d’être objective sur ce coup là : j’étais incroyablement mal installée (aië les fesses...) et, surtout, j’étais obsédée par le besoin de trouver des toilettes au plus vite (ça arrive....). Oui, il y avait des éléphants, oui, il y avait des hippopotames... mais bon, j’avais d’autres préoccupations... Dans tous les cas, je crois que j’aurais préféré la balade sur le Mweya Channel.
Boda boda pour aller à la recherche des animaux : Katwe est enclavé dans le QENP. Il y a donc la possibilité, à proximité, d’observer des animaux, même si officiellement nous ne sommes pas dans un parc. J’ai emprunté les deuxs soir un boda boda qui m’a permis d’approcher, à la nuit tombée, les hippopotames qui sortent du lac pour se diriger vers le bush ainsi que les éléphants. Ce fut, en ce qui concerne les éléphants surtout, vraiment impressionnant. Je n’avais jamais vu d’éléphants d’aussi près, y compris des bébés, et en aussi grand nombre. J’ai fait confiance à mon conducteur de boda boda... Boda boda : 5000 UGS Katik Guest House : une maison avec une chambre, un salon, une cuisine. Elle se situe à droite de la route lorsque l'on arrive de Kasese, derrière un "office tousristique". Ok, bien qu’infesté de moustiques. 30 000 UGS. | | À: Millipatti · 24 décembre 2018 à 17:24 Re: De retour d' Ouganda: un voyage à prix modéré, c'est possible! Message 12 de 32 · Page 1 de 2 · 4 794 affichages · Partager Bonjour,
Lire votre récit de voyage est très inspirant.
Merci d'avoir partagé. Je compte entreprendre un voyage pour décembre 2019 en Ouganda, 3 jours à Entebbe et 3 jours à Kampala avant de partir pour le Rwanda.
J'apprécirais si vous pouviez partager vos contacts pour l'hébergement, la restauration. Je voudrais aussi la liste des endroits que vous recommandez.
En espérant que vous verrez mon message.
Cdt, | | À: Millipatti · 24 décembre 2018 à 19:33 · Modifié le 25 déc. 2018 à 7:46 Re: De retour d' Ouganda: un voyage à prix modéré, c'est possible! Message 13 de 32 · Page 1 de 2 · 4 784 affichages · Partager Bonsoir Madeleine,
Merci pour ce carnet attachant.
C'est bien qu'il y est des façons différentes de voyager sinon on se retrouverait tous aux mêmes endroits .
Je trouve que l' Ouganda se prête bien à un voyage comme le votre, les Ougandais sont accueillants et le pays suffisant densément peuplé.
Vous verrez, l'est est très différent . | | À: Millipatti · 25 décembre 2018 à 7:14 Re: De retour d' Ouganda: un voyage à prix modéré, c'est possible! Message 14 de 32 · Page 1 de 2 · 4 756 affichages · Partager Bonjour Madeleine,
Quel beau compte rendu qui a démarré sur les chapeaux de roue. De plus c'est pas souvent que l'on voit des carnets fait en transports locaux dans cette région du monde. Je pourrais jamais faire ce type de voyage, 7h30 sans pause wc, l'horreur
Le fait de se faire tancer pour la prise des photos dans les plantations c'est aussi parce qu'ils ont peur que tu te fasses de l'argent avec ? | | À: Rjulie95 · 25 décembre 2018 à 10:34 Re: De retour d' Ouganda: un voyage à prix modéré, c'est possible! Message 15 de 32 · Page 1 de 2 · 4 740 affichages · Partager Peut etre que simplement des gens ont déjà donné de l argent pour des photos ou bcp de touristes sont passés en promettant de renvoyer des photos et ne l ont pas fait ou...
En tous les cas, dans le Karamoja, tt le monde sollicite des photos et je n ai jamais eu aucun refus ni marque d hostilité. Bien au contraire, les gens le veulent meme quand je n en ai pas envie. Combien de temps cela durera... | | À: Rotsaka · 25 décembre 2018 à 10:56 Re: De retour d' Ouganda: un voyage à prix modéré, c'est possible! Message 16 de 32 · Page 1 de 2 · 4 737 affichages · Partager Merci pour la réponse, de toute façon j'ai énormément de mal à prendre des personnes en photos. Je n'en fais que sur une demande insistance
Il faut que j'achète un espèce de Polaroïd pour donner la photo directement | | À: MarieDodo · 25 décembre 2018 à 18:15 Re: De retour d' Ouganda: un voyage à prix modéré, c'est possible! Message 17 de 32 · Page 1 de 2 · 4 718 affichages · Partager Merci d'avoir partagé. Je compte entreprendre un voyage pour décembre 2019 en Ouganda, 3 jours à Entebbe et 3 jours à Kampala avant de partir pour le Rwanda. J'apprécirais si vous pouviez partager vos contacts pour l'hébergement, la restauration. Je voudrais aussi la liste des endroits que vous recommandez.
Bonjour,
Je ne sais pas quel est le but de votre voyage mais, s'il s'agit de tourisme, 3 jours à Entebbe et 3 jours à Kampala m'apparaissent franchement beaucoup. Il y a plusieurs endroits dans le sud-ouest de l' Ouganda, en allant vers la frontière rwandaise, qui méritent le détour, notamment le lac Bunyonyi. Pour les hébergements, vous pouvez regarder ceux que j'indique dans mon compte-rendu de voyage. Vous pouvez facilement trouver les coordonnées sur internet.
Bonne préparation. | | À: Rotsaka · 25 décembre 2018 à 18:25 Re: De retour d' Ouganda: un voyage à prix modéré, c'est possible! Message 18 de 32 · Page 1 de 2 · 4 715 affichages · Partager Peut-être que simplement des gens ont déjà donné de l argent pour des photos ou bcp de touristes sont passés en promettant de renvoyer des photos et ne l ont pas fait ou...
Ce sont généralement les motifs que l'on peut soupçonner... mais là, j'ai été très surprise de constater que plusieurs personnes différentes ont invoqué le fait que je me ferais de l'argent avec les photos que je prendrais... Et ce fut également le cas dans les plantations de thé.
Si cela est arrivé, c'est bien évidemment parce que je demande l'accord des personnes concernées.
Quant au polaroid, j'y ai souvent pensé. Mais bon, voyageant en transport collectif, je ne vais pas, en plus, rajouter un autre appareil photo. Parce que chaque gramme, et chaque centimètre carré, comptent ! | | À: Millipatti · 28 décembre 2018 à 11:37 · Modifié le 28 déc. 2018 à 12:00 Re: De retour d' Ouganda: un voyage à prix modéré, c'est possible! Message 19 de 32 · Page 1 de 2 · 4 652 affichages · Partager Vendredi 3, Samedi 4, dimanche 5, lundi 6 août : des jours paisibles sur les rives du lac Bunyonyi
C’est le temps de quitter les rives du lac Edward pour celles du lac Bunyonyi. La veille, notre hôte au Katik a demandé à un conducteur de Matatu de venir nous chercher à 7h. Il est à l’heure... mais ce n’est pas pour cette raison que nous partirons aussitôt de Katwe ! Nous ferons en effet plusieurs fois le tour de la ville, jusqu’à ce que le Matatu se remplisse. Ce qui veut dire tourner et tourner encore, pendant environ une heure, à la recherche des rares passagers qui veulent quitter ce village enclavé. Le bon côté des choses c’est que j’occupe le siège avant à côté du chauffeur (c’est LE siège de choix dans un matatu, quoique probablement pas très sécuritaire en cas d’accident) et que j’ai tout le loisir d’observer la petite ville qui s’éveille : les marchands qui ouvrent leurs échoppes, les hommes qui sortent les boeufs de leurs enclos... La lumière est belle sur le lac. Ma compagne de voyage du moment est quant à elle bien énervée... et c’est ce qui dans les circonstances est peut-être le plus pénible. Si j’arrive à apprécier les voyages en transport collectif ce n’est pas que je suis masochiste , comme certains pourraient être amené à le penser, mais bien parce que j’arrive à rester calme, dans quasi toutes les circonstances... et à profiter du temps qui passe...
Nous partons enfin : le conducteur de Matatu sera vraiment charmant : il s’arrêtera même pour nous permettre d’observer le paysage et des animaux sur le parcours.
Nous devrons changer une fois de matatu pour nous rendre à Mbarara. Mais pas de stress, tout se fait très facilement : alors que nous roulons, le chauffeur fait signe à un matatu qui arrive dans le sens inverse. Les deux s’arrêtent, le conducteur s’occupe de transférer les sac à dos du toit d’un matatu à un autre et nous sommes reparties. Bon, évidemment, le matatu qui nous prend était déjà bien rempli. Pas de problème : le conducteur optimise au mieux le remplissage. Il demande aux uns de changer de place, aux autres de se serrer un peu... et il finit par prendre une jeune fille sur ses genoux. Ce qui n’est pas rare du tout dans les matatus : on remplit en largeur, mais aussi parfois en hauteur ! A l’époque de l’affaire Weinstein et du #metoo, ça laisse songeur...
Nous arriverons à Mbarara à 12h30 et en repartirons à 13h30, après un déjeuner dans un restaurant tenu par un libanais, pour arriver à Kabale à 16h30. Nous aurons donc pris trois matatus de Katwe à Kabale, puis un boda boda jusqu’au lac Bunyonyi (10 000 UGS). C’est le seul trajet où j’ai franchement eu un peu peur. Et ce n’était pas en raison de la conduite du conducteur mais bien de l’état de la route, pleine d’ornières et trempée de surcroît après une bonne averse.
En dépit de l’état de la route, j’ai bien apprécié la montée vers le lac. Le paysage est idyllique. Mais les femmes et les enfants aperçus sur les flancs de la montagne, creusant les parois pour en extraire les pierres, ne pouvaient que me ramener à la dure réalité des ougandais devant gagner leur vie dans ces lieux qui, en tant que voyageurs, nous transportent.
J’ai passé de très belles journées à Bunyonyi même si, au premier abord, l’atmosphère dans le petit village au bord du lac m’est apparue un peu oppressante. C’est le seul endroit en Ouganda où de jeunes hommes ont été insistants, me suivant et tâchant de me convaincre de me guider, de façon pas toujours très agréable. Il faut dire qu’il semblait y avait plus de guides que de touristes sur les rives du lac... J'ai d'ailleurs vu de très nombreux guest house ou hôtels à peu près vides, sur les rives du lac comme sur les îles. Il n’y a que l’Overland Resort qui semblait bien occupé.
La première journée je me suis contentée d’explorer à pied les rives du lac, d’observer les oiseaux depuis le quai de mon guesthouse et de paresser dans mon hamac. La seconde journée, je l’ai passée sur le lac en compagnie de Stephen, un guide assez improbable avec son beau costume et ses nombreuses anecdotes sur la vie aux environs de Bunyonyi. Naviguant dans une barque à moteur, nous avons exploré de nombreuses îles. Il faut vraiment faire l’effort de monter au sommet de certaines d’entre elles : le panorama est fabuleux. Ce sont d’ailleurs ces panoramas, qui permettent d’apercevoir les îles et les cultures en terrasse, qui rendent si unique le lac Bunyonyi.
Le lendemain, nous avons plutôt exploré les rives du lac en boda boda, et notamment un village de forgerons où nous avons passé pas mal de temps, histoire de découvrir les techniques ancestrales de la ferronnerie mais aussi la population des environs, en compagnie d’un des élus du village qui n'a pas manqué de m’expliquer toutes les difficultés de sa vie d’homme bigame... De l’Arcadia Cottage, je suis ensuite descendue à pied vers le lac. C’était jour de marché : les habitants viennent de tous les villages autour du lac pour vendre ou acheter divers biens de consommation ou denrées. J’en profite pour flâner, déguster des brochettes de chèvre et goûter d’atroces mixtures (j’ai oublié le nom...) dans le “bar” du village : une bicoque sans fenêtre de moins de 10 m2 occupé par une grande table basse, où hommes et femmes sont assis sur de longs bancs alignés contre les murs. Quant à Stephen, je le retrouve dans le village, un peu vacillant d’avoir trop bu de “jus” de bananes...
Bugombe Gateway Camp: j’y ai passé 4 nuits. Il se situe juste après l’Overland Resort. Les jardins sont très jolis et les chambres, incroyablement romantiques ! L’intérieur et le mobilier sont en bois brut, avec un des murs totalement ouvert sur les arbres et le lac en contrebas. La nuit il y fait très froid (il a fait jusqu’à 12 C) mais les couvertures sont chaudes. Et c’est un plaisir que d’être réveillé par le chant des oiseaux. 20$ en B&B, occupation simple (40$ si occupation double). C’est donc un bon plan pour les voyageurs solos !
Journée en bateau sur le lac : 60 000 UGS | | À: Millipatti · 29 décembre 2018 à 1:24 Re: De retour d' Ouganda: un voyage à prix modéré, c'est possible! Message 20 de 32 · Page 1 de 2 · 4 606 affichages · Partager Mardi 7 août : au milieu de la savane et des zèbres
La vie est douce sur les rives du lac Bunyonyi... j’y resterais bien... quelques semaines ! Mais il faut partir, poursuivre la découverte.
Nous redescendrons donc du lac Bunyonyi jusqu’à Kabale en boda boda puis nous prendrons un bus, un vrai ! (le seul de mon séjour) en direction du lac Mburo, en passant par Mbarara. Ca fait du bien d’avoir un peu de place... et c’est une vraie opportunité pour découvrir les clips de musique ougandaise !
En fait, je ne suis pas vraiment allée au lac M’buro et je n’ai pas fait de “vrai safari” au sein du parc. J’ai plutôt rejoins un hébergement au milieu de la savane, en bordure du parc. Sur la route en venant de Mbarara, il faut s’arrêter à l’intersection de la piste qui permet de rejoindre le Mihingo Lodge. De là, l’hébergement se trouve à une trentaine de kilomètres, au milieu de rien, et peut être rejoint en boda boda.
Les hébergements, quelques bandas très simples et assez récents, sont construits autour d’un très gros rocher d’où la vue sur les alentours est magnifique.
Ce qui est chouette, c’est que nous étions vraiment seuls au milieu de la savane. Nous sommes partis à pied, ainsi qu’à boda boda, à la rencontre des nombreux zèbres et cervidés de toutes sortes qui la peuplent, sans compter les troupeaux de boeufs aux cornes tellement impressionnantes. Une surprise pour moi : il est beaucoup plus facile d’approcher les animaux sur un boda boda qu’à pied...
Si je n’ai jamais vu le lac Mburo, j’ai pu explorer les rives du lac Kachera et un village qui s’y trouve. Le paysage était sublime mais j’ai été attristée par la saleté de ce village de pêcheurs. D’après plusieurs ougandais avec lesquels j’ai échangé, il semblerait d’ailleurs que les villages de pêcheurs soient souvent moins propres que les autres... Et si le lieu est magnifique, la vie des gens qui y vivent est loin d’être idyllique : la veille de ma visite, un pêcheur s’était fait tuer par un hippopotame, juste en face du village...
Hébergement près du lac Mburo : Kijura Rock : petit banda bien construit, sans eau courante (on prend la douche avec l’eau d’un jerrycan). 200 000 UGS (avec dîner et petit déjeuner, très simple, pour une personne). Vraiment beaucoup trop cher pour ce que c’est. Image attachée: | Carnets similaires sur l'Ouganda: Heure du site: 14:47 (21/09/2024) Tous les droits réservés © 2024 MyAtlas Group | 740 visiteurs en ligne depuis une heure! |