Héritage de la colonisation anglaise, les trains du Sri-Lanka ont su garder leur charme d’antan. Vieilles locomotives datant du siècle dernier, anciens compartiments lambrissés et gares abîmées par le temps avec leur tableaux d’affichage en bois font toute la magie d’un voyage dans l’île. Les sages de
Kandy avaient toujours prédit que le jour où la montagne serait transpercée, la fin du royaume sonnerait. Ils ne s’étaient pas tromper. Peu après avoir enfin réussi à conquérir le centre de l’île, les colons anglais entreprirent de désenclaver la région montagneuse en y faisant arriver le train. Ils transpercèrent les montagnes en plusieurs endroits et construisirent de nombreux ponts et ouvrages pour gagner
Kandy. Ainsi la prophétie fut-elle réalisée.
En 2013, nous partons pour le Sri-Lanka, un pays que l’on choisira de parcourir essentiellement en train. De
Colombo à
Trincomalee sur la côte est. Dans les montagnes entre
Kandy et
Ella. Sur la côte sud jusqu’à
Galle puis Mattara.
Parfois dans le brouillard au milieu des plantations de thés, à travers les rizières éclatantes au soleil, au milieu des petites baraques en bois, patinées par la mer. A d’autres moments dans la frénésie de la gare de
Colombo ou coincé dans un wagon restaurant ressemblant à une boîte de sardines. Le train au
Sri Lanka est une véritable aventure, pour les paysages, pour l’ambiance ou pour les rencontres.
A Kandy
Je repense à Kandy, la « petite ville » près du lac. Ses rues centrales pleines de vie, ses vielles devantures décaties d’où la peinture s’écaille. Plus de couleurs, juste le vert de la moisissure et cet espèce de beige poussière. Et pourtant le charme est là, le temps n’y fait rien. L’énergie de la foule, la couleur des étals, la folie dans les vitrines des nombreuses pâtisseries de la rue principale. Nous y sommes venus comme tout le monde, parce qu’on nous a raconté cette histoire de dent. Celle qui appartenait à Bouddha et qu’on enferma dans un boîte, puis dans une autre et encore une autre. Boîte que l’on mit à l’abri à l’intérieur d’un reliquaire richement décoré. Bien caché au cœur d’un temple que l’on surnomma Temple de la Dent ou
Sri Dalada Maligawa.
A Galle
Lorsque l’on pénètre dans le fort de
Galle, on est immédiatement pris d’un sentiment de quiétude immense. Vieilles bâtisses coloniales patinées par le temps, parfums d’épices, jardins fleuris de bougainvilliers. La ville fortifiée avec ses petites ruelles pavées est une invitation à la flânerie. On oublie le temps, on oublie le bruit et l’agitation qui règne dans les autres quartiers de la ville. Vers la pointe du phare, on découvre plusieurs petites plages agréables bordées d’une eau cristalline, terrain de jeu des enfants et des familles du coin. Les femmes en djellaba n’hésites pas à se mettre à l’eau pour séparer les marmots qui se chamaillent dans l’eau. A l’ombre des magnolias, les hommes conversent en jouant aux cartes.
A Colombo
Deux heures et une trentaine de kilomètres plus tard, nous voici sous la nef de
Colombo Fort qui semble prête à s’écrouler, tant les pilonnes qui la soutiennent sont dévorés par la rouille. Nous nous laissons porter par le flot des passagers qui se déverse sur le parvis, face au marché de Pettah.
A peine une minute est passée que déjà, des chauffeurs de triporteurs et des rabatteurs en tout genre nous sautent dessus pour nous proposer une course, une visite, un hôtel ou je ne sais quoi encore. Nous fuyons en direction du quartier du Fort. Nous serions bien montés dans un bus mais ils sont bondés, près à s’écrouler, et de toute manière toutes les indications sont en cinghalais. Et toujours ces satanés vendeurs qui nous harcèlent. Stop ! Il faut que ça s’arrête. Nous finissons par arrêter un bajaj qui nous déposera vers
Galle Road, à l’entrée de l’hôtel Julliana où nous passerons la nuit.
C'est certainement l'un des mes plus beaux voyages en Asie. Retrouvez le carnet complet sur mon blog :
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Svelsyn.