Mardi 27 août
Nous remettons le kayak à l’eau et partons en direction de l’embouchure du fjord.
Il y a un petit vent de face qui nous ralentit bien. A 13h nous pique-niquons sur le cap Est du fjord. Nous devons traverser, mais les 5 km qui nous séparent de la rive opposée sont infranchissables par cette météo. Le vent de face est maintenant bien fort et la mer est couverte d’écume. Nous stoppons l’étape sur ce cap qui offre de beaux points de vue sur les iles des environs
Mercredi 28 août
Toujours très nuageux mais le vent est tombé. La mer est calme. Nous traversons le fjord. Curieusement les kilomètres défilent plus vite que les autres jours. Peut être y a-t-il un courant invisible. Nous traversons rapidement les petites îles pour gagner le fjord Unartoq. Notre objectif est les sources chaudes sur l’île d’Unartoq. L’embouchure du fjord est soumise à la houle océanique et de belles vagues soulèvent le kayak avant de se briser sur les rochers. Elles créent une belle ambiance, pagayer des kilomètres de côtes aussi tourmentées ne doit pas être le même sport que dans les fjords encaissés. Heureusement, les vagues s’estompent rapidement à mesure que nous nous enfonçons dans le fjord. Après une traversée de 3 km nous touchons l’île en fin d’après midi bien fatigués par ces 30 km. La récompense est là: un ruisseau d’eau chaude qui sort des lichens et qui remplit une grande bassine rien que pour nous.
C’est d’autant plus plaisant que le vent est bien fort et le ciel très menaçant. Dans cette atmosphère humide et froide et après une semaine sans douche, entrer dans l’eau chaude est un vrai plaisir. Il manque quand même quelques degrés à l’eau pour ne pas être parcourus de petits frissons après une demi-heure d’immersion. Mais le fond brûlant est lui fort agréable.
Jeudi 29 août
Grand ciel bleu, sur l’eau à 7h nous ramons vers le fjord de Lichteneau. Sans vent il nous faut 4h30 pour parcourir les 11 km qui nous séparent du cap c’est presque 2 fois moins vite que la veille. Cela ne fait même pas du 2.5 km/h ! Il doit y avoir un courant contraire cette fois-ci bien que ce dernier ne soit pas franchement visible. Toutes les îles et l’embouchure du fjord sont censées être une zone d’accumulation des icebergs en provenance de la côte Est. Certaines années, ils vont même jusqu’à bloquer l’accès au fjord mais nous ne voyons que de la mer bleue à l’horizon. Il n’y a pas UN iceberg. C'est un peu décevant, les icebergs c’est quand même LE pourquoi d’un voyage au
Groenland en kayak !
Nous pénétrons dans le fjord que nous remontons jusqu’au village d’Ammasivik que nous atteignons à 15h sous un vent arrière très fort et une mer trop agitée. Nous filons au Pilersuisoq dont nous ignorons les horaires. Il fermait à 14h et il n’ouvrira demain qu’à10h. Il faut attendre nous n’avons pas le choix. Il fallait un petit couac horaire dans le voyage. Nous plantons la tente à l’extérieur de ce village qui mérite le détour : perdu au milieu du fjord une cinquantaine de personnes y réside. La vie doit y être quand même particulière...
Vendredi 30 août
9h50 nous sommes devant la porte du magasin avec...une dizaine d’autres locaux. Tout le monde attend l’ouverture. Nous achetons les vivres pour la dernière semaine de voyage et nous reprenons rapidement la mer car lorsqu’il fait beau, le réchauffement des fjords par le soleil crée un appel d’air avec l’air de la haute mer. Il en résulte, aux alentours de midi, un vent parfois un peu fort qui s’engouffre dans les fjords. Aujourd’hui il se lève vers 11h30 juste après la traversée de 5 km que nous avons donc effectuée « in extremis ». Le fjord est maintenant bien blanc d’écume. Nous atteignons les fermes Qagdlumiut, lieu de notre prochain portage : par un réseau de lacs reliés par des portions en terre de 500 m à 2 km nous devons rejoindre le fjord d’Igaliku 20 km plus loin. Pour ce portage, nous ne dégonflons pas le kayak puisqu’il nous servira fréquemment à traverser les petits lacs qui le ponctuent. Nous sommes par contre très chargés (nous venons de faire les courses) et tout transporter en un seul trajet est impossible. Nous portons donc d’abord les affaires puis revenons chercher le kayak. Nous commençons par 1,5 km à pied puis 2 km de kayak puis 2 km à pied. Nous essayons d’être efficaces dans les changements. Faire les aller-retour pénalise fortement la vitesse de progression globale: en 4h30 nous avons parcourus 5km....
Nous montons le camp sous le soleil sur les rives d’un grand lac que nous nous gardons pour demain. Au milieu des montagnes et sous un ciel sans aucun nuage la soirée est agréable.
Porter ainsi les affaires est quand même bien physique, entre les gros sacs, le kayak à bout de bras, les aller-retour à pied et les kilomètres qui ne défilent pas, la fatigue est généralisée à tous les membres du corps !
Samedi 31 août
Réveil à 6h pour une journée complète de kayak et de portage. Tous les sommets sont dans la brume mais nous savons grâce à la météo captée à Ammasivik que la journée sera belle. Nous commençons par le grand lac dont nous atteignons rapidement le bout. Ici commence une enfilade de 5 petits lacs reliés par un ruisseau avant de finir dans l’immense lac de Qanisartut (long de plusieurs dizaines de kilomètres). Pour gagner du temps nous pagayons sans les combinaisons et en basket, il n’y a parfois même pas 500 m à ramer avant de reprendre la marche pour quelques centaines de mètres. A pied le terrain n’est pas évident, il y a des saules assez hauts qui masquent les trous des tourbières ou bien des éboulis glissants. Heureusement, désormais il fait beau. L’arrivée sur le lac marque la fin des « difficultés », nous mettons le kayak à l’eau pour 10 km. Pagayer sur ce lac est bien plus reposant que sur la mer, l’eau est plus chaude, le vent moins fort et on peut s’arrêter n’ importe où.
Nous voilà aux fermes de Qanisartut où il nous reste un dernier portage de 2 km avant d’atteindre le fjord d’Igaliku sur la piste carrossable ils sont avalés sans problème. Nous ramons ensuite quelques kilomètres sur le fjord pour nous éloigner de l’embarcadère des fermes et nous stoppons l’étape sur une belle pelouse d’herbe parfaitement plate au dessus de la mer.
Le soir, malgré les nuages il fait doux et nous dégustons au coin du feu une morue tout juste pêchée.
Dimanche 1er septembre
Première pluie et celle-ci a duré toute la nuit, le vent souffle très fort et le fjord est bien agité. Ce n’est même pas la peine d’essayer de prendre la mer. Nous trainons dans la tente puis partons à la pêche. A 10h les conditions sont un peu meilleures et nous tentons l’étape mais dès la sortie de notre petite baie des violentes vagues soulèvent le kayak et un vent très fort nous repousse dans notre anse.
Nous nous ne faisons pas prier pour y retourner 10 minutes à peine après notre départ ! Nous remontons le camp au même endroit. Après le pique-nique et plusieurs heures de pêche à la morue, le vent s’estompe largement et le fjord se lisse. Nous retentons.
Aucune difficulté, la navigation est facile. L’ambiance est très belle le long de la côte bien déchiquetée : le ciel est noir et des bancs de brouillard enveloppent les montagnes mais sur la mer tout est calme. L’après midi est bien avancé lorsque nous nous lançons dans une traversée de 5 km. Le jour décline, le vent se lève, la pluie recommence et nous ramons de plus belle pour vite atteindre la côte opposée. Sous une bonne pluie nous montons le camp à côté d’un troupeau de vaches, en face du village d’Igaliku dont nous captons le réseau et au passage les sms météos des parents.
Lundi 2 septembre
Temps très couvert mais sans la pluie qui était pourtant annoncée. Nous gagnons Igaliku après 2h de navigation. Au milieu de beaux pâturages bien verts et bien plats (pour le pays) les petites maisons colorées ont leur charme. Au niveau de la centrale de panneau solaire nous accostons pour un portage de 1,5 km ponctué d’un lac de la même distance.
Nous savons maintenant qu’en transportant en deux fois nos affaires le calcul est simple : 3 km = 3h d’effort.
Nous atteignons le fjord pour le pique-nique qui est savouré sous un soleil inespéré. Il y a un petit sentiment de satisfaction :
Narsarsuaq n’est qu’à 18 km de kayak, dans un fjord bien protégée et sans portage, nous considérons alors la traversée bouclée. Il nous reste donc 4 jours complets à combler d’explorations diverses à pied ou en kayak. Sans hésitation nous mettons le cap sur le fjord Qooqqut et de son front glaciaire pour rattraper un peu le manque d’icebergs plus au sud. A l’entrée de la vallée Qooqqut Kua, nous montons un camp dans une ambiance étrange : le décor est très minéral, de hautes faces rocheuses branlantes entourent le fjord, le delta de la rivière est immense et draine de l’eau grisâtre dans le fjord dont l’eau bleue charrie des icebergs d’une blancheur éclatante.
Dans ce décor irréel nous installons la tente au sommet d’une grande moraine pour s’abriter d’éventuelles chutes de pierre en provenance des pentes qui nous surplombent.
Nous dégustons au réchaud les moules du jour. Exceptionnellement, comme le sol est fait de gravier, nous cuisinons dans le auvent de la tente pour gagner en sécurité, alors que jusqu’ici (et comme toujours) la cuisine était effectuée dans la chambre intérieure. Dans cet espace exigu, les flammes lèchent les parois du double toit et finissent par y faire un trou mais l’incendie est évité. C’est la première fois après des centaines de séances de cuisine sous tente qu’un incident m’arrive. Pas sûr donc, qu’utiliser le réchaud dans le auvent soit plus sûr que dans la tente en elle-même.
Mardi 3 septembre
Nous partons pour une journée repos : randonner avec de petits sacs le long de la rivière. L’objectif est les deux immenses glaciers (dont nous ignorons les noms) en pied d’éléphants qui ferment la vallée. Nous traversons une petite forêt de bouleaux qui dépassent les 3-4 mètres, il serait possible de monter dans certains. Beaucoup de portions le long des blocs du lit de la rivière rendent la marche un peu compliquée.
Nous finissons par déboucher dans une gravière immense et tellement plate que nous avons l’impression qu’un rouleau compresseur est passé. Devant nous, deux immenses murailles glaciaires en arc de cercle soulèvent des grosses moraines.
Il se met à pleuvoir mais comme l’endroit est absolument atypique nous poursuivons. Nous sommes bientôt arrêtés par un grand lac rempli d’icebergs : il est alimenté par un bras mort du glacier Qooqqup. La tente n’est qu’à 15 kilomètres mais il nous faut penser à rentrer, le terrain n’est pas vraiment des plus déroulant.
Le soir le mauvais temps se lève franchement, il pleut et tout est pris dans la brume. Dans les éboulis masqués par le brouillard qui menacent la tente, un animal (sûrement un logopède) émet de curieux sons assez effrayants ce qui, à la tombée de la nuit, n’est pas très rassurant !
Mercredi 4 septembre
La pluie a cessé mais le ciel est très menaçant. Nous reprenons la mer en direction de la muraille du glacier mais nous sommes vite arrêtés par une multitude de morceaux de glace. Il n’empêche que cela fait plaisir de naviguer dans les petits chenaux d’eau perdus au milieu des glaces flottantes. Enfin quelques icebergs !
Vers le milieu de la matinée, nous reprenons la direction de
Narsarsuaq où notre ultime portage nous attend du port de la «ville» jusqu’à l’auberge de jeunesse.
Nous nous arrêtons au Blue Ice café où Jacky, le propriétaire, nous explique qu’il n’a jamais vu aussi peu d’icebergs depuis 23 ans sur place. La faute aux tempêtes de cet hiver qui les ont tous fait dériver au large.
Nous montons le camp derrière l’auberge de jeunesse tout en se préparant à une randonnée de deux jours dans les montagnes environnantes. La nuit, une grande aurore boréale traverse tout le ciel mais la lumière de la lune étant très forte, la couleur verte est plutôt pâle.
Jeudi 5 septembre
Nous partons à pied avec nos sacs dans la vallée de l’hôpital. Nous visons l’extrémité de la bande de rochers au-dessus de
Narsarsuaq qui est quand même à 25 km à vol d’oiseau. Le début de la randonnée est facile puisqu’il s’effectue d’abord sur un chemin carrossable puis sur un bon sentier. Ensuite dans les montagnes, la marche se complique : éboulis, tourbières, dalles moutonnées et multiples montées/descentes morainiques ponctuent le parcours. Mais à mesure que l’altitude s’élève la vue est de plus en plus grandiose sur les montagnes qui émergent de l’inlandsis. Notre chemin croise celui de 3 lièvres arctiques vraiment pas farouches.
Nous montons le camp en début d’après midi afin de continuer sans les sacs vers le point culminant de toutes ces collines. Sur la carte et même visuellement il n’est pas loin mais il nous faut 2h30 pour atteindre la côte 1102 m. La vue est alors magnifique et il s’en suit une longue pause contemplative sur les grands méandres glaciaires qui dégueulent de l’inlandsis entre d’immenses montagnes. C’est grandiose.
Long retour au camp que nous atteignons en même temps que les premières gouttes.
Vendredi 6 septembre
A 6h au réveil le bruit des gouttes n’incite pas vraiment à sortir du duvet. Nous pensons alors au long retour sur
Narsarsuaq qui nous attend sous la pluie. Mais à peine sortis de la tente la pluie s’arête et nous devinons que la journée sera belle au vu des nombreuses percées de ciel bleu qui apparaissent. Plutôt que de rentrer directement nous visons les falaises surplombant le front du glacier Qooqqup que nous avons presque atteint en kayak il y a 3 jours. Après une succession de ressauts plus moins raides et hauts nous débouchons sur la mer 200 m au dessus de la muraille de glace.
Quelle vue ! Cette fois, lorsque nous reprenons la marche vers
Narsarsuaq, il règne alors une triste ambiance de fin de vacances.
Pendant ces deux jours de randos juste derrière la ville, dans une zone cartographiée au 1/100 000, pourvue de chemins dont les descriptions sont affichées partout dans
Narsarsuaq (Blue Ice cafe et à l’auberge) nous n’avons pas croisé ni aperçu une seule personne...
A l’auberge nous passons notre première nuit dans un lit depuis le début de séjour. C’est aussi l’occasion de faire une activité très rare au
Groenland : la conversation avec d’autres touristes.
Samedi 7 septembre
Nous «visitons»
Narsarsuaq le matin en attendant le vol à 12h20 pour
Reykjavik. Nous nous retrouvons à l’estuaire de la rivière qui est en fait la décharge.... Mais surtout nous scrutons le ciel et ses bans de brouillard qui accrochent certaines montagnes. A l’aéroport l’avion est bien affiché à l’heure et à 12h20 nous embarquons. Arriver et repartir du
Groenland sans retard avec tous ses bagages est toujours une petite victoire.
En
Islande, sous une légère bruine, nous parcourons à pied les quelques kilomètres qui séparent l’
aéroport de Reykjavik de notre hôtel Travel Inn situé juste à côté du terminal de bus.
Dimanche 8 septembre
Lever à 4h, nous prenons le bus de 4h30 pour rejoindre Keflavik. Les vols pour la
France et en général pour toute l’Europe sont très matinaux : entre 7h et 9h.
A Roissy, une mauvaise surprise nous attend : nous retrouvons sur le tapis le kayak mais pas 2ème sac. Heureusement que cette perte (sur un vol direct et sans retard) à lieu au retour ! Sans notre bagage nous retournons à
Lyon en TGV. Enfin à 22h30 me voila à Chorges (05). Demain à 8h, il faudra aller au travail.
Vendredi 13 septembre
5 jours après l’arrivée, le second bagage arrive à mon domicile par Chronopost.
Faire du kayak gonflable dans le sud du GroenlandLa région est très accueillante, beaucoup de vallées sont bien vertes avec des petits arbres (bouleau rampant ou saule) il y a d’ailleurs souvent des moutons en semi-liberté. Les endroits pâturés, au pied des immenses montagnes, contrastent énormément avec la mer ou le décor glaciaire et minéral des sommets.
Même si forcément on retrouve moins l’ambiance polaire des régions plus au nord, les montagnes de la pointe sud sont fantastiques. Ce sont soit de grandes tours de granit d’une pureté incroyable qui dépassent les 1000 m soit de grandes faces complexes toutes écroulées mais tout aussi esthétiques. Pagayer au milieu de ces géantes est à coup sur une expérience remarquable.
Avantage ou inconvénient selon les points de vue, l’engagement dans la zone est assez limité puisqu’elle est parsemée de nombreux petits villages ou de fermes isolées. Il est donc facile de se ravitailler ou de capter du réseau (et la météo) entre deux passages un peu plus sauvages. Rares sont les jours où nous n’avons pas croisé un bateau de pêche.
Malgré notre départ tardif dans la saison nous avons bénéficié de températures très clémentes bien plus agréables qu’à
Ilulissat aux mêmes dates. Cette fois ci nous ne grelottions pas aux pauses pique-nique et n’étions pas cloitrés dans la tente le soir. De nombreux repas du soir ont pu être pris dehors et cela était fort agréable. Déguster son poisson et ses moules au feu sur des plages sauvages complètement seul est toujours un moment fort.
Sur ce voyage, pas la peine de tirer des comparaisons entre les kayaks gonflables et les kayaks rigides : vu le nombre de portages et puisque nous faisions une traversée, le gonflable était quasiment la seule embarcation qui nous permettait d’envisager ce parcours.
Aussi, en tant que kayakiste «intermédiaire», en présence de houle ou de vent, il est très plaisant de se savoir dans une embarcation insubmersible et facile à remettre à flot. De plus, pour 20 kg dans un seul et même sac ils sont très facilement transportables. Ce poids «plume» et cette compacité pour un biplace de randonnée sont vraiment les atouts de ce gonflable.
La zone de Nanortalik se prête très bien au kayak gonflable puisque du Tasermiut via des portages pas si longs il est possible de s’échapper du fjord (et d’en revenir) pour explorer les différents fjords encore plus à l’Est et qui sur la carte semblent très intéressants et bien sauvages.
C’était notre premier voyage en combinaison sèche, là aussi la comparaison entre ce vêtement et le couple: pantalon néoprène + blousons de kayak est inutile. Pagayer en combinaison c’est tout simplement un autre sport : on est toujours sec, on a moins froid aux pauses, les embarquements/débarquements sont grandement facilités et on se sent un peu moins vulnérables loin des côtes. Bref une fois la facture digérée, ce n’est que du bonheur. Nous avions des Crocs™ pour protéger la chaussette de la combinaison, à refaire nous les prendrions 3 à 4 pointures au dessus de notre taille afin de pouvoir mettre plusieurs grosses chaussettes en laine sans avoir le pied compressé.
Le voyage a couté 1800 euros de
Paris à
Paris avec notamment 1300 euros d’avion, 200 euros de bateau, 300 euros de courses et d’hôtels.
Le parcours
Nous avons parcouru 270 km en kayak/portage et marché 3 journées complètes dans les montagnes à la fin de séjour.
La navigation dans cette zone très encaissée n’est pas piégeuse. La plupart du temps nous étions à plus de 50 km de la mer ouverte et de ses tourments. Evidemment pour éviter les caprices éoliens de l’après midi nous attaquions tous les jours les étapes de kayak tôt le matin (vers 7h). Cela permet également d’avoir l’après midi ou les températures sont plus agréables pour faire d’autres activités (pêches, rando, cuisine...).
La principale «règle» de sécurité est d’avoir une bonne marge de temps afin de ne jamais hésiter à stopper la navigation dès que les conditions se dégradent. Viser 15 kilomètres (à vol d’oiseaux) par jour en moyenne est très raisonnable, en gonflable cela représente environ 4h à 5h de navigation effective. Il n’est pas très fatiguant d’en effectuer 20 à 25 lorsque les conditions sont bonnes et donc de prendre de l’avance (ou de rattraper son retard) du à une mauvaise météo.