Dans certaines zones du Xinjiang, l'étranger inopportun est cordialement mais fermement invité à passer son chemin.
Dans mon cas (sept-18), venant de Hétian / Khotan, j'ai été "expulsé" successivement de :
- Yécheng / Kargilik (intercepté dès la sortie de la gare ferroviaire),
- Sache / Yarkand (intercepté dès le 1er point de contrôle côté Est),
pour arriver in fine à
Kashgar vers 04h00, longue journée...
Interlocuteurs toujours très cordiaux, y compris les soldats qui m'ont escorté de la gare ferroviaire au bureau de la Police Spéciale. Mais je n'ai rien vu de ces 2 villes hormis gare ferroviaire, gare routière, et points-de-contrôle. Pas tout à fait le programme de visites que j'avais prévu.
Cette zone du Xinjiang est réputée être la plus sensible, et dans le passé, a été le théâtre d'actions violentes et meurtrières. Ceci expliquant sans doute mon expérience. Comme celles d'autres étrangers dans cette zone sur ces 3 dernières années, à lire des comptes-rendus de voyage sur le web. Officiellement, aucune zone n'est interdite, mais dans la pratique...
Les villages me semblent a priori moins concernés par les mesures sécuritaires (impressionnantes et rigoureuses au Xinjiang, sans comparaison avec le Gansu ou le Shaanxi). Mais reste à y trouver un hébergement autorisé aux étrangers.
Déjà que ce n'est pas aisé dans nombre de grandes villes chinoises un peu à l'écart des sentiers battus, par ex. Tongxin au Ningxia,
Wuwei ou Linxia au Gansu. A Hétian, seul 1 hôtel très haut-de-gamme m'accueillait, après intervention de la Police (dont j'avais sollicité l'aide). Mais à un tarif que j'ai jugé prohibitif. Pas de souci à
Kashgar et à
Turpan où il y a un choix d'hostels. Hostel de qualité aussi à Tashkorgan. Pour le reste du Xinjiang, j'ai dormi dans des trains de nuit.
Pas connaissance de zones à permis, même si c'est souvent invoqué par les tours-opérateurs de
Kashgar pour la route du Karakorum. Venant de Tashkorgan (après être entré par le Col de Kulma depuis le
Tadjikistan), je n'ai pas rencontré ce problème. Même en traversant de multiples points-de-contrôle alors que je circulais en auto-stop.
Dans les zones frontalières, il y a des no man's land parfois très vastes où le véhicule est alors contraint (et généralement payant). Ainsi, entre Wuqia / Ulugqat et le col d'Irkeshtam, soit 141 km ! L'accès du Col du Torugart est plus compliqué encore, car il faut impérativement passer par une agence.
Fabrice