Les routes marocaines sont généralement bonnes sur les principaux axes et le réseau autoroutier (payant) est en pleine expansion avec plus de 1 500 km. La réglementation est la même qu'en France avec une signalisation bilingue arabe‑français. La vitesse est limitée à 40 km/h en ville, 100 km/h sur route et 120 km/h sur autoroute.Cependant, les normes locales de circulation interdisent de relâcher sa vigilance. Attention donc aux autres conducteurs et à tout ce qui peut circuler notamment à la tombée de la nuit (piétons, animaux, véhicules non éclairés). De plus, les conditions climatiques peuvent être également une source de danger. En montagne, par exemple, les pistes sont parfois envahies de neige fondante ou d'averses soudaines. Quant au Sud, mieux vaut être vigilant aux routes et aux pistes "goudronnées" dont les bas côtés sont rarement stabilisés et la partie goudronnée peu large.Les stations‑service sont nombreuses en ville, mais n'oubliez pas de faire le plein avant toute excursion en zone désertique.
Disposer de son véhicule est un très bon moyen pour découvrir le pays. C'est même le meilleur grâce à la liberté et parfois au gain de temps qu'il offre par rapport aux autres modes de transports, notamment dans le sud et la région de Ouarzazate où les bus sont finalement assez peu nombreux et guère rapides.Attention à la police qui est très présente sur les routes marocaines. De même, si vous comptez vous aventurer dans le Sahara, soyez un minimum équipés et évitez de rouler de nuit.
Location
Les compagnies de location internationales et marocaines se disputent les clients, d'où dans l'ensemble des tarifs intéressants. Comptez environ 30 €/jour minimum pour un modèle standard.Les voitures se louent à la journée avec facturation au kilomètre, pour trois jours ou pour une semaine et plus avec kilométrage illimité. L'âge requis est de 21 ans, parfois 25. Le mode de paiement le plus commode est la carte de crédit; sinon, une caution importante est exigée. Certaines compagnies acceptent la prise et la remise de la voiture dans des villes différentes, sans supplément. Attention, dans leur contrat, nombre de loueurs n'autorisent pas de faire de la piste avec un véhicule non 4x4.
Le Maroc possède un large réseau de transports en commun qui fonctionne plutôt bien et permet de visiter le pays à peu de frais. Attention cependant car, en période de fêtes religieuses, celui‑ci est très perturbé du fait que nombre de dessertes ne marchent pas.
Bus
Le réseau bus est vaste et intéressant. Il permet d'aller (presque) partout, notamment dans le nord du pays. Les bus demeurent économiques, mais pas toujours très confortables, rapides, aux "normes de sécurité" ou ponctuels selon les transporteurs ou les dessertes, même s'il existe aussi de plus en plus de sociétés "haut de gamme" comme la CTM qui est la compagnie de bus nationale ou encore Supratours. Assez logiquement, ce sont les liaisons entre grandes villes qui offrent les meilleurs services et le plus grand choix.Au niveau tarifs comptez en gros l'équivalent de 1 € par heure de route pour les petites compagnies locales ou le réseau secondaire, et plutôt 2 € pour les autres. En saison, sur les principaux axes touristiques, il peut être utile de réserver son siège au préalable.Dans tous les cas ou presque, les bus partent des gares routières. Celles‑ci sont le plus souvent hors des centres‑villes. À noter pour que pour les grosses agglomérations, il peut y avoir plusieurs gares et que les bus Supratours partent généralement des gares ferroviaires.Principales compagnies (longues distances):
Bismillah Assalamah: compagnie basée à Casablanca.
CTM: c'est la compagnie nationale de bus et la première du pays avec un réseau conséquent entre villes. Elle est "membre" d'Eurolines.
Pulman du Sud: quelques lignes au départ surtout de Casablanca.
Satas: un transporteur qui assure entre autres des dessertes pas forcément toujours grand public, notamment dans le Sud.
STCR: essentiellement des liaisons depuis Casablanca.
Supratours: filiale des chemins de fer marocains (ONCF), Supratours sert avant tout de complément au réseau ferré pour la desserte passagers, notamment au départ de Marrakech. C'est aussi la principale concurrente de la CTM.
Taxis collectifs
Ce sont des minibus ou de grosses voitures appelés "louages" ou "grand taxi" faisant des liaisons entre villes pas trop éloignées et où on s'entasse à 6 ou 7 passagers. Ils sont un peu plus chers que le bus mais en principe aussi plus rapides. On les trouve souvent pas loin des gares de bus et ils ne partent que lorsqu'ils sont pleins. Ils ne disposent pas de compteur et la course doit toujours être négociée avant.
Les amateurs seront ravis, notamment dans le sud marocain où ceux qui aiment les pistes devraient y trouver largement leur compte.
Vélo
Voyager à vélo au Maroc est possible et bien sûr nettement plus facile pour ce qui est de la partie nord du Maroc.Dans le sud, où les étapes peuvent être longues, il faut prévoir ses réserves d'eau et son ravitaillement pour peu qu'on sorte des sentiers battus. D'ailleurs rien n'empêche à l'occasion de mettre aussi son vélo dans un bus pour les trajets trop longs ou fastidieux. Dans tous les cas, vu les températures, mieux vaut éviter de partir à vélo en été.
Le stop n'est pas trop conseillé au Maroc, surtout pour les voyageuses. Il est de plus souvent payant (généralement sur la base de 50% des grands taxis) ce qui, vu le tarif des transports en commun, ne le rend pas forcément des plus intéressants. À la limite, dans les endroits les plus touristiques on peut toujours espérer être pris par d'autres vacanciers ayant loué un véhicule.
Le Maroc dispose d'un réseau ferré géré par l'ONCF. En tout 2 100 km essentiellement situés le long de la côte dans la partie nord du pays avec 3 axes principaux que sont Tanger‑Casablanca, Oujda‑Fès‑Casablanca et Casablanca‑Marrakech (avec prolongation prévue vers Agadir). Sur ces trajets, le train peut représenter un bon moyen de locomotion pour qui n'est pas autonome au niveau transports.Les trains de l'ONCF sont dans l'ensemble confortables, à peu près ponctuels, faciles à prendre, fiables et économiques. Un réseau TGV allant de Tanger à Casablanca est également effectif depuis fin 2018. Il fait Tanger - Rabat (en 1h20 contre 3h45 auparavant) et Tanger - Casablanca (2h10 contre 5h00).Au niveau prix, comptez moins de 10 € en plein tarif pour Casablanca‑Marrakech, et une douzaine pour faire Casablanca‑Tanger. L'ONCF propose normalement aussi des forfaits de 7, 15 ou 30 jours permettant de circuler sur la totalité du réseau.
La RAM (Royal Air Maroc) est la compagnie nationale. Elle relie entre elles les principales villes, soit une douzaine d'aéroports, avec le plus souvent des dessertes via sa base de Casablanca. Toutefois, hormis pour aller d'une extrémité à l'autre du pays, l'avion n'est pas forcément du meilleur rapport pour se déplacer à l'intérieur du Maroc.
Même s'il est agréable de se balader à pied dans les centres‑villes, ne pas hésiter à l'occasion d'utiliser les "petits taxis" qui sont très nombreux. Ils demeurent très économiques pour peu qu'on ait bien négocié sa course (pas toujours évident en zone touristique) ou qu'ils fonctionnent au compteur. Prévoir si possible l'appoint (la monnaie - à recompter - n'est pas toujours au rendez‑vous...) et un petit pourboire à l'arrivée d'en gros 10%. Comme toujours, on pourra demander à son hôtelier le prix moyen des courses pour se faire une idée.
Autres moyens
Si les bus urbains sont ce qu'il y a de plus économique, ils sont le plus souvent bondés, inconfortables, lents et pas toujours faciles d'usage si on est pas habitué. Bref, ce n'est pas forcément le moyen le plus recommandé pour circuler.Plusieurs projets de tramway sont toujours à l'étude dans le pays. Actuellement, seules Casablanca et Rabat/Salé disposent de lignes de tram et de RER.A noter aussi quelques villes comme Marrakech avec des calèches qui, même si elles ont une vocation touristique, peuvent s'avérer un mode original (quoique pas toujours économique) de déplacement, surtout si on est avec des enfants.
Comme souvent le fait de disposer de son propre véhicule demeure l'idéal pour voyager. Vu les prix de location pratiqués pour les petits modèles, la voiture est à conseiller dès lors qu'on est deux ou trois. De plus, pour un français, conduire au Maroc n'est pas des plus compliqué.Si on est seul ou inconditionnel des transports en commun un couplé train (au Nord) - bus fera parfaitement l'affaire. Les grands taxis pouvant toujours servir de complément à l'occasion. Par contre, ne pas oublier que certains déplacements hors grands axes pourront demander du temps ou s'avérer compliqué.Quant aux déplacements urbains, autant opter pour la marche complétée par les petits taxis.