Corserandos · 26 décembre 2018 à 11:47 · 630 photos 62 messages · 12 participants · 5 626 affichages | | | 26 décembre 2018 à 11:47 Birmanie: 3 semaines de circuit et trek au lac Inle Message 1 de 62 · Page 1 de 4 · 3 799 affichages · Partager Bonjour, Ce carnet de voyage est le compte rendu d’un séjour de 3 semaines effectué du 1er au 23 août 2015.
Participants: famille de 5 personnes entre 27 et 62 ans.
Organisation : agence birmane
Déplacements : avion, van avec chauffeur
Climat : juillet-août est la période des moussons et, éventuellement des cyclones, ce qui fut le cas lors de notre séjour. Il fait donc chaud et humide mais l’intérieur reste plus sec. Quelques jours de pluie, mais jamais de manière continue.
Nos coups de cœur :
- Yangon : la Shwedagon Pagoda au coucher du soleil - Bagan : le site des temples et particulièrement les temples Damayazika et Ananda, la vue de la Shwesandaw Pagoda, - Mandalay : - le Shwe Nandaw Kyaung (monastère du Palais d’Or construit en teck) - la Maha Muni Pagoda et sa statue de bouddha tellement vénérée - Mingun : la Hsinbyume ou Myatheindan Pagoda, toute blanche - Monywa : - la Thanboddhay Pagoda aux 582.357 bouddhas - les grottes de Pho Win Tang - Pindaya : la grotte de Shwe Uwin et ses 9.000 bouddhas - Kalaw - lac Inle : le trek - Lac Inle : - Ywama, village lacustre Inthas - Inn Dain et ses milliers de stupas - Phaung Daw U et son marché des ethnies Shan - les pêcheurs au coucher du soleil - Pha An : - les grottes - les paysages de pics karstiques - l’intérieur du monastère U Nar Aut d’époque coloniale.
Observations :
- Les indications sur les logements datant de 2015 ne sont probablement plus d’actualité, comme certains renseignements pratiques.
- Juillet-août n’est pas la meilleure saison d’un point de vue climatique. Ce n’est donc pas non plus une saison très touristique. Même si on risque quelques averses, le fait de visiter les temples sans une foule envahissante est un grand privilège. Les prix des logements sont évidemment aussi plus intéressants. Il faut savoir que certaines activités ne sont pas accessibles à cette époque, comme le survol des temples de Bagan en montgolfière. Mais il n’y a aucune raison de ne pas partir à cette saison.
- Si notre programme semble dense à première vue, il s’est fait de manière très relax, nous avons eu le temps de profiter des piscines des hôtels quand il y en avait et n’avons jamais eu l’impression d’être à la bourre ou d’en faire trop.
- Pour la visite des temples, il faut avoir les épaules couvertes et un vêtement qui descend en-dessous du genou. On peut aussi s’entourer la taille d’un sarong pour autant qu’il soit assez long et qu’il ferme. Dans la mesure où il faut toujours se déchausser pour visiter les temples, il est pratique d’avoir des chaussures faciles à enlever (cf tongs).
Jour 1 : Bruxelles - Bangkok
11h30 : vol vers Bangkok par Thaï Airways. Les hôtesses sont en tenue traditionnelle colorée. Bel avion (B 777) tout en rose et mauve. Repas correct. Durée du vol : 10h50. On apprend que notre programme a été totalement chamboulé à cause des inondations très importantes qui ont lieu en ce moment. A la suite d’un cyclone, combiné à la mousson de saison, la Birmanie a été décrétée en état d’urgence et demande l’aide internationale.
Jour 2 : Bangkok - Yangona.m. : - vol Bangkok – Yangonp.m. : - parc Maha Bandoola - bouddha couché Kyaukhtatgyi - place Mahabandula - quartier chinois
Arrivée à Bangkok à 6h du matin. Enorme aéroport assez futuriste. La présence d’un « Burger King » réjouit certains, même à cette heure bien matinale ! 8h : vol pour Yangon (+/- 1h). On survole des zones bien inondées avant d’arriver à Yangon.
On aperçoit déjà des petits temples dorés un peu partout. La file est longue à la douane mais le personnel est souriant. Après avoir retrouvé tous nos bagages, nous découvrons Nini, notre guide, qui parle bien français. C’est dimanche, il y a peu de trafic. Il fait très chaud et très humide mais il ne pleut pas fort. Après s’être un peu reposés et rafraîchis à notre hôtel, nous partons déjeuner dans un établissement très local où on peut aller choisir ses plats dans la cuisine. Nini nous emmène faire une balade dans un parc, le Maha Bandoola, qui aboutit à la fameuse pagode Shwe Dagon qu’on ne visite pas aujourd’hui.
Un chouette petit bain de foule bien locale car c’est dimanche et les jeunes se promènent. Les filles sont encore souvent habillées de leur tenue traditionnelle (un top avec un sarong). C’est parfois très harmonieux et magnifique. Les garçons varient entre tenue traditionnelle (aussi avec sarong) et... coupes punks asiatiques et « kakebroek » (broek = pantalon, vous pouvez deviner le reste).
Nous allons ensuite voir le grand bouddha couché, Kyaukhtatgyi, de 66 m, monumental, malheureusement à l’abri dans une sorte de hangar amélioré. 108 dessins sur la plante des pieds, 108 comme les grains d’un chapelet, représentent les lignes de sa vie (comme les lignes de la main), et donc son destin.
Ensuite, balade en ville en partant de la place Maha Bandoola où se trouve une sorte d’obélisque, monument à l’indépendance de 1948. Une place complétement hétéroclite avec la pagode Sule, des bâtiments très modernes, de vieux immeubles coloniaux très délabrés, d’autres restaurés... et toujours beaucoup de jeunes qui y passent leur dimanche, notamment des amoureux assis sous des buissons taillés aux formes étranges.
Une balade dans une grande rue nous fait découvrir plein de petites échoppes sur les trottoirs et des stands de nourriture.
Des femmes préparent des chiques de feuilles de bétel avec de la chaux et des noix de bétel.
Beaucoup de femmes ont les joues couvertes d’une pâte beige faite à partir d’écorce d’un arbre dans le but de se faire belles. C’est très animé et haut en couleurs. Dans le quartier chinois, les stands de fruits et légumes sont encore plus colorés. On y voit notamment les énormes fruits du jacquier, des sauterelles grillées et des crevettes qui doivent bien faire 25 cm.
Visite d’un temple chinois.
Beaucoup d’immeubles ont dû avoir leur heure de gloire mais sont maintenant totalement décrépis et couverts de mousse et de végétation.
Petite pause dans une sorte de café on ne peut plus local pour goûter le thé birman au lait sucré, assez bon. L’endroit est pittoresque. C’est là que Nini nous apprend que le salaire minimum est de 3 € ! Une augmentation à 3,5 € a été mise au vote mais refusée. Journée très agréable et cool. Comme dit Nini, en Birmanie, le stress n’existe pas. Retour à l’hôtel pour prendre une douche. Dîner dans un restaurant de cuisine de l’est de la Birmanie, un beau bâtiment assez chic avec une bonne cuisine. Nuit à Yangon, à l’hôtel « Grand United », grande tour en face du Central Woman Hospital (où on ne voudrait pas être hospitalisée pour un empire), grande chambre avec coin salon et vue sur le Shwe Dagon au loin, sans charme mais propre, confortable et bien équipée, bonne salle de bain. | | Jour 3 : Yangon – Bagana.m. : - vol pour Bagan - temple Shwesandaw - temple Shinbinthalyaung - temple Law Ka Ou Shaung- temple Myazedi - temple de Manuhap. m. : - temple Pato Dammayangyi - temple Myauk Guni- temple Shwe Nan Yin Taw
Lever à 4h15 pour prendre l’avion pour Bagan à 6h10 ! Dans la rue, des jeunes moines partent chercher leur petit déjeuner. On s’étonne qu’il n’y ait pas de motos dans les rues. La junte les aurait interdites par peur d’attentats. Les formalités à l’aéroport pour les vols internes sont plus que rudimentaires. Tout se fait manuellement. Vol de 1h15 jusqu’à Bagan par Yangon Airways qui affichent partout « You’re safe with us » comme s’ils avaient besoin de nous en convaincre. Il faut dire que les lignes intérieures birmanes n’ont pas bonne réputation. On survole de nouveau des zones très inondées, notamment le long du fleuve qui a bien débordé. Il pleut à l’arrivée à Bagan. Installation à l’hôtel situé le long du fleuve et dans le domaine des temples. On commence la visite des temples par le Shwesandaw que l’on peut « escalader » par un escalier très raide mais avec une bonne rampe.
Cela permet d’avoir la vue sur tout le site archéologique et ses milliers de bâtiments au milieu d’une végétation bien verte à cette saison. Ça, c’est l’avantage de cette époque ! C’est fabuleux ! Seule ombre au tableau : un immense hôtel, style pagode, dénature complètement une partie du site. C’est une des raisons pour lesquelles l’Unesco a finalement refusé d’inscrire le site de Bagan au patrimoine mondial, en plus d’une restauration très discutable.
On aperçoit plusieurs hommes travaillant la terre avec leurs bœufs.
Au pied de cet édifice, un petit temple contenant un énorme bouddha couché et des fresques, le Shinbinthalyaung. On dit couché, pas mort, et donc au nirvana.
Les temples contiennent des bouddhas et se visitent, tandis que les stupas contiennent des reliques (comme un cheveu) et sont interdits d’entrée. En fait, l’intérieur de ces temples était couvert de fresques. A l’extérieur, par contre, ils étaient couverts de stuc. A l’époque, ça devait être très différent en gris plutôt qu’avec les briques apparentes comme actuellement.
Visite du temple Law Ka Ou Shaung, avec un bouddha noir et blanc et, à l’arrière, des fresques qu’on devine superbes. L’Etat n’a malheureusement ni les moyens ni les personnes compétentes pour restaurer toutes ces merveilles.
A l’entrée et à la sortie des temples, on se fait harceler par des petits vendeurs qui nous collent comme des mouches mais certains ont quand-même beaucoup d’humour. Visite du temple Myazedi avec sa belle coupole dorée, sa stèle à 4 côtés présentant la même inscription en 4 langues : môn, pali, pyu et birman.
Un autre temple, où on ne peut malheureusement pas photographier, présente des fresques extraordinaires, sur tout le pourtour d’un espace central, avec des bas-reliefs hindouistes. Avec une baladeuse ils sont bien visibles. C’est une véritable bande dessinée. Dans un village, on observe des femmes faire des nattes et des panneaux en bambou pendant que des hommes fabriquent des radeaux.
| | Jour 3 : Yangon – Bagan (suite)
a.m. : - vol pour Bagan - temple Shwesandaw - temple Shinbinthalyaung - temple Law Ka Ou Shaung- temple Myazedi - temple de Manuhap. m. : - temple Pato Dammayangyi - temple Myauk Guni- temple Shwe Nan Yin Taw
C’est là que se trouve aussi le temple de Manuha avec trois énormes bouddhas assis, couverts d’or, et un 4ème couché.
Il est presque midi. On n’en peut plus. Déjeuner dans un énorme restaurant très touristique mais dont la situation au bord de l' Irrawaddy est magnifique. Le fleuve en crue est vraiment très impressionnant. Il est très large et boueux. Le courant y est violent. On y voit quelques petits bateaux typiques. Le village situé sur une île au milieu du fleuve a dû être évacué car complètement sous eau.
Retour à l’hôtel pour quelques heures de repos au bord de la piscine. La chaleur est écrasante. Départ à 16h pour une nouvelle série de visites de temples. Le temple inachevé de Pato Dammayangyi est celui du roi Narathu, le plus cruel qui avait tué son père, son frère, sa femme, et coupait les doigts de ses mauvais ouvriers.... Beaucoup de passages sont fermés car il est trop lourd. De nombreuses chauves-souris pendent au plafond.
Visite du temple Myauk Guni où on peut monter sur les terrasses. Belle vue, notamment sur le temple précédent, assez imposant, un peu comme une pyramide. Belle lumière sur le temple à la coupole dorée où on voulait aller assister au coucher de soleil mais la route est coupée par les inondations et le détour prendrait trop de temps.
On se rabat sur un autre temple à terrasse, le Shwe Nan Yin Taw, mais le ciel se couvre et le coucher de soleil n’a aucun intérêt. Achat de pantalons tout légers à une gentille vendeuse très discrète, à qui on a envie de faire plaisir.
Dîner sur la terrasse de l’hôtel, bien agréable et sans pluie. Bilan d’une superbe journée, assez ensoleillée finalement, où on s’en est mis plein la vue mais de manière très relax. Difficile de s’imaginer qu’on n’est arrivés qu’hier matin tellement on a déjà fait et vu de choses.
Nuit à l’hôtel « Thiripyisaya Sanctuary Resort », bungalows dans un grand jardin, belles chambres avec terrasse et chaises longues, énorme piscine avec vue sur le fleuve. Image attachée: | | Jour 4 : Bagana.m. : - marché - balade en bateau dans les rues de Bagan - temple Gu Byauk Gyi - temple Alodawpyi - temple Htilominlop.m. : - piscine - atelier de laque - temple Damayazika - temple Pathetggi - nuit à Bagan
Départ à 9h. Il fait beau. Changement de programme. Comme les eaux continuent à monter à Bagan, demain, le marché risquerait d’être sous eau. C’est donc par cette visite qu’on commence la journée au lieu des temples. Marché très authentique, dense et coloré. Étonnants étals de pousses de bambou de couleurs différentes, choix de morceaux de bois qui sert au « maquillage », jolies balances avec des paniers d’osier ou métalliques, superbes paniers remplis de feuilles de bétel disposées en cercles, énormes poissons du fleuve, fines saucisses rouges, poissons séchés très odorants, tongs en bois (que les habitants des campagnes mettent pour aller aux toilettes au fond du jardin), couturiers sur des vieilles machines...
En sortant du marché, on va voir l’état de la montée des eaux et nous décidons de faire... un tour en barque dans les rues ! Ce sont les barques qui viennent du fleuve.
Les gens qui marchent dans la rue ont de l’eau jusqu’à la taille. Tous les rez-de-chaussée sont sous eau. Les enfants jouent avec des bouées, des bateaux gonflables ou des pneus.
Les habitants font des bateaux de fortune avec des bouts de bois et des bidons.
Les bateaux se « garent » dans les jardins. Beaucoup d’habitants se réfugient au premier étage quand ils en ont et bavardent avec Nini. Ils plaisantent et gardent le sourire. Belle leçon de vie ! L’ambiance est étonnante.
Après être entrés dans sa propriété avec la barque jusqu’au perron, on embarque une petite dame très âgée qui veut aller au marché. Les locaux l’apostrophent en disant : « Alors ma chérie, tu pars avec des touristes jusque dans leur pays ? ».
C’est après ce tour étonnant qu’on recommence notre visite de temples dont le Gu Byauk Gyi, où on ne peut pas photographier, avec de superbes fresques composées dans des petits carrés.
Au temple Alodawpyi, le toit a été couvert d’or et les locaux y viennent beaucoup prier. On vend d’ailleurs à l’entrée des fleurs très parfumées pour faire des offrandes au bouddha, ce qui serait une mauvaise interprétation du bouddhisme car bouddha n’est pas un dieu. Un jeune homme prie avec ferveur pendant que sa compagne le filme. Tout sera sur Facebook l’après-midi. Comme ce groupe de jeunes filles qui font le tour des temples de prières au pas de course. Elles se font photographier à la sortie avec l’un de nous qu’elles trouvent très comique avec son sarong birman.
| | Jour 4 : Bagan (suite)
a.m. : - marché - balade en bateau dans les rues de Bagan - temple Gu Byauk Gyi - temple Alodawpyi - temple Htilominlop.m. : - piscine - atelier de laque - temple Damayazika - temple Pathetggi - nuit à Bagan
Visite du Htilominlo, un grand temple avec un bouddha de chaque côté.
Il commence à faire très chaud et nous allons déjeuner dans un restaurant très sympa pour manger la soupe birmane traditionnelle, avec des nouilles, du poulet et du lait de coco et, en accompagnement, tout un choix d’herbes, piments, oignons, citrons verts et nouilles frites. Très bon et servi avec beaucoup de gentillesse par les dames et filles d’une même famille. Il faut dire qu’on était tout seul. Retour à l’hôtel pour profiter de la piscine. Le niveau du fleuve a bien monté depuis hier. La situation devrait continuer à empirer. Nini adapte à merveille son programme et nous tournons en positif cette catastrophe. Départ à 16h pour voir un atelier de laque. La route est bien inondée à hauteur d’une petite rivière mais ça passe quand-même. Des enfants y jouent et des femmes passent à côté de nous sur un radeau de bambou.
Tout le processus du laquage nous est expliqué, depuis la confection des bols en fines lamelles de bambou jusqu’à l’application des feuilles d’or, en passant par plusieurs étapes d’enduit de résine, puis de séchage pendant deux semaines, le dessin gravé, l’application de peinture...
Visite du temple Damayazika, énorme, à 5 côtés, avec un très grand dôme doré. Superbe ! Et quel calme ! On était tout seul. On ne peut malheureusement pas y monter pour le coucher du soleil. Dommage, la lumière était belle.
Nous allons alors au Pathetggi où il y a pas mal de monde. La vue est magnifique, on voit même le fleuve, mais le coucher de soleil n’est de nouveau pas au rendez-vous.
Dîner en cours de route, bon repas avec des plats à partager. Retour à l’hôtel vers 21h. | | Jour 5 : Bagana.m. : - Ananda Pagoda- ferme de production de sucre et d’alcool de canne- pagode Tuyin Taungp.m. : - piscine - à vélo : Gaw Daw Palin Phaya West, Iwa Haung Guyi, Shwe San Do- nuit à Bagan
Départ à 9h pour aller voir le temple d’Ananda. Il fait beau. Le temple est en partie restauré. Il est très blanc, couvert de stuc.
Mais c’est l’intérieur qui est surtout magnifique avec non seulement 4 énormes bouddhas dorés, dont un qui change d’expression selon la distance d’où on le voit, mais aussi des petites niches tout le long des « corridors » qui entourent la partie centrale. Dans ces niches, des scènes qui racontent la vie de bouddha et toutes les représentations des positions des mains de bouddha.
A l’extérieur, des petits carrés de céramique avec toutes des scènes différentes.
On n’y reste malheureusement pas très longtemps car il est prévu d’aller faire la visite d’une ferme à l’extérieur de la ville. On fait des kilomètres dans la campagne pour aller se faire expliquer la fabrication du sucre et de l’alcool de palme. Un homme monte sur un palmier par des échelles artisanales et va couper des noix dont il met le liquide dans des petits bols noirs.
C’est effectivement très sucré. On nous explique alors l’obtention du sucre par la cuisson et on goûte la « praline » locale, une boule de sucre à la noix de coco. Puis explication de la distillation pour obtenir un alcool qu’on goûte aussi. Un peu tord-boyaux.
On nous invite alors à prendre le thé vert, accompagné de toutes sortes de graines et de thé vert qu’on mélange dans un petit bol. C’est le dessert local qu’on offre systématiquement aux invités. Tout ça n’est pas d’un intérêt majeur.
C’est finalement le long de la route qu’on voit les scènes les plus intéressantes : les hommes labourant les champs avec leurs bœufs, les femmes ramassant les cacahuètes, des maisons traditionnelles en bois et en nattes...
Nous allons alors voir la vue de la pagode Tuyin Taung, située au sommet d’une colline. Le site lui-même n’est pas très intéressant car aménagé à la Disney World mais la vue sur le fleuve, l’ Irrawaddy, est impressionnante.
On y rencontre tout un groupe de moines, pas franchement disciplinés. L’un d’eux demande à notre fille de poser devant le stupa, puis pose avec elle. Un autre pose avec notre beau-fils en lui prenant la main.
Déjeuner dans un restaurant au bord du fleuve, très sympathique. Sur le menu, une photo d’une table devant la vue sur le fleuve : une grande étendue de sable devant une île puis un nouveau bras de la rivière. Rien à voir avec la vue d’aujourd’hui où le fleuve recouvre tout uniformément.
Retour à l’hôtel à 14h15 et sieste-piscine avant de repartir à 16h30, à vélo cette fois, faire la visite des temples à proximité.
Le premier, le Gaw Daw Palin Phaya West, pas d’un intérêt majeur. Couvert de stuc, il dénote un peu des autres.
Nous prenons un chemin dans les champs en passant par une série de petits temples. Ça change les vues d’être au milieu des champs et ça a beaucoup de charme.
Le Iwa Haung Guyi auquel nous aboutissons, est plus grand et contient pas mal de fresques avec des motifs très répétitifs.
Nous terminons au Shwe San Do, le stupa sur lequel nous sommes montés le premier matin et où la « vue aérienne » est vraiment la plus belle, pour assister au coucher de soleil. Un monde fou ! Et toujours pas de coucher de soleil valable ! Les nuages sont toujours du mauvais côté.
Nous retournons à l’hôtel tant qu’il fait encore clair et pour aller au restaurant où nous avons mangé la soupe birmane hier. Il tombe des cordes pendant le dîner. | | Jour 6 : Bagan – Mandalay
a.m. : - Swezigong Pagoda - route pour Mandalayp.m. : - Shwe Nandaw Kyaung (monastère du Palais d’Or) - Kuthodaw Pagoda - Mandala Hill - nuit à Mandalay
Départ à 7h30 pour Mandalay par la route, mais en s’arrêtant d’abord à Bagan pour voir le Swezigong, stupa doré des pieds à la tête, construit par le roi Anawratha et qui abrite une dent de Bouddha. Assez impressionnant. C’est la première pagode construite à Bagan au 11ème siècle et dont le plan en a inspiré d’autres. Tous les temples de Bagan ont été construits entre le 11ème et le 13ème siècles.
Route pour Mandalay assez plaisante dans les campagnes, ce qui nous donne encore bien l’occasion d’observer la vie rurale. Nini et notre chauffeur ont bien étudié l’itinéraire pour éviter les routes inondées et nous arrivons sans problème à Mandalay en 4heures, ce qui est assez normal. On a pris une partie de la seule autoroute de Birmanie qui relie Yangon à Mandalay. On ne peut pas dire que ce soit fort fréquenté. Les bergers y mènent même leurs vaches et leurs moutons.
A l’arrivée à Mandalay, on voit des quartiers inondés, surtout des bidonvilles. La ville est très animée et a l’air bien polluée. Des étudiants sont dans la rue pour collecter de l’argent pour les victimes des inondations. Installation à notre hôtel et déjeuner dans un restaurant voisin, sympa mais avec d’épouvantables odeurs d’égout et des moustiques. Visite du Shwe Nandaw Kyaung (monastère du Palais d’Or), palais entièrement construit en teck, orné de sculptures sur bois. Il était à l’origine couvert d’or mais il n’en reste rien à l’extérieur mais bien à l’intérieur, notamment sur le somptueux plafond. Mandalay a été fondée en 1857 par le roi Mindon et le palais date de cette époque avant d’être envahi par les Anglais en 1885. Après les temples des 11è-13è siècles de Bagan, on a du mal à imaginer qu’ici les temples datent du 19ème. Ce palais de teck est une pure merveille.
Mandalay est la ville des moines. Ils y ont leur université et il y a des monastères partout. Visite de la Kuthodaw Pagoda, le plus grand livre du monde. Le stupa, entièrement doré, est bâti comme la Shwezigon Pagoda de Bagan. Il date du 19ème siècle.
729 petites pagodes blanches entourent le stupa. Elles contiennent toutes une tablette de marbre écrite des deux côtés et qui raconte l’enseignement de Bouddha.
Tout ce qui est autour et peut être plus récent est d’un mauvais goût total. Le contraste est un peu dur avec les sites si authentiques et raffinés de Bagan. Nous montons alors à pied la Mandala Hill et ses 1729 marches. On dégouline ! La montée se fait sur un escalier crasseux où il faut éviter les pisses de chats et de chiens sûrement couverts de puces, et bordés d’échoppes tenues par des gens qui ont l’air de camper là en permanence. Bref, pas très hygiénique. C’est pourtant un lieu de pèlerinage très important pour les bouddhistes. A mi-chemin se trouve un grand bouddha qui indique la direction du palais avec son bras.
Autre statue importante : celle de l’ogresse Sanda Moke Khit, agenouillée.
En haut, une vue à 360° sur toute la plaine de Mandalay. On voit bien les crues de l’ Irrawaddy. La vue n’est pas aussi époustouflante qu’espéré et le coucher de soleil n’est, une fois de plus, pas au rendez-vous. Curieux contraste entre un terrain de golf et les bidonvilles derrière. On voit bien les murailles d’enceinte du Palais royal qui font 8 km de long.
C’est miraculeux : il y a de temps en temps des averses, mais jamais pendant nos visites. On redescend en voiture et retour à l’hôtel. Dîner dans un autre restaurant au coin de la rue. Nuit à Mandalay, hôtel « Yadanarphon Dynasty », plutôt chic, entrée par un joli jardin, grande chambre claire et propre, un peu monacale. | | Jour 7 : Mandalaya.m. : - bateau pour Mingun - pagode inachevée du roi Bodawpaya - Mingun Bell - Hsinbyum ou Myatheindan Pagoda - retour en bateau à Mandalayp.m. : - Maha Muni Pagoda - bibliothèque de l’enseignement de Bouddha - quartier des sculpteurs de marbre - monastère Shwe in Bin
Départ à 8h30 pour prendre le bateau à 9h et aller à Mingun en traversant l’ Irrawaddy, de nouveau praticable. On a un bateau pour nous tout seuls, à 2 étages avec un grand pont à moitié couvert. Des femmes lavent leur linge sur les berges d’où partent les bateaux.
On aperçoit quelques petites barques, notamment avec des couples qui pèchent.
Sur les rives ou les îles, beaucoup de maisons sont sur pilotis.
A l’approche de Mingun, après 3/4h de navigation, on repère la pagode inachevée du roi Bodawpaya destinée à contenir la dent de Bouddha.
En débarquant, on y accède par un escalier bordé de statues blanches qui contraste avec la construction en briques de la pagode.
Celle-ci aurait dû être la plus grande du monde mais la construction a été arrêtée et, de plus, elle a été fortement endommagée lors de tremblements de terre. Un panneau interdit d’y monter mais tout le monde y va pour voir la vue.
Ensuite, visite de la Mingun Bell, la 2ème plus grande cloche du monde (après celle de Moscou) dont l’auteur a été assassiné pour qu’il n’ait pas l’occasion de la reproduire ailleurs.
On passe par la Settawya Pagoda qui renferme une empreinte du pied de Bouddha, avant d’arriver à la Hsinbyum ou Myatheindan Pagoda, toute blanche avec des airs de meringue.
Elle fut édifiée en 1816 par Bagyidaw à la mesure du chagrin éprouvé à la mort de sa femme. Sept terrasses successives représentent 7 mers, avec leurs ondulations. Un escalier assez raide monte au sommet où se trouve un bouddha.
Des petites niches tout autour abritent des statues.
Il fait caniculaire et on dégouline, même sans bouger. Retour au bateau en taxi.
Comme l’eau du fleuve a sensiblement baissé pendant notre visite, en redémarrant, le bateau accroche et casse un tuyau d’évacuation d’eau. Nous voilà partis à la dérive, sans moteur. Après quelque temps, nous repartons vers Mandalay. | | Jour 7 : Mandalay (suite)
a.m. : - bateau pour Mingun - pagode inachevée du roi Bodawpaya - Mingun Bell - Hsinbyum ou Myatheindan Pagoda - retour en bateau à Mandalayp.m. : - Maha Muni Pagoda - bibliothèque de l’enseignement de Bouddha - quartier des sculpteurs de marbre - monastère Shwe in Bin
Dans la rue, on voit pas mal de nonnes, habillées en rose, le crâne tondu et portant parfois un chapeau pointu. Elles doivent aussi aller mendier leur nourriture, comme les moines, sauf que ceux-ci vont recevoir de la nourriture préparée, tandis que les nonnes recevront de la nourriture à cuire ! Tous doivent avoir mangé avant midi et c’est leur dernier repas avant le lendemain matin.
Contrairement à Yangon, les motos sont autorisées à Mandalay et il y en a beaucoup.
Déjeuner au « Green Elefant » près de l’hôtel. Bel endroit mais service lent et cher. Visite de la Maha Muni Pagoda avec une statue de bouddha tellement vénérée que les couches d’or que les fidèles lui appliquent la déforment complétement, en particulier sa main.
Les hommes peuvent l’approcher mais pas les femmes qui confient alors aux hommes leurs offrandes.
Visite de la bibliothèque de l’enseignement de Bouddha.
Dans les environs, se trouve le quartier des sculpteurs de marbre. Chaque artisan contrôle une partie du travail. Les hommes sculptent avec des outils mécaniques et sans masque malgré la poussière, et les femmes poncent inlassablement.
Nous y voyons aussi des hommes jouant au chinlon, sport traditionnel birman qui se pratique avec une petite balle en rotin.
Visite du monastère Shwe in Bin construit par des marchands chinois en 1895. Belle construction en bois sculpté que des escaliers en ciment jaune et rose n’embellissent pas. Elle est encore en activité et une dizaine de moines y font leurs prières.
Retour à l’hôtel et dîner dans un restaurant très local, à l’extérieur, où on choisit ses plats avant de les faire griller sur le feu.
Nuit à Mandalay. | | Jour 8 : Mandalay – Monywaa.m. : - fabrique de feuilles d’or - quartier des artisans du bronze - monastère Mahar Gandar Yone- route pour Monywap.m. : - Thanboddhay Pagoda- Bodhi Tataung - piscine - nuit à Monywa
Départ à 8h. Il tombe des cordes. On commence par la visite de la fabrique de feuilles d’or. Les hommes tapent, avec une sorte de maillet, des paquets constitués d’or emballé dans des feuilles de bambou. Quand c’est aplati une première fois, les feuilles d’or sont découpées et remises entre des feuilles de bambou pour être aplaties à nouveau et ainsi de suite. Ce sont les femmes qui replacent les feuilles d’or avec une dextérité étonnante.
La pluie continue de plus belle et les rues sont inondées. Avec le trafic de voitures et de motos, c’est assez étonnant. Des gosses se jettent dans l’eau boueuse avec délectation.
Nous nous rendons alors dans le quartier des artisans du bronze. Ils fabriquent des bouddhas de toutes les sortes. Un exemplaire énorme est prêt être expédié en Thaïlande et ils viennent d’en livrer un à Montpellier. Ils utilisent la technique de la cire perdue : le modèle est fait en terre, puis recouvert de cire, puis d’une 2ème couche de terre. On cuit le tout, la cire coule, on coule le bronze à la place et on casse la 2ème couche de terre cuite.
Toujours sous une pluie battante, nous allons au monastère Mahar Gandar Yone, énorme, toujours en activité, où vivent environ 1.500 moines, de tous les âges.
Ce sont des laïcs qui travaillent dans la cuisine pour les moines. Les marmites et les stocks sont impressionnants... mais peu ragoutants. A 10h30, les moines font la file avec leur bol pour avoir leur ration de nourriture et manger dans les énormes réfectoires.
On peut devenir moine à partir de 5-6 ans, dès qu’on est capable de tenir son bol et d’écrire. Les adultes doivent demander l’autorisation de leur femme qui rechigne à la donner vu qu’elle va se retrouver seule à nourrir les enfants. Nous prenons la route pour Monywa. La campagne offre encore des vues amusantes... ou affligeantes. Beaucoup de maisons en bois et en nattes. Le long de la route, sont installés des abris de fortune par des gens dont la maison a été inondée et qui campent là avec leurs bêtes.
Arrivée à Monywa à l’heure du déjeuner. Il semblerait que peu de restaurants proposent une nourriture saine pour les touristes. On mange donc dans la salle de resto lugubre d’un hôtel, heureusement pas le nôtre. Installation dans notre hôtel.
Il fait enfin beau et on repart visiter la Thanboddhay Pagoda, le temple aux 582.357 bouddhas. Construit en 1939 à l’initiative d’un moine, ce temple composé d’un temple central entouré de 845 petits stupas, est très coloré. Certains stupas ressemblent à des pièces montées.
Mais c’est l’intérieur qui est encore plus étonnant : des bouddhas partout, de toutes les tailles, des grands dorés, mais aussi des minuscules en rangées.
Un temple très amusant et fort fréquenté par les locaux. Certains prient devant des bouddhas et soulèvent une grosse pierre qui doit contribuer à exaucer leurs vœux.
Visite du Bodhi Tataung, un ensemble de bouddhas géants, en passant d’abord par le jardin des bouddhas où un banian a été planté par bouddha... et il y en a des milliers ! L’endroit est réputé pour être infesté de serpents mais nous n’en avons pas vu.
On monte alors jusqu’au grand bouddha debout qui fait 116 m de haut, le 2ème plus grand au monde, qui ne peut être que la réalisation d’un moine mégalo.
La construction a débuté en 1995 et la décoration n’est pas encore terminée à l’intérieur. Il y a 31 étages, pour le moment sans ascenseur, représentant les 31 stades entre l’enfer et le paradis. Les peintures représentant l’enfer sont assez édifiantes : personnages plongés dans une énorme marmite bouillante, frits sur une palette au milieu d’un grand feu, enfilés à la broche, et j’en passe.
Il n’y a malheureusement pas de terrasse au sommet pour voir la vue. Au pied de ce bouddha debout, se trouve un bouddha couché qui ne fait « que » 95 m.
Pas d’un intérêt majeur tout ça et puis, à côté de Bagan, tous les monuments récents ont l’air de mauvais goût. Retour à l’hôtel vers 17h45 et pose piscine. L’eau est fort verte et chaude comme une baignoire. Dîner à l’hôtel, très agréable sur la terrasse mais les ¾ des plats indiqués à la carte manquent et les serveurs ne sont pas très délurés. Il fait terriblement chaud. Nuit à Monywa, à l’hôtel « Winner Inn », bungalows dans un jardin assez plaisant, piscine donnant sur le lac, grandes chambres, excellent petit déjeuner. | | Jour 9 : Monywaa.m. : - grottes de Pho Win Tangp.m. : - piscine - visites de pagodes à Monywa - marché - nuit à Monywa
Départ à 8h30 pour aller aux grottes de Pho Win Tang. Il fait beau. 1h de route à travers la campagne. On traverse la rivière Chindwin, un affluent de l’ Irrawaddy, par la route et pas sur un bac car la circulation n’a pas encore été rétablie à cause des crues.
Des centaines de petites grottes ont été creusées dans le grès entre les 14ème et 18ème siècles.
La plupart contiennent des bouddhas et certaines des peintures murales. Les plus anciennes sont les plus belles.
Les couleurs sont généralement des variétés d’ocre et du bleu, avec des scènes de la vie de Bouddha ou des motifs géométriques très sophistiqués.
Un site date de l’époque coloniale et porte même l’emblème de l’empire britannique. Ce n’est pas le plus intéressant.
Par contre, dans une des grottes anciennes, il y a le seul beau bouddha couché qu’on ait vu jusqu’à présent.
Un très beau site, malheureusement très mal entretenu qui nous change des temples.
Ce qui est amusant aussi c’est que vit là une colonie de singes. Les femelles viennent visiblement d’accoucher et portent leur petit accroché sous leur ventre. Les jeunes grimpent partout, notamment sur les parois sculptées des grottes. Ils s’amusent à sauter dans une grande flaque. Certains y nagent.
Sur la route, on voit les mines de cuivre exploitées par les Chinois, avec des ouvriers chinois. Une des collines a déjà été complètement rasée depuis le début des travaux.
Les restos chinois commencent à se développer dans la région et les Birmans se mettent à manger avec des baguettes, ce qui n’est pas du tout dans leurs traditions.
Retour à Monywa et déjeuner dans le jardin de l’hôtel Chindwin. Repos à l’hôtel au bord de la piscine. Image attachée: | | Jour 9 : Monywa (suite)
a.m. : - grottes de Pho Win Tangp.m. : - piscine - visites de pagodes à Monywa - marché - nuit à Monywa
Nous repartons vers 16h30 pour une petite visite de la ville. On commence par une nouvelle pagode construite au bord du lac de l’autre côté de la rue. Aucun intérêt.
Puis, on va dans le centre-ville prendre un thé dans un bouiboui local où la foule est censée arriver à 17h pour dîner mais il se met à pleuvoir.
Nous sommes à côté d’un monastère et les petits moines viennent aux fenêtres pour nous observer en rigolant.
On va alors dans un temple fréquenté par les locaux mais sans intérêt, sauf pour les explications qu’on y a reçues et les rencontres qu’on y a faites.
On apprend que les temples ici ne servent que pour la méditation et les prières mais pas, comme chez nous, pour des mariages ou des enterrements. On voit à une des entrées des femmes qui vendent des oiseaux dans des cages en osier. Des « fidèles » peuvent les acheter pour les remettre en liberté et gagner ainsi des mérites.
En sortant, on rencontre une grande famille birmane qui s’intéresse à nous et pose plein de questions sur nous à Nini. De quel pays on vient ? La Belgique n’évoque visiblement rien pour eux. Quel âge on a ? Comment on apprécie la Birmanie ? La mère a 70 ans, 8 enfants et 2 petits enfants. Ils ont tous une expression extrêmement gentille et ouverte.
On se promène un temps dans les rues très animées, avec des étals de légumes et des petits stands de nourriture chinoise, artificielle, ayant l’aspect de tranches d’œuf dur, de pastèque... On dirait des confiseries et c’est, paraît-il, très toxique.
Pour la première fois, nous prenons l’apéritif sur notre terrasse avec du rhum local, des chips et des cacahuètes. Excellent idée bien sympathique. Il fait étouffant. Tout le monde dégouline sans bouger. On est trempés.
Dîner au « Pleasant Island », de l’autre côté de la rue. Endroit agréable réputé pour avoir la meilleure cuisine de Monywa. Difficile d’estimer un restaurant plus qu’un autre. Pour nous, tout est pareil. Nuit à Monywa. | | Jour 10 : Monywa – Mandalaya.m. : - Kaung Hmu Daw Pagoda - Sun U Ponya Shin Pagodap.m. : - Ava- Amarapura : U’Bein’s Bridge - nuit à Mandalay
Départ à 8h30. On reprend la route vers Mandalay.
A mi-chemin, alors que tout se passait sans encombres, la circulation s’arrête et on voit un attroupement. La route est complètement inondée ! On ne sait pas vraiment d’où vient l’eau parce qu’il n’y a pas de cours d’eau mais ça coule avec beaucoup de violence. Ceux qui ont des motos les transportent à 4 avec des bambous.
Un policier règle le trafic et organise une circulation en alternance. Nous allons voir ça de plus près. C’est très animé. On n’attend pas très longtemps avant de pouvoir traverser. Ouf ! Ça passe ! On aurait été bien embêtés si on avait dû faire un détour. C’est le seul problème qu’on aura sur la route. Il y a eu de gros orages cette nuit et, comme il ne pleut jamais dans cette région, dès que c’est le cas, ça déborde de partout. Arrivés à Sagaing, nous allons voir la Kaung Hmu Daw Pagoda, une pagode toute ronde et dorée qui symboliserait la rondeur des seins de l’épouse du roi Thalun qui la fit construire en 1636.
Une fois qu’on a vu d’un côté, on a tout vu. Ça ne sert à rien d’en faire le tour mais nous le faisons quand-même. Il y a des boutiques tout autour. Nous y rencontrons une famille de Palaung, une minorité, qui vient de Pindaya et dont la plupart ne parlent pas birman. Les hommes ont des essuies noués sur la tête et les femmes des jupes rouges.
Ils visitent un peu le pays pendant quelques jours de congé. Ils ne veulent pas aller à Bagan parce qu’il y fait trop chaud, habitués qu’ils sont à leurs montagnes. Puis nous allons voir la vue depuis la Sun U Ponya Shin Pagoda qui date du 14ème siècle, quand Sagaing était la capitale.
De la terrasse, vue étendue sur la plaine de l’ Irrawaddy, le fleuve et Mandalay, et des pagodes qui dépassent de partout. C’est aussi une région de monastères.
Une famille y prend son repas étalé par terre.
Image attachée: | | Jour 10 : Monywa – Mandalay (suite)
a.m. : - Kaung Hmu Daw Pagoda - Sun U Ponya Shin Pagodap.m. : - Ava- Amarapura : U’Bein’s Bridge - nuit à Mandalay
Nous allons alors à Ava et prenons une barque pour traverser un bras de rivière.
Déjeuner dans un agréable jardin sous un manguier, au « Small River Restaurant ». Nous embarquons deux par deux dans des calèches pour faire le tour des monuments. Il fait de nouveau magnifique.
Ava est une ancienne capitale de la dynastie Kanbaung. On y visite d’abord un beau monastère perdu au milieu des champs, le Bagaya Kyaung. Il reste beau mais on l’a malheureusement affublé d’un toit en tôle ondulée rouge.
Dans le bois de teck sont sculptés des paons, emblème de la royauté.
Arrêt devant la Nanwyin Watch Tower, la « tour penchée d’Inwa », endommagée par le tremblement de terre de 1838.
Nous visitons ensuite le Maha Aung Mye Bon Zan, monastère décoré de stuc et datant de 1818. Il s’inspire de la forme des monastères en bois.
Nous terminons notre tour en calèche où nous l’avons commencé. Ça faisait du bien de se retrouver en pleine campagne.
Nous retraversons la rivière en barque et repartons alors pour Amarapura pour voir le coucher de soleil sur le U’Bein’s Bridge, vieux de deux siècles, le plus long pont en teck du monde (1,2 km) qui traverse le lac Taun Ghaman.
On le franchit avec pas mal de monde. Une marchande vend des petits poissons-chats que des gens achètent pour les rejeter dans le lac et gagner ainsi des mérites.
On fait le trajet de retour en pirogue. La lumière est belle sur le pont et sur les montagnes.
Idéalement, il faudrait venir au lever du soleil quand tous les moines franchissent le pont pour aller chercher leur nourriture. Verre rafraichissant à une terrasse au bord du lac, puis direction Mandalay et l’hôtel Yadanarpos Dinasty que nous connaissons déjà. C’est la dernière occasion avant pas mal de jours de manger européen. Certains en ont un peu marre de la cuisine birmane, bonne mais pas très variée. Nous allons donc au « Café City », un restaurant assez branché fréquenté par la jeunesse nantie de Mandalay... et par les touristes en manque de nourriture occidentale. Nuit à Mandalay. | | Jour 11 : Mandalay – Kalawa.m. : - vol pour Heho - route pour Pindaya - grotte de Shwe Uwin - fabrique de papier et d’ombrelles shanp.m. : - marché - route pour Kalaw - marché - nuit à Kalaw
Départ à 6h30 pour aller prendre l’avion de 8h50 pour Heho. Nous quittons notre chauffeur que nous avons eu pendant 5 jours et qui a été exemplaire. Nini aussi nous quitte provisoirement car elle ne nous accompagne pas pendant notre trek et notre séjour au lac Inle. Pendant une pause café à l’aéroport, elle nous explique que les mariages ici n’ont rien à voir avec les européens. Ils ne sont que civils, le maître de cérémonie décline les identités et, surtout, les diplômes. On ne peut louer une salle que pendant 2 heures. Donc, pas de place pour les grandes festivités et les discours. C’est vite expédié. Elle a assisté à deux mariages en Belgique et elle trouvait ça formidable. Arrivée à Heho où nous rencontrons notre nouveau chauffeur qui nous emmène à Pindaya par une longue piste à travers la campagne. Le relief est vallonné et les contrastes entre les plantations et la terre rouge superbes.
Ça nous avait déjà frappés de l’avion à quel point le sol était entièrement consacré à l’agriculture. On commence à voir des gens des minorités avec des chapeaux particuliers. Après une heure de route, arrivée à Pindaya pour visiter la grotte de Shwe Uwin.
Un abominable ascenseur défigure malheureusement le site. Mais, à l’entrée, quelle surprise ! Une énorme grotte, avec des ramifications de tous les côtés, un vrai labyrinthe contenant environ 9.000 bouddhas de toutes les tailles, de toutes les matières (or, marbre, teck, argent, laque...). C’est époustouflant.
Même si on a un peu notre dose de bouddhas, ceci est tout à fait particulier. La majeure partie date des 16è-18è siècles mais certains sont récents et placés par des locaux ou par des étrangers (Français, Australiens, Allemands...). On y voit un couple appliquer des feuilles d’or sur l’un d’eux. Bref, une visite bien amusante. En sortant de la grotte, nous allons voir un peu plus loin une fabrique de papier et d’ombrelles shan. C’est un petit atelier tenu par une famille très souriante. Le papier est fait avec de l’écorce de murier trempée dans l’eau puis écrasée. La pâte est déposée en fine couche sur une sorte de tamis qu’on trempe dans l’eau, après un ajout éventuel de fleurs. On sort le tamis et on fait sécher le tout. Quand c’est bien sec, la feuille se décolle facilement. C’est le travail des filles.
Un homme prépare les pièces en bois et en bambou de l’ombrelle. Il travaille sur une machine qu’il actionne du pied avec une dextérité étonnante. Il prépare aussi la pièce qui fait le clic.
Une jeune femme découpe le coton qui va être posé sur les baleines. Certaines ombrelles sont en coton, d’autres en papier. Le papier est parfois traité avec du brou pour en faire un parapluie. C’est assez joli et on ne résiste pas à l’achat de lampions.
Déjeuner dans un très beau restaurant avec une grande terrasse donnant sur un lac, le « Green Tea » ». Bon service et bonne nourriture. Petit tour au marché local.
Et on reprend cette superbe route vers Kalaw, toujours au milieu des champs. C’est visiblement l’époque de la cueillette des choux. On en voit des charrettes et des camions entiers, rangés méticuleusement.
On commence aussi à voir des rizières.
Après 1h45, arrivée à Kalaw et installation à notre hôtel qui est fort en dehors de la ville, sur une colline. Nous redescendons en ville avec le chauffeur pour aller au marché et ramener de l’eau pour le treck du lendemain. Un marché très authentique et quelques personnes en costume traditionnel.
A 18h, nous rencontrons notre guide pour le trek, Spencer, qui parle très bien l’anglais appris avec ses parents qui travaillaient pour une mission anglaise. Il est accompagné de Tonton, notre cuisinier. Diner à l’hôtel pour avoir tout le temps de préparer nos sacs. Nuit à Kalaw, à l’hôtel « Hill Top Villa », belle situation, bungalows avec terrasse, chambres un peu vieillotes mais confortables. | | Bonjour,
Je décèle quelques parallèles amusants...
On ne voit pas si souvent dans des carnets des photos prises avec soin, réussies et non trafiquées, je vous l'ai peut-être déjà dit par ailleurs. Mon épouse (Françoise bien sûr) les prend d'une façon tout aussi académique (enfin la plupart du temps) et de temps en temps je me suis dit que c'était la même photo que nous, comme quoi les regards sont un peu les mêmes aussi.
Vous avez publié le carnet après nous mais avez fait le voyage avant nous Vous avez eu plus de soleil mais aussi plus d'eau. Il faut dire que vous avez eu la témérité de vous rendre dans des régions pas fortement recommandées en cette saison.
Allez, je ne résiste pas à vous mettre le lien : voyageforum.com/...ost=7605639;#7605639
Ce qui va vous permettre de re-revivre le voyage à votre tour et de vous amuser des similitudes et des différences, de vous attrister de ce que vous avez manqué et de vous satisfaire de ce que vous avez vu en plus. | | Jour 12 : Trek vers le lac Inlea.m. : trekp.m. : trek
Départ à 9h30 à pied depuis l’hôtel. Nos bagages partent sur deux motos jusqu’au lac Inle. Un petit bout de route et puis des chemins confortables, parfois tellement boueux qu’il faut les contourner.
Quelques belles maisons coloniales de Britanniques qui avaient choisi Kalaw comme quartiers d’été.
Il fait plutôt beau et le ciel se dégage. Belle vue sur les montagnes d’en face. De temps en temps, on voit des rizières.
Le chemin monte et descend doucement. On traverse un premier village, Lu Pyeng. Il y a autant de maisons en dur que de maisons en bois. Cultures de choux, de gingembre, de carottes, de maïs...
Spencer nous montre différentes plantes et nous les fait sentir en expliquant leur usage, en médecine traditionnelle notamment. On passe par un 2ème village, Sharp In, au milieu des champs, où on va déjeuner mais on va d’abord voir la vue au-delà.
La vue « aérienne » sur une zone de rizières est assez époustouflante.
Retour au village pour le déjeuner chez l’habitant, un couple âgé bien sympathique et bien local. Tonton, notre cuisinier, prépare le repas dans leur cuisine pendant que nous recevons le thé dans la pièce principale au premier étage.
Le beau-frère, qui nous a vus arriver, s’amène pour faire la causette. Il se débrouille en anglais mais il faut deviner beaucoup de choses. Il est tout vouté et est presque aussi grand assis que debout. Il a 77 ans.
Du coup, sa sœur se met aussi à nous raconter un tas d’histoires mais dans son dialecte et on n’y comprend rien bien entendu. Elle a un superbe visage. Ils ont l’air de cultiver de l’ail en ce moment. Ce sont probablement les jeunes qui sont dans les champs et les plus âgés trient l’ail sur le pas de leur porte en gardant leur petite-fille que nous intriguons beaucoup.
Tonton nous sert des crêpes, un curry de courgettes et des chouchous, assez bons. On nous donne des coussins pour faire la sieste par terre, sur les nattes. Ce n’est pas très confortable mais ça fait du bien de s’allonger. On passe deux heures mémorables dans cette maison avec ce couple plein de charme avant de se remettre en route.
| | Jour 12 : Trek vers le lac Inle (suite)a.m. : trekp.m. : trek
Le chemin passe par une pagode entourée de vaches, ainsi que par un monastère.
On marche un temps dans une forêt de pins. A la sortie, superbes vues sur des champs cultivés où des femmes travaillent, avec toujours ces beaux contrastes de couleurs.
On se prend une petite averse. Quelques beaux paysages de rizières en terrasses ou de cultures de riz de montagne qui n’a pas besoin d’eau.
Tout d’un coup, on retrouve la civilisation, une route, des voitures, du bruit. C’est dans ce village que nous allons passer la nuit. En dénivelé cumulé, on a monté 410 m et descendu 440 m. Le chemin est vraiment très facile et doux. C’est la chaleur qui est accablante et qui « coupe un peu les jambes ». Nous sommes accueillis chez l’habitant par une jeune femme avec un très beau sourire.
Notre « chambre » est à l’étage, une grande pièce avec 5 fins matelas les uns à côté des autres, et une petite table ronde. L’ensemble est assez coloré. Pour faire sa toilette, c’est à la source à l’entrée du jardin, avec un grand seau d’eau et quasiment devant tout le monde car les panneaux installés là ne nous abritent absolument pas des regards, au contraire, ils les attirent. Tous les voisins sont aux fenêtres. Heureusement que nous avions un petit bassin pliant qui facilite bien les choses.
Les toilettes sont dans une cabane au fond du jardin, pas très ragoutantes.
Spencer nous fait boire un vin de prune fait par sa mère. Quelle odeur ! Et quel goût ! On n’a pas d’autre choix que de le balancer discrètement par la fenêtre. Heureusement qu’il y avait des boissons fraiches à vendre de l’autre côté de la rue. Pendant la marche, Spencer, apprenant que notre fils vivait à l’étranger et notre fille dans son propre appartement avec son compagnon, a eu cette réaction merveilleuse : « Mais alors qui s’occupe de vos parents ? ». Ici, la coutume est que le cadet d’une famille reste vivre avec ses parents pour s’occuper d’eux. Mieux vaut donc ne pas épouser un cadet si on ne veut pas vivre avec sa belle-famille. Spencer est le cadet et vit donc avec sa mère. Son père est mort quand il était petit et il a aussi perdu deux frères. A 19h, on nous sert le dîner dans la chambre, assis par terre autour de la petite table ronde qui déborde de partout tellement il y a de plats. On laisse au moins la moitié ! Coucher à 20h30 ! Image attachée: | | Jour 13 : Trek vers le lac Inlea.m. : - trekp.m. : - trek
Mauvaise nuit pour tout le monde. Petit déjeuner servi à 8h dans notre chambre : riz aux oignons frits, beignets, riz gluant frit et « gâteaux ». Départ à 8h45 pour une plus longue journée. Il fait relativement beau. Le village est animé. Les enfants partent à l’école et les habitants travaillent dans les champs.
On passe par un monastère, puis un stupa.
On traverse des zones de rizières splendides.
Arrivée dans un village de Paos qui portent des espèces d’écharpes en turban autour de la tête. Ils se laissent photographier sans problème. Certains n’ont pas l’air très vif.
On doit passer par des chemins hyper boueux et encore quelques beaux paysages de rizières.
Les hommes du groupe aident un type à moto qui transporte d’énormes sacs de riz qui tombent tout le temps. Il faut parfois franchir des petits ponts faits de un ou deux bambous. Il y a beaucoup moins de montées qu’hier. Le sentier est plus plat mais il fait fort chaud. Traversée d’un 2ème village où les habitants fabriquent des paniers.
On passe sous un vaste champ au haut duquel travaillent des femmes avec deux petits gosses. Ceux-ci dévalent la pente en nous voyant et nous leur donnons des biscuits. Ils sont tout excités. Nous traversons encore des zones de champs aux couleurs magnifiques.
| | Jour 13 : Trek vers le lac Inle (suite)
a.m. : - trekp.m. : - trek
Arrivée à un 3ème village où nous allons déjeuner dans une maison moins typique que celle d’hier et sans personnes âgées qui viennent nous faire la causette : soupe de nouilles fort épicée et ananas comme dessert. Nous y faisons aussi la sieste et repartons après 2 heures pendant lesquelles il est tombé des cordes.
On se prend encore un petit peu de pluie pendant l’après-midi. Il y a beaucoup plus de randonneurs aujourd’hui. On traverse des paysages de rizières splendides et le décor commence à changer avec des pics plus marqués et des parois rocheuses.
Les chemins sont hyper boueux et glissants et nous bénissons les bâtons que nous avons emportés. Nos chaussures pèsent des tonnes tellement elles sont crottées. Une dernière grimpette après 5h45 de marche et on arrive au village où nous allons passer la nuit.
Stupeur : un gîte plein de touristes. Heureusement, Spencer nous a réservé une grande pièce à l’étage d’une maison traditionnelle où nous sommes tout seuls.
Notre espace est énorme et tout garni de nattes. Les « douches » ne sont pas plus élaborées qu’hier mais dans un espace clos où il est plus facile de se laver. Comme l’endroit est plus touristique, il y a un magasin-bar où on peut s’acheter des boissons fraîches. On se fait donc un apéro dans la chambre avec chips et cacahuètes. Bref, une superbe journée avec des paysages époustouflants de rizières en terrasses notamment, et traversée de chouettes villages habités pas les minorités avec leurs costumes traditionnels. Dîner au rez-de-chaussée de notre maison à côté de la cuisine, à une vraie table avec des chaises : diverses préparations de légumes, bœuf curry et riz. Coucher à 21h ! Les jeunes auraient voulu loger au monastère mais, après visite, y ont renoncé. Il aurait fallu y apporter des matelas et l’endroit était un peu glauque avec trois vieux moines dont un mourant. Images attachées: | Carnets similaires sur la Birmanie: Heure du site: 4:53 (21/09/2024) Tous les droits réservés © 2024 MyAtlas Group | 229 visiteurs en ligne depuis une heure! |