Jemaflor · 8 mai 2019 à 16:43 · 139 photos 36 messages · 14 participants · 11 886 affichages | | | 8 mai 2019 à 16:43 Espagne: Minorque, une île des Baléares, préservée et authentique Message 1 de 36 · Page 1 de 2 · 10 869 affichages · Partager Non, non, les Baléares ne se résument pas seulement à des côtes souvent bétonnées (principalement à Majorque) ou à des fiestas sans fin (surtout à Ibiza). En effet, à l'Est de l'archipel, l'île de Minorque dévoile (encore) aux visiteurs un charme insulaire authentiquement méditerranéen.Séduit par un séjour, en septembre dernier, à sillonner l'île de long en large, du Nord au Sud puis d'Est en Ouest, je suis maintenant enthousiaste à l'idée de partager avec ce carnet de voyage quelques uns de mes souvenirs.
Dans ce récit seront évoqués, entre autres... les cami et les splendides cala, les platja, les far, les historiques talayots, les so british boinders... mais la balade sera aussi gourmande, je n'oublierai donc pas de parler de la saveur de l'AOP Mao minorquin et de la fameuse « mahonaise ».Etant un voyageur photographe, les illustrations photos seront bien sûr au rendez-vous.
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De Turqueta à Macarella par le cami de Cavalls
Le décor est de rêve. Lovée dans une splendide crique, Turqueta est une des plages les plus renommées de l'île... et nous y sommes ! là, sur le sable clair juste au bord d'une eau cristalline à souhait. Privilège d'un tout début de matinée de fin d'été, nous nous trouvons pratiquement seuls à en profiter, un vrai privilège !
Les premiers rayons du soleil dorent les rochers de la calanque alors que le sable mouillé scintille de mille reflets. Quelques minutes plus tard, le temps d'une première baignade, la luminosité se fait plus forte, progressivement les ombres s'effacent laissant le soleil illuminer une grande partie de la plage. La journée s'annonce très belle et on ne pouvait rêver d'un plus beau début.
Pour le farniente sur le sable, on attendra un peu car au programme ce jour, c'est... randonnée ! Une randonnée en longeant le littoral pour atteindre d'autres criques paradisiaques mais isolées ; tout le monde le sait, gagner le paradis se mérite.
A Minorque, un sentier littoral, le Cami de Cavalls, permet de longer l'intégralité des côtes de l'île. Créé à l'origine au XIVe siècle, il était destiné à l'époque aux cavaliers afin d'assurer une surveillance du territoire et surtout de l'horizon marin. De nos jours, l'historique cami est devenu un sentier de grande randonnée avec un tracé qui s'étire sur 185 kilomètres... Avis aux amateurs (et vaillants marcheurs), il peut se parcourir en une vingtaine d'étapes. Bon, quant à nous, c'est parti pour ce fameux cami de Cavalls mais sur seulement un tronçon de la 13 ème étape : au programme l'aller/retour vers la cala Macarella ponctué de haltes plages.
Quittée la plage de Turqueta, le sentier caillouteux et poussiéreux commence par grimper parmi quelques arbres et buissons. Aucun cheval croisé sur ce sentier mais quelques gentilles biquettes, plus intéressées par les feuilles des arbustes que par notre rencontre.
La randonnée se poursuit en s'éloignant des falaises et en serpentant à travers un paysage de garrigue. On aperçoit par intermittence l'horizon bleu de la mer avant de retrouver la côte et les falaises. Voici, vue d'en-haut, Cala Macarelleta, une crique au charme fou.
Bien abritée entre les rochers cette petite calanque est une irrésistible invitation à s'y poser, on ne s'en privera pas ! Inutile d'en dire plus, les images parlent d'elles-même...
Une fois séché et bien reposé, il suffit de marcher seulement quelques minutes pour bénéficier à nouveau d'un point de vue d'exception. Le sentier offre aux randonneurs une vue plongeante sur la belle Cala Macarella.
Un panorama à admirer sans aucune retenue, enfin si, celle de ne pas trop s'approcher du bord de la falaise. On se trouve vite captivé par ce bleu étonnant et par cette transparence de l'eau. Un détail dans ce panorama accroche mon regard : un bateau de plaisance semble en apesanteur tant l'eau est claire, splendide !
Après des instants de contemplation, le chemin nous mène à présent vers la plage pour un temps de baignades, de bain de soleil sans oublier le pique-nique, histoire de recharger les batteries. Car après le repos, le chemin du retour attend le randonneur... Ce sera bien sûr le même cami mais en sens inverse. Un parcours identique que l'on semble à nouveau découvrir, les angles de vues différents nous révèlent de nouveau panoramas. Le long du sentier on croisera plus de randonneurs que le matin, deux VTTistes (courageux !), des chèvres mais toujours aucun cavalier pourtant certains détails objectivent le passage de chevaux avec par endroits la présence de crottin que les pas doivent éviter ! Passés des faux plats montants et descendants, des crochets, des courbes, des cailloux et des buissons et aussi trois kilomètres de distance... on retrouve la coquette cala Turqueta. Mais dans l'après-midi, on constate que les estivants sont en plus grand nombre qu'en début de matinée, il fallait s'en douter. Une vision qui nous conforte dans notre presque précipitation du matin, Turqueta comme beaucoup d'autres plages se savoure encore plus dans l'intimité.
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Ciutadella, l'ancienne capitale
Principale ville de l'Ouest minorquin, Ciutadella est le lieu de résidence d'environ trente mille habitants.
Pour débuter la visite et la présentation de la cité, voici une vue du chenal qui se faufile entre les rochers jusqu'à la mer. Les quais font office de port, tout le long sont amarrés des embarcations de pêche et de plaisance. Des quais longés de boutiques, de bars et de restaurants...et des lieux qui s'animent en soirée, à la mode espagnole.
En visitant une ville, on peut s'intéresser principalement à son patrimoine architectural et à ses monuments ou bien, on peut privilégier les lieux où se retrouvent les habitants... On peut aussi faire un peu des deux, c'est donc ce que je vous propose. Pour débuter, gagnons la Place de la Liberté, c'est là qu'est situé le marché de Ciutadella. D'abord il a fallu le trouver, parcourir des ruelles étroites, s'égarer un peu avant de solliciter une passante. La place du marché était toute proche mais finalement on ne cessait de tourner autour !
Le marché aux poissons est installé sous une coquette halle couverte de tuiles de couleurs. La construction de cette structure métallique remonte au 19e siècle mais a subi une rénovation en 2011. A l'intérieur, on y vend des poissons dont la fraîcheur est garantie, un privilège des localités insulaires de bord de mer.
Autour des halles, sous les arcades, sont placés les étals de viande et de charcuterie ibériques ou plutôt « minorquines » vous affirmeront avec fierté les artisans bouchers charcutiers. Pour les fruits et légumes, c'est un peu plus loin.
Continuons à faire du « lèche-vitrine » dans la rue commerçante, la Calle Josep Maria Quadrado, en regardant avec envie les pâtisseries locales comme la fameuse ensaïmades, un gâteau enroulée en colimaçon et saupoudré (copieusement) de sucre glace.
Les p atissets (sablés) sont également appétissants tout comme les croissants fourrés à la crème ou au chocolat. Plusieurs établissements proposent de goûter une petite part d' ensaïmades... histoire de vous tenter plus encore !
Une autre spécialité de Minorque est bien en évidence dans les vitrines de plusieurs boutiques, celle-là ne se mange pas... ce sont des sandales fabriquées dans l'île, les avarcas. Question modèles et couleurs, on le constate, il y a le choix.
| | À: Jemaflor · 8 mai 2019 à 17:05 Re: Espagne: Minorque, une île des Baléares, préservée et authentique Message 2 de 36 · Page 1 de 2 · 10 864 affichages · Partager Minorque 2
La flânerie nous mène à présent dans le quartier historique de la ville médiévale, au pied de la Cathédrale Santa Maria (XIVe siècle avec un premier édifice édifié ici dès la fin du XIIe).
Une architecture extérieure d'allure massive de style gothique et un intérieur élégant avec ses douze chapelles latérales et son beau plafond à ogives.
Parmi les détails intéressants à observer, il y a cette colonne et cette ouverture de forme par très « catholique » (photo de droite). Ce sont les derniers vestiges de la grande mosquée construite à l'origine ici même à l'emplacement de cette cathédrale, c'était à l'époque où l'île était sous domination arabe. Depuis cette période, l'édifice religieux en a subi des dommages surtout au cours de l'année 1558 lors des attaques de pirates turcs. On parle de 15 000 assaillants pillant et dévastant la cité !
La visite de la cathédrale est couplée avec l'entrée du Musée diocésain. Quelques rues plus loin, Il est installé dans les locaux attenant à une autre église, l'église Sant Agusti (17e siècle). Les salles disposées autour d'un splendide cloître présentent un ensemble de collections évoquant l'histoire de l'île.
Le patrimoine architectural de Ciutadella ne se résume pas seulement à des édifices religieux. Au centre de l'ancienne cité, on peut admirer quelques élégantes demeures... qui s'apparentent a de vrais palais. Ils ont été construits sous l'initiative de la noblesse locale aux 17e et 18e siècles, histoire d'affirmer l'implantation de l'aristocratie minorquine dans la ville alors que l'île passait sous domination anglaise. Des anglais qui de plus avait choisi Mahon pour capitale insulaire, au détriment de Cituadella, pourtant capitale historique de Minorque.
C'est sans doute un des plus exemples de palais de Ciutadella, la Casa Olivar. Bien située, la C asa fait face à la cathédrale. Son architecture évoque la réelle influence des plus somptueux palais européens de l'époque. Il faut jeter un coup d’œil à l'intérieur ou encore mieux la visiter pour se retrouver dans l'atmosphère de l'époque : un hall et un grand escalier monumental puis un mobilier raffiné dans les appartements...
Dans la rue adjacente Major del Born, un autre palais, la Casa del Conte de Torre-Saura en impose avec sa longue façade. Au dessus d'une des entrées, on peut remarquer le portrait sculpté d'une mystérieuse femme voilée , comme si en toute discrétion elle surveillait les allers et venus.
Toutes ces constructions, palais, églises... sont en grès local, le marès. Des blocs extraits parfois à même le sous-sol de ces habitations, parmi les caves ou alors dans de grandes carrières situées à proximité de la ville.
Lithica en périphérie de Ciutadella est le lieu de la plus importante carrière de marès du secteur. On peut y voir le travail d'extraction des blocs de pierres au sein de profondes carrières dont les parois sont striées d'immenses lignes verticales tracées par les griffes des engins d'extraction. Pour une de ces carrières, une fois le marès extrait, une seconde vie a été imaginé... la voilà utilisée en été comme salle de spectacle à ciel ouvert, une intéressante idée. Il paraît que l'acoustique de cette cavité s'avère finalement de bonne qualité.
Cette sculpture gigantesque d'un fougueux cheval, crinière au vent, trône sur un des ronds-points à la sortie de Ciutadella. Elle est là pour témoigner de la fierté des habitants de la ville pour leurs pur-sang de race minorquine. Des chevaux qui sont les acteurs principaux des fêtes locales de la Sant Juan. Des festivités qui se déroulent chaque année à Cituadella pendant la semaine de la St Jean. Une succession de parades, de joutes et surtout d'impressionnantes figures pendant lesquelles les cavaliers font cabrer leur monture devant une foule en liesse. Ces chevaux racés à la belle robe noire, on en voit parfois dans les prairies de la campagne minorquine.
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En passant près du Pont d'En Gil
A quelques kilomètres au Nord de Ciutadella, on retrouve le Cami de Cavalls, cet historique sentier muletier qui suit le littoral tout autour de l'île.
A travers un dédale de pierres, le tracé serpente ici sur un plateau qui s'achève au bord de falaises aux à-pics vertigineux. L'érosion a façonné ce relief et certains blocs de pierre apparaissent creusés de godets, en nid d'abeilles. Mais le plus spectaculaire est assurément le Pont d'En Gil. Une arche naturelle dessinant une ouverture au milieu d'une avancée rocheuse.
En découvrant ce remarquable pont de pierre, je ne peux m'empêcher de penser a un autre lieu, presque identique, la Fenêtre d'Azur de l'île de Gozo à Malte. Une emblématique arche rocheuse qui s'est effondrée et a disparu sous les eaux en mars 2017. Quant au pont d'en Gil, il semble solide... enfin pour le moment !
Une hallucination visuelle ? C'est ce que j'ai cru voir au bord de cette falaise. Des flocons blancs virevoltaient en tout sens... comme de légers flocons de neige ! Avec la température ambiante de 24°C évidemment ces flocons devaient être d'une tout autre nature. La compréhension de l'étrange phénomène se trouvait dans l'observation du bas de la falaise. Là, houle et vagues accumulaient d' importants amas d'écume... ensuite, c'était le vent et ses courants ascendants qui faisaient le reste en projetant en l'air des flocons blancs. Bien sûr, comme souvent, le temps de sortir l'appareil photo afin d'immortaliser la scène, le phénomène s'était quelque peu atténué. Mais on aperçoit quand même sur la photo quelques flocons blancs sur fond de paroi à l'ombre.
Une mer agitée, un vent fort et en résultat une côte où déferlent de puissantes vagues. Des vagues se transformant en immenses gerbes masquant régulièrement ce piton rocheux. Un pic dont la bravoure est de résister fièrement aux assauts répétés. Avec cette série de photos on voit la progression de la vague comme dans une vidéo où l'on aurait fait des arrêts sur images.
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De la Cala Morell à la Naveta des Tudons
Une échancrure dans la côte et voici Cala Morell. Un panorama plein de contraste avec ces habitations blanches et cet écrin de rochers plus sombres, surtout lorsqu'un nuage vient masquer le soleil.
Côté vallons, la vue s'étire jusqu'à la baie et la grève... mais ce n'est pas la plage qui est l'endroit le plus intéressant dans ce hameau. L'originalité des lieux consiste en la présence parmi les falaises de grottes creusées dans la roche. Quatorze grottes utilisées jusqu'au IIe siècle de notre ère comme lieux de sépultures.
En flânant de l'une à l'autre on découvre leur intérieur : des piliers, des ouvertures et même un orifice dans le plafond d'une des cavités, une cheminée ? vestige probable d'une grotte autrefois habitée.
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Cet autre lieu de sépulture remarquable a été construit en plein champ, la Naveta des Tudons. Ce monument funéraire édifié selon les archéologues vers l'an 1000 avant J.-C. présente une forme en coque de navire renversé. La construction est formée de pierres judicieusement agencées mais sans mortier pour les fixer. L'intérieur, la chambre funéraire, est séparé en deux niveaux.
Ce monument funéraire a subi une restauration en 1959 et surprise pour les archéologues, ils découvrent alors sur ce site plusieurs sépultures datant de la période des âges de bronze et de fer. | | À: Jemaflor · 8 mai 2019 à 17:26 Re: Espagne: Minorque, une île des Baléares, préservée et authentique Message 3 de 36 · Page 1 de 2 · 10 862 affichages · Partager Minorque 3
De phare en phare
Phare d' Artrutx
Ils sont sept, répartis tout autour des côtes (principalement rocheuses) de l'île de Minorque. Sept phares, ou « far» en langue catalane, que je vous propose de découvrir au cours d'une balade qui va nous mener du sud-ouest au sud-est en passant parle littoral nord. Comme aucune route insulaire ne suit vraiment les rivages, le chemin sera buissonnier, empruntant, çà et là, de petites routes dont l'issue se résume à une côte, face à la mer et surtout au pied d'un phare.
Le premier de cette série est facile d'accès, tout au sud-ouest de l'île. En revanche, prononcer son nom et retenir son orthographe m'a paru moins aisé. Cap d'Artrutx est aussi le nom d'une cité tranquille en bord de mer, constructions blanches et marina pour les plaisanciers.
Une colonne blanche agrémentée de bandes horizontales noires surmontées d'une lanterne argentée. La tour du phare, juchée sur la corniche fait face à la mer et aussi à l'île sœur, la grande Majorque située à environ environ 37 kilomètres, soit 20 mille marin, une unité de mesure bien plus adaptée lorsque l'on évoque une distance marine. Construit en 1858, il a « grandi » en 1969, en effet on lui a ajouté 17 mètres de hauteur supplémentaire, ainsi il s'élève à 45 mètres de haut. De forme arrondie, la colonne a été ainsi renforcée par ces contreforts qui finalement lui donne presque un aspect carré. Au bas du phare, ce qui devait être auparavant la maison des gardiens est maintenant dédiée à l'accueil des visiteurs. Ceux qui désirent prendre un verre (ou plus) assis à une terrasse d'où la vue s'étire entre un bel horizon marin et la silhouette des côtes et des collines de Majorque. On est ici orienté à l'ouest, là où le soleil se couche... aussi, le belvédère est un must pour contempler le spectacle de splendides couchers de soleil.
Photo prise d'un peu plus loin, depuis les rochers de la Cala d'en Bosch.
Au fil des jours de notre séjour sur Minorque, cette silhouette du phare d' Artrutx m'est devenue familière, nous logions à proximité, et il représente un bon souvenir de quelques balades matinales... mais j'avoue avoir toujours autant de mal à retenir son orthographe précise ! Pour le souvenir, au retour, j'ai fait ce dessin encre aquarelle (sans prétention), une illustration supplémentaire du lieu ; elle apporte ainsi une petite touche croquis de voyage à mon récit.
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Phare de Ciutadella
Une dizaine de kilomètres plus au nord, mais sur la côte ouest, voici le phare de la ville de Ciutadella. Il annonce aux embarcations l'entrée de l'embouchure qui mène au port et à la cité de celle qui fut autrefois capitale de l'île. Encore des bandes blanches et noires, mais cette fois, elles sont verticales. Est-ce pour accentuer l'impression de hauteur ? Car on peut le constater il est de taille modeste, 13 mètres seulement. Et pourtant, depuis la construction initiale de 1863, il a bénéficié d'une élévation de 8 mètres en 1979 !
Située sur la rive sud de la baie, le Château Sant Nicolau semble voler la vedette au petit phare de Ciutadella. Cette imposante construction octogonale ne passe pas inaperçue, c'était bien le but de sa réalisation au XVIIe siècle. Une tour très bien située pour dissuader les éventuels ennemis ou pillards. Entourée de douves et abritant des pièces d'artillerie, il a été conçu pour être imprenable.
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Phare de Punta Nati
Un long chemin rectiligne entre deux rangées de murs de pierre et en point de mire le phare de Punta Nati. Nous voilà maintenant sur la côte nord, particulièrement inhospitalière avec ses falaises et ses étendues de champs de cailloux balayés par le vent. De chaque côté du sentier s'étendent des parcelles délimitées par un quadrillage de murets, faits avec les pierres ramassées parmi les « terres » alentour. Des enclos réservés à l'élevage de moutons qui doivent désespérément chercher de quoi brouter entre toutes ces pierres. A bien observer le panorama, on devine çà et là quelques touffes vertes... qui s'avèrent être des câpriers.
Venons-en au phare et à sa colonne en pierres, décidément des pierres il n'en manque pas dans les parages. Un phare construit en 1911 à la suite du naufrage d'un bateau à vapeur français, le « Général Chanzy ». Il s'était échoué l'année précédente parmi les récifs de cette dangereuse côte. Le bilan humain avait été particulièrement dramatique : 156 morts et seulement un unique survivant.
On ne quitte pas les lieux sans être allé au bord des falaises où viennent déferler d'impressionnantes vagues. Une vue qui a de quoi donner le vertige mais qui se prête à la prise de photos : quelle jolie complémentarité de teintes entre ce bleu marine et ces tons ocre des rochers !
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Phare de Cavalleria
C'est le phare le plus au Nord de l'île de Minorque, il a été construit en 1857 sur un cap qui s'avance sur la mer. Même si sa tour lanterne ne s'élève qu'à une quinzaine de mètres au-dessus des rochers, il domine fièrement les lieux : ici les falaises, assurément très spectaculaires, surplombent de plus de 90 mètres la mer.
Un phare se doit d'être bien en vue, c'est son rôle. A Cavalleria, les murs sont si blancs qu'ils renvoient intensément la lumière du soleil en journée, et la nuit ? C'est bien sûr un puissant faisceaux lumineux qui indique ce cap dangereux aux bateaux navigant le long du littoral.
En voyant les deux galeries extérieures qui ceinturent le haut de la tour, je n'ai qu'un souhait : y faire un tour (ou plusieurs) afin de contempler le panorama sur 360°, la vue depuis ce belvédère doit être à couper le souffle. Le phare se visite, allons donc voir. Certes, dans les pièces du rez-de-chaussée, se trouve un petit musée où sont rassemblés des objets, des documents et des photos concernant l'histoire de ce phare... Mais pour ce qui est de monter dans la tour, l'accès n'est pas autorisé. Dommage ! On se contentera du point de vue depuis le haut des falaises, ce qui n'est déjà pas si mal.
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Phare de Favaritx
Toujours sur la côte nord mais un peu plus vers l'Est, un autre phare a été bâti, c'était en 1922. Une présence rendue nécessaire compte tenu des dangers de cette côte déchiquetée bordée de nombreux récifs. On parle de plus de 700 naufrages survenus dans le passé le long de ces falaises minorquines.
Plus qu'une simple visite, aller à la découverte de ce phare s'avère être une vraie randonnée pédestre. Un petite route mène dans les environs de la tour... enfin, c'est à dire jusqu'à une barrière gardée située à près de 3 kilomètres de la tour. Et si l'on vient jusque là en voiture, encore faut-il trouver une place pour se garer. Ici, sur ces bas-côtés particulièrement accidentés sont plantés sur de grandes longueurs des piquets interdisant le parking. Bon, à quelques 500 mètres avant la fameuse barrière il y a quelques places, un vingtaine seulement... par chance, il y en avait une pour nous, l'avantage de venir ici en basse saison. La balade pédestre emprunte finalement un tracé bien bitumé, sans doute très roulant mais seulement réservé aux employés et à des cars de tourismes.
Chemin faisant... c'est au détour d'un virage, qu'entre deux rochers, apparaît au randonneur la silhouette du phare de Favaritx. Colonne blanche et bande noire, cette fois en spirale tout autour. A son pied, on voit la maison des anciens gardiens, deux étages et une toiture teinte tuile. Encore quelques centaines de mètres pour atteindre le phare. La végétation disparaît progressivement pour ne laisser place qu'à une étendue minérale désertique, des roches sombres, fissurées, érodées et par endroits émiettées.
Il faut continuer le parcours en grimpant sur les rochers escarpés près de l'à-pic qui domine la mer... histoire d'avoir un aperçu complet du site. J'aime toujours voir un phare avec son panorama marin, c'est donc fait, à défaut de pouvoir accéder à la vue depuis la lanterne du phare. Car comme les autres phares de l'île, ici, on ne visite pas. Je vous l'ai bien dit au début, la visite du phare de Favaritx est avant tout une randonnée pédestre.
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Phare de Port-Mahon
Sur la côte Est de Minorque, le phare de Port Mahon est assez discret.. enfin, depuis la terre. Mais paraît-il, il est bien visible depuis la mer, c'est l'essentiel : la nuit, il émet deux flashs blancs toutes les 6 secondes. En effet, il a été construit en 1852 à flanc de falaise tout au bout de la rive nord du long fjord de la ville de Mahon. Vous l'avez compris, je ne l'ai pas vraiment vu. Pour tenter de le voir, il aurait fallu faire une sortie en mer ou bien aller tout au bout des imposantes fortifications de La Mola. Et encore, pour ne sans doute pas voir grand-chose.
Cependant, sur la rive opposée, cette balise d'une dizaine de mètres de haut se prend pour un phare, on l'aperçoit avec sa colonne bicolore.
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Phare de l'Aire
Notre tour des phares minorquins s'achève au sud-est de l'île avec le phare de l'île de l'Aire. On ne fera que l'apercevoir, l'atteindre nécessite une embarcation, en effet il trône sur une petite île à quelques encablures de la côte, au large de la Punta Prima. Avec ces 35 mètres de haut élevés en 1860, il a longtemps été le phare le plus haut de tout l'archipel des Baléares. Lui aussi est peint en blanc et noir avec ici des bandes... horizontales ! La lanterne était jusqu'en 1974 alimentée à l'huile puis ensuite au gaz pour maintenant puiser son énergie à l'aide de panneaux photovoltaïques... le soleil de Minorque étant bien entendu très généreux. | | À: Jemaflor · 8 mai 2019 à 17:50 Re: Espagne: Minorque, une île des Baléares, préservée et authentique Message 4 de 36 · Page 1 de 2 · 10 859 affichages · Partager Minorque 4
De cala en cala
Après un tour de l'île à la découverte des phares, et si on repartait pour un nouveau tour ? mais cette fois en sens inverse et surtout pour y découvrir maintenant les cala de Minorque. Il y a le long du littoral insulaire environ 80 cala, criques et plages... ce sont seulement quelques unes d'entre elles qui seront évoquées ici, parmi les plus typiques et les plus belles.
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Cala Alcaufar et ses casetas de vorera
Pour ce premier arrêt « c ala », nous sommes encore à proximité du phare de l'île de l'Aire, mais un peu plus loin sur la côte Est, là où se profile une cala bien abritée au bout d'un chenal sinueux. Abritée et défendue autrefois par une tour dont on aperçoit la silhouette tronquée surplombant les rochers.
Blotti au fond de la crique voici Alcaufar, un petit village blanc aux habitations étagées sur la colline. Le site vaut le coup d’œil plus que la plage, un peu étroite. Pas d'importance pour les amateurs de bains de soleil ils utilisent les descentes à bateaux des fameuses casetas de vorera. Ce sont ces petits abris à bateaux au bord de l'eau où les pêcheurs entreposent en vrac, matériel de pêche et bateaux. Un front de cala typique des villages de pêcheurs des îles Baléares.
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Cala Mesquida entre sable et galets
Une bonne dizaine de kilomètres en remontant vers le Nord, passée l'agglomération principale de Mahon et toujours sur le rivage Est, c'est à la Cala Mesquida que nous faisons une halte.
Là aussi, il s'agit d'un coquet village de pêcheurs et depuis les hauteurs, le panorama est vraiment superbe. Le bourg est bordé d'une succession d'amas rocheux et puis de deux anses, l'une constituée d'un joli banc de sable clair et l'autre, sur la gauche, est encore plus nature avec son étendue de galets. Mais la plus séduisante reste à mon goût la plage de sable fin qui s'étire jusqu'à cette pointe rocheuse.
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Arenal d'es Castell, la touristique
En voyant cette vue, sable blond et eau turquoise, on pourrait se croire sur une plage sauvage et presque déserte... cette photo a été prise à la mi-journée d'une fin septembre, cela explique cet aspect très nature du lieu. En vérité, la plage d'Arenal d'es Castell est une des plus fréquentées de cette côte Est. D'abord, reconnaissons que le site est magnifique avec une plage de sable disposée autour d'un immense arc de cercle, puis son accès est facilité par la proximité de routes et parkings et surtout la baie est entourée de résidences hôtelières... un avantage pour y séjourner mais un inconvénient pour la tranquillité surtout au cœur de l'été.
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Cala Tirant et son sable ambré
Cette baie est un bel (et premier) exemple des plages du nord de l'île, la nature y est reine avec des étendues de sable doré. Une invitation à y poser sa serviette, à profiter des eaux claires et bleutées puis à se balader en foulant le sable, les pieds léchés par les vagues s'échouant sur le rivage. Une anse suffisamment longue pour que tout un chacun y trouve son petit coin de calme et de bonheur.
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Platja de Cavalleria, une plage «coup de cœur»
Voilà un panorama d'exception, j'ai vraiment eu un coup de cœur pour la beauté de cette platja (plage en Catalan, vous l'aviez deviné !). Cavalleria plage est, comme son nom l'indique, située dans les environs du cap et du phare du même nom, au nord de Minorque.
Avec ses deux anses et ce petit isthme minéral au centre, son rivage dessine presque le haut d'un cœur... mon enthousiasme me ferait croire que ce n'est peut-être pas un hasard. Certains y verront aussi le tracé d'un gigantesque 3... finalement peu importe. Et puis, il y a également la teinte admirable du sable, couleur caramel. Une baie à vraiment contempler sans retenue.
Après le moment de contemplation est venu celui du farniente sur le sable de Cavalleria, il s'avère aussi doux et chaud que sa teinte peut le laisser imaginer. Et là, comme tout estivant allongé sur une plage, on se met à observer (aussi) les gens tout autour. Sur une des extrémités de la plage, j'aperçois un couple en train de se badigeonner consciencieusement le corps avec une boue ocre rouge. Un filet d'eau transforme la poussière colorée de la falaise en une boue très fluide, aurait-elle des propriétés magiques pour adoucir la peau ? Certains semblent le penser. Et vas-y que j'en rajoute une couche, des pieds à la tête !
Les voici qui maintenant se baladent, fièrement, le long de la plage suscitant la curiosité des estivants. A les voir ainsi maquillés, ils me font penser à l'aspect de certaines populations africaines.. ce sont les Himbas de Namibie qui me viennent à l'esprit, un ancien souvenir de voyage. Bien sûr, après le petit défilé, ces vacanciers grimés filent rapidement vers l'eau et à les voir se frotter énergiquement, on constate que la couche de boue séchée semble particulièrement tenace.
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Cala Pregonda, coup de coeur, bis !
La poursuitede la découverte du littoral nord nous mène à présent au bord d'une baie considérée comme une des plus belles de cette côte. Je confirme cette réputation, la Cala Pregonda est en effet de toute beauté mais l'admirer se mérite... Une nature préservée mais isolée, aucune route n'accède directement à ce bord de mer.
Une fois garé au parking jouxtant la plage de Binimel-là, il faut randonner pendant une quarantaine de minutes à travers un paysage... lunaire. Avec la luminosité d'un soleil de fin d'après-midi, les rochers clairs prennent un aspect doré quant aux blocs ocre, ils se mettent à rougeoyer, superbe !
Mais ce n'est qu'une introduction à la beauté singulière de Pregonda. Un dernier monticule escaladé et le panorama de cette baie de rêve se dévoile : deux anses de sable blond idéalement protégées par des avancées rocheuses.
Cette baie paradisiaque offre un tel panorama aux visiteurs que quelque soit l'angle sous lequel on l'observe, on reste admiratif. Souvent les amateurs de photos dont je suis, cherche longuement le meilleur angle de prise de vue d'un panorama... ici, c'est finalement facile, on n'a pas à hésiter longtemps, tous les cadrages photos rendent bien : la belle prise photo est au rendez-vous sous tous les angles.
J'ai donc pris avec grand enthousiasme la Cala Pregonda sous une multitude d'angles... et avec à chaque déclenchement la satisfaction de voir en résultat une photo réussie. Sur cette vue plongeante dominant une partie de la plage, on aperçoit dans l'angle inférieur ma silhouette mais pas mon visage, illuminé d'un large sourire. Cala Pregonda, c'est vraiment que du bonheur.
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Cala d'Algaiarens, face au vent
Toujours sur la belle côte sauvage du nord de l'île, à seulement une dizaine de kilomètres de Pregonda... à vol d'oiseau, car bien plus éloignée pour y parvenir par la route ! En effet, il est nécessaire de faire un long crochet par l'intérieur des terres pour atteindre la cala d'Algaiarens. Cependant, la petite route sinueuse est très plaisante à parcourir, elle serpente à travers une jolie pinède, les rayons du soleil donnant une très lumineuse teinte verte aux aiguilles des pins.
Nous voici arrivés au bord de cette baie. Une belle double anse mais presque déserte. Les conditions météo du jour ne sont ici pas vraiment favorable à une pose plage ou même à une baignade. Le vent souffle en rafales en provenance du Nord, un air de Tramontane qui peut s'avérer tempétueuse l'hiver sur ce littoral très exposé. D'ailleurs le bien solitaire sauveteur local protégé dans sa cabane en bois a hissé le drapeau rouge !
Cela ne semble pas dissuader deux surfeurs qui abordent la plage d'un pas décidé, planche de surf sous le coude. Ils n'ont de cesse d'observer une étendue marine bien agitée en cet fin d'après-midi. Bien sûr, je n'entends pas leur conversations mais j'imagine aisément leurs interrogations : « surfables » ces vagues ? Alors, on y vas ?... ou pas !
| | À: Jemaflor · 8 mai 2019 à 18:18 Re: Espagne: Minorque, une île des Baléares, préservée et authentique Message 5 de 36 · Page 1 de 2 · 10 856 affichages · Partager Minorque 5
Cala Blanca, blanche et régulièrement rose orangé
Passons maintenant à l'Ouest de l'île, au sud de la ville de Ciutadella. Là, le littoral est entaillé de plusieurs charmantes petites cala. Un exemple avec l'agréable Cala Blanca.
Du sable blanc, bien sûr, borde cette plage mais cette crique se pare d'autres teintes en soirée, des tons rose orangé... Orienté à l'Ouest, c'est un lieu idéal pour savourer la représentation du coucher de soleil avec pourquoi pas un verre à la main. Plusieurs terrasses, avec vue, semblent particulièrement accueillantes, elle voient leur fréquentation se densifier pour l'occasion et en avant la fiesta !
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Cala du sud, depuis la Belle bleue
Passé le Cap d'Artruxt, se succèdent de superbes et renommées cala, celles de la côte sud.
Lever de soleil sur la Cala en Bosch, une nouvelle journée débute.. Cette cala bordant une petite station balnéaire est la première de la série, elle offre une petite plage où le sable mêle des grains blancs, roses et rouges, le résultat de l'érosion de rochers rouges disséminés de part et d'autre de la crique.
En début de récit, j'ai déjà évoqué certaines de ces splendides calanques découvertes lors d'une randonnée le long du célèbre sentier Cami de Cavalls... et maintenant, si on longeait ce rivage en bateau ?
De l'idée à la réalisation. Rendez-vous ce matin à la marina près de la Cala en Bosch et en avant la navigation.
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Voici la Cala Son Saura et sa palette de teintes bleues.
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Un peu plus loin, c'est le tour de la Cala Turqueta que l'on retrouve avec plaisir. Bon, il y a déjà plus de monde sur le sable que lors de notre visite matinale de l'autre jour.
Une plage fréquentée et des corniches rocheuses qui servent de plongeoir à quelques amateurs... amateurs, car le style des plongeons ne semble pas toujours académique mais l'essentiel et d'y prendre plaisir et... splash ! ! !
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De hautes falaises à longer puis à contourner. On approche de la très coquette Cala Macarelleta, si nature et si discrète.
Un havre si charmant et si captivant qu'il confisque le regard au détriment de la pourtant admirable Cala Macarella, tiens... on vient déjà de la quitter ! Vous l'avez compris, j'ai raté la prise photo depuis la mer mais je l'avais déjà copieusement immortalisé depuis la terre.
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Une baie plus loin, c'est la Cala Galdena qui se dévoile. Une grande anse ourlée d'une jolie plage de sable clair. Un îlot rocheux ajoute un élément de relief au charme du site baigné de superbes eaux turquoise. Cette photo prise depuis les hauteurs témoigne de l'esthétique des lieux et montre également que les environs sont bâtis : villas de charme, résidences et hôtels... et encore, on ne voit pas dans mon cadrage le grand et imposant hôtel sur la droite, sans doute agréable pour y séjourner avec une vue imprenable, mais il fait un peu tâche dans la baie.
Cala Galdena est ma première baie aperçue en arrivant à Minorque, c'était à travers le hublot de l'avion pendant la phase de préparation à l'atterrissage. De si haut, le grand hôtel n'est pas plus discret que depuis le sol !
La navigation se poursuit en longeant les hautes falaises qui jalonne ce littoral. Quelques éboulis et voici une villa qui se trouve bien proche du bord de la falaise. Ce n'est pas très rassurant pour l'avenir de cette construction dont la situation paraissait pourtant privilégiée à l'origine...
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Et le camaïeu de nuances de bleu de continuer à nous charmer. Voici Cala Mitjana...
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Cala Trebaluger et sa plage bordant une mer au bleu envoûtant. Trebaluger, un rivage isolé accessible en bateau ou par un chemin de randonnée. Autant dire, il faut se donner la peine pour y accéder. C'est probablement la raison de son aspect plus nature et de sa moindre fréquentation. Ici, comme on peut l'apercevoir, se jette à une extrémité de la plage un cours d'eau, il termine sa course depuis le centre de l'île après avoir cheminé le long d'un canyon de plusieurs kilomètres.
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Et ce n'en est pas fini avec les séduisantes cala du sud de Minorque. On longe à présent la Cala Fustam ...
-- ... puis, la Cala Escorxada.
| | À: Jemaflor · 8 mai 2019 à 18:39 Re: Espagne: Minorque, une île des Baléares, préservée et authentique Message 6 de 36 · Page 1 de 2 · 10 852 affichages · Partager Minorque 6
D'autres plages... avec les deux dernières de ma série autour de l'île, nous les atteindrons cette fois par les petites routes.
Après quelques étroites cala, honneur à la longue plage de Son Bou. Bien exposée plein sud, elle s'étend en bordure d'un cordon dunaire sur près de 2,5 Kilomètres, une immensité par rapport aux précédentes.
Même si l'eau stagnante sur le sable semble dessiner un cœur... je ne peux pas dire qu'elle constitue un vrai coup de cœur. Agréable certes mais Minorque avec toutes ses magnifiques plages place la barre très haut dans l'échelle des plus séduisantes platja.
Derrière les dunes, une étendue lagunaire attire en nombre oiseaux marins, canards... en voici qui ont acceptés (enfin, ils n'ont pas fuit) de tenir la pose pour la photo.
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Cala en Porter et sa célèbre Cava d'en Xoroi
Lovée entre deux hautes falaises la plage de Cala en Porter est un endroit où il fait bon faire une pause. Mais à Cala en Porter, il est un autre lieu qui vaut la visite, c'est plus en hauteur, à flanc de falaises et là aussi il y est agréable de s'y poser mais un verre à la main... Cava d'en Xoroi est un bar musical particulièrement impressionnant avec ses grottes creusées dans la roche et aménagées (et de belle façon !) en un établissement très festif.
Des escaliers, des balcons belvédères et une dizaines de salles, certaines offrent une vue à couper le souffle, vertigineuse et superbe.
L'après-midi (photo), l'établissement est un bar plutôt tranquille baigné par une douce ambiance musicale où l'on peut siroter un verre en contemplant la mer. En fin d'après midi, cela s'anime au moment du coucher du soleil et puis la nuit... place à l'ambiance branchée style discothèque.
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Binibèquer, un trop joli village de pêcheurs
On termine ce tour de l'île, non pas par une cala ou par une autre belle plage mais par un village de pêcheurs, toujours sur la côte sud minorquine.
Binibèquer Vell a tout du village traditionnel, une imbrication de murs et un enchevêtrement de toitures, tout y est blanc et resplendissant. Cependant, ce village à l'apparence si pittoresque n'est en fait qu'une imitation... il a été construit en 1968 et est entièrement destiné à l'accueil touristique. Il faut reconnaître que la réalisation architecturale est particulièrement réussie.
En flânant parmi le dédale de petites ruelles on remarque plusieurs inscriptions : « Silencio » et pas seulement autour de la chapelle. Car on peut facilement imaginer qu'un tel village de vacances doit être en saison particulièrement bruyant avec ses joyeux estivants. Pour la tranquillité, on pense peut-être à aller à la plage... mais pas au pied du village, là, il y a trop de rochers ! On voit seulement une dalle de béton près de l'embarcadère à bateaux, le contact du ciment sous la serviette ne vaut certainement pas la douceur des grains de sable d'une plage naturelle !
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Verte Minorque et son fameux Mao
Je vous propose maintenant de quitter les rivages pour s'enfoncer dans l' intérieur des terres. Une campagne qui finalement n'est jamais très éloignée du littoral, Minorque ne s'étend seulement que sur environ 45 kilomètres de long pour une vingtaine de large. On laisse le bleu de la mer pour un environnement souvent très vert. Cela peut surprendre pour une île méditerranéenne mais le vert domine dans le centre de l'île : des collines couvertes de pins aux aiguilles vertes et des étendues de cultures principalement fourragères.
Nous sommes à présent au bord de la Me-1, la grande voie qui traverse tout le centre de l'île d'Ouest en Est (ou vice versa). Plus précisément dans la partie ouest, entre la petite ville de Ferreries et Ciutadella ; là se succèdent des parcelles cultivées (vertes) autour de quelques fermes (blanches). Ici, à Minorque, une partie de la population vit de l' agriculture et de l'élevage ... surtout de l'élevage bovin. Et voilà que l'on va évoquer le fameux Mao... c'est le très savoureux fromage local. A proximité de Ferreries, la ferme Sant Patrici est un bon endroit pour en connaître un peu plus sur ce fromage : fabrication, dégustation et... achat si affinité.
Dans le bâtiment, musée/cave à fromage/espace de dégustation/boutique.... on se familiarise avec l'élaboration du fromage. Un produit DOP (Dénomination d'Origine Protégée) élaboré artisanalement avec du lait cru et plus ou moins longuement affiné par la suite. Enveloppé, pressé puis essoré à l'aide d'un linge en coton, la croûte prend un aspect fripé, une de ses marques de fabrique. Puis les fromages entrent en phase de maturation, imbibés d'huile d'olive plus ou moins pimentées d'où les teintes jaune orangé. Passons à la saveur car on a déjà l'eau à la bouche. Un parfum, une texture et un goût qui fleure bon le produit du terroir, de l'étable et des vaches... Le queso mao est préparé en plusieurs recettes : nature, au romarin, aux noix et à la sobrasada (sorte de chorizo)... peut-être celui que j'ai le plus apprécié. Le mao se décline aussi sous une préparation moins artisanale avec l'utilisation de lait pasteurisé.
A noter que dans cette grande ferme on est aussi viticulteur avec la production d'un vin local, idéal pour accompagner le fromage mao. Sur place, une résidence de charme accueille les visiteurs pour des séjours au vert, finalement peu éloignés des côtes et des plages, la plus proche est à moins de dix kilomètres.
Lors de cette visite, on n'oublie pas les vaches dont le riche lait est à l'origine du bon fromage local. La tradition de l'élevage de bovins et de la production de fromages dans l'île date de la période sous domination anglaise. Ce sont les britanniques qui ont introduit à l'époque (18e siècle) cette race de vaches originaires de Grande Bretagne.
Des animaux qui se sont acclimatés à la météo méditerranéen de Minorque mais la petite histoire raconte que pour les appeler, certains éleveurs utilisent encore des mots ou des onomatopées à consonance anglaise, véridique ! Bon, j'ai pu constater sur place que toutes font des « meuh, meuh...» universels. Pendant que je tirais le portrait des vaches de ce troupeau, un autre animal de la ferme est sorti de son abris, comme si lui aussi, il voulait être sur la photo... les porcs noirs locaux, eux aussi, participent à la préparation des bonnes charcuteries de Minorque comme la sobrasada.
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En haut du Toro
Le Toro à Minorque n'est pas un quelconque combattant de corrida mais un mont et même le point culminant de l'île. Il s'élève à 358 mètres, une vraie montagne par rapport aux dimensions du territoire insulaire.
A quoi reconnaît-on le point culminant d'une île ? C'est en général l'endroit où sont élevées une multitude d'antennes ! Le Mont Toro ne déroge pas à la règle mais ici sur le sommet a surtout été bâti un sanctuaire : le Santuari de la Vierge del Toro (fin XVIe siècle) où vit cloîtrée une petite communauté de franciscaines.
Depuis les hauteurs du Mont Toro on bénéficie, selon l'expression consacrée, d'une vue imprenable sur une grande partie de Minorque.
D'abord au pied de la montagne, se trouve le village blanc d' Es Mercadal et puis le regard s'éloigne en balayant la campagne alentour où alternent des bosquets et des terres aux tons rouges.
Au loin, on aperçoit la côte, surtout vers le Nord : la pointe de Cavalleria avec son phare, juste un point minuscule depuis ce belvédère. On bénéficie également d'une vue privilégiée sur la grande baie de Fornells. Une vision qui est une invitation à aller découvrir ce secteur... allons-y ! | | À: Jemaflor · 8 mai 2019 à 19:00 · Modifié le 8 mai 2019 à 19:18 Re: Espagne: Minorque, une île des Baléares, préservée et authentique Message 7 de 36 · Page 1 de 2 · 10 848 affichages · Partager Minorque 7
Fornells, un port sous haute protection
La bourgade est idéalement située au bord d'une large baie. Des façades blanches, un port de pêche et des activités nautiques proposées aux visiteurs sur un paisible plan d'eau, voilà le décor planté. Fornells et son port bien abrité a longtemps attiré les envieux et autrefois c'était même un vrai refuge de pirates. Une situation peu appréciée par les occupants britanniques aussi dans les années 1800, ils firent construire une imposante tour défensive à l'entrée du port. Les éventuels assaillants étaient ainsi prévenus...
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T... comme talayot, T... comme taula
Un talayot ? Il s'agit d'une tour de pierres à l'image de celle visible sur cette photo. Des tours utilisées probablement comme mirador ou tour défensive mais il y a de cela très très longtemps, c'était à l' époque talayotique. La culture talayotique ne vous dit rien... moi non plus avant de visiter les îles Baléares. La culture talayotique est en fait une civilisation qui s'est développée dans l'archipel des Baléares entre l'an 1000 avant J.-C. et le Moyen Âge ; et sur l'île de Minorque on compte environ 1500 ruines de cette époque, autant dire un vrai musée à ciel ouvert.
T... comme aussi « taula », (table en catalan), des monuments mégalithiques en forme de T formés d'un pilier vertical chapeauté d'une pierre horizontale. Dans le village talayotique de Torralba d'en Salort, cette imposante taula est la plus grande de toute l'île, elle mesure près de cinq mètres de haut et son poids est estimé à 21 tonnes ! Des mégalithes dédiés sans doute à des rites funéraires.
Mais tous les sites de ruines talayotiques ne sont pas aussi spectaculaires et si bien mis en valeur. Au hasard de nos balades, nous nous sommes arrêtés à Son Caltar dans l'ouest de l'île, un autre grand site talayotique mais où il est parfois difficile d'identifier les monuments mégalithiques. Les ruines sont souvent en partie masquées par la végétation. Son Caltar est pourtant un des plus étendues site talayotique, les ruines se dispersent sur environ 6 hectares, un village préhistorique entouré par une muraille cyclopéenne s'étirant sur 2 km, il en reste quelques vestiges (photo).
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S'Albufera des Grau, nature et biodiversité
D'intéressants vestiges archéologiques, des calanques et des plages de rêve... mais Minorque, ce n'est pas seulement ça. Au nord-est de l'île est situé un lieu entièrement préservé de toutes constructions : S'Albufera des Grau.
Un vaste territoire, 5000 hectares tout de même, entre collines et immense lagune. Un environnement naturel riche par sa biodiversité : les oiseaux marins (ou des marécages) apprécient, les visiteurs également. Ce havre naturel a même été déclaré Réserve de biosphère par l'Unesco, une vraie reconnaissance et donc une incontournable visite lorsqu'on séjourne à Minorque. Plusieurs sentiers balisés sinuent parmi cet environnement dédié à l' observation des oiseaux. Une observation « encadrée » à travers les ouvertures de cabanes en bois disséminées sur plusieurs sites du Parc.
L'observatoire de l' Aguait d'en Biel est le plus facilement accessible et permet une observation des oiseaux de la Cala de sa Font. Mais, c'est bien connu, les oiseaux sont particulièrement discrets, il faut donc être patient ! Et au moindre bruit, les membres de la colonie s'agitent, battements d'ailes et sprint en marchant sur l'eau avant de s'envoler...
Nous n'avions peut être pas vraiment choisi le bon moment, la bonne saison et eu suffisamment de patience pour une bonne séance d'observation... Probablement qu'en tout début de matinée et au printemps, les moments d'observations sont mieux récompensés. Pour les amateurs, penser donc : 1- à réserver du temps pour cette visite, une demi-journée par exemple 2- à amener des jumelles 3- et pour les photos d'oiseaux un zoom et un tripode éventuellement
Quant à mon cliché du cormoran qui sèche les ailes déployées, il a été pris plus facilement et plus loin, sur la côte.
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Mahon, la capitale de l'île, so British !
Nous voilà à Mahon ou Mao en catalan, la ville-capitale est aussi nommée Port- Mahon. Une cité d'environ 28 000 habitants située tout à l'Est de l'île, bien abritée au fond d'un fjord qui entaille la côte sur plus de cinq kilomètres. Son tracé sinueux est parsemé d'îlots.
C'est d'une vue où l'on prend de la hauteur que l'on se rend le mieux compte de la situation de la ville, tout au bout de son fjord. J'ai pris cette vue depuis l'avion du retour, une vision qui prenait l'aspect d'une carte de géographie.
Retournons sur terre, plus précisément sur une terrasse panoramique d'où se déploie une vue admirable sur le golfe de Mahon, jusqu'à son embouchure.
Et si l'on se tourne, du même belvédère, c'est le cœur historique de la cité que l'on découvre : ses habitations blanches accrochées à la colline, une cathédrale qui domine puis des murailles qui protègent l'ensemble.
Ensuite, place à la flânerie dans la vieille ville aux rues bordées de maisons de style georgien so British avec tous ces bow-windows appelés ici des boinders.
Une architecture et des balcons dont l'origine remonte au passé britannique de la ville et de l'île; en effet, Minorque était sous domination anglaise au 18e siècle. Et ce sont ces mêmes Anglais qui firent de Mahon une capitale au détriment de Ciutadella, la principale agglomération de l'Ouest et auparavant ancienne capitale de Minorque.
Côté élégance, on peut décerner à cette demeure le titre de plus belle habitation de Mahon, cette façade avec ces ouvertures ouvragées et ces vitres colorées, elle est vraiment superbe.
Le centre de la ville est une succession de rues qui montent et descendent, là, en arpentant cette montée on passe devant le marché aux poissons qui aujourd'hui fait relâche, nous sommes dimanche. En revanche, à défaut de poissons frais il y a là ce matin des étalages de tapas. On se prépare donc pour un apéro à l'ambiance toute espagnole arrosé de sangria ou plutôt ici du gin limonade appelé aussi pomada, c'est une des boissons locales parmi les plus prisées... le gin, introduit dans l'île par les britanniques. Une des marques de gin très appréciées par les locaux et par les visiteurs, j'en témoigne, est le Gin Xoriguer, d'ailleurs bien en évidence dans une des vitrines située de l'autre côté de la rue.
A Mao, le fameux fromage de vache dont sont fiers les minorquins est aussi en bonne place sur les étals des commerces, normal il est dans la cité dont il porte le nom ! Quant au marché aux fruits et légumes, il se trouve à proximité, juste à côté d'une église mais pas sur une banale place, non, mais sous les arcades d'un ancien cloître.
Puisque nous sommes dans le culinaire, il me faut citer une autre spécialité régionale, une sauce dont le nom évoque la ville de Mahon... La petite histoire raconte que l'on doit au duc de Richelieu et à son chef cuisinier la renommée de cette sauce. Ledit duc fut un temps gouverneur de l'île, c'était au 18 e siècle, à l'époque de l'occupation (temporaire) de Minorque par les Français. Lors d'un banquet en l'honneur de la victoire des Français sur les Anglais fut servie une fameuse sauce à base d'huile d'olive, de jaune d’œuf et de citron. Tellement appréciée que la recette fut ensuite exportée jusqu'en France et c'est finalement en raison d'une erreur de transcription d'une lettre que cette sauce « ma honnaise » tourna en « ma yonnaise »...
Un tour de ville de Mahon ne serait pas complet sans une visite de son église Santa Maria. On l'aperçoit en arrière-plan avec son clocher, il faut reconnaître que son architecture est imposante.
Elle en a connu des moments difficiles au cours de son histoire, des pillages par les pirates aux démolitions dues à un tremblement de terre en passant par des destructions lors de la guerre civil en 1936... mais son orgue du XIXe siècle à résisté. En ce dimanche, il accompagne les cantiques pendant la célébration de la messe.
| | À: Jemaflor · 8 mai 2019 à 19:16 Re: Espagne: Minorque, une île des Baléares, préservée et authentique Message 8 de 36 · Page 1 de 2 · 10 845 affichages · Partager Minorque 8 (et fin)
Es Castell et son charmant port
En périphérie de Mahon, la localité d' Es Castell est une ancienne commune fondée par les Anglais dans les années 1760, à l'époque elle était nommée Georgetown en l'honneur du Roi d' Angleterre. Les lieux abritaient une importante garnison, défendre Minorque vis à vis d'éventuels assauts était alors une des priorités.
De nos jours, même si des fortifications persistent dans les environs, l'ambiance est plus décontractée à Es Castell, et on ne peut que constater le pittoresque et le charme du port local à Cales Fonts. Un port où sont à quai des bateaux traditionnels ou de plaisance. Et des quais particulièrement animés en soirée, les restaurants et les bars locaux sont de vraies invitations à y passer d'agréables moments. Sur la colline, cet ancien moulin complète bien le décor, une construction finalement plus plaisante à regarder que les remparts défensifs.
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C'est avec ces derniers souvenirs que s'achève mon tour de l'île et donc ce récit de voyage à Minorque. Cela fait longtemps que j'apprécie les périples dans les îles, surtout celles dont on peut en faire le tour en seulement quelques jours de découverte.
Avec ce récent voyage à Minorque, j'achève aussi un tour de l'archipel des Baléares commencé il y a déjà quelques années. Le première île visitée, c'était Majorque puis ensuite l'an passé Ibiza et Formentera...
Chacune de ces îles a ses spécificités et ses propres charmes mais l'île de Minorque a deux principaux atouts particulièrement appréciables : son authenticité et sa nature encore préservée.
Jean SM – Minorque - Septembre/Octobre 2108
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Bonus : Majorque, Ibiza, Formentera
En bonus quelques souvenirs de mes précédents voyages aux Baléares (en photos).
D'abord Majorque, avec ses falaises rocheuses dominant la belle Méditerranée
et puis une autre vue de Palma avec son imposante et magnifique cathédrale ou plutôt basilique Santa Maria ! Une architecture gothique achevée en 1346 et un édifice de 109 mètres de long, la deuxième plus longue église d' Espagne.
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Ibiza. La cité historique d' Eivissa et sa citadelle qui domine le port.
Et sur la côte nord, le superbe point de vue plongeant sur l'îlot à Sant Miquel.
Récit de périple à Ibza, sur Voyage Forum : voyageforum.com/...la-cliches-d8169689/
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Je n'oublie pas la « petite » baléare, Formenteraet ses côtes, entre rochers et plage à proximité du bourg de pêcheurs d' Es Calo.
La splendide et si longue plage sauvage de Llevant...
Récit de visite de Formentera, sur VF : voyageforum.com/...ost=8180127;#8180127 | | À: Jemaflor · 8 mai 2019 à 21:45 Re: Espagne: Minorque, une île des Baléares, préservée et authentique Message 9 de 36 · Page 1 de 2 · 10 830 affichages · Partager Très belle île mais le logement y est hors de prix entre Juin et Septembre : seul Capri et Mykonos sont plus cher. Le nombre de touristes français a explose depuis 2 années avec les vols low cost. | | À: Jemaflor · 9 mai 2019 à 7:09 Re: Espagne: Minorque, une île des Baléares, préservée et authentique Message 10 de 36 · Page 1 de 2 · 10 822 affichages · Partager Bonjour Jean
Merci pour ce récit et ces photos qui m'ont donné l'envie de découvrir l'île. Et hop! Une destination de plus sur ma liste d'envie de voyages . Muriel | | À: Jemaflor · 9 mai 2019 à 7:55 Re: Espagne: Minorque, une île des Baléares, préservée et authentique Message 11 de 36 · Page 1 de 2 · 10 821 affichages · Partager Bonjour
Effectivement Minorque est un petit paradis et vos photos le montrent bien. Les eaux sont chaudes, limpides et les gens sont adorables. Merci pour ce carnet qui me rappelle beaucoup de beaux souvenirs. et bravo pour les phots ! | | À: Lofoten · 9 mai 2019 à 20:59 Re: Espagne: Minorque, une île des Baléares, préservée et authentique Message 12 de 36 · Page 1 de 2 · 10 779 affichages · Partager Bien d'accord, l'île est séduisante. Question tarif des locations, c'est un peu comme dans beaucoup de lieux touristiques, les prix montent... d'où l'avantage d'y aller hors haute saison, lorsqu'on le peut. Et puis, avec les vols low cost, au moins les billets d'avions pour se rendre à Minorque sont meilleur marché ! Merci pour la visite. | | À: Muriel18 · 9 mai 2019 à 21:02 Re: Espagne: Minorque, une île des Baléares, préservée et authentique Message 13 de 36 · Page 1 de 2 · 10 777 affichages · Partager Bonjour Jean
Merci pour ce récit et ces photos qui m'ont donné l'envie de découvrir l'île. Et hop! Une destination de plus sur ma liste d'envie de voyages . Muriel
Bonsoir Muriel, En effet la destination est sympa... alors bon futur voyage, lorsque l'envie deviendra réalité... Merci pour ce commentaire. | | Merci Nathalie pour ce sympathique message. En effet, Minorque avec ses cala, ses plages et aussi son intérieur très verdoyant est très photogénique. | | À: Jemaflor · 10 mai 2019 à 15:53 Re: Espagne: Minorque, une île des Baléares, préservée et authentique Message 15 de 36 · Page 1 de 2 · 10 701 affichages · Partager Bonjour Jean,
Après Ibiza, après Formentera, voici Minorque, et comme toujours des photos et un récit de qualité qui donnent envie de découvrir cette île peu connue! Et comme Muriel je l'ajoute sur ma liste. Je me demande si les Baléares sont fréquentables en hiver. | | À: Michant · 10 mai 2019 à 16:07 Re: Espagne: Minorque, une île des Baléares, préservée et authentique Message 16 de 36 · Page 1 de 2 · 10 695 affichages · Partager Bonjour Michel
J'ai un très mauvais souvenir (ancien) de Majorque en Avril... en hiver, je ne sais pas . Muriel | | À: Michant · 10 mai 2019 à 21:02 Re: Espagne: Minorque, une île des Baléares, préservée et authentique Message 17 de 36 · Page 1 de 2 · 10 653 affichages · Partager Bonjour Jean,
Après Ibiza, après Formentera, voici Minorque, et comme toujours des photos et un récit de qualité qui donnent envie de découvrir cette île peu connue! Et comme Muriel je l'ajoute sur ma liste. Je me demande si les Baléares sont fréquentables en hiver.
Merci pour ce message. Concernant la question d'un voyage en hiver ? Pourquoi pas, au moins en période hivernale on ne doit pas être gêné par un trop grand nombre de touristes comme au coeur de l'été... mais ce n'est peut être pas le meilleur moment, l'île de Minorque par exemple, est souvent balayée paraît-il par un vent froid surtout sur la côte nord. Après, à chacun ses envies... | | À: Jemaflor · 24 mai 2019 à 13:07 Re: Espagne: Minorque, une île des Baléares, préservée et authentique Message 18 de 36 · Page 1 de 2 · 10 008 affichages · Partager Très bien, votre récit avec ces superbes photos !
L'ennui, c'est que ce genre de reportage risque de faire perdre à cette île un peu de sa tranquilité car vous donnez évidemment l'envie d'y aller. Deux internautes vous ont déjà dit qu'ils avaient inclus Minorque dans leur liste de destinations. Vous pouvez en ajouter un troisième ! | | À: Jemaflor · 25 mai 2019 à 18:07 Re: Espagne: Minorque, une île des Baléares, préservée et authentique Message 19 de 36 · Page 1 de 2 · 9 214 affichages · Partager Bonjour Jean ! Merci pour ce reportage (très) bien documenté ! Nous devons nous y rendre fin septembre/ début octobre pas spécialement pour le farniente, plutôt pour la visite. j'ai cru comprendre que c'est a cette époque que vous y êtes allés. Est-ce que l'eau est encore propice a la baignade ? Dans l’affirmative nous ajouterons un maillot dans la valise ! Merci encore ! | | À: Jemaflor · 25 mai 2019 à 18:11 Re: Espagne: Minorque, une île des Baléares, préservée et authentique Message 20 de 36 · Page 1 de 2 · 9 207 affichages · Partager Merci pour cette description très complète et bien illustrée qui nous a rappelé notre séjour sur cette île qui est encore un peu « sauvage » par rapport à d’autres plus connues mais moins authentiques. | Carnets similaires sur l'Espagne: Heure du site: 6:44 (21/09/2024) Tous les droits réservés © 2024 MyAtlas Group | 219 visiteurs en ligne depuis une heure! |