Jparpour2bon · 1 mai 2017 à 0:49 · 222 photos 40 messages · 7 participants · 5 545 affichages | | |
64. Ambiance forestière et chute d'eau de Katieng. Environs de Ban Lung. Les mousses et les fougères exploitent à merveille les moindres anfractuosités dans les parois rocheuses humides pour s'y cramponner et prospérer, tandis qu'une forêt claire installée en surplomb leur apporte ombrage...
65.... En contrebas, au fil de l'eau, ce sont les libellules qui pullulent et passent le plus clair de leur temps à se disputer les perchoirs stratégiques. Ici, au repos sur un rocher, une libellule zygoptère ( Aristocypha fulgipennis) que je suis parvenu à immortaliser avec un appareil photo compact tenu à bout de bras.
66. Chute d'eau de Kachanh. Environs de Ban Lung.
67. Chargement de porte-greffes d'hévéas en bottes chez un pépiniériste. Ban Lung.
68. Détail sur les porte-greffes. On voit distinctement sur certains, le greffon et son bourgeon, et même des restes de bande plastique ayant servi à réaliser la ligature.
69. Sieste. Ban Lung.
70. Ravitaillement traditionnel au verre doseur à la sortie de Ban Lung, route 78.
71. Moment de répit pour ce transporteur d'articles de vannerie sur l'axe Ban Lung - Voen Sai. | |
72. Chercheur de zircon. Environs de Bo Kheo, Ratanakiri. Chemin de croix pour ce chercheur de zircon qui creuse un trou vertical de six à sept mètres de profondeur avec une barre de fer et une gamelle en plastique.
73. Le diamètre du trou est juste suffisant pour laisser passer deux épaules et un seau.
74. Le travail est risqué et en ce mois de mai, la chaleur, accablante.
75. Dans chaque remontée de terre, des mains ratissent méthodiquement.
76. Récupération.
77. Pierre brute fraîchement remontée du fond.
78. Pause à l'ombre d'un anacardier.
79. Bijoutier travaillant l'or blanc et la pierre bleue de Pailin. Marché de Kompong Cham. | |
83. Sentant venir le déluge, ces camelots se hâtent de mettre camion et marchandise à l'abri. Kompong Cham.
84. Réalisation d'un krama (foulard traditionnel) en coton tissé. Village de Cheung Kok. Environs de Kompong Cham.
85. Liaison précaire entre la ville de Kompong Cham et la pittoresque et très tranquille île de Koh Paen.
86. Santols calibrés au marché de Kompong Cham, à la mi-mai. Le santol, connu aussi sous le nom de faux mangoustanier, possède à maturité une peau jaune foncé légèrement rugueuse recouvrant un péricarpe charnu qui brunit étonnamment vite après tranchage, au contact de l'air ambiant. Il est cultivé pour le fruit qui est comestible, et également pour le bois. Feuilles, racines et écorce ont des applications en médecine traditionnelle.
87. Lotus dans une mare. Environ de Kompong Cham. Appelée tantôt lotus indien, tantôt lotus sacré ou lotus oriental, cette herbe aquatique à rhizome, à feuilles peltées et à fruit en forme de pomme de douche, est cultivée pour son rhizome, sa tige et sa graine, tous comestibles.
J'ai réalisé la série qui suit sur les terres de la Chub Rubber Plantation Co à Chup, à environ 20 km de Kompong Cham. Il s'agit d'une compagnie d'Etat existant aux côtés de quelques autres compagnies d'Etat dans la province de Kompong Cham, et qui figure parmi les meilleurs élèves en matière de gestion, affichant un rendement moyen en latex d'hévéa supérieur à 1100 kg/ha/an.
La plantation et l'usine sont ouvertes au public, que celui-ci soit individuel ou en groupes, avec il me semble, possibilité de visite guidée sur rendez-vous.
La province de Kompong Cham est le berceau de l'hévéaculture au Cambodge, les premières plantations y sont établies dans les années 20 par plusieurs sociétés françaises et elles connaissent leur apogée dans les années 60 avant de décliner et de traverser une période sombre à partir de 1975. Aujourd'hui, sur l'échiquier mondial, bien que nettement dépassé par d'autres pays de la région tels que la Thaïlande ou le Vietnam, et par quelques pays d'Afrique de l'ouest, le Cambodge produit un caoutchouc de qualité en majorité dans les grades TSR 5 et TSR 10 (j'y reviendrai), à partir de latex frais et moins à partir de coagulum déclassant de diverses provenances acheté sur le marché.
La filière s'est ressaisie et les surfaces plantées croissent d'année en année. Quelques repères sur l'évolution des surfaces plantées au Cambodge : 1962 : 43400 ha ; 1985 : 51000 ha ; 2006 : 63000 ha ; 2013 : 280 000 ha ; objectif gouvernemental 2018 : 840 000 ha.
(sources : Ambassade de France au Cambodge, mission économique, Nov. 2006 ; L'hévéaculture seconde richesse nationale : les plantations les plus jeunes du monde. Le Monde Diplomatique, Oct. 1963, page 20 ; site opendevelopmentcambodia.net, maj Févr. 2017 ; Rubber Plantation Development in Cambodia : at what cost ? by Yem Dararath, Neth Top and Vuthy Lic, Sept. 2011).
88. Plantation d'hévéas.
89. Employé de la compagnie Chub chargé d'acheminer par camion citerne jusqu'à l'usine de transformation, le latex frais du jour. Il attend que ses collègues aient terminé la collecte.
90. Saignée de jeunes hévéas. Le latex qui s'écoule de l'hévéa est une émulsion naturelle constituée d'eau principalement (jusqu'à 80%) et de particules en suspension qui renferment les principaux constituants précurseurs du caoutchouc. | |
91. Du latex frais mélangé à de l'eau est mis à coaguler dans des bassins en présence d'un acide. On obtient un matelas de latex coagulé, épais, gorgé d'eau qu'un cylindre à crêper avale en continu par un côté...
92....et régurgite par le côté opposé pour le rendre plus compact et aplati.
93. Les étapes suivantes du procédé de fabrication consistent à diviser finement le coagulum pour le réduire en miettes ou en granules, le laver, puis l'agglomérer dans des casiers et enfin le sécher à une température de l'ordre de 140°C. On obtient alors un caoutchouc réticulé sous la forme d'agglomérats.
94. Vient alors l'étape du compactage et de la mise sous presse dans un gabarit en vue de constituer des blocs en forme de parallélépipède appelés balles ayant un poids cible selon spécifications techniques, de 33 kg 1/3. Sur cette photo que j'ai prise en fin de chaîne de process, on peut voir : - un opérateur pesant des blocs d'agglomérés et cherchant à atteindre la consigne interne de 35 kg, - un autre opérateur sciant un bloc d'aggloméré pour faciliter l'atteinte du poids de consigne fixée de 35 kg, - en vert à gauche, la presse venant d'accomplir son action de pressage de plusieurs blocs mis ensemble en vue de constituer une balle de produit fini, - en arrière plan, des balles de caoutchouc - produit fini - emballées, filmées et palettisées, prêtes pour l'expédition.
95. Balles de caoutchouc (produit fini) prêtes à être emballées puis expédiées. Il est défini dans la profession, plusieurs niveaux de qualité de caoutchouc commercialisé appelé grades, et qui sont fonction de caractéristiques techniques (Technically Specified Rubber). Le grade TSR 10 (image) est obtenu à partir de coagulum propre et frais (latex frais coagulé sur place). Il est recherché notamment dans l'industrie du pneumatique, l'industrie de la chaussure, l'industrie des tubes et des joints, l'industrie de l'ameublement et du textile pour rembourrer des coussins.
96. Le grade TSR 20 (image) est brun à rouge, et de moindre qualité que le TSR 10. Il contient davantage d'impuretés et présente une moindre plasticité.
La culture de l'hévéa risque d'être de plus en plus présente au Cambodge sachant que les terres propices à cette culture sont nombreuses. Tel que dit plus haut, les premières plantations sont apparues dans la province de K. Cham, mais les terres rouges résultant de l'altération d'anciennes roches volcaniques (des basaltes) dans lesquelles l'hévéa se développe particulièrement bien, sont également présentes à Kratie, K. Thom, dans les provinces du Ratanakiri et du Mondolkiri, de Battambang, de Preah Vihar et de Pailin.
97. Concentration extrême d'un sculpteur de pierre tapotant un sein de déesse de la fertilité. Boulevard Norodom. Phnom Penh.
98. Vendeuse d'oiseaux à Vat Phnom. Phnom Penh.
99. Zone logistique du marché Orussey. Phnom Penh.
100. Affûteur professionnel jugeant l'efficacité du dernier coup de lime qu'il vient de donner au tranchant d'un coupe-ongles. Marché central. Phnom Penh. | |
101. Vendeuse de porc laqué à l'heure de la soupe. Marché central.
102. Jeu d'échecs avec pièces en bois rafistolées, capsules de bouteilles et coquillages. St. 51. Phnom Penh.
103. Coiffeur de rue. St. 51. Phnom Penh.
104. Bouchère au marché central.
105. Dénoyautage d'un fruit du jaquier au marché central.
106. Ecaillage de poissons plats. Marché Beong Prolit, St. 141 / St. 198. Phnom Penh.
107. Epilation en règle d'un pied de porc. Marché Beong Prolit.
108. Ecaillage, éviscération et découpe de poisson en famille. Marché Beong Prolit.
109 et 110. Bijoutiers dans le quartier du marché central. Impasse partant de la St. 63. Phnom Penh.
110. | |
111. Intestins, langue, oreilles, pieds, museau,....Tout est bon dans le cochon ! Psar Beong Prolit. Phnom Penh.
112 et 113. Crêpes jaunes à la farine de riz. Marché central. Fourrées à la viande de porc en boulettes, aux carottes râpées et aux germes de soja, elles sont servies avec des herbes et des tranches de concombre frais, ainsi qu'une sauce sucrée dans laquelle sont noyés des éclats de cacahouètes. La couleur jaune est due à la présence de curcuma dans la pâte. Voici un plat populaire, et une alternative aux brochettes de viande ou à la soupe de nouilles.
113. La cuisson se fait dans un wok sur braise.
114. Vitrine de la patisserie Lady H Bakery, rue de l'Union Européenne (St. 143). Phnom Penh.
115. Façade très décorative d'une boutique spécialisée dans les boissons mais aussi les articles de puériculture, en grande partie captés par la maternité Sorphear voisine (St. 125).
116. Fleurs de lotus en seau. Marché central.
117 et 118. Musée du génocide Tuol Sleng (St. 113). Ce site d'une ancienne école secondaire reposant dans le centre de Phnom Penh a été converti en 1975 sous le régime des Khmers Rouges, en lieu d'emprisonnement, de torture et d'extermination, et baptisé "S-21". Il a été recensé environ 20000 victimes de la prison "S-21", et globalement au Cambodge, entre 1 et 2 millions de victimes du génocide en un peu moins de quatre ans (1975 - 1979), sur une population totale en 1975, estimée à 7,3 millions d'habitants.
118. J'ai réalisé les deux images 117 et 118 en 2012 et avais fait à l'époque, le choix de ne pas inclure d'images de Tuol Sleng dans mon post sur le Cambodge, craignant qu'elles ne puissent s'intégrer dans un ensemble qui ne traitait par ailleurs aucunement de l'histoire du Cambodge. Les années ont passé et j'ai décidé cette fois-ci, d'insérer deux images extraites d'une longue série réalisée en 2012.
119. Rare lotus entièrement blanc dans un bassin, sous la protection de deux nagas. L'endroit a été entièrement réaménagé (en 2014 à priori) et cette photo n'est plus réalisable aujourd'hui. Le bassin jouxtait un stupa qui existe toujours, avenue Preah Moha Ksatreiyani Kossamak (St. 106 recoupant le boulevard Monivong). Dommage, ce réaménagement car c'était encore il y a peu, un petit coin de tranquillité au centre de trois clôtures en cercles concentriques, à l'écart de la circulation chaotique qui caractérise ce quartier de Phnom Penh.
120. Fruits du corossol de fort belle taille, importé ? (du Vietnam je suppose). Marché central.
121. En-cas, boulevard Monivong. Mangues vertes à croquer, pommes de Cythère, santols et girembelles, enrobées d'un condiment à base de sel et de piment. | |
122. Maison coloniale et palmier à sucre (arbre emblématique du Cambodge) vus à travers les deux derniers "0" du rond-point 2000, rue 726, dans le centre de Kampot.
123. Sur le chemin de l'école par le vieux pont rafistolé construit à l'époque du protectorat français.
124. Vendeuse de jus de canne à sucre.
125. Curiosité affichée à la "récré", dans cette cour d'une école élémentaire de Kampot.
126. Bijoutier travaillant sur une paire de boucles d'oreilles. Marché couvert de Kampot.
127. Vendeuse de beignets. Kampot.
128. Préparation de crêpes fines nappées de sucre glace et saupoudrées de noix de coco parfumée à l'orange. Fin, léger, délicieux, irrésistible. Installé au moment du rush face à l'entrée principale du marché couvert, ce vendeur ambulant spécialisé dans un produit de niche, tourne à plein régime et a visiblement le sens des affaires.
129. Equipé d'une plaque de cuisson permettant de gérer cinq crêpes en simultané, le timing est serré et ne laisse aucune marge d'erreur car les crêpes doivent être décollées encore assez molles pour parvenir à les rouler en cylindre ou en cornet.
130. Retour de pêche. Kampot.
131. Vieux pont français, vétuste, enjambant le Praek Tuek Chhu (fleuve) et reliant les parties est et ouest de la ville de Kampot.
132. Déchargement de sucre d'importation au port fluvial de Kampot.
133. Préparation d'une livraison de pains de glace. Kampot.
134. Equipage s'activant sur le pont, et bientôt près à larguer les amarres. Port fluvial de Kampot. | |
135. Menu fretin. Kep.
136. Après les crêpes fines de Kampot, voici le crabe de Kep, une sorte d'étrille.
137. Etat d'avancement de l'emblématique poivre de Kampot dans une plantation à la mi-mars, période idéale pour pouvoir le goûter frais dans un plat. Dans environ deux mois, la récolte sera terminée et il ne subsistera plus aucun grain sur les poivriers. Un poivrier mature tel que ceux cultivés sous label bio et IGP, produit environ 1,5 kg de poivre brut par an.
138. Et voici le crabe de Kep au poivre vert, une spécialité locale. | | Bonjour,
J'ai souhaité ouvrir un chapitre particulier dédié à Chi Pat et ses environs car il s'agit d'un lieu encore assez peu décrit ici ; en tout cas il l'est moins que les grandes destinations classiques du Cambodge.
Chi Pat est un village d'environ six-cents familles, situé entre Kampot et Koh Kong et à environ quarante cinq minutes de la localité d'Andoung Teuk en moto-taxi. Il est aussi possible de s'y rendre en bateau en remontant depuis Andoung Teuk, le fleuve Preaek Piphot sur une vingtaine de kilomètres.
Le village s'étire le long d'une artère principale orientée à peu près nord-sud, à l'intérieur d'un méandre du Preaek Piphot.
Il y a une douzaine d'années, une ONG a initié à Chi Pat, un modèle économique fondé sur l'éco-tourisme comme alternative à l'exploitation illégale du bois, au braconnage et au trafic d'animaux. Pour simplifier, les braconniers d'hier se sont mis à l'anglais et sont devenus guides.
J'ai séjourné deux jours et demi à Chi Pat et dans les environs avec couchage en forêt, accompagné d'un guide.
L'intérêt que j'ai trouvé à un arrêt dans ce village est celui d'un territoire qu'il est facile d'explorer et traverser à pied, et qui présente une grande diversité d'habitats et de zones de transition écologique concentrées sur seulement quelques kilomètres-carrés. On se situe par ailleurs sur la frange méridionale du massif des Cardamomes, à des altitudes faibles (inférieures à 300 m) et donc sans difficulté particulière au plan physique pour celles et ceux qui comme moi, ne sont pas des randonneurs sportifs aguerris.
Deux jours et demi de vadrouille, même sans chercher à les transformer en course d'orientation, c'est court. Mais durant ce laps de temps, on passe facilement d'une mangrove dominée par Sonneratia alba à une zone humide à eucalyptus, bambous et Rhizophora à racines-échasses, et d'une forêt claire caducifoliée à Dipterocarpus et Dillenia, à une plaine à Malaleuca cajuputi. Et on se fait déjà une première idée des différents types de milieux en présence, et des formations végétales associées.
Il est plus difficile d'y voir des animaux, en tout cas par la façon dont j'ai choisi de découvrir cet endroit. La durée du séjour et la saison pourraient aussi l'expliquer. J'ai été plusieurs fois surpris par des calaos survolant la canopée, par de grands écureuils roux dans des fourrés, et par des hérons en de rares points d'eau en milieu ouvert. Rien de bien excitant.
Ce court séjour dans cet endroit reculé donne néanmoins l'occasion de remonter un tronçon de fleuve au petit matin, et le soir venu, en plein coeur d'une forêt primaire préservée, d'écouter les bruits bizarres de cet autre monde, celui de la nuit. Les araignées terrestres et les faucheux sont de sortie, ainsi que dans les airs, de lancinantes lucioles qui se signalent en orange vif dans le noir. Ces volatils pas si nombreux peuvent toutefois vous passer au ras du nez.
Dans mon inconfortable hamac moustiquaire où je me tourne et me retourne sans cesse, sans vraiment pouvoir m'endormir, je compte les lucioles à défaut de pouvoir compter des moutons.
Demain sera un autre jour, un nouveau moment de découverte et d'émerveillement dans l'ombre de la canopée, et dans le silence de la forêt parfois rompu par le vol saccadé de quelques calaos, ou bien par le chant de cigales haut dans les arbres, prenant des proportions hallucinantes et au point que nous, tout en bas, n'arrivons plus à nous entendre.
En toutes circonstances et notamment en forêt au bord de l'eau, gare aux moustiques. Tenue correcte exigée.
139. Ambiance de milieu ouvert sur sol sableux à graminées et à végétation arbustive diffuse. Environ de Chi Pat, province de Koh Kong. Ce sujet au port hirsute et aux rameaux argentés ( Malaleuca cajuputi) laissera complètement indifférent...
140.... jusqu'à ce qu'on se penche sur un sujet plus jeune et plus vigoureux. Ses feuilles sont à nervures principales parallèles. Pas si courant. De la feuille est extraite une huile essentielle utilisée dans le traitement de l'asthme et des rhumatismes.
141. Il ne faut pas hésiter à se mettre à quatre pattes pour observer en détail cette minuscule plante carnivore ( Drosera burmanii) et ses poils glanduleux. Les feuilles sont regroupées en rosette. Typique des milieux sableux à sablonneux ouverts, cette plante peut facilement passer inaperçue et le jeune guide qui m'accompagnait ne la connaissait pas. Les grains de sable donnent l'échelle. Environs de Chi Pat.
142. Détail du piège (ascidie et son opercule) d'une autre plante carnivore ( Nepenthes kampotiana) fréquentant le même milieu que la Drosera vue plus haut. Photographie réalisée dans la même plaine sableuse.
143. Trois ascidies de Nepenthes vues toujours dans la même plaine mais davantage en lisière de forêt.
144. Habitus de Nepenthes kampotiana. On distingue deux inflorescences sur ce pied mâle, dont l'une a été abominablement tranchée par mon cadrage réalisé dans la précipitation. Je tiens d'ailleurs à m'en excuser. Au loin, quelques Cajeput dont certains, dégarnis.
145. Inflorescence mâle précédente, vue de plus près. On se trouve en lisière de forêt parmi de gros blocs de roche. Nepenthes kampotiana figure à l'annexe II de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction).
Le commerce de cette espèce est donc réglementé (règlement européen 2017/160 du 20 janvier 2017 modifiant le Règlement du Conseil (CE) n°338/97 du 9 décembre 1996 relatif à la protection des espèces de faune et de flore sauvages par le contrôle de leur commerce.
146. Cet arbrisseau sur lequel un rameau porte de petites fleurs blanches à cinq pétales et un fruit trilobé paraît bien insignifiant dans une plaine sableuse dominée par des Cajeput de plusieurs mètres. Pourtant, cette espèce ( Trigonostemon reidioides) est très entourée par les laboratoires de recherche biomédicale en raison de sa racine qui est riche en certains principes actifs (les terpènes) utilisés pour traiter l'asthme.
147. Autre arbrisseau très présent en milieu ouvert dans les environs de Chi Pat (M elastoma sanguineum) dont les fleurs sont disposées en cymes et les fruits encapsulés. La plante entière est utilisée comme antidiarrhéique. | |
148. Zone humide le long du Preaek Piphot à l'étiage. Le feuillage à travers lequel j'ai photographié cette paroi rocheuse est celui d'un petit figuier ( Ficus ischnopoda) affectionnant les berges rocheuses de cours d'eau et parfois même le lit asséché. Il faut s'imaginer qu'en saison des pluies, cette paroi rocheuse se transforme en mur d'eau. Chute d'eau d'O Malu. Environs de Chi Pat.
149. Face à face avec une libellule zygoptère ( Vestalis gracilis) au repos sur les bords du Preaek Piphot.
150. Genis appelés aussi patineurs d'eau. Flaque dans le lit asséché du Preaek Piphot.
151. C'est la période de floraison du Barringtonia acutangula en ce mois de mars. Parfaitement adapté aux zones humides et très présent sur les bords du Preaek Piphot, il perd ses fleurs qui tombent à l'eau et finissent par s'accumuler dans les zones mortes.
152. Réunion de famille autour d'un bon repas : un concentré d'humus dans le lit asséché de la rivière Chan Teas Brang Tom. Environs de Chi Pat.
153. Fougère épiphyte (ici au sol) ( Drynaria bonii) montrant la structure interne d'une de ses écailles peltées. Milieu forestier humide sur les bords de la rivière Chan Teas Brang Tom, dominés par des Pandanus et des Eucalyptus.
154. Drynaria bonni sur une souche, avec cette fois des écailles peltées entières dont la fonction est de recueillir de l'humus. Les frondes végétatives pennées sont supportées par le rhizome, ici plaqué contre la souche.
155. Libellule zygoptère ( Acigrion supposé) au repos. Chute d'eau de Chhay Khpuos. Environs de Chi Pat.
156. Inflorescences émises directement depuis le tronc chez ce représentant du Genre Dysoxylum ( Meliaceae). La cauliflorie n'est pas rare dans les régions tropicales. Forêt caducifoliée des environs de Chi Pat.
157. Dysoxylum spp. Détail sur un tronc. | |
158. Loupes et épiphytes. Environs de Chi Pat.
159. Faucheux posé sur un palmier à feuilles en queue de poisson, dans le faisceau de ma lampe torche. Point de bivouac dans une bande forestière à palmiers, bambous et arbres à racines-échasses non loin de la rivière O Malu. Environs de Chi Pat.
Un séjour à Chi Pat est aussi l'occasion de contacts avec la population du village, et l'occasion de découvrir quelques facettes d'un mode de vie rural qui mise sur une grande diversité de cultures, dont je me contenterai de n'en citer que quelques unes : canne à sucre en plein champ, bananier en plein champ ou en îlots, plantes à tubercules, cucurbitacées, ananas, arbres fruitiers dont anacardier, aréquier, durian, jacquier, goyavier, grenadier, jambosier, papayer, sapotillier, santol,... auxquels viennent s'ajouter des plantes utiles comme le tek, le durante ( Duranta erecta) et le kapokier (Ceiba pentadra), et des plantes condimentaires telles que le poivre commun ( Piper nigrum) et le poivre balinais ( Piper retrofractum).
J'ai souligné les noms de plantes vivrières ou associées dont le fruit pourra être vu dans l'arbre en mars à Chi Pat et environs, tout en sachant que certains fruits sont disponibles toute l'année. Je n'ai pas fait apparaître le bananier dans la liste des arbres fruitiers, celui-ci n'étant pas un arbre, mais une herbe.
160 à 164. Images de la vie quotidienne à Chi Pat.
161.
162.
163.
164. Cours de maths.
165. Kapokier ( Ceiba pentadra) en pleine période d'éclatement des gousses et de libération des graines cotonneuses. Chi Pat.
166. Plant de poivre long (dénommé aussi poivre balinais) ( Piper retrofractum) dans une plantation de poivre à Chi Pat. | |
167. Eleveuse de canards. Kompong Chhnang.
168. Récoltant de sève de palmier à sucre. Environs de Kompong Chhnang.
169. Concasseuse de cailloux. Environs de Kompong Chhnang.
170. Employée d'une briqueterie. Kompong Chhnang.
171. Piments mis à sécher (période : juin). Kompong Chhnang. | |
172. Vat Kandal. Battambang.
173. Stupas et frangipanier dont les fruits sur fond de ciel sont reconnaissables par leur forme caractéristique en équerre. Vat Kandal.
174. Stupas et fleurs de frangipanier, vus sous un autre angle.
175. Inflorescence cauliflore d'un arbre à boulets de canon (ainsi dénommé en raison de la forme du fruit) ( Couroupita guianensis). Espèce très présente dans les pagodes, tout comme l'est le frangipanier. Vat Kandal.
176. Détail d'une fleur d'arbre à boulets de canon, avec ses six pétales et ses nombreuses étamines à filet soudés entre eux.
177. Lézard parfaitement intégré dans son environnement constitué de bois sec.
178. Installations sanitaires réservées aux moines. Vat Kandal.
179. Petit restaurant de quartier comportant salle et terrasse, très populaire mais peu fréquenté par les touristes. Les plats, variés (viandes, poissons, légumes en bouillon,...) sont servis avec du riz. On se situe face au Vat Phiphetaram. Battambang.
180. Gamin s'amusant à extraire les graines d'une gousse de Cassia fistula, arbre ornemental très courant dans les villes, produisant des fleurs jaunes en grappes. Battambang.
181. Divertissement à l'intérieur du grand marché couvert de Battambang. | |
182. Lancé de boule tout en retenue. Battambang.
183. Baignade dans la rivière Stung Sangker. Battambang.
184. Elèves de l'école élémentaire de Phare Ponleu à l'heure de la "récré". Battambang.
185. Elève en musique sur instrument traditionnel. Phare Ponleu.
186. Ambiance champêtre dans les environs de Battambang, autour d'une plantation de fruits du dragon.
187. Beignets de bananes aux graines de sésame noir. Marché local sur la route d'Ek Phnom. Environs de Battambang.
188. Filets de poisson mis à sécher sous l'action du soleil et du vent (surtout du soleil ce jour-là !). Environs de Battambang.
189 et 190. Architecture et cours d'anglais à Vat Sangker. Battambang.
190.
191. Galettes de riz. Ay Village. Environs de Battambang.
192. Cour intérieure de l'école élémentaire de Wathkeo Cluster au nord de Battambang.
193. Jus de canne à sucre avec glaçons. A boire sans modération. Village d'Ek Phnom. Environs de Battambang. | |
194. Sculpteurs de troncs d'arbres, de racines et de loupes. Cet atelier familial se situe complètement au sud de la ville de Battambang, au-delà du marché ex-centré Psar Leu.
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195. Route menant aux temples d' Angkor Thom, Bayon et Baphuon.
196. Danseurs et fleurs de lotus sculptés sur un pilier du Bayon (XIIIème siècle)
197. Chantier de reconstitution d'un bassin du Bayon à l'heure de la sieste.
198. Illustration de l'ambiance qui règne sur les sites de l'ancienne cité d' Angkor, où le minéral et le végétal sont intimement liés. Ici, un Albizia saman vu entre deux énormes balustres du Preah Pithu ( Angkor Thom).
199. Terrasse du Roi Lépreux. Détail. Angkor Thom.
200 et 201. Telles des pattes de dinosaure, les racines de ces Tetrameles nudiflora phagocytent littéralement le Ta Prohm.
201.
202. Linteau en grès rose sculpté. Bataey Srei (Xème siècle).
203. Arbre faiseur d'ombre ( Albizia saman) vu depuis l'extrémité sud de la terrasse des Eléphants. Angkor Thom.
204 et 205. Apsaras. Galerie intérieure. Angkor Vat (XIIème siècle).
205.
206. Chargée de travaux d'entretien et de débroussaillement, cette employée du site d' Angkor savoure sa pause, appuyée contre le mur d'enceinte du Preah Pithu.
207. Vat Bo. Siem Reap.
208. Sculpteur de pierre réalisant un éléphant. Vat Bo. Siem Reap.
209. Employée aux Artisans d' Angkor, sculpteur de bouddhas en grès. Siem Reap.
210. Bâtiment en cours de rénovation au Vat Preah Prohm Roth. Siem Reap.
211. Réalisation d'une prothèse dans un atelier spécialisé. Siem Reap. | | A propos du site de Sambor Prei Kuk : Le site archéologique de Sambor Prei Kuk se trouve à environ trente kilomètres de Kompong Thom. Il est possible de s'y rendre en moto-taxi. Le site englobe de nombreux édifices mais les principaux, les plus aisément accessibles, forment trois ensembles baptisés N (pour nord), C (pour centre) et S (pour sud), sous les dénominations respectives suivantes : Prasat Sambor, Prasat Tao et Prasat Yeai Poeun). Il s'agit de constructions en brique remontant à l'époque pré-angkorienne et à la lisière de l'époque angkorienne, et datées du VIIème à Xème siècle.
212. Bureau d'accueil du site archéologique de Sambor Prei Kuk. Environs de Kompong Thom.
213. Tour carrée N 8 de l'ensemble nord ( Prasat Sambor - VIIème siècle), vue de l'intérieur, en contre-plongée.
214. Tour carrée C 1 de l'ensemble central (Prasat Tao - IXème siècle), vue de l'intérieur.
215. Tour octogonale N 7 de l'ensemble nord ( Prasat Sambor - Xème siècle), vue de l'intérieur.
216. Porte Est de l'ensemble sud (Prasat Yeai Poeun), très perturbante ; on ne sait plus si c'est l'arbre qui tient la porte, ou la porte qui tient l'arbre.
217. Tour N 18 (Prasat Chrey) de l'ensemble nord. Celle-ci repose de l'autre côté de la route d'accès aux ensembles architecturaux.
218. Muret d'enceinte du Prasat Tao, étouffé par le végétal.
219. Ambiance autour de cette tour très dégradée de l'ensemble sud (Prasat Yeai Poeun) dans les profondeurs de la forêt.
220 et 221. Fabricants de statues géantes en pierre. Village de Kakaoh. Environs de Kompong Thom.
221.
222. Paysage rural typique des environs de Kompong Thom tel qu'il m'est apparu précisément à la mi-juillet. Les rizières irriguées (pratique agraire) sont ponctuées de palmiers à sucre et le riz vient d'être repiqué. | | Bonjour,
Le petit périple au Cambodge se termine avec ces images des environs de Kompong Thom. Ce fut mon dernier point d'arrêt et de visite en 2012 avant le retour à Phnom Penh.
Le moment est venu de refermer ce post, en espérant modestement qu'il vous aura permis de voyager un peu.
J'ai globalement bien aimé ce séjour 2017 au Cambodge, tout comme j'avais apprécié celui réalisé cinq ans plus tôt. Je n'ai pas trouvé le pays tellement changé à l'endroit des régions re-visitées. Certes, des transformations ou des aménagements récents notamment dans les villes peuvent être constatés ici ou là, mais rien n'est plus normal. C'est en périphérie de Siem Reap que les transformations sont les plus visibles, se traduisant par des élargissements de routes et la construction de nouveaux bâtiments en lien avec le développement du tourisme. Pour autant, je ne parlerais pas d'urbanisation galopante.
A propos de développement touristique, la fréquentation des temples d' Angkor semble avoir explosé en l'espace de cinq petites années. Ce sont les défilés de groupes de touristes chinois qui m'ont le plus marqué en 2017, outre le fait qu'ils sont bruyants et irrespectueux, n'hésitant pas à s'appuyer contre les sculptures en dépit des panneaux d'affichage l'interdisant. Ces observations ayant déjà été rapportées par certains voyageurs de retour de Siem Reap, je ne m'étends pas davantage sur le sujet.
L'accueil que nous font les habitants est toujours aussi agréable et j'ai ressenti la même chose encore cette fois-ci avec cette impression qu'en matière de contacts et de rapports humains, les cambodgiens voient ou perçoivent les choses dix fois plus vite que les autres, comme s'ils avaient une aptitude au-dessus de la moyenne, à lire nos regards et deviner nos pensées. Peut-être est-ce l'éducation qui explique cette acuité, cette aisance si particulière que je n'ai pas constatée dans les autres pays de la région que j'ai eu l'occasion de visiter, en tout cas pas d'une façon aussi flagrante. Elle reste encore aujourd'hui pour moi, sinon un mystère, l'objet d'un véritable questionnement.
A propos de Chi Pat et environs :
Sans à priori sur l'idée d'un détour par la localité de Chi Pat (province de Koh Kong), je considère après le retour et avec le recul, que le concept de village à modèle économique en partie fondé sur l'éco-tourisme, est un concept intéressant. Je ne regrette pas ce court séjour à Chi Pat. J'y ai trouvé mon compte. En outre, la population y est fort accueillante et agréable, sans jamais exercer la moindre pression sur le visiteur dans le but de lui vendre un produit ou un service.
Par extension, celle ou celui à la recherche d'une certaine quiétude dans partie ou totalité de ses vacances au Cambodge, pourra bien sûr la trouver en bien des endroits, mais il pourra la trouver aussi à Chi Pat en particulier, et lui adjoindre selon ses goûts, des moments à consacrer à la découverte des richesses naturelles.
J'ai noté la présence de quelques autres touristes occidentaux au centre d'éco-tourisme, mais sans que cela ait pu constituer une gêne particulière. J'ignore ce qu'il pourrait en être à d'autres périodes de l'année.
A long terme, l'enjeu consiste à ne pas surexploiter le concept au point de causer des dommages à l'environnement qui seraient contraires à l'objectif de départ.
En forêt et/ou le long de certains cours d'eau ou sentiers, loin du village, j'ai pu constater la présence sporadique de déchets d'emballages de produits alimentaires, de petites dimensions mais visibles. Je trouve cela dommage sachant le concept d'éco-tourisme mis en place et revendiqué par une partie de la population du village. Il n'y a rien d'alarmant - les déchets évoqués ne présentent pas de dangerosité particulière - mais hélas, lorsque je sors en forêt, je ne reste pas avec mes yeux dans les poches...
Une plus grande sensibilisation des habitants, des guides et des visiteurs à une meilleure gestion des déchets seraient peut-être une solution.
Ailleurs qu'à Chi Pat, j'ai pu voir de véritables amoncellements de déchets (principalement d'emballages plastiques) partout dans les régions visitées, le long des routes et plus encore aux abords de certains villages. Je ne me souvenais pas en avoir vu autant lors de mon premier séjour de huit semaines en 2012. Mais cette année là, mon périple avait commencé par vingt-huit jours au Myanmar. Il est donc possible qu'ensuite, je fus visuellement moins sensible à la question.
Il existe des filières de collecte de déchets au Cambodge mais les petits déchets d'emballages plastiques représentent sans doute un vrai défi au stade de la collecte et du tri, et ensuite au stade de la valorisation économique.
A propos de Kompong Thom et environs :
Après avoir évoqué Chi Pat, je souhaiterais consacrer quelques lignes à la région de Kompong Thom. C'est une destination qui ne vient pas spontanément à l'esprit du voyageur quand celui-ci ne dispose que de deux ou trois semaines de vacances, voire moins, ce qui se comprend. Mon périple de 2012 a pu absorber un arrêt d'environ une semaine à Kompong Thom, un choix que je n'ai pas regretté. Pour autant, il convient de toujours prendre en compte le calendrier des saisons. J'ai apprécié Kompong Thom et ses environs un mois de juillet. Peut-être ne l'aurais-je pas apprécié autant un mois de février ou un mois de mars.
Ce sont les ambiances de saison des pluies qui m'ont séduit notamment à l'intérieur du site de Sambor Prei Kuk et dans la campagne environnante. Je me suis rendu deux fois à Sambor Prei Kuk à quelques jours d'intervalle, un intervalle juste suffisant - après des pluies diluviennes - pour voir apparaître dans le sous-bois, des champignons, des flaques d'eau pleines de têtards et de grenouilles, toute une microfaune qui s'active, des papillons, et des araignées arboricoles étonnantes et que je n'ai jamais revues ailleurs par la suite. De fort belle taille et agiles, elles couraient sur les troncs d'arbres à une vitesse fulgurante pour aller se réfugier en hauteur dès que je m'en approchais. Avec des pattes se terminant en coussinet et un abdomen extra-plat pour que le centre de gravité soit au plus près du tronc, le génie de la nature, ce jour là, n'avait pas fini de me stupéfier.
Et puis ce sont aussi les anecdotes et autres petites histoires qui font le voyage comme ce poulet grillé que j'avais commandé sur le site même de Sambor Prei Kuk pour le partager avec mon chauffeur de mobylette. Ce poulet qui me paraissait déjà rétréci après cuisson était si dur que trois paluches doigts écartés avaient dû le plaquer contre le fond du plat pour qu'enfin, la quatrième puisse détacher convenablement ailes et cuisses. Et c'est désabusés que nous découvrirons le si peu de chair qu'il pouvait y avoir sous la peau, et si difficile à détacher de l'os et à mâcher, que j'en étais dépité.
Mais c'est à Kompong Thom qu'on m'a servi le meilleur amok de poisson. Alors vous comprenez...J'aurai toujours un pincement en songeant à Kompong Thom et environs.
Si j'ai un jour la chance de retourner dans ce pays, j'essaierai de lui consacrer de l'ordre de un mois, partagé entre le nord-ouest de la province de Koh Kong et l'ouest de la province de Pursat.
Dans cette région particulière à reliefs et bande littorale, le niveau moyen annuel des précipitations avoisine les 4000 mm avec une température moyenne annuelle de l'ordre de 25°C à 27°C. Les courbes isohyètes (*) illustrent une baisse progressive des niveaux de précipitations vers l'intérieur du pays, et si la localité de Koh Kong reçoit environ 3900 mm d'eau par an, l'est de la province n'en reçoit plus que 2500 à 2700 mm (à titre de comparaison, c'est 1400 mm à Phnom Penh). La densité de population de la province de Koh Kong est de 12 hab/km2, l'une des plus faibles du pays et la couverture forestière y est encore conséquente (plus de 70%). Un croisement des données qui donne à rêver - de façon mesurée tout de même - d'un environnement à priori peu impacté par l'activité humaine, ou disons moins qu'ailleurs.
(*) : Courbes établies par interpolation . Source : Forestry in Cambodia : the dilemma of development and preservation. Sin Meng Srun, PhD. 2014.
Dans quelques années, les temples d' Angkor seront encore là. Pour les potentialités écologiques et la biodiversité que présente le massif des Cardamomes, c'est moins sûr (cf The Phnom Penh Post du 22 mai 2017, relatant une découverte par des gardes forestiers, de coupes illégales de bois précieux à l'intérieur du sanctuaire du Phnom Samkos (Pursat), et huit autres articles afférents relatifs à des constats réalisés dans d'autres provinces, notamment le Ratanakiri).
Il ne s'agit pas de bouder le Cambodge. C'est un pays à visiter absolument. Il faut juste le visiter, et comme bien d'autres pays d'ailleurs, avec curiosité, lucidité et conscience. | | À: Badelfr · 26 juin 2017 à 13:42 Re: Images de voyages au Cambodge Message 39 de 40 · Page 2 de 2 · 1 302 affichages · Partager Vous croyez que "l'authenticité" d'une photo a quelque chose à voir avec le fait qu'elle soit en NB ? Curieux raisonnement, car depuis l'invention de la photographie, NB au début, puis avec des couleurs qui se sont sans cesse améliorées jusqu'à avoir les rendus parfaits d'aujourd'hui, l'objectif a été de capter l'image telle que notre oeil la voit. Je trouve que le NB, c'est un effet de style pseudo-artistique, et surtout c'est d'un triste. Et citer "les grand maîtres" (Gaura) prouvent bien cette influence boboesque, je fais comme ces gens là. Bref, une fashion victim version photo. Je préfère de loin la couleur, car la vie elle-même est en couleur ! La couleur, c'est la joie, l'exubérance. Pourquoi se priver de toute cette palette. Maintenant, c'est mon avis et chacun fait ce qu'il lui plaît, même si personnellement je ne comprends pas ce choix. Dans tous les cas, merci donc à jparpour2bon d'avoir partagé ces photographies, qu'elles soient NB ou couleur :). | | Merci pour ces magnifiques photos. Pour la seconde série : qu'elles soient en couleur ne leur enlève en rien leur côté artistique, ni " authentique" je dirais même qu'on " ressent " les choses, la nature et les hommes tels qu'on les voit mais justement avec la touche supplémentaire du regard du photographe. Par ailleurs, une des caractéristiques des pays Asiatiques (et de l' Inde) est justement cet afflux de couleurs (dans les vêtements, mais également dans l'architecture, dans les villes, les villages..) qui mérite d'être mis en valeur. Ca n'engage que moi, bien sûr. Je repars au Cambodge fin décembre (Apres un mois et demi en Birmanie et en Thailande). J'ai voyagé en 2016 plutôt dans le nord du pays. Je comptais donc me ballader dans le sud et à Chi Phat : cependant, pour des raisons de santé (locomotion un peu limitée pour faire des kms), je me demandais si je pourrais quand même approcher un peu la " jungle "? Y'a t il possibilité de demander un itinéraire pas trop difficile par exemple ? En tout cas, vos photos m'ont transportées l'espace d'un instant magique dans ce pays que j'aime énormément ! Merci ! | Discussions similaires sur le Cambodge: Heure du site: 10:48 (21/09/2024) Tous les droits réservés © 2024 MyAtlas Group | 642 visiteurs en ligne depuis une heure! |