Pour nous,
Singapour, c'est le début de la fin
Car c'est de là que décollera notre avion du retour pour la
France.
Nous disposons d'une soirée et une journée entière pour la visiter. Pas assez donc pour en faire une visite complète, mais suffisant pour découvrir quelques sites essentiels.
Le chauffeur de taxi qui nous emmène de l'aéroport à notre hôtel, nous fait un topo intéressant sur sa ville.
Il nous explique qu'entre autres, c'est le deuxième port du monde derrière
Shanghai. Nous en aurons une confirmation visuelle après-demain matin lorsque, juste après le décollage, nous survolerons l'impressionnante flotte de navire marchands qui vont et viennent vers la cité.
Lorsque nous arrivons au Jamilla Boutique Inn, l'auberge de jeunesse où nous avons réservé une chambre pour quatre à un tarif défiant toute concurrence (30 euros la nuit pour 4 à Singap relève du tour de force, au vu des prix élevés pratiqués dans cette ville pour se loger), une surprise nous attend, et pas une bonne : le concierge nous explique qu'il s'agit d'une chambre pour trois et que nous devons louer une autre chambre pour pouvoir dormir à quatre dans cet établissement.
Je lui montre sur mon téléphone la résa Agoda qui évoque une chambre pour quatre. Je lui demande donc un matelas mais il affirme que la chambre n'est pas assez grande pour en placer un par terre. Nous avons du mal à croire une chose pareille mais lorsqu'il nous montre la chambre, nous nous rendons à l'évidence : il a raison. La chambre, ou devrais-je dire le placard, ne mesure pas tout à fait... 6m2 ! Et un poteau du lit gigogne empêche de poser le moindre matelas sur le sol.
Tant pis, à la guerre comme à la guerre, je demande des couettes pour adoucir un peu la rudesse du sol et je dormirai là, en alternant entre le poteau du lit et le mur pour me cogner à longueur de nuits (et oui, nuits avec un "s" car nous avons réservé ici pour deux nuits !). Au final, les deux nuits se passeront bien.
Victor, notre fils aîné, nous glissera malicieusement que cette chambre est plus petite, et pas qu'un peu, que la seule salle de bains de notre palace de
Kuala Lumpur...
Bref, nous sortons faire un tour en ville dans ce quartier où se font concurrence de nombreux restos. Nous en trouvons un qui est à la fois excellent et où l'accueil est top. Le personnel est aux petits soins avec nous. Je n'ai pas noté son nom, aussi si l'un(e) d'entre vous est japonophone, je lui serais reconnaissant d'accepter de me traduire le panneau ci-dessous, en espérant que ce soit le nom du resto :
Arigato...
A proximité se trouve la jolie mosquée Masjid Sultan, mise en valeur par un bel éclairage qui change régulièrement de couleurs...
Le lendemain, nous allons essayer de concilier... deux choses inconciliables ! A savoir d'une part, faire un maximum de visites, mais d'autre part, sans courir et en prenant notre temps, au gré de nos envies. La journée s'annonce donc longue...
Nous commençons par
Little India, ce quartier que je voulais absolument découvrir.
Pour se mettre dans l'ambiance de ce quartier haut en couleurs, rien de mieux que de flâner dans les marchés indiens, où se mêlent harmonieusement les senteurs et les couleurs.
C'est un classique évidemment, mais toujours aussi efficace, même si la plupart des commerçants refusent d'être pris en photo. Je le comprends et je le respecte bien sûr, mais je comprends vite que le tourisme de masse est passé par là...
Nous nous dirigeons ensuite vers la fameuse maison colorée de Tan Teng
Niah. Elle a la réputation (invérifiable) d'être la maison la plus colorée de toute l'Asie !
Après quelques minutes de marche, nous arrivons ensuite au temple hindouiste de Veeramakaliamman. Encastré entre les différents bâtiments du quartier, il ne saute pas spécialement aux yeux dans un premier temps.
Mais une fois à l'intérieur, le dépaysement est total.
La richesse des décorations, l'explosion des couleurs, la dévotion des croyants, tout est réuni pour rendre cette visite incontournable.
En sortant du temple, à quelques pas de là, nous nous attablons à un petit resto indien très basique, le Thye Chong, qui va s'avérer absolument succulent : le meilleur pour moi de tout notre périple, encore meilleur qu'en
Thaïlande, où nous avions pourtant passé une bonne partie de notre temps à toujours très bien manger !
Les plats indiens sont une pure tuerie (à demander néanmoins pas trop épicés si, comme nous, on a l'estomac typique de l'occidental en vadrouille, c'est-à-dire d'une robustesse modérée
).
Après nous être repus dans la joie et la bonne humeur, nous constatons rapidement qu'une petite balade digestive s'impose. Nous la passons dans les rues alentours, où le Street Art est assez présent.
Afin de ne quand même pas perdre trop de temps, nous décidons de terminer notre digestion épicée en allant voir celui qui est plus ou moins devenu au fil du temps l'emblème de
Singapour : le fameux Merlion.
Bon, là, petite déception : il n'y a pas grand-chose à voir. Pourtant, cette icône de la ville dans l'inconscient collectif est devenue presque incontournable malgré tout.
Il s'agit d'un animal à tête de lion et au corps de poisson. Le célèbre et luxueux hôtel
Marina Bay Sands, en forme de tripode, lui fait face.
Derrière ce complexe de luxe ont poussé en quelques années les fameux Jardins de la Baie : c'est dans ce superbe endroit que nous allons passer la fin de l'après-midi et la soirée.