Je partage tout à fait ce point de vue.
On a trop souvent tendance à penser, lorsque l'on va dans des pays où le niveau de vie est inférieur au notre, qu'il faut leur amener des brosses à dents et des échantillons Loréal. Il ne faut pas confondre cadeau et charité.
Bien sûr qu'il faut toujours faire un peu attention à ce qu'on amène : inutile de transporter des jeux Play Station, dans un endroit où il n'y a ni eau ni electricité. Mais tout en prenant soin d'éviter un trop grand décalage, et d'éviter de choquer certaines différences culturelles, faire un cadeau (surtout après 35 ans d'amitié, même epistolaire), ce n'est pas vider ses fonds de tiroir de tout ce qu'on ne sait plus quoi faire.
Un cadeau ça ne se cède pas, ça s'offre.
Dans le cas présent (et peut-être un peu passé, car je suppose que la rencontre a déjà eu lieu) peu importe la situation financière de cette femme. Ce qui a réuni ces gens qui se rencontrent c'est l'échange culturel franco-russe. Lui offrir du café moulu à l'occasion d'une rencontre après 35 ans d'échange, ça me parait un peu raide.
Et juste pour précision,
Moscou est un mégalopole internationale, ultra développée, où on trouve absolument de tout et où on ne fait plus la queue pendant 5 heures devant les magasins pour un quart de lait coupé à l'eau. Les inégalités sociales sont une réalité, bien sûr, mais je vous rassure, on trouve du chocolat, du café et des bics à tous les prix.