La Russie au fil de l'eau et de l'histoire Micrisan · 5 août 2018 à 17:14 · 311 photos 25 messages · 6 participants · 6 059 affichages | | | 5 août 2018 à 17:14 La Russie au fil de l'eau et de l'histoire Message 1 de 25 · Page 1 de 2 · 5 371 affichages · Partager Bonjour à tous.
Croisière fluviale entre ST PETERSBOURG et MOSCOU du 10 au 20 juin 2018
C'est l'intitulé de cette croisière fluviale qui nous inspire, notre première en la matière après plusieurs autres plutôt maritimes celles-là ! Nous avons choisi POUCHKINE tours (SALAÜN holidays), organisateur de cette croisière.
Grâce à deux couples de nos amis investigateurs de ce voyage, nous voici tous les six réunis pour cette expérience : Départ de la croisière depuis ST PETERSBOURG et arrivée à MOSCOU après avoir passé 2 jours de suite en visite à ST PETERSBOURG, 5 jours « au fil de l'eau » (la Neva, le long du lac Ladoga, dans le lac Onéga puis le canal Volga-Baltique, le lac Blanc, la Volga et le canal de la Moskova) avec de nombreuses écluses à passer (18, il me semble, dont beaucoup de nuit!) et enfin 2 derniers jours de visite de MOSCOU par ambiance de... championnat du monde de football !!! Et, pour chaque journée d'escale, une excursion avec guide local est prévue. Les autres excursions possibles sont, bien sûr, facultatives et en supplément.
JOUR 1 :
Première étape : Nous prenons l'avion depuis PARIS CDG avec nos amis. Après une escale à FRANCFORT, nous voici pratiquement à l'heure à l'aéroport de ST PETERSBOURG accueillis par notre « chère amie » Anna (super guide de bord et animatrice francophone pour le bateau qui emploie régulièrement ces mots : « mes chers amis ! »). Nous sommes seulement 26 Français pour cette croisière à bord du « Andrey RUBLEV » (compagnie Mosturflot) qui s'annonce déjà très familiale : Anna nous signale que nous ne serons environ que 150 passagers à bord (300 en général) ce qui présage d'une ambiance plutôt intimiste et chaleureuse. Elle monte avec nous dans le bus pour nous conduire jusqu'au quai d'embarquement elle nous accompagnera ainsi lors de chaque escale en compagnie du guide (ou de la guide) local(e) elle sera en quelque sorte notre « nounou » vérifiant, à chaque excursion, que personne ne manque à l'appel et, grâce à sa bienveillance, nous n'avons perdu personne ! Elle ne nous quittera quasiment plus jusqu'à notre départ de MOSCOU. Au cours de cette croisière, elle réussira même à nous apprendre quelques mots de russe, à chanter en russe et même à danser un quadrille russe... Moments INOUBLIABLES et très festifs ! Merci encore Anna pour toute cette gentillesse et votre patience à notre égard !
Deuxième étape : Embarquement après la cérémonie du pain et du sel. Cérémonie que l'on retrouvera à plusieurs reprises au cours d'autres escales.
Le port d'embarquement et le pont Bolchoï Oboukhovski
A bord, nous faisons aussi la connaissance de Tatiana, représentante de l'agence, responsable du groupe des Français, avec laquelle tout le monde se sentira également très à l'aise. C'est elle la chef, en quelque sorte, mais elle n'en abusera jamais et tout se passera très bien. Nous garderons également un excellent souvenir de cette jeune femme appréciant de discuter avec le groupe des Français pour parfaire la langue qu'elle maîtrise peut-être un peu moins que Anna mais avec l'envie de faire sans cesse des progrès incontestables. Bravo Tatiana pour votre professionnalisme !
Anna et Tatiana deviendront rapidement indispensables pour les uns comme pour les autres au cours de ce voyage découverte et participeront pleinement à la réussite de notre croisière.
Bon ! Ce soir, ce sera surtout récupération, découverte rapide du bateau dont on a vite fait le tour car il est beaucoup plus petit que ceux auxquels nous étions habitués jusque là : seulement 4 ponts. Il n'y a ni piscine, ni théâtre et les cabines sont plutôt exigües mais nous n'y serons pas beaucoup dans la journée. Puis nous essayons de ranger nos affaires au mieux. On peut rapprocher les 2 lits jumeaux de 70cm de large mais il sera ensuite très difficile d'ouvrir les valises car beaucoup de choses resteront dans celles-ci, rangées sous les lits, faute de place alors nous resterons en figuration lits jumeaux !... Et enfin, gros dodo ! Car on sait déjà que demain matin, pas de grasse matinée au programme. Quant au réveil : ce sera... Heu !... Au chant du coq !!!
Eh oui ! A 6h40 tapantes, il est bien là le chant du coq dans les cabines ! Où l'ont-ils trouvé celui-là ??? En tout cas il est bien passé à la radio en guise de réveil-matin et c'était fort sympathique même si on était déjà debout depuis un bon moment!!!
JOUR 2 :
ST PETERSBOURG :
Dès 8h, tout le monde dans le bus pour une première excursion à POUCHKINE (anciennement Tsarskoe Selo : le village des tsars), à environ 25kms de là, pour visiter le Palais Catherine. Pour cette visite, c'est une excursion supplémentaire non prévue au programme initial mais nous ne regrettons absolument pas notre choix.
Ce nom de POUCHKINE a été donné à ce village en 1937, à l'occasion du centenaire de la mort du poète Alexandre POUCHKINE qui a fait ses études dans le lycée attenant au Palais entre 1811 et 1817... Si j'ai bien tout compris ! (ledit lycée se trouve sur la gauche de l'entrée latérale du château et est relié à celui-ci par une sorte de« passerelle »). Natacha est notre guide locale pour nos deux journées à ST PETERSBOURG. Elle est très intéressante à suivre et à écouter même si parfois, certains détails de l'Histoire nous échappent, nous interpellent un peu moins ou nous paraissent un peu... longuets ! En tout cas, elle connaît son sujet sur le bout des doigts et maîtrise parfaitement bien le français ! Nous sommes tous équipés d'audio-guides ce qui nous permet de rester plus ou moins « groupir » malgré les nombreux autres groupes de touristes autour de nous et les arrêts plus ou moins fréquents pour prendre le temps d'observer, d'écouter les informations données par notre guide ou de faire quelques photos au rythme de nos pas... feutrés... Ben oui quoi ! Dès l'entrée, on doit enfiler des chaussons par dessus nos chaussures pour ne pas endommager les magnifiques parquets !
Pour la petite histoire (ou la grande c'est selon!) :
En 1711, Pierre-le-Grand offre à sa femme, la future impératrice Catherine I, les terres où elle fait construire un petit château. C'est l'impératrice Elisabeth I, sa fille devenue impératrice, qui décide son réaménagement pour l'agrandir en 1752 (architecte Bartolomeo Rastrelli d'où le nom du style baroque rastrellien). Elle le baptise alors Palais Catherine en l'honneur de sa mère. Puis ce sera au tour de l'impératrice Catherine II (dite la Grande), femme de Pierre III, neveu d'Elisabeth I, de faire décorer certaines salles et de créer le magnifique parc et les différents pavillons qui s'y trouvent. Elle fera également construire le Palais Alexandre, en 1796, pour son petit-fils, le futur Alexandre I. C'est bon ? Tout le monde suit ?
Aujourd'hui, après bien des transformations, il n'est plus vraiment petit ce château avec ses 300m environ de façade !
La façade du Palais Catherine
Bulbes de la chapelle du Palais Catherine
Bon ! Je préciserai tout de même que ce magnifique ensemble a subi plusieurs dommages, reconstructions et restaurations diverses, au fil de son histoire, suite à un grave incendie notamment, durant la Seconde Guerre mondiale.
Pas de mots pour présenter la visite de cette ancienne résidence impériale, mais des photos pour les souvenirs car il y a vraiment trop de choses à admirer, dans chaque salle, sur chaque mur, en haut (les plafonds et les lustres), en bas (avec les parquets de toute beauté) et trop de noms à retenir. On en prend plein les yeux, c'est juste très beau !
le chérubin du matin (il se réveille à l'est). Il y a celui du soir (à l'ouest de l'autre côté qui lui, dort).
La salle à manger d'Elisabeth et sa table en forme de E
La salle de bal
Personnellement, j'ai trouvé la Chambre d'ambre sans vraiment de charme, trop étouffante et trop « toc » à mon goût. Je ne sais pas exactement ce à quoi je m'attendais, mais pas du tout à cette décoration très, mais alors très, très chargée. Je sais bien sûr qu'il ne s'agit que d'une reconstitution, les panneaux originaux ayant été volés par les Nazis lors de la Seconde Guerre mondiale. Je sais qu'il a fallu 6 tonnes d'ambre pour la restaurer d'après d'anciennes photos. Cela ne m'empêche aucunement de respecter le travail fourni par tous les artisans pour recréer au mieux cette pièce mais c'est mon ressenti. Actuellement, on n'a pas le droit d'y prendre des photos mais, heureusement, grâce à Internet, on arrive à en trouver malgré tout. D'autres salles, splendides, lumineuses, parfois plus petites, m'ont davantage impressionnée.
Côté météo, au départ de notre excursion, cela semblait totalement incertain, mais le ciel n'a pas eu l'audace d'une forte averse alors que nous entamons la visite des jardins : juste quelques gouttes, histoire de nous confirmer qu'après la pluie... le beau temps ! Et il nous en faut du beau temps pour apprécier tous ces petits pavillons (et leurs histoires) disséminés çà et là dans le superbe parc !
Le pavillon d'agate
la façade de la galerie Cameron
le pavillon d'été
le pavillon de la grotte ou pavillon du matin
le pavillon Ermitage réservé aux soirées intimes
Après cette première visite au cours de laquelle nous avons bien marché, un repas russe nous attend dans un restaurant de POUCHKINE original, le « Sotchi », installé dans un ancien château d'eau puis nous reprenons le bus pour revenir sur ST PETERSBOURG.
les luminaires du restaurant le " Sotchi" | | À: Micrisan · 5 août 2018 à 17:31 Re: La Russie au fil de l'eau et de l'histoire Message 2 de 25 · Page 1 de 2 · 5 364 affichages · Partager Chic, un carnet récent et illustré sur la Russie, ça commençait à se faire rare !!hâte de découvrir la suite | | À: Micrisan · 5 août 2018 à 18:01 Re: La Russie au fil de l'eau et de l'histoire Message 3 de 25 · Page 1 de 2 · 5 362 affichages · Partager ST PETERSBOURG est une ville née au milieu des marécages, voulue et fondée par le tsar Pierre-le-Grand en 1703, jour où fut posée la première pierre de la forteresse Pierre-et-Paul. Il voulait l'ouvrir sur l'Europe et le monde. Après y avoir fait transférer le gouvernement, les missions diplomatiques et obligé les familles aristocratiques de Moscou à s'y installer en 1712, ST PETERSBOURG devient la capitale officielle de la Russie. Après la Révolution de 1917, la ville prend le nom de LENINGRAD et ce n'est qu'en 1991 qu'elle retrouve son ancien nom, par referendum.
Tour de ville panoramique. Depuis le bus ce n'est pas toujours bien pratique pour tout voir dans de bonnes conditions mais on s'arrête tout de même à plusieurs endroits intéressants :
La très grande Place du Pont Bleu (ou St Isaac) où se trouve la statue équestre de Nicolas I, le Palais Marie (qui est l'hôtel de ville actuel, je crois, et qui a dû être également, au temps de la Russie impériale, une ancienne ambassade de l'empire allemand), l'imposante cathédrale St Isaac considérée comme étant l'une des plus belles du XIVe et construite par un architecte français, eh oui ! C'est, en même temps, la plus grande de ST PETERSBOURG. Sur cette place, il y a aussi l'hôtel Astoria. Celui-ci a un triste passé historique : il a été transformé en hôpital pendant le siège de Leningrad (siège imposé par la Wehrmacht entre septembre 1941 et janvier 1944). Dimension idéologique car Leningrad étant le berceau de la Révolution, elle devait être anéantie, selon Hitler, qui avait prévu d'y affamer la population et voulait organiser un banquet de victoire le jour où il prendrait la ville mais ce jour n'eut jamais lieu.
la cathédrale St Isaac
la statue de Nicolas I
l'hôtel Astoria
On passe également près de nombreux ponts : Pont Anitchkov avec ses superbes statues en bronze des chevaux de Klodt, près du palais des Princes Bielosselski-Belozerski (celui-ci abrite le plus beau musée de cire de St PETERSBOURG). Pont Panteleimon, Pont Lomonossov, celui de Pierre-le-Grand et celui de Trotsky entre autres. Les canaux sont très présents. D'ailleurs, St PETERSBOURG est surnommée la Venise du Nord avec 75 canaux et au moins 800 ponts divers et variés si j'en crois les quelques informations glanées ici et là sur internet avant de partir. On aperçoit très furtivement l'église St Sauveur-sur-le-sang-versé construite en 1907 en hommage au tsar Alexandre II à l'endroit même où il a été assassiné mais la rue pour s'y rendre est barrée, suite aux nombreux systèmes de sécurité mis en place pour la coupe du monde de foot. De toute façon, nous n'aurions rien vu de mieux puisqu'elle est en travaux et recouverte de bâches...
le pont Lomonossov
le pont de Trotsky et le bâtiment de l'Amirauté
le pont Pierre-le-Grand
Le ciel menace toujours mais cela reste juste une menace, rien de méchant qui ne nous empêche pas de faire une petite visite à l'église St Nicolas-des-Marins.
l'église St Nicolas-des-Marins
détail de l'église St Nicolas-des-Marins
canal Krioukov et vue sur le campanile de l'église St Nicolas-des-Marins
Face à la Neva, je prends la photo d'un grand livre ouvert. Il s'agit d'un panneau commémoratif datant du 25 octobre 2002, célébrant le 300e anniversaire de la ville. Sur le livre est écrit un passage du poème « le Cavalier de Bronze » de Pouchkine.
Une autre pause aussi au pied de l'une des colonnes rostrales (rostre veut dire éperon de navire). C'est impressionnant le gigantisme de toutes ces statues ou monuments que l'on croise un peu partout ! Bon ! Là, ces colonnes, hautes de 32m, servaient de phares à l'entrée du port et les immenses statues figurant au pied de chacune d'elles (un homme et une femme à chaque fois) sont des allégories des 4 fleuves principaux navigables de la Russie ancienne : Neva, Volkhov, Dniepr et Volga.
une des colonnes rostrales
Puis c'est la visite de la Forteresse Pierre-et-Paul fondée en 1703 sur l'île Zayatchy (île du lièvre en français), elle-même faisant partie de l'île Petrogradski. Elle est entourée de remparts un peu à la Vauban et on y trouve la nécropole où sont enterrés les tsars et leur famille depuis Pierre-le-Grand jusqu'à Nicolas 1er.
la forteresse Pierre-et-Paul
la flèche de la cathédrale Pierre-et-Paul
La nécropole de la forteresse Pierre-et-Paul
Dans la nécropole : On trouve les tombeaux d'Alexandre II et de son épouse Marie de Hesse-Darmstadt. Ils sont faits dans un seul bloc de jaspe vert pour Alexandre II et en rhodonite rose pour Marie de Hesse. Ils ne figurent pas avec les autres tombes royales qui, elles, sont en marbre blanc. Particularité de certaines tombes, s'il s'agit d'un souverain, 4 emblèmes d'aigle bicéphale se trouvent dans les angles de sa tombe. Dans ces tombeaux blancs se trouvent 50 personnes dont 46 de la famille des ROMANOV : Entre autres : Pierre I, Catherine I et leurs enfants. Elisabeth I Pierre III, Catherine II et leur fils Paul I Alexandre I, Nicolas I, Alexandre II, Alexandre III
Le dernier empereur Nicolas II, son épouse, 3 de ses 5 enfants et quelques membres de son plus fidèle personnel furent ré-inhumés dans la nécropole mais dans une crypte attenante, située dans la chapelle St Catherine.
Lorsqu'on entre sur le site, il y a, devant la cathédrale, une petite maison appelée maison du bateau de Pierre-le-Grand construit pour son petit bateau préféré qui est considéré comme le « père » de la marine russe. Sur cette grande place, se trouve, face à la cathédrale, l'hôtel de la monnaie, toujours en activité ainsi que la maison du commandant. Cette forteresse n'aura jamais été assiégée et ses canons ne tireront des obus qu'en 1917, pour atteindre le palais d'hiver et elle servait de prison politique depuis 1718.
Avant de revenir sur le bateau, on passe à côté du croiseur Aurore. Il a son histoire également : cest lui qui a donné le signal du départ de la Révolution d'Octobre 1917, sur ordre de LENINE, en tirant un coup de canon vers le Palais où se trouvaient rassemblés tous les dignitaires et proches du tsar et de sa famille.
le croiseur Aurore
On a beaucoup marché toute la journée et la soirée prévue dans un palais de la ville pour assister à un spectacle folklorique de danses et chants cosaques termine en beauté cette magnifique journée. Par contre, je ne me souviens plus du tout de quel palais il s'agissait ! | | À: Yuean · 5 août 2018 à 18:03 Re: La Russie au fil de l'eau et de l'histoire Message 4 de 25 · Page 1 de 2 · 5 361 affichages · Partager Bonjour Yohan, Laissez-moi juste un peu de temps pour vous faire connaître la suite : je vous promets de faire au mieux. Cordialement | | À: Micrisan · 5 août 2018 à 18:52 Re: La Russie au fil de l'eau et de l'histoire Message 5 de 25 · Page 1 de 2 · 5 353 affichages · Partager JOUR 3 :
Aujourd'hui, c'est visite du palais de l'Ermitage. Mais, avant de nous y rendre, nous nous arrêtons un moment devant le couvent Smolny. C'est un ancien ensemble d'édifices religieux qui abritait, entre autres, une cathédrale de style baroque, l'un des chefs-d'oeuvre de l'architecte Rastrelli qui ne put, faute de moyens, terminer l'installation du clocher. Finalement achevée en 1835, de style intérieur néo-classique, elle est utilisée de nos jours comme salle de concerts et les bâtiments environnants sont plutôt administratifs et politiques.
le couvent Smolny
Il me semble qu'il y a déjà énormément de monde devant notre groupe qui attend l'ouverture du musée et c'est la raison pour laquelle nous n'avons pas vraiment le temps de nous attarder sur la très belle place du Palais où s'élève une statue d'Alexandre et où l'on peut admirer également le bel hémicycle de l’État-Major et son arc de triomphe mais, grâce à notre guide, nous ne piétinons pas trop longtemps... Elle doit avoir ses secrets !!! En tout cas, notre groupe passe devant d'autres qui n'ont, semble-t-il, pas encore de billets !
Place du Palais
une partie latérale du Palais
l'arc de triomphe de l'Etat-major
le char triomphal au-dessus de l'arc de triomphe de l'Etat-Major
Je prends tout de même le temps de préciser que ce que nous appelons l'Ermitage est en fait constitué de 5 bâtiments reliés les uns aux autres. Nous avons ainsi : le Palais d'hiver (vert et blanc, le plus grand), le petit Ermitage (vert clair), le vieil Ermitage (beige clair) et, derrière lui, le nouvel Ermitage (beige) et, enfin, après le canal d'hiver et relié par le pont de l'Ermitage, le Palais de Pierre I ou théâtre de l'Ermitage (vert pâle). Théoriquement, nous devons déambuler dans les salles du Palais d'Hiver et aller jusqu'au nouvel Ermitage... Mais, nous pouvons, tout aussi bien, nous perdre à tout moment de la visite, tellement tout est immense, sans vraiment savoir où nous nous trouvons exactement !!! Il y a quand même un plan du Musée proposé à l'entrée, en français, dont on ne va pas se séparer... On ne sait jamais !
Avant d'accéder au site, il nous faut encore passer par un tourniquet pour la sécurité et nous voici, complètement « babas » dans le Grand Escalier d'Apparat appelé également Escalier des Ambassadeurs.
le grand escalier d'apparat
Alors là ! Alors là ! Baba de chez baba !!! Il y a quand même, déjà, de quoi rester sans voix ! Je reste quasiment en extase, la bouche ouverte, béate d'admiration. Je n'ai encore une fois aucun mot, aucun superlatif, pour décrire toute cette magnificence qui laisse présager de la suite de la visite. Toutes les salles sont superbement décorées, du sol au plafond. Le temps s'est, comme un peu... suspendu dès que l'on s'arrête dans une nouvelle pièce. On apprécie et, comme une gourmandise que l'on voudrait faire durer, on savoure !
J'essaye d'en profiter au maximum pour regarder un peu partout autour de moi et faire, peut-être, si j'en ai l'occasion, quelques photos « inédites » tout en étant à l'écoute de notre guide et de ses informations très intéressantes. Je m'apercevrai, quand même, dès mon retour, que beaucoup de touristes de tous les pays ont fait les mêmes photos... Tant pis, celles-ci, ce sont les miennes.
l'iconostase de la chapelle de l'Ermitage
En résumé : très succinct par rapport à tout ce que nous avons pu voir : J'ai adoré la salle du Pavillon (dans le Petit Ermitage je crois) et sa décoration d'une grande finesse. C'est dans cette salle qu'on trouve également l'Horloge du paon conçue par l'Anglais James Coxe au XVIIIe, très prisée par tous les visiteurs... Et, croyez-moi, vraiment très prisée car il faut jouer des coudes pour arriver devant sa vitrine ! Cette horloge très sophistiquée et magnifique a été offerte par Grigori Potemkine (favori de l'impératrice, personnage le plus puissant de Russie à l'époque et prince de Tauride) à Catherine II. Evidemment, on n'a pas pu la voir en fonction mais un écran, à côté de la vitrine, permet d'apprécier toute cette ingéniosité technique. J'ai beaucoup aimé les plafonds, les lustres, certaines portes, les parquets (je ne comprends pas d'ailleurs pour quelle raison on ne porte pas de « chaussons » comme pour le Palais Catherine!).
J'ai beaucoup moins aimé la galerie militaire, appelée également galerie de la guerre de 1812 qui célèbre la victoire de l'armée russe sur Napoléon avec ses plus de 300 portraits de maréchaux généraux, où nous sommes restés trop longtemps, à mon avis, par rapport à d'autres endroits plus parlants pour moi. Même si notre guide a su nous intéresser aux différents portraits de cette galerie, je n'ai retenu aucun nom et, franchement, ils se ressemblaient tous un peu ! Mais bon, il y avait des banquettes pour s'asseoir un moment avant de poursuivre notre visite !
J'ai appris que la salle St Georges, ou Grande Salle du Trône, était la salle principale du Palais qui accueillait les réceptions officielles et que la salle St Pierre I, ou Petite Salle du Trône qui renferme le Trône impérial était, quant à elle, un hommage à Pierre-le-Grand, fondateur de la ville.
grande salle du trône ou salle St Georges
Petite salle du trône dédiée à Pierre I | | À: Micrisan · 5 août 2018 à 19:34 Re: La Russie au fil de l'eau et de l'histoire Message 6 de 25 · Page 1 de 2 · 5 348 affichages · Partager Quelques photos supplémentaires du musée de l'Ermitage
La galerie militaire
la salle du pavillon
l'horloge du paon
la salle du pavillon
l'une des fontaines des larmes du temps dans la salle du pavillon
la très belle mosaïque de la salle du pavillon
Vue sur le canal d'hiver
Porte Boulle dans la salle Léonard de Vinci
galerie de Raphaël
l'Amour menaçant de Falconnet
salle des peintures hollandaises
Voltaire
Salle des malachites
galerie d'art antique
| | À: Micrisan · 6 août 2018 à 12:23 Re: La Russie au fil de l'eau et de l'histoire Message 7 de 25 · Page 1 de 2 · 5 315 affichages · Partager Nous avons marché environ 3 heures à travers toutes ces salles plus belles les unes que les autres et c'est avec grand plaisir que nous reprenons le bus pour aller déjeuner en ville : au beau restaurant moderne « Béring » d'où l'on peut apercevoir, depuis ses baies vitrées, le croiseur Aurore, amarré juste en face.
Nous partons ensuite pour une balade en bateau sur les canaux : St PETERSBOURG compte pas moins de 75 canaux et plus de 800 ponts d'où son surnom de « Venise du Nord ».
magasin de luxe "Au Pont Rouge"
Palais Stroganov
Arrière de l'hémicycle de l'Etat-Major sur la gauche
Le pont de l'Ermitage entre le vieil Ermitage et le théâtre (ou Palais d'Hiver) de Pierre I
Détails du Nouvel Ermitage
Sortie du canal d'hiver entre le Palais de Pierre I et l'Ancien Ermitage
Le théâtre, le Pont de l'Ermitage, le Vieil Ermitage, le Petit Ermitage et le Palais d'Hiver
La forteresse St Pierre-et-Paul sur l'île du Lièvre
Le Palais de Marbre
Le Palais d'Eté de l'Ermitage
Le pont Panteleimon
Le cirque d'hiver Ciniselli ou Bolchoï de St Petersbourg
Eglise St Sauveur-sur-le-Sang-Versé
La flèche du magasin Au pont rouge
Puis nous regagnons le bateau qui nous attend pour appareiller... pour le vrai début de la croisière !
Palais Bielosselski-Belozerski près du pont Anitskov
Pont Anitsckov vers la perspective
Nevsky
2 des chevaux en bronze de Klodt sur le pont Anitskov
ST PETERSBOURG, ville des tsars et capitale culturelle, mérite qu'on s'y attarde plus que ces 2 journées déjà bien chargées mais c'était quand même une belle approche de cette ville très intéressante et pleine de charme, qui a su préservé son passé historique pour le partager, au mieux, avec ses nombreux visiteurs. C'est un vrai musée à ciel ouvert. Le style baroque est très présent grâce, notamment, à l'architecte italien RASTRELLI car durant une trentaine d'années, il a marqué la ville de son empreinte. Architecte attitré d'Elisabeth, il est l'auteur du palais d'été, du palais d'hiver, du couvent Smolny, de l'église St Nicolas-des-Marins, des palais de Pouchkine et Peterhof entre autres.
Il paraît qu'il pleut très souvent à St PETERSBOURG, plus de 300 jours/an mais, pour nous... Pas de pluie et çà... Nous avons bien apprécié ! | | À: Micrisan · 6 août 2018 à 13:02 Re: La Russie au fil de l'eau et de l'histoire Message 8 de 25 · Page 1 de 2 · 5 307 affichages · Partager Magnifique compte-rendu !!!
Qui donne envie de découvrir la Russie comme vous, en croisière.
Nous voulions visiter Moscou et St Petersbourg en camping-car, mais à notre âge cela devient assez compliqué. On se demande si votre formule n'est finalement pas plus adaptée.
Merci pour ces belles images.
Solange et Jacques | | À: Micrisan · 6 août 2018 à 13:10 Re: La Russie au fil de l'eau et de l'histoire Message 9 de 25 · Page 1 de 2 · 5 303 affichages · Partager Quelques dernières photos de St PETERSBOURG avant de quitter cette très belle ville.
Le grand centre commercial Galeria
Une des arches du bâtiment de l'Etat-Major
Le Palais Mariinsky
Le Cavalier de Bronze, statue à Pierre I
Bâtiments du quartier universitaire et, à droite, salle des banquets et, à gauche, le musée Rossiyskoy
Quai des Anglais et cathédrale St Isaac
Musée d'artillerie militaire
Façade du magasin Yeliseyevsky sur la Perspective Nevsky
Palais Mikhaïlovsky Fontanka
L'église St Sauveur-sur-le-Sang-Versé
Bateau restaurant le "Grace de la Neva"
La gare de Moscou
Immeubles modernes et Pont Bolchoï Oboukhovski
A la sortie de St Petersbourg : église en bois de l'Intercession de la Vierge
Un bateau de la même compagnie que la nôtre que l'on suivra tout le long de la croisière
Coucher de soleil sur la Neva | | À: Micrisan · 6 août 2018 à 16:06 Re: La Russie au fil de l'eau et de l'histoire Message 10 de 25 · Page 1 de 2 · 5 287 affichages · Partager Nous quittons ST PETERSBOURG en fin de journée, navigant sur la Neva jusqu'à l'entrée du Lac Ladoga où elle prend sa source.
Le Lac Ladoga est le plus grand lac naturel d'Europe. Il est né, il y a environ 12000 ans de la fonte d'un glacier. C'est une véritable mer intérieure avec vents et parfois tempêtes et c'est, malgré la pollution qui menace la région, un réservoir d'eau potable pour ST PETERSBOURG.
Vers minuit trente, à l'entrée du lac, nous longeons l'île forteresse de Schlüsselbourg. Nous pouvons l'apercevoir car il ne fait pas totalement nuit malgré l'heure tardive (nous sommes dans la période dite des nuits blanches).
L'île forteresse de Schlüsselbourg
JOUR 4 :
Nous nous rendons à MANDROGUI et, en attendant, nous profitons pleinement du paysage reposant qui nous entoure. Il fait beau, nous avons quitté le lac Ladoga pour le Svir et, vers midi, nous empruntons notre première écluse : écluse montante du Bas-Svir.
Les rives du Svir
Navigation sur le Svir
Ecluse montante du Bas-Svir
MANDROGUI mériterait une escale un peu plus longue sans doute pour avoir le temps de s'aventurer plus avant dans le village pas d'excursion prévue (c'est juste un petit village pour les touristes) et le « pique-nique » proposé est absolument inutile et sans saveur particulière. Malgré la chaleur qui s'installe, nous marchons tout de même jusqu'au petit étang en suivant le chemin sur la gauche mais n'y restons pas bien longtemps, trop agressés par une flopée de moustiques. Nous croisons quelques belles maisons d'hôtes, entrons dans la maison des métiers traditionnels où quelques femmes peignent les fameuses matriochkas, poupées gigognes russes de 3 à 10 pièces, en bois de tilleul et peintes à la main et nous nous aventurons dans les magasins de souvenirs. Il aurait été sans doute plus judicieux de partir vers la droite du village mais nous ne l'avons pas fait. Nous prendrons le temps de prendre un café à l'extérieur du bar mais là aussi... Beaucoup de moustiques !
On ne peut pas se perdre à MANDROGUI, c'est plutôt petit et avec le plan distribué, aucun risque !
Arrivée sur Mandrogui
Toit d'une des maisons de métiers artisanaux
Restaurant de Mandrogui
Maison d'hôtes
Autre maison d'hôtes
L'atelier des matriochkas
Le petit étang
Je pense que Mandrogui est davantage une sorte de village de vacances avec une dizaine de maisons d'hôtes, 2 hôtels il me semble, 1 restaurant et des boutiques de souvenir.
Nous rejoignons le bateau. | | À: Micrisan · 6 août 2018 à 16:55 Re: La Russie au fil de l'eau et de l'histoire Message 11 de 25 · Page 1 de 2 · 5 281 affichages · Partager JOUR 5 :
Nous arrivons à KIDJI de bonne heure. L'île est classée au Patrimoine de l'Humanité par l'UNESCO.
Nous sommes maintenant en Carélie, sur le Lac ONEGA.
Sur le lac Onega
Plan de l'île de Kidji (on dirait un oiseau en vol !)
L'île de KIDJI est célèbre pour son ensemble d'architecture en bois. A l'exception d'une chapelle du XIVe, la plupart des constructions datent du XVIIIe. KIDJI est célèbre pour ses charpentiers. En 1714, est édifiée la cathédrale de la Transfiguration, sans un seul clou. Elle comporte alors 22 coupoles, chef d'oeuvre de l'architecture en bois. Elle est, avec l'église de l'Intercession de la Vierge de 1764 et un clocher du XIXe, l'un des trois bâtiments principaux de l'île. Les autres constructions y ont été transportées de divers coins du pays pour former un musée de l'architecture en bois de plein air.
La cathédrale de la Transfiguration que nous avons vue
et ce que nous aurions pu voir avant les travaux
Aujourd'hui nous ne pouvons pas accéder à la cathédrale de la Transfiguration, en cours de restauration, mais nous pouvons apprécier le travail fourni par les charpentiers sur les coupoles pas encore remises en place.
Eglise de l'Intercession de la Vierge dans l'ensemble architectural
KIDJI nous plaît beaucoup par son charme désuet, les paysages lacustres qui l'entourent et toute cette atmosphère de quiétude et de silence (hormis le chant du carillon qui s'active parfois mais c'est davantage un régal qu'une gêne quelconque) qui nous donnent envie de rester là, assis quelque part au bord du chemin, simplement pour... méditer, pourquoi pas ?
Nous visitons une ancienne ferme transformée en musée, sommes charmés par la démonstration sympathique, sous le toit d'une petite chapelle, de l'envolée musicale du carillon qui rajoute encore un peu de bien-être à cet endroit charmant et nous aurons même le plaisir d'assister, dans l'église de l'Intercession de la Vierge, à un mini concert, offert par les moines.
La chorale des moines dans l'église de l'Intercession de la Vierge
Clocher du XIXe
Petite chapelle où le carillonneur s'en donne à coeur joie.
Retour à bord en fin de matinée.
On quitte KIDJI | | À: Micrisan · 6 août 2018 à 17:54 Re: La Russie au fil de l'eau et de l'histoire Message 12 de 25 · Page 1 de 2 · 5 273 affichages · Partager JOUR 6 :
GORITSY.
Une gravière au bord du lac Onega
On arrive sur le canal Volga-Baltique
Le bateau est à quai à Goritsy
Isba à Goritsy
Porche d'accès au couvent
Nous arrivons à 13h et il fait déjà bien chaud. Pas très sympathique pour aller visiter, à pied, le couvent de la Résurrection dont on retiendra qu'il n'y a... rien à voir ! On apprend qu'il a été fondé en 1544 et que la quatrième femme d'Ivan IV le Terrible y a été exilée. L'église de la Résurrection, en cours de restauration, est l'édifice le plus ancien tandis que l'église St Dimitri, juste à côté, date de 1611. De toute façon, cette soi-disant visite reste relativement médiocre puisque nous ne verrons, en quelque sorte, que le porche d'accès dans l'enclos du couvent. On trouve également au même endroit, une sorte de fontaine qui se veut miraculeuse (je ne me rappelle pas de ses bienfaits selon la légende en vigueur, mais pour moi, elle reste sans véritable intérêt de toute façon).
Au fond, sur la gauche, le fontaine miraculeuse. Au premier plan, l'église St Dimitri (1611) et derrière le couvent de la Résurrection en travaux.
On revient, toujours à pied, par un autre chemin qui nous permet, tout de même, de découvrir les petites isbas locales et même la mairie bien typique.
Nous arrivons ainsi, pratiquement jusqu'au quai d'embarquement pour prendre un bus qui nous conduit, 8kms plus loin, au monastère Kirillov-Biélozerski (monastère St Cyril du Lac Blanc).
Plan du monastère
Flèche de la Porte Sainte
La Porte Sainte
On pénètre dans ce monastère par la Tour de Kazan. Une allée bordée d'arbres mène à la Porte Sainte (1323). Il est raconté que passer sous la Porte Sainte, enlève un péché. Et si j'y passe plusieurs fois ???
On visite, dans les anciennes cellules des moines, une exposition sur l'histoire du Monastère. Ce fut un lieu de pélerinage important. Il sera fermé en 1924 par le régime. Aujourd'hui d'énormes travaux de rénovation sont en cours pour lui redonner toute sa splendeur. Contrairement à ce que nous sommes allés voir à pied à GORITSY même, ce site est très intéressant.
Vers 16h, nous quittons GORITSY. | | À: Micrisan · 6 août 2018 à 19:06 Re: La Russie au fil de l'eau et de l'histoire Message 13 de 25 · Page 1 de 2 · 5 269 affichages · Partager JOUR 7 :
YAROSLAVL
En début de matinée, nous empruntons l'écluse à double bassin, descendante, de Rybinsk. Même si nous en avons déjà vu plusieurs, celle-ci est plus importante.
L'écluse descendante de Rybinsk
Juste avant d'entrer dans l'écluse, nous aurions dû découvrir la grande statue de la Mère Volga mais, nous avons trouvé le moyen de la manquer car l'information était erronée (donnée pour la navigation dans l'autre sens). Par contre, un peu plus loin, j'ai trouvé, à babord, un monument représentant des cosmonautes entourant une fusée mais je n'ai pas réussi à trouver son nom. Peut-être est-ce en rapport avec Valentina Terechkova, première femme cosmonaute russe, alors âgée de 26 ans lorsqu'elle fit son unique vol dans l'espace à bord de Vostok6 en juin 1963 et qui est née dans la région de YAROSLAVL.
Monument aux cosmonautes
Il fait toujours aussi beau. Sur les ponts, on profite de la navigation sur la Volga, des paysages qui s'offrent à nous et des quelques renseignements qu'on nous donne sur notre future escale.
Sur les bords de la Volga
Depuis RYBINSK, nous sommes dans la région de l'Anneau d'Or située au Nord-Est de MOSCOU. Cette région, particulièrement fertile, a joué un rôle essentiel dans le développement économique de la Russie. De plus, sa position géographique entre la Volga et la Kliazma lui donna très tôt une grande importance. Cette région est délimitée par d'anciennes cités princières dont : RYBINSK, YAROSLAVL, MOSCOU, OUGLITCH, VLADIMIR, KOSTROMA...
Eglise de l'Exaltation de la Croix sur les rives de la Volga
Et nous arrivons au port de YAROSLAVL vers 14h30. YAROSLAVL est considérée comme l'une des villes les plus élégantes de Russie. Ancienne capitale de la Russie, la ville fut fondée en 1010 par Yaroslavl-le-Sage. C'est la plus grande des cités de l'Anneau d'Or. Elle se situe au confluent de la Volga et de la rivière Kotorosl.
La légende raconte que le prince de Kiev, Yaroslavl-le-Sage, de passage dans cette région du fleuve, assista à une attaque de navire par les Kemi (brigands païens et sauvages qui s'attaquaient aux navires marchands) et se porta au secours des marchands avec ses soldats il imposa ainsi sa domination aux Kemi. Plus tard, revenant sur ce site pour le christianiser, il affronta de nouveau les Kemi qui lâchèrent une énorme ourse sur lui. Peu effrayé par le redoutable animal, le prince s'empara d'une lourde hache, combattit l'animal et le tua. C'est à ce moment-là que les païens lui rendirent hommage et le reconnurent comme chef. C'est ainsi que Yaroslavl-le-Sage décida d'édifier à cet endroit une cité fortifiée portant son nom en 1010 et depuis, les armoiries de la ville affichent un ours portant une hache.
Nous sommes accueillis par... un meeting aérien !
C'est la Fête à YAROSLAV ! Et, de ce fait, nous ne pouvons pas faire le tour panoramique de la ville en bus comme initialement prévu car beaucoup de rues sont coupées. Donc, après environ 200m effectués quand même en bus, nous voici obligés de descendre pour poursuivre notre visite... à pied ! J'ai du mal à croire que la guide locale ne soit pas au courant de cet évènement ! En même temps, on prend plus le temps de découvrir la ville ! Nous arrivons assez rapidement sur la place de l'église St Elie-le-Prophète qui se trouve sur une grande place, en face des bâtiments administratifs de la ville et, après en avoir fait le tour, nous y pénétrons par une galerie couverte, aux murs peints et bas-reliefs en céramique. L'intérieur est intéressant, murs peints également, superbe iconostase et très belles portes royales face au lieu de prière du tsar et tsarine (sorte de trônes en bois finement travaillés).
Eglise St Elie-le-Prophète
Galerie couverte de l'église du Prophète Elie
Lieu de prière (ou trône) du tsar dans l'église d'Elie- le- Prophète
Bâtiment administratif sur la place de l'église du Prophète Elie
Puis nous rejoignons une grande avenue, où la guide nous laisse du temps pour partir à la conquête des... magasins de souvenirs de toutes sortes (vodka, caviar, matriochkas, boîtes laquées, vaisselle, etc...). Nous sommes tout près d'une belle petite place où se trouve la jolie petite chapelle Alexandre Nevski.
La chapelle Alexandre Nevski
Après cette pause... touristique ! Direction un parc dans lequel est érigé le Pilier Demidovski depuis 1829, en l'honneur de Pavel DEMIDOV, fondateur de l'Ecole Supérieure des Sciences (première institution éducative de YAROSLAVL). On arrive au monument aux morts d'où l'on peut apercevoir la très belle cathédrale de la Dormition aux coupoles dorées. Cette cathédrale fut d'abord construite en 1215 mais elle fut détruite par plusieurs incendies. En 1642, le tsar décide de la faire détruire pour une construction en pierres. En août 1937, elle est de nouveau détruite sur l'ordre de Staline et est reconstruite, enfin, en 2010.
Le monument aux morts et la cathédrale de la Dormition
Le gros bourdon du carillon extérieur de la cathédrale de la Dormition
A côté de la cathédrale, le carillon, en plein air et nous avons droit à une démonstration fort sympathique.
Puis la guide nous conduit jusqu'à un belvédère d'où nous pouvons admirer le Parc des 1000 ans au confluent de la Volga et de la Kotorosl.
Le Parc des 1000 ans
Encore un peu de marche et nous arrivons au monastère de la Transfiguration-du-Sauveur. Plusieurs églises dans ce monastère et, un peu en retrait, un petit monument dédié au serment de Dmitri Pojarski certainement né dans la région. Il est connu pour avoir libéré MOSCOU de l'occupation polonaise en 1612 et pour avoir contribué à l'accession au trône de la dynastie des ROMANOV. Il fut honoré par Michel I du titre de Sauveur de la Mère Patrie.
Monastère de la Transfiguration du Sauveur
L'ours à la hache, symbole de Yaroslavl, sur la tour en bois du monastère de la Transfiguration
Dans l'enceinte du Monastère
Le monument en l'honneur de Dmitri Pojarski. La ville a servi de lieu de ralliement aux troupes de Kouzma Minine et Dmitri Pojarski pour aller libérer MOSCOU de l'emprise des Polonais. Dmitri Pojarski serait né dans la région de Yaroslavl.
L'église de l'Epiphanie que l'on peut apercevoir depuis le Monastère
On a encore bien marché cet après-midi et c'est un peu fourbus que nous revenons au quai d'embarquement pour la suite du voyage. | | À: Micrisan · 7 août 2018 à 4:08 Re: La Russie au fil de l'eau et de l'histoire Message 14 de 25 · Page 1 de 2 · 5 262 affichages · Partager Bonjour,
Je suis votre carnet avec attention ! J'ai passé 3 semaines à Saint-Pétersbourg et Moscou l'an dernier et là j'y retourne, avec en plus la visite de Rostov. Hélas seuls, c'est moins pratique de faire autant d'excursions d'une ville à l'autre !
Iaroslav a l'air pas mal, je notre pour un prochain séjour (oui il y en aura sans doutes d'autres )
C'est sûr que 2 jours dans chaque "capitale" ce n'est pas assez, peut-être y retournerez-vous
Par contre je me permets une correction : on est loin des 75 canaux à Saint-Pétersbourg. Il y a 4 canaux principaux, dont un situé plutôt dans la partie moderne de la ville, plus le Krioukov et quelques bras. Sinon il y a la Neva et ses bras, mais bon ce n'est pas Venise non plus (même si oui, c'est bien une belle " Venise du nord"). Les canaux sont vraiment l'atout charme de la ville pour moi, j'ai adoré m'y balader !
Je vois que le soleil n'a pas trop été au rendez-vous lors de votre passage en ville La météo n'est pour le coup pas le point fort de la ville (en 11 jours plein là-bas, une semaine de grisaille et pluie et une semaine de soleil, ouf ! mais on croyez plus)
j'aime beaucoup le constructions en bois dans ces pays ! Un jour peut-être je verrai tout ça ! | | À: MirandaMouse · 7 août 2018 à 9:11 Re: La Russie au fil de l'eau et de l'histoire Message 15 de 25 · Page 1 de 2 · 5 253 affichages · Partager Bonjour Miranda, J'avais pris quelques notes de votre compte rendu avant de partir. Pour les canaux de St Petersbourg, j'avoue que je n'ai pas compté, c'est juste dans le guide que j'avais qu'il était mentionné ce nombre ! Pour nous aussi cela a été un régal de faire cette balade en bateau.
Pour la météo à St Petersbourg, on nous avait prévenus en insistant sur le fait que le soleil c'était plus pour les cartes postales ! Mais même si le ciel a été plus gris qu'ensoleillé, nous n'avons pas eu de pluie lors de nos sorties, il a fait très bon et çà, c'était plutôt sympa de ne pas être obligé de sortir les parapluies !
Maintenant que nous avons un bel aperçu de cette ville, effectivement, nous y retournerons sans doute pour plus longtemps, sans croisière cette fois.
Cordialement | | À: Micrisan · 7 août 2018 à 10:38 Re: La Russie au fil de l'eau et de l'histoire Message 16 de 25 · Page 1 de 2 · 5 248 affichages · Partager JOUR 8 :
Nous sommes aujourd'hui à OUGLITCH. La visite de la ville va se faire à pied.
Eglise St Dimitri-sur-le-Sang-Versé depuis le quai
On commence par la cérémonie du sel dès la sortie du bateau puis nous partons, avec notre guide locale, sur la droite pour nous diriger vers un marché artisanal que nous traversons. Il est encore tôt et tous les étals des artisans ne sont pas encore ouverts.
Entrée du kremlin d' Ouglitch
Le petit musée de la vie urbaine devant le kremlin d' Ouglitch
Nous arrivons ainsi à l'entrée du Kremlin d' Ouglitch. On y trouve la cathédrale de la Transfiguration au fond d'un parc et l'église de St Dimitri-sur-le-sang-versé.
Cathédrale de la Transfiguration
Dans le parc, une drôle de petite chapelle en l'honneur de tous les défenseurs de la Patrie. A côté de l'église de St Dimitri-sur-le-sang-versé, en brique rouge, le petit palais de Dimitri (ou palais des Princes) et la statue du tsarevitch assassiné à 8 ou 9 ans (les conditions réelles de sa mort diffèrent selon les sources).
tsarevitch Dimitri
Le bel escalier du petit palais de Dimitri
Petite chapelle dédiée à tous les défenseurs de la Patrie dans le jardin du kremlin
Un tracteur "bizarre" dans le jardin du kremlin
L'endroit est apaisant et, au moins, nous sommes à l'ombre. Nous aurons droit à un récital de chants russes dans une annexe de la cathédrale : un superbe moment d'émotion pure due aux magnifiques voix des artistes.
Retour à la réalité. Nous sortons du Kremlin pour continuer, sans guide cette fois, une petite visite dans les rues d' OUGLITCH.
différentes datchas dans les rues d' Ouglitch
Couvent de l'Epiphanie
Petite église
Nous remontons à bord et restons sur les ponts pour assister au départ du bateau.
Eglises St Dimitri-sur-le-Sang-Versé et cathédrale de la transfiguration
Nous sommes prêts également pour admirer la très belle arche de l'écluse, montante, d' OUGLITCH, écluse dans laquelle « s'engouffrent » cette fois, 3 bateaux !!!
Ecluse d' Ouglitch
Après le déjeuner, l'après-midi est consacré aux diverses répétitions de chant et danse russes pour le spectacle de ce soir, de notre cours de russe aussi et, du coup... on rate le clocher submergé de Kaliazine !
Ce soir, c'est dîner du Commandant et, en soirée, le concert des « talents du bord »...
On arrive sur le canal de la Moskova | | À: Micrisan · 7 août 2018 à 12:24 Re: La Russie au fil de l'eau et de l'histoire Message 17 de 25 · Page 1 de 2 · 5 245 affichages · Partager JOUR 9 :
MOSCOU :
On profite de la matinée, encore très belle aujourd'hui, pour apprécier le paysage que l'on découvre le long du canal de Moscou et petit à petit les bois et les forêts font place aux grands immeubles plus ou moins modernes.
L'hydravion A-90 Orlyonok 526 au musée de la Marine
Avant notre arrivée, j'ai le temps de faire un petit commentaire sur MOSCOU.
La première référence faite à MOSCOU date de 1147 MOSCOU n'est alors qu'une petite cité provinciale modeste. Dès le XIIIe siècle, toutes les principautés aux alentours ainsi que KIEV sont conquises par les Mongols de Gengis KHAN. Son petit-fils Batu KHAN les réduit en cendres. La population tombe en esclavage. Malgré la bataille historique de Koulikovo en 1380, MOSCOU est une nouvelle fois rasée. Au XIVe siècle, c'est le fils d'Alexandre Nevski, Daniel Mokovski qui dirige la ville et profite de la situation privilégiée de celle-ci sur la Volga pour favoriser son expansion. Au XVe, sous l'impulsion d'Ivan III, MOSCOU devient la capitale d'un empire qui comprend Russie et Sibérie. Il faut attendre le règne de Ivan IV le Terrible, premier tsar entre 1547 et 1584, et la victoire de Kazan en 1552 pour que la Russie envisage un développement économique et politique. En 1918, suite aux révolutions de février et d'octobre, Lénine rend à MOSCOU son statut de capitale, détenu jusqu'alors par ST PETERSBOURG.
Et nous arrivons à la gare fluviale nord de MOSCOU.
Départ en bus pour un premier tour panoramique de la ville. D'emblée, c'est très imposant. Entre des immeubles de style plutôt stalinien, ou d'autres plus récents, on découvre aussi de larges avenues et des buildings hyper-modernes. En direction de la Place Rouge qui doit être notre première étape, nous apercevons une des « 7soeurs », le Triumph palace, passons devant les Tours jumelles, la belle gare de Biélorussie et le théâtre du Bolchoï entre autres.
Le Triumph Palace
les tours jumelles de Moscou
centre d'affaires Begovoy
La statue très controversée à Pierre-le-Grand près de l'ancienne chocolaterie "Octobre Rouge" devenue musée.
La statue à Pierre-le-Grand, dont le titre officiel est : "Monument de la commémoration du 300e anniversaire de la flotte russe", a été érigée en 1997 sur une avancée artificielle de la Moscova (98m de haut). C'est la plus haute statue de Russie et la 7e mondiale. A l'origine, cette statue avait été conçue pour le 500e anniversaire de la découverte des Amériques et représentait Christophe Colomb mais suite à plusieurs refus de la part des états concernés, on remplaça la tête de Christophe Colomb et la statue rejoignit MOSCOU.
Elle est, maintenant, le monument le plus détesté par les moscovites et, il est question, depuis plusieurs années, de la démolir ou, du moins de la changer de place invoquant aussi, parfois, sa laideur et son manque de vérité... Personnellement, je pense que ce serait un plus pour le tourisme de la prévoir dans les programmes et, quant à la laideur qui lui est reprochée... Pouvons-nous franchement croire que les colonnes rostrales de St PETERSBOURG soient plus belles par exemple ??? Alors que les bus de touristes s'y arrêtent régulièrement !!! Mais cela n'est que mon avis.
Alors, l'histoire des « 7 soeurs » ! Ce sont 7 gratte-ciel voulus et construits à l'initiative de Staline après la Seconde Guerre Mondiale pour symboliser les 800 ans de MOSCOU (1147-1947). Un 8e édifice était prévu où devait même se trouver une très imposante statue de Staline au sommet mais celle-ci n'a jamais vu le jour.
La gare de Biélorussie
La place Triumfalnaya avec la statue de Maïakovski, poète et dramaturge russe devant l'hôtel de Pékin
Dans les beaux quartiers : un immeuble certainement officiel au vu de l'aigle bicéphale figurant au-dessus de l'entrée
Le théâtre du Bolchoï
L'hôtel Metropole
L'entrée d'un centre commercial de luxe
Petite église orthodoxe russe
Et nous nous approchons petit à petit de notre but : la place Rouge ! Image attachée: | | À: Micrisan · 7 août 2018 à 16:42 Re: La Russie au fil de l'eau et de l'histoire Message 18 de 25 · Page 1 de 2 · 5 234 affichages · Partager On roule dans des beaux quartiers avant d'arriver sur la Place Rouge... Noire de monde ! Instant de... Panique à bord... car je ne suis pas du tout à l'aise au sein d'une foule aussi intense ! Bref ! J'essaie de compenser en admirant, partout autour de nous, les divers édifices, tous plus beaux les uns que les autres, en prenant des photos aussi, plus ou moins intéressantes, c'est sûr, mais au moins j'arrive à... gérer mon angoisse !
Cathédrale St Basile-le-Bienheureux
Cette place est fabuleuse même si, pour cause de coupe du monde de foot, une bonne partie est clôturée pour y aménager, on ne sait pas trop quoi, peut-être un écran géant !
La tour Spasskaïa (tour du St Sauveur) entrée d'honneur des hôtes de marque. A gauche, la petite tour Tsarskaïa d'où le tsar Ivan IV assistait aux exécutions faites sur la Place.
La tour Senatskaïa (tour du Sénat) entre le Sénat et le mausolée de LENINE
Le mausolée de LENINE
Une partie du magasin GUM
Le musée historique de la Russie
Les portes de la Résurrection (1680) : une des entrées du Kremlin
La cathédrale St Basile-le-Bienheureux est sublime ! Sous le soleil, les couleurs sont juste magnifiques. Cette cathédrale date du XVIe et ses couleurs vives datent du XVII au XIXe. Les tourelles devaient représenter les flammes d'un feu de joie... Un petit mot sur le Lobnoïc Mesto (la tribune circulaire qui se trouve devant la cathédrale St Basile). Cette tribune a eu plusieurs fonctions : à ses débuts, elle était rouge et servait aux patriarches qui s'adressaient au peuple depuis cet endroit. Ensuite, les tsars y lisaient leurs décrets à la foule. Ivan IV le Terrible, lui, s'en servit d'échafaud en y faisant exécuter nombre d'insoumis.
La statue de Minine et Pojarski. En l'honneur de ces deux personnages qui ont libéré MOSCOU, de l'occupation polonaise en 1612 avec l'aide d'une milice populaire. Dmitri Pojarski, pour sa part, a permis également l'accès au trône du premier tsar de la famille des ROMANOV, Michel Ier en 1613.
La statue de Minine et Pojarski
Après un bon moment passé sur la Place Rouge, sans perdre personne, la guide nous emmène vers la rue piétonne Nikolskaïa qui se trouve entre l'église N.D. de Kazan et le grand magasin GUM pour nous faire passer dans une des fameuses galeries marchandes de celui-ci. Pour les détails techniques : ce beau bâtiment mesure 252m de long et 88 de large et lors de sa construction en 1893, c'était le plus grand magasin du monde. C'est maintenant un centre commercial important, de luxe essentiellement.
L'église N.D. de Kazan
La rue piétonne Nikolskaïa
Une des galeries du magasin GUM
Au programme ensuite : le site du couvent Novodiévitchi, le plus célèbre de MOSCOU. Nous ne verrons finalement pas grand-chose car elle est, elle aussi, en cours de restauration.
Quelques photos avant d'arriver à ce couvent
Une des "7 soeurs", bâtiment d'habitations
La cathédrale du Christ-Sauveur
Avenue Smolenskaïa et, au fond, le Ministère des Affaires Etrangères (une autre des "7 soeurs")
Une partie du couvent Novodiévitchi
Le couvent Novodiévitchi après sa rénovation
Sur le chemin du retour au port
MOSCOU City
Maison du Gouvernement (ou Maison Blanche)
Hôtel Radisson, encore une tour des "7 soeurs"
Après le dîner pris sur le bateau, nous reprenons le bus pour une nouvelle visite guidée de MOSCOU mais de nuit cette fois-ci.
| | À: Micrisan · 7 août 2018 à 17:38 Re: La Russie au fil de l'eau et de l'histoire Message 19 de 25 · Page 1 de 2 · 5 227 affichages · Partager MOSCOU BY NIGHT
Le théâtre du Bolchoï
Grosse surprise en arrivant sur la Place Rouge. Pour des raisons de sécurité, nous ne pouvons pas traverser comme prévu et notre guide doit trouver une autre solution pour récupérer le bus.
Le Lobnoïc Mesto sur la Place Rouge
Il nous faut reprendre la rue piétonne... surchargée de supporters des différentes équipes de foot... C'est bon enfant, sympa mais un peu stressant pour moi, d'autant que les premières portes qui donnent sur une des galeries du magasin GUM que nous avons traversée dans l'après-midi, ne s'ouvrent pas ! Nous nous rabattons sur les suivantes, heureusement encore ouvertes, galerie pleine de monde, surtout des groupes de supporters de foot. Il ne faut pas perdre la guide du regard pour sortir de l'autre côté du magasin et longer ainsi la cathédrale Basile-le-Bienheureux qui nous offre un autre aperçu de sa beauté grâce aux éclairages.
Puis nous circulons à travers la ville, en bus, pour apprécier d'autres bâtiments. Nous descendons devant la cathédrale du Christ-Sauveur où nous avons également le temps d'admirer l'ensemble de MOSCOU, depuis le pont des patriarches je crois.
Seul, le monument de Pierre-le-Grand n'est pas vraiment éclairé. Je sais que ce monument est très controversé depuis longtemps à MOSCOU et qu'il ne figure pas vraiment dans les itinéraires des guides mais cela reste tout de même un magnifique ensemble.
La tour Vodovzvodnaïa (ou tour de l'eau)
Les coupoles du clocher Ivan-le-Grand
La cathédrale du Christ-Sauveur
Le théâtre Estrady
L'ancienne chocolaterie "octobre rouge" et la statue de Pierre-le-Grand pas vraiment éclairée
Le Kremlin
Nous revenons, ravis de notre visite nocturne.
JOUR 10 :
La flèche du terminal nord du port de Moscou
Beaucoup d'impatience en ce début de nouvelle journée pour aller visiter, cette fois-ci, le Kremlin. En chemin, nous avons le temps de voir (rapidement!) la jolie fontaine-rotonde d'Alexandre et Nathalie, à l'angle d'une petite place, érigée en l'honneur du mariage d'Alexandre POUCHKINE et Nathalie GONCHAROVA.
Nous passons également, un peu plus loin, devant l'énorme statue de St Vladimir, inaugurée par le Président POUTINE en octobre 2016. St Vladimir, ou Vladimir I, était un prince de KIEV qui a reçu le baptême en 988 et a imposé le christianisme à la Russie.
De l'attente dès l'arrivée devant le Kremlin car ce n'est pas encore ouvert au public mais la guide nous confirme que cette attente aurait été beaucoup plus importante si nous étions arrivés ne serait-ce qu'une demi-heure plus tard, d'ailleurs il suffit de se retourner pour constater déjà la longue file derrière nous...
L'entrée des visiteurs du Kremlin par la porte Koutafla et la tour Troïskaïa
Et nous voici à l'intérieur après être passés sous la tour Troïskaïa. Avant d'entrer, nous pouvons apercevoir les coupoles de l'église de la Glorification, reliée au palais des menus plaisirs (les menus plaisirs étaient les premières représentations théâtrales en Russie).
| | À: Micrisan · 7 août 2018 à 18:41 Re: La Russie au fil de l'eau et de l'histoire Message 20 de 25 · Page 1 de 2 · 5 220 affichages · Partager Visite du Kremlin
A l'origine, le Kremlin avait une position défensive et regroupait églises et cathédrales en son sein, comme les autres kremlins. Lorsque les travaux de reconstruction furent effectués suite à différents sièges, guerres, incendies et même tremblement de terre (en 1446), il devient la résidence des tsars après l'achèvement des travaux au XVIIe siècle.
L'entrée de l'Arsenal
On débute la visite par l'entrée de l'Arsenal et qu'est-ce que j'apprends ??? Tous les canons fièrement installés devant le bâtiment sont français et proviennent de l'armée de Napoléon, récupérés au cours de la bataille de la Berezina durant la retraite de Russie en novembre 1812. Petit détail : tous les canons sont pointés vers la porte Troïskaïa ! Aurait-on peur que Napoléon veuille venir les récupérer ??? On sait qu'à son époque, celui-ci est entré par cette porte et qu'a-t-il fait une fois dans le kremlin ? Je vous le demande ? Eh bien, apparemment, il serait monté en haut du clocher Ivan-le-Grand pour voir brûler MOSCOU ! Mais cela reste peut-être qu'une légende !
Puis nous passons par la salle des congrès, surmontée du blason de l'aigle bicéphale. Au centre de celui-ci, un personnage terrassant un dragon (peut-être d'ailleurs St Michel par rapport au premier tsar des Romanov, Michel ???) et du coup, cela me fait penser à la statue de Pierre-le-Grand à St PETERSBOURG, non ? Sauf que là-bas il s'attaque à un long serpent !).
Et c'est la découverte de cette belle place des cathédrales après être passés sous la cathédrale des douze-Apôtres.
La cathédrale des douze Apôtres
Wahou ! C'est tout simplement magnifique. Après, il faut peut-être un peu (beaucoup) aimer les édifices religieux car ici, on est quand même servi de ce côté-là mais comme chaque bâtiment a son propre style, c'est intéressant. J'énumère : il y a là, avec la cathédrale des douze Apôtres : celles de l'Archange St Michel, de l'Annonciation et de la Dormition. Egalement les églises du dépôt-de-la-robe-de-la-Vierge et celle de St-Jean-Climaque avec le campanile qui surplombe l'église et abrite 21 cloches de poids différents et de dimensions impressionnantes, sonnant chaque messe de chaque édifice religieux de la place. Tout près de cette église, le clocher d'Ivan-le-Grand qui se situe à l'emplacement de l'ancienne église St-Jean-Climaque, endommagée par les troupes de Napoléon en 1812 puis reconstruite ensuite. Le clocher mesure 81m et c'était le plus haut de MOSCOU. Il servait alors de tour de guet.
Et, enfin, le palais des Facettes et une aile du grand palais du Kremlin, résidence actuelle du président, et le palais des Patriarches, accolé à la cathédrale des douze-Apôtres. C'est dans la cathédrale de la Dormition que les tsars étaient sacrés pendant près de 4 siècles. Une visite à l'intérieur de la cathédrale de l'Archange St-Michel est prévue pour voir la nécropole des tsars. Il y a là 46 tombes dont celles de : Michel Ier tsar de Russie, Ivan Ier prince de Moscou, Ivan II et Ivan III, grands princes de Moscou, Ivan IV tsar de Russie... et leurs fils, jusqu'à Pierre II, empereur de Russie, petit-fils de Pierre Ier. Mais je n'y suis pas entrée, préférant admirer le site de l'extérieur.
La cathédrale de l'Archange St-Michel
Une petite porte d'accès à la cathédrale de l'Archange St-Michel
La cathédrale de la Dormition
Le porche d'entrée de la cathédrale de la Dormition
La cathédrale de l'Annonciation
Le palais des Facettes
détail du portail d'accès au palais des Facettes
Portail d'accès au palais des Facettes
Eglise du dépôt de la robe de la Vierge
Derrière cette belle place, nous partons vers l'ombre bien venue des grands arbres du jardin du Kremlin pour un petit moment d'observation des environs, au calme.
Le jardin du Kremlin
Tout le monde veut, bien sûr, se faire photographier devant l'énorme cloche « brisée» qui se trouve au pied du clocher d'Ivan-le-Grand. Alors là aussi, les avis divergent quant à l'histoire de cette cloche.
Le clocher d'Ivan-le-Grand et la "reine des cloches"
La "reine des cloches" devant le Sénat
Histoire (si on veut) de la Tsar Kolokol ou « la reine des cloches » :
elle a été moulée au XVIIIe et reste encore aujourd'hui la plus grande du monde (hauteur : 6m – diamètre : 6,60m – poids : 202 tonnes. Rien que çà, çà en impose!). Elle fut la 3e du genre, encore plus grosse que les deux autres. La première a été endommagée par un incendie. La seconde s'est brisée en s'écrasant au sol lors d'un autre incendie. Ce sont ses restes qui seront utilisés pour mouler la troisième et, pour ce faire, il a fallu creuser un puits de 10m de profondeur.
Et là, vraiment pas de bol ! Cette troisième cloche a été, à son tour, victime d'un autre incendie mais, comme elle n'était pas tout à fait terminée et se trouvait sur un échafaudage au-dessus du puits, elle est tombée dedans en se brisant en partie... Comme personne ne savait comment faire pour la sortir de là, on a comblé le puits et elle est restée 100 ans abandonnée là... La pauvre ! Mais voilà qu'un astucieux architecte français, Auguste de Montferrand (celui qui a fait construire la cathédrale St-Isaac à St PETERSBOURG d'ailleurs) formula un plan pour retirer la « reine » du puits vers 1830 et, depuis, elle a été installée sur un socle à l'endroit où elle se trouve actuellement...
Bien sûr, d'autres racontent qu'elle serait carrément tombée du beffroi jusque dans le puits et que le morceau détaché serait dû au froid soudain provoqué par l'eau utilisée pour éteindre l'incendie... Mais, apparemment, notre « reine des cloches » n'a même jamais été hissée dans le clocher car elle n'était pas encore terminée...
Après, nous avons encore l'histoire du Tsar Pouchka ou « le roi des canons », voisin de notre grosse cloche ! Alors lui, c'est pas mieux ! Il a été fondu en 1586 à la demande du tsar Fédor Ier, fils d'Ivan-le-Terrible (poids : 40T pour 5,34m de long). Il n'a jamais été utilisé, c'était juste une prouesse d'ingenierie militaire. Il paraît que si il avait essayer de tirer, il aurait tout bêtement explosé... Les boulets, en fonte, font chacun 1 tonne et sont de diamètre supérieur à ce que le canon pourrait tirer... Mais là pas d'astucieux ingénieur français pour rétablir la situation !!!... Mais bon, il est très beau ce « roi », c'est toujours çà !
Le "roi des canons"
Lorsque chacun y sera allé de sa petite photo, nous sortons du kremlin pour nous rendre à la station de métro Arbatskaïa, la première que nous visiterons sur les cinq ou six prévues. | Carnets similaires sur la Russie: Heure du site: 5:24 (21/09/2024) Tous les droits réservés © 2024 MyAtlas Group | 236 visiteurs en ligne depuis une heure! |