Bonjour,
Il me semble difficile de se projeter mais je suis assez pessimiste pour cette année.
J'étais parti pour l'
Asie Centrale et j'ai rebroussé chemin il y a 15 jours.
Nul ne peut prédire précisément l'impact qu'aura la pandémie sur les voyages transcontinentaux mais je vois quand même plusieurs écueils de taille qui se dresseront sur notre route :
1. Les pays d'
Asie Centrale sont assez peu dépendants des revenus issus du tourisme. Ils ont augmenté ces dernières années et ces pays se sont ouverts (la nécessité d'avoir un visa a été levée par beaucoup) mais les prérogatives sanitaires préventives locales prévaudront probablement sur le potentiel impact économique d'une levée des restrictions de déplacement et d'entrée.
Les visas seront certainement rétablis à un moment ou à un autre pour qu'un contrôle ait lieu. Ou une quarantaine obligatoire, comme le soulignait Meg2.
2. Se rendre en
Asie Centrale uniquement par la route depuis l'
Europe de l'Ouest implique la traversée de nombreux pays, certains étant des pays-clés (
Kazakhstan par la voie nord,
Iran par la voie sud).
Le
Kazakhstan a été un des Etats les plus stricts dès le début de la pandémie (quarantaine des arrivants puis interdiction de territoire) et je pense qu'il suivra cette ligne pendant assez longtemps.
L'
Iran est un des foyers les plus actifs de l'épidémie, ses voisins ont bouclé leurs frontières avec ce pays très tôt. Ils ne les rouvriront que quand ils seront assurés que le risque de contamination est nul.
3. Ne pas sous-estimer non plus les dégâts induits par l'importation (réelle, ou perçue comme telle) du virus dans ces pays par les touristes étrangers. Il y a beaucoup de retours de voyageurs revenant de ces pays (ou d'autres, en Afrique par exemple) qui ont ressenti un profond malaise devant leur mise à l'écart par une partie des populations locales.
Je crains que cela ne perdure pendant longtemps, même après une hypothétique reprise du tourisme.
L.