Bonjour Leo. Vous ferez un superbe voyage en
Turquie. L'accueil et les paysages sont exceptionnels. Au moins deux points sur lesquels les intervenants de cette discussion sont d'accord !
Nous avons fait deux périples en voiture 4x4 aux vacances de Pâques 2018 et 2019.
Deux fois 9000 kilomètres et moi qui suis adepte des plaques d'immatriculation que "j'enregistre" sur le parcours, nous avons croisé un CC allemand lorsque nous sortions de
Turquie, (frontière sud à Ipsala) et un fourgon Iveco 4x4 français avec cellule en
Cappadoce. Ca fait léger...
Même en saison plus chaude, vous ne rencontrerez pas de lieu où plusieurs camping-cars passent la nuit.
Concernant les "places de villages" comme vous les appelez, où chez nous (en Occident) on croise en effet des CC pour une nuit, la configuration des lieux est différente car les villages n'ont pas toujours de place centrale (comme c'est le cas en
Grèce par exemple) ou même de terrain accessible facilement en périphérie (style terrain de foot ou carrément proximité de station d'épuration locale).
Si vous restez dans le village, vous attirerez les gamins et les curieux pour d'excellents échanges. Vous serez accueillis ici à bras ouverts.
Si vous voulez davantage de quiétude si un soir vous avez un coup de barre, vous pourrez vous arrêter à peu près partout, il y a des dégagements réguliers au bord des routes, grands parkings avec peu de passage la nuit. C'est pas cosy mais efficace. En campagne plus profonde, là encore, le bivouac est possible dans de nombreux endroits sans déranger personne car c'est presque désert.
Les points les plus intéressants qui ne nécessitent pas de 4x4 sont les bords de lacs (de barrage notamment, il y en a beaucoup, faire gaffe aux moustiques en saison).
Et aussi certains parkings de sites touristiques désertés la nuit. Je parle ici de sites moins courus que les attractions habituelles. Si par exemple vous voulez voir le superbe théâtre de
Milet, le parking est vide la nuit, il n'y a pas de vigiles. Bon dans la journée, il n'y avait que 2 véhicules : le nôtre et celui du gardien... On pouvait se mettre à l'ombre. Les sites méconnus de ce type vous accueilleront et vous raviront.
Pour des sites plus connus, comme
Ephese, pas possible de se mettre trop près. Dans ce cas précis, la plage de
Selcuk est à 3 kilomètres. A l'entrée même de la plage, une baraque de police reste active toute la nuit. Il faut demander l'autorisation de dormir et elle est toujours accordée (pour une nuit). Les turcs viennent également volontiers pique-niquer de nuit et vous pourrez échanger un peu (bon nous c'était un peu tôt, 4 heures du matin) car ils s'étaient embourbés à 6 dans un Berlingo pour aller se garer au bord des vagues et cherchaient une âme pour les tracter... Sinon, le terrain est dur et vous pourrez être à
Ephese à 8 h 45 avant l'arrivée des 50 bus...
Même chose dans la presqu'île de Gelibolu, en particulier su vous arrivez par la
Grèce, côté ouest des Dardanelles, vous serez tranquilles et pourrez vous poser preque partout.
Au pire, quand il fait nuit et que vous n'avez pas d'idée précise, une station vous sourira, en jouant le jeu et en consommant un peu (essence ou autre).
Une fois donc, nous avons été "repérés" par un chasseur alors que nous cherchions un coin à 2 kilomètres du village en moyenne montagne (sud de
Bursa). Je l'avais croisé en fin d'après-midi alors que je photographiais des papillons. A 21 heures, on toque à la vitre. Ca surprend ! J'étais en slip quand j'ai ouvert et là : 4 personnes !
Deux gendarmes armés et le maire avec son adjoint.... Enfin, avant de comprendre qui ils étaient (les gendarmes j'avais compris vite !) il a fallu que je parle allemand au téléphone avec un de leurs collègues pour expliquer que nous étions touristes et que nous dormions ici... Bon, vu mon niveau d'allemande à l'oral et les grésillements du téléphone, je pense que personne n'a rien compris.
Ils vérifient nos identités et commencent un conciliabule. Je me disais alors que j'avais peut-être fait quelque chose de prohibé. En fait, ils voulaient retourner au village nous chercher à manger...
Rien de grave finalement mais la police est perspicace et les villageois aussi. On ne peut leur reprocher d'ailleurs, bien au contraire, ils sont chez eux en fait.
Voilà la "mésaventure" en bivouac, ça reste cool.
Raphaël