Les transports demeurent encore plus ou moins un problème pour nombre de Cubains (restrictions, prix, etc) et relèvent un peu du système D avec notamment la pratique du stop qui est bien développée et organisée. À l'inverse, les visiteurs ne sont eux que peu confrontés à ces problèmes et ont à disposition un certain choix de moyens de locomotion, même si certaines choses ne sont autorisées qu'aux locaux. De façon générale, pour les étrangers, tous les transports se payent en devises ou CUC et à des prix supérieurs à ceux des Cubains.Le réseau routier du pays est plutôt en mauvais état avec la moitié des routes non goudronnées ou assez dégradées qui font qu'il vaut mieux éviter de circuler de nuit. Beaucoup de routes sont aussi assez encombrées de véhicules divers, piétons et animaux. Néanmoins, il y a quand même presque un millier de kilomètres de voie express sur l'île avec notamment l'A4 et l'A1 qui, via la capitale, permettent de relier les deux extrémités de l'île... du moins en théorie car il reste encore quelques tronçons à construire dans le sud. Quant à la signalétique, elle est souvent limitée ou défectueuse. De plus le GPS ne fonctionne pas à Cuba.
Malgré son prix la location d'une voiture est une bonne solution pour visiter Cuba (on peut aller partout), à plus forte raison si on est plusieurs ou si on souhaite découvrir l'Oriente en profondeur. Comptez dans les 60 CUC/jour (en gros 45 €) pour les plus petits modèles auxquels il faut ajouter une assurance obligatoire d'environ 15 CUC par jour; soit au final l'équivalent de 55 à 60 €. Dans tous les cas, vérifiez bien l'état du véhicule lors de la prise en main et demandez toutes les précisions nécessaires quant au contrat. En cas d'accident ou de vol, il est impératif de faire une déclaration à la police et d'en garder une copie si on veut que l'assurance fonctionne.On peut aussi bien louer son véhicule avant son départ qu'une fois sur place, même si en saison il est préférable de s'y prendre à l'avance. Il n'existe que trois grandes compagnies nationales de location que sont Cubacar, Havanautos/Transtur et Rex/Gaviota; cette dernière étant la plus (re)connue. Comme toujours, évitez de laisser des choses dans votre véhicule et privilégiez les parkings gardés. Au niveau essence, on trouve des stations dans toutes les villes où on paye cash en CUC.Quant aux camping‑cars, on peut en trouver quelques‑uns en location. Mais outre que cela coûte cher, on est censé ensuite aller se poser pour la nuit dans les campismos (complexes touristiques avec bungalows) ou les parkings d'hôtels.
Le réseau de bus est assez développé, du moins en ce qui concerne la desserte des villes entre elles car, pour la campagne, les choses sont différentes et nombre de villages ne disposent pas de liaisons par autocars. Reste que le bus est dans son ensemble un bon mode de locomotion, pratique et pas trop onéreux, pour le voyageur individuel. Il existe trois compagnies que sont Viazul, Transtur et Astro; cette dernière étant réservée aux Cubain.
Astro: c'est la compagnie la moins chère avec des véhicule lents et généralement bondés. Sa particularité est d'être cependant interdite aux touristes.
Transtur: la société fait dans l'excursion touristique à la journée avec guide et prestations (repas et autres) souvent compris. Comme il ne s'agit pas que d'un transport seul, ses prix sont logiquement plus élevés que les autres. Leurs offres sont disponibles dans les agences locales, voire certains hôtels. À noter que Transtur est aussi et surtout un loueur de voiture.
Viazul: c'est elle qu'utilisent le plus souvent les visiteurs puisqu'elle est réservée aux étrangers. De fait, son service est en rapport avec sa clientèle et leurs bus sont rapides, confortables et (trop) climatisés. Il proposent une vingtaine de grandes lignes, essentiellement au départ de La Havane ou Santiago. À titre d'exemple un trajet simple entre ces deux villes revient à 50 CUC (en gros 40 €), soit dans les 5 ou 6 CUC/100 km.
Camions
C'est l'autre option collective, notamment lorsqu'il n'y a pas de bus. Les gens s'entassent à l'arrière, sans vraiment de confort, pour à peine quelques pesos cubains. Plus une expérience qu'un mode de transport pour les voyageurs.
C'est plutôt un moyen de locomotion à privilégier dans les zones touristiques pour de petits parcours souvent à l'intérieur d'un périmètre plus ou moins défini par le loueur. On trouve des scooters à la journée pour l'équivalent d'une vingtaine d'euros avec casque obligatoire. À savoir que s'il existe des assurances, celles‑ci peuvent s'avérer parfois quelques peu aléatoires en cas de problèmes. De même, il n'y a pas de location de moto, juste de petits scooter à Cuba.
Vélo
Intéressant à la limite localement pour les petits déplacements, notamment dans les stations balnéaires.
C'est une pratique très courante (et organisée) pour les Cubains mais pas du tout pour les visiteurs pour qui d'ailleurs ce mode de locomotion n'est pas vraiment conseillé, ne serait‑ce que parce qu'on risque d'attendre longtemps vu la concurrence. De plus, les Cubains ne sont pas encore trop censés prendre des étrangers dans leurs véhicules. À l'inverse, si on est motorisé, il peut‑être sympa de prendre des gens en stop.
L'île possède plus de 8 000 km de voies ferrées hérités en partie de l'époque espagnole. S'ils sont "folkloriques", les trains cubains de la FFCC demeurent également vétustes, lents, bondés et assez irréguliers question fréquences et horaires. De plus, le service y est basique sans couchettes ni wagons‑restaurant. Bref, le train est plus une expérience originale (surtout si on parle un peu espagnol) qu'un réel mode de locomotion pour les touristes.Le réseau demeure malgré tout conséquent et relie La Havane à toutes les villes importantes. En pratique on peut donc aller d'une extrémité à l'autre de l'île, de Pinar del Rio (nord) à Santiago (sud) via la capitale, soit plus de 1 000 km. Sur l'ensemble, c'est le Tren Francés qui relie La Havane à Santiago qui est la ligne la plus usitée avec ses machines et wagons donnés par la France en 2001. Les 850 km se font généralement en une quinzaine d'heures pour minimum 30 CUC le trajet (environ 24 €) au prix touristes. Les tickets s'achètent directement aux gares.
Même si Cuba possède plusieurs "Cayo touristiques", celles‑ci hormis quelques rares (Levisa, Cayo Largo...) ne disposent pas de liaisons par mer; l'accès se faisant par voie terrestre ou aérienne. Et les opportunités de prendre un bateau pour se déplacer à l'intérieur même du pays seront donc assez limitées.Sur l'ensemble, c'est la Isla de la Juventud, la plus grande "île" de Cuba, qui possède le service le plus conséquent. Des liaisons maritimes y sont effectuées en ferries plus ou moins rapides (2 à 3 heures de mer) ou cargo (6 heures). Elles se font entre Batabano et Nueva Gerona pour une douzaine de CUC (environ 10 €) le ticket qu'il vaut mieux prévoir en avance. Reste que cette desserte n'est guère beaucoup utilisée des voyageurs qui lui préfèrent généralement l'avion qui n'est pas très cher au départ de la capitale (environ 25 € en A/S).
L'île est grande et l'avion peut être un bon moyen de circuler si on souhaite aller par exemple d'une extrémité à l'autre du pays. Les tarifs sont de plus pas trop chers (dans les 100 € le trajet La Havane - Santiago), avec en théorie aussi une réduction sur les vols domestiques de la Cubana si on arrive en international avec elle. Un inconvénient par contre avec les risques d'annulations/modifications des vols ou leurs disponibilités; ce qui fait qu'il vaut mieux être prévoyant et être assez souple dans son planning lorsqu'on doit prendre l'avion en interne.Quatre transporteurs locaux, propriété de l'état, s'occupent des dessertes intérieures. Il s'agit de la Cubana qui est la compagnie nationale, plus Aero Caribbean, Aerogaviota et Aerotaxi qui sont ses trois (petites) compagnies complémentaires.
Cubana: la Cubana de Aviacion est la principale compagnie cubaine. En domestique, on la retrouve au départ de son hub de La Havane vers quelques grandes villes.
Aero Caribbean: le complément de la Cubana pour une dizaine de rotations intérieures et un service un peu meilleur.
Aerogaviota: la plus petite des compagnies pour une autre dizaine de dessertes régulières locales (notamment à destination des Cayo), plus du charter y compris domestique.
Aerotaxi: le transporteur est basé à Varadero et Cayo Largo pour du charter domestique (ou ponctuellement régional) vers ces deux stations balnéaires.
On trouve aussi bien des taxis officiels que des non officiels dans les villes. Les premiers, Cubataxi et ses dérivés, sont traditionnellement ceux réservés aux touristes. Ils disposent normalement d'un compteur (sinon négociez) et se payent en CUC. Comptez en gros l'équivalent de 2 à 5 € pour une course moyenne en ville; les trajets à la capitale étant les plus chers. Même s'ils circulent en ville, les taxis peuvent également faire de plus longs trajets qu'il faut négocier tout en sachant que les tarifs seront élevés, y compris comparés à une location de voiture.Quant aux taxis non officiels, parmi lesquels les "célèbres" vieilles voitures américaines, ils sont désormais plus ou moins autorisés à embarquer des étrangers. Dans ce cas, pas de compteur, il est obligatoire de négocier et donc de se débrouiller un minimum en espagnol. Au final, les prix sont le plus souvent identiques à ceux des Cubataxi.
Autres moyens
Bus urbains:Cocotaxis: ce sont des scooters à 3 places, faisant office de taxi, qu'on retrouve dans la plupart des villes. Pas de compteur et des courses à négocier pour des prix un peu inférieurs à ceux des taxis.Bicitaxi: ce sont des vélos‑taxis présents dans différentes villes et pour lesquels une course reviendra au grand maximum à 3 € ou à moins de 1 € pour les distances les plus courtes.Tram et "RER": La Havane dispose d'un système de trains de banlieue, et l'on retrouve des tramways dans plusieurs agglomérations comme entre autres à la capitale, Cienfuegos, Camagüey ou encore Santiago de Cuba.