Alors tout d'abord encore merci pour les infos !
Le voyage s'est très bien passé. On (nous étions 2) est parti avec chacun un sac à dos avec de la nourriture pour les 9 jours (muesly, pates, saucisson, barres de céréales, riz, semoule, soupes minutes, nouilles chinoises, chocolat,...), la tente, le matériel de couchage (sac à viande, sac de couchage, tapis de sol), de toilette et de pharmacie, l'équipement pour le froid (crampons, vestes, pantalons imperméables, gants et bonnets polaires, etc...), des affaires de rechange et de quoi manger chaud (réchaud, popotte), de quoi aller se baigner.
Au total 17kg au départ sur le dos, tout compris, chacun, pour 9 jours d'autonomie totale.
Arrivée à
Trapani sous le soleil, il y a 2 navettes à 8 et 13€ qui nous emmènent respectivement à
Trapani centre ou
Palerme. Vu le tarif on est directement parti à
Palerme. Une petite visite de la ville (c'est fou comme les gens nous regardent bizarrement avec des crampons accrochés au sac et des batons de marche en pleine ville qd il fait 18°c !) pour trouver les horaires des bus, des trains, remplir les bouteilles d'eau et acheter une bouteille de gaz pour cuisiner. Une ville très pittoresque, décrépie et pauvre (et sale) mais très vivante, avec une ambiance très chaude et accueillante.
On a enchainé avec le trajet en bus (8€) vers
Catane, arrivée à 23h30, par une nuit fraiche, humide et venteuse. On a dormi dans un chantier, en mode SDF avec juste le sac de couchage. Après un réveil au son des marteaux piqueurs, direction l'
Etna. Le seul bus de la journée partait à 8h15, il était 8h30 qd on s'est renseignés. Bus pour Nicolosi, où on rachètera un polaire pour faire face aux -20°c annoncés au sommet de l'
etna et où on se procurera une carte du volcan et les prévisions météo. Dodo dans un terrain abandonné.
Arrivés au refuge Sapienza, après que le bus ai du mettre les chaines, le temps se dégage enfin, le temps de faire sécher la toile de tente et de manger au bas des pistes. En début d'après midi les nuages tombent et le vent se lève, nous contraignant à utiliser le télécabine plutot que nos pieds pour accèder en haut (27€ a/R). En haut des cabines, visibilité nulle, vent extrèmement violent. On reste bien au chaud le temps que ça passe, puis on décide de sortir qd meme pour essayer les raquettes louées pour la journée. Après 30 minutes dans la tempète, un gars d'un téléski nous signale qu'on est les derniers en haut, qu'ils nous attendent pour arrèter les télécabines car il y a trop de vent.
Le but était de profiter du soleil annoncé pour camper 2 nuits sur l'
etna. On est finalement resté pour planter la tente à 2400m dans la neige et la glace, sous les violents assauts du vent déchainé. Une nuit difficile, à -5°c dans la tente, où le réveil se fait dans une tente figée par la glace, de la neige repose sur les duvets, le dentifrice et l'eau sont solides. MAis le soleil et là et nous profitons d'une superbe journée en crampons jusqu'au bas du cratère principal, à 3000m. Le temps est splendide, le vent bien fort et les températures polaires. Magique : la neige, la glace, la vapeur, les roches chaudes, la mer, les nuages loin en dessous...
On a décidé de ne pas tenter l'ascension, car cela nous obligeait à planter la tente à 3000mètres, et le temps était incertain.
Une bonne partie de la nuit passe dans les transports jusqu'à
Milazzo, point de départ des bateaux pour les îles éoliennes. Petite attaque au budget : nous nous offrons une nuit en hotel, pour pouvoir se laver et faire sècher les sacs de couchage et faire la lessive.
Le lendemain se passe sur Vulcano, les pieds dans les bains thermaux, vide de gens en Février, et par conséquent gratuits... Le contraste avec les -10°c de l'
Etna et les +20°c de Vulcano, de la glace aux palmiers, des crampons aux tongs est surprenant, revigorant. L'après midi, sous un soleil radieux, se passe magnifiquement en escaladant le Vulcano, dont le cratère très typique et très formé crache une quantité impressionnante de soufre.
Pas de soucis pour planter la tente près de la plage.
La journée suivante se passe sur Stromboli. Nous avons tenté la grimpette sans guide, mais nous en avons finalement croisé un en chemin. Le spectacle à 950m, au dessus des bouches explosives est intense, inoubliable. Nous plantons la tente sur le sommet du cratère, d'où nous assistons toute la nuit au spectacle magique des éruptions...
Nous restons jusque dans l'après midi sur Stromboli, déserte de touriste puis partons vers
Lipari. Du ferry nous sommes les seuls passagers (rejoints après par 2 autres personnes) durant les 3h de navigation et d'escales. Nous en avons profité pour nous laver au lavabo (de l'eau chaude, un vrai luxe) et ré-emplir les bouteilles d'eau potable (qu'on ne trouve pas sur Vulcano ni Stromboli). La ville de
Lipari, de nuit et hors saison est vraiment chouette, la partie fortifiée vaut le coup d'oeil.
Les iles éoliennes en général nous ont beaucoup plu, mais cela tient surement du fait qu'elles étaient vierges de touristes et que l'on a pu rencontrer et discuter avec de "vrais" habitants, qui voyaient en nous plus des marcheurs que des touristes-pleins-de-fric potentiels.
Le retour se fait rapidement, depuis
Milazzo vers
Palerme en train (3h !!!) puis vers
Trapani Airport le lendemain matin.