Nous quittons le gite situé au port
d'Ampuis : reposé et repus.
La vigne semble avoir déjà été vendangée, les couleurs d'automne commencent à se mettre en place, les éoliennes situées sur les collines environnantes tournent, mais dans le mauvais sens pour nous : cad du sud, freinant notre avancée et n'annonçant rien de bon.
A
Saint Vallier : nous rencontrons plusieurs saccochards, dont la cousine à Adriana, des cheveux blonds comme les blés de la
Drôme, et des sacoches Vaude bien galbées.
Impossible toutefois, malgré mes efforts, de la suivre ; elle doit marcher à l’électrique alors que claudio tourne au charbon de bois, et au saint Joseph, ceci expliquant cela
Bah ! nous taillerons une petite bavette avec un groupe de néo cyclistes en goguette sur les bords du
Rhône.
Tournon grouille de voitures, et étouffe, il semble que les indigènes n'aient pas tous compris que bicyclette est plus pratique et rapide pour rentrer manger chez bobonne à midi.
Quant à nous, fuyons ces lieux bruyants et pollués, pour filer à.
Glun chez Pascaline, une gargotte, mais foi correcte et surtout plus calme.
Emu par le regard de braise de la tenancière, j'en oublierais même le mot de passe validant la carte bleue magique :
P.. perdu..Ouf un vieux billet de 20 euros traînant au fin fond de la sacoche de Fanette, nous sauvera d'une punition annoncée.
Ayant échappé à la fessée, nous filons, face au vent vers
Beauchastel, délaissant
Viarhona pour la
D 86 sur quelques kilomètres.
Nous retrouvons un cheminement plus calme par GG,
Soyons, ou Viarhôna fait des zig et des zag dans la plaine alluviale
Après un passage très dangereux au niveau du barrage de
Soyons, nous suivons à nouveau les berges.
Au niveau de
Beauchastel, le balisage est folklorique et incompréhensible, nous coupons directement vers le centre du village et puis vers la
VoulteTiens, quelques gouttes baladeuses, tombent sur mes lunettes, et puis une ondée passe et trépasse
Sur la route
D 86 entre
Baix et
Cruas, il faut serrer le guidon et les fesses et prier la madone, d'autant plus que le ciel est d'encre, les eaux du fleuve glauques, et le moral en berne.
Nous voici à présent : seul sur le ruban noir de la piste cyclable de
Cruas au pied des quatre tours de a centrale, dont les vapeurs blanches se détachent du fond noir du ciel : "Brrrrrrrrrrr".
L'endroit désert à un côté à la fois féerique et diabolique": Nous sommes devant la Passerelle himalayenne, l'orge menace, les abeilles chantent, il est interdit de passer en cas d'orage signale la pancarte rouge fluo.
Les cadenas posés sur les grilles alourdissent la passerelle et risquent à terme de casser le filet.
Soyons fous, il faut passer sans trépasser.
Nous notons avec satisfaction ; comme Amélie, que le point noir de la traversée de la D.. a été résolut (poil au c..)
Cette fois ci la punition est effective, la pluie se fait dense, les flaques d'eau deviennent inquiétantes, les rus, ruent, les éclairs qui n'ont rien de chocolat : fusent : les monts d'
Ardèche dans le fond constituent un panneau lumineux tant Zeus se déchaîne..
Nous avançons sur une route de campagne déserte : heureusement que nous en connaissant le moindre virage, sinon, nous irions finir la nuit en enfer.
Slash ! le coup passa cyprès que mon casque tombât : La boule de feu est bien visible : Peur sur la campagne..
Ouf vivant : il est 21 heures et fait nuit noire quand nous posons les sacoches de fanette à
Robinson.
La soirée sera salutaire, arrosée d'une cuvée stella.