Bonjour à tous,
nous sommes parti à
Venise en famille et nous avons eu le malheur de faire le trajet avec Artésia. Désolé pour la longueur de ce post mais si vous pensez voyager avec eux, lisez le jusqu'au bout svp non pas pour moi mais pour votre
bien-être et sécurité!. Je désire vraiment vous mettre en garde et dénoncer les pratiques menées par cette compagnie qui ne fait rien pour assurer le confort minimum de ses passagers et pire encore pour assurer leur sécurité (filiale de la SNCF et de Trenitalia).
Nous sommes parti de Paris/Bercy le mardi à 20h30.
Les contrôleurs italiens ne font aucune annonce pour vous prévenir du départ, des premiers arrêts et pour vous demander de fermer votre wagon à double tour, ce qui est
une nécessité car personne ne peut assurer votre sécurité dans ces trains à part vous mêmes comme vous pourrez le voir dans la partie retour de ce post!!!!!!!
Premier contact avec le compartiment:une vieille odeur de sueur, ou de vomi s'en dégage mais nous sommes vite rassurés, nous ne sommes pas mal tombés, tout le train est dans cet état déplorable!
Les vieux sièges bleus sont étroits et ne permettent pas à quelqu'un de grand ou de fort de se sentir à l'aise, surtout que l'échelle des couchettes prend énormément de place et qu'il n'est pas toujours possible de l'enlever si les passagers occupant les couchettes du haut ont décidé de se coucher tôt, très confortable d'avoir l'échelle dans les jambes je vous assure. A l'heure ou le transport doit s'adapter aux handicaps, on en est bien loin!
2h après le départ du train, je décide d'aller faire un petit tour aux toilettes.
Elles sont innommables: pas de papier, un sol pas lavé, des traces d'on ne sait quoi sur les murs...
Retour dans ma cabine, tout le monde décide de se coucher. C'est le moment d'essayer de transformer les sièges en couchettes, ce qui peut prendre un moment si une des paillasses est un peu grippée, vous n'avez absolument aucune instruction écrite pour vous donner un coup de main dans cette mise en place (le contrôleur on en parle même pas).
Le drap, la couverture fournis et l'oreiller sont apparemment à peu près propres, c'est déjà ça. On éteint les lumières et essaye de dormir.
Vous êtes 6 dans quelques M2 avec des couchettes entassées les unes sous les autres avec très peu d'espace entre vous et la couchette d'au dessus, sensation de confinement et de manque d'air assurée (surtout si vous avez le privilège de dormir dans les couchettes du bas), ce qui est renforcé par la chaleur et l'odeur de chacal en décomposition qui règnent dans cet endroit.
Une des passagères avec nous dans le compartiment était contente car le trajet était gratuit pour sa petite fille de quatre ans. Elle n'a pas été déçue du casse-croûte quand elle s'est aperçue qu'aucun siège ni couchette n'avait été attribué à son enfant et qu'elles allaient devoir partager le bout de bois à deux. Confort assuré pour tout le monde! 7 dans un compartiment minuscule, le bonheur!
La climatisation se met en route quelques minutes plus tard, le bruit qu'elle fait est digne d'un Airbus au décollage, c'est une technologie impressionnante, dommage qu'elle n'ait pas été pensée pour faire autre chose que du bruit, renouveler l'air dans les wagons et rafraichir les passagers par exemple! Il a donc fallu ouvrir la fenêtre pour avoir un peu d'air frais (il restait quand même 8 heures de voyage), ce qui nous a permis d'être aux premières loges pour bénéficier des bruits de freinage du train, une expérience unique si on ajoute à cela l'odeur de brulé qui s'en dégage. Autrement dit difficile de dormir dans ce tintamarre.
Mais ce n'est pas grave puisque la procédure de contrôle de l'identité des passagers est venue enfoncer le clou!Contrairement aux ferries et aux compagnies aériennes ou vous êtes contrôlés par la douane avant le départ, là rien de ça, Artésia innove et développe en collaboration avec les autorités une démarche digne du XXIe siècle. Vous devez remettre vos papiers d'identité et votre billet au contrôleur (remarquez ça vous évite qu'on vous les vole dans le train, c'est peut-être pas plus mal) qui vous les rend le lendemain car les contrôles se font... au passage des frontières, consternant. Et forcément, un des occupants de la cabine n'avait pas de papier, 3 contrôles des diverses autorités à différentes heures de la nuit avant de l'arrêter. Dormez bien les petits!
La fin de la première partie du voyage se déroule dans les mêmes conditions de « confort » que le début du voyage, c'est avec un certain soulagement qu'on arrive à Venise. Les vacances débutent enfin.
Quelques jours plus tard, le retour arrive et vous imaginez bien que l'impatience de monter dans le train nous animait. Nous ne savions pas encore à quel point l'aller avait été confortable en comparaison avec ce qui allait suivre.
Plus étonné de rien en ce qui concerne Artésia, l'arrivée dans le wagon est risible: mêmes odeur désagréable et vétusté du train avec un petit bonus pour le retour: les tapis collés sous les couchettes supérieures pendaient tous les deux sur le nez de ceux qui dormaient sur les couchettes du milieu, charmant! Même odeur pestilentielle, chaleur insupportable, crasse et sensation de confinement mais contrairement à l'aller: pas d' eau disponible dans les wagons, il faut aller en réclamer au contrôleur au bout de trois heures de voyage, le pauvre était beaucoup trop débordé par la lecture dont je l'ai tiré!
Les voleurs arrivent!
Et là en plus du manque de confort, l'absence de sécurité pour les passagers se fait criant! Vers 3h du matin toutes les lumières s'éteignent dans le wagon et cela dure pendant plus d'une demi-heure. Pas inquiet vu l'état de vétusté du train, je me dis que le système électrique du wagon a dû sauter, rien de plus normal. Et bien non, comme nous l'expliquerons plus tard les deux-trois contrôleurs SNCF français faisant de la figuration dans un coin car ils n'ont aucun pouvoir sur le train, une bande de voleurs opérant chaque jour sur la ligne a toutes les clés pour couper l'électricité et se déplacer dans le wagon où bon leur semble. Tout s'explique!
J'aurais donc dû m'étonner de retrouver un inconnu dans mon compartiment au beau milieu de la nuit mais sur le coup je me suis dis qu'il s'est égaré. Et bien non, ce monsieur ne s'est pas trompé de wagon mais était juste venu voler mon portefeuille dans mon sac juste à côté de moi. Il a même pris la peine de le refermer pour que je ne m'aperçoive de rien, trop mignon! (ce qui prouve bien que j'avais réussi à m'endormir au moins cinq minutes, bien non?)
Manque de pot pour eux, j'ai tout de suite vérifié que j'avais toutes mes affaires. En m'apercevant du vol, je vais alerter le contrôleur qui s'en fout comme de sa première chemise, pas d'annonce pour prévenir que des passagers sont peut-être en train de se faire dépouiller.
Il finit par m'indiquer le wagon du chef du train (français et plus sérieux) qui m'explique que ce train est un repaire de voleurs depuis 20 ans, qu'ils ne peuvent rien faire, qu'on ne peut faire confiance à personne et que ces gens montent et descendent une fois la
Suisse passée... sauf qu'aucun arrêt supplémentaire après
Milan n'est indiqué sur la feuille de route!
Là encore Artésia innove, le trajet est censé être direct entre
Milan et
Paris/Berçy dans le planning et bien non il y a 5 ou 6 arrêts supplémentaires et tout le monde monte et descend ou il veut et quand il veut, surtout les voleurs! On entre et sort donc de ce train comme dans un moulin et personne ne vient vous conseiller dans vous enfermer dans votre compartiment pour vous protéger. (Je devais sûrement ressembler à Chuck Norris, je vais prendre ça pour un compliment)
Mais comme nous l'a précisé le contrôleur français, « vous savez vous avez eu de la chance,
vous n'avez pas été gazés comme certains passagers qui se font parfois entièrement dépouiller ainsi et se réveillent quelques heures plus tard après s'être fait voler tous leurs bagages. » Merci de prévenir! Une annonce aurait certainement coûté bien trop cher!
Et maintenant: le prix de cet aller-retour formidable: 800 euros à trois! A ce tarif là, autant prendre l'avion car au moins j'aurais été en sécurité du début à la fin et beaucoup mieux traité par le personnel de bord, pour moins cher en plus.
Evitez Artésia, une compagnie vétuste, incompétente et laxiste par dessus le marché!