Yan55 · 24 avril 2015 à 20:13 · 70 photos 43 messages · 10 participants · 25 627 affichages | | | 24 avril 2015 à 20:13 · Modifié le 8 sep. 2019 à 21:14 Trois semaines au Gujarat puis Rajasthan, Amritsar, Mac Leod Ganj et Haridwar Message 1 de 43 · Page 1 de 3 · 23 141 affichages · Partager Dans le cadre d'un voyage de deux mois en Inde, qui nous a conduit du Karnataka jusqu'à l'Himachal Pradesh, nous avons passé trois semaines au Gujarat, destination peu touristique et donc ne faisant pas l'objet d'autant de commentaires que d'autres. Pour préparer notre tour du Gujarat, je me suis beaucoup aidé des carnets de voyage postés sur ce forum et, à mon tour, j'ai envie de vous faire partager un peu de notre périple. Nous avons toujours utilisé les bus publics et je dois dire que, même si toutes les inscriptions sont faites en alphabet gujarati, nous n'avons jamais eu de mal à trouver le bon bus, les gens sont très serviables et toujours prêts à aider les étrangers même s'ils ne parlent souvent que quelques mots d'anglais. Nous n'avons rencontré que très peu de touristes étrangers et nous étions vraiment sujets de curiosité pour les locaux qui voulaient tous nous prendre en photo! Voici donc, étape par étape, le déroulé de notre voyage AHMEDABAD :
-Samedi 21/02/2015 : Après la matinée sur la plage de Benaulim, nous prenons le taxi à 13h30 pour aller à l'aéroport de Goa car, aujourd'hui, nous prenons l'avion pour Ahmedabad, capitale du Gujarat. L'avion décolle à 16h30 et arrive à 18h. Nous prenons un rickshaw pour nous rendre au vieux centre d' Ahmedabad (200rps). Quand nous y arrivons, il fait nuit. Une amie nous avait recommandé l'hôtel Kozar mais il n'y restait plus qu'un grande chambre très chère et l'hôtel Volga étant plein, nous nous rabattons sur un hôtel que nous indique le conducteur de rickshaw, le "Safar Inn", chambre double correcte pour 890rps. L'hôtel est bien placé (tout près de la Sidi Saiyad Mosque), la chambre est un peu déglinguée mais pas trop bruyante par rapport au quartier où la circulation est assez infernale et il y a une bonne douche chaude et un ventilo en bon état, et même un ascenseur! Que demander de plus ?
Détail étonnant : Le gérant, à notre arrivée, en plus des formulaires habituels d'identité à remplir, nous prend l'empreinte digitale du pouce et nous prend en photo!!! Une fois nos bagages installés dans notre chambre, nous repartons dans les rues sombres et jonchées de détritus, traversons le flux de la circulation intense et marchons le long des trottoirs encombrés d'épaves de voitures et débris en tout genre, pour arriver enfin à l'Hotel ZK (qui est en fait un restaurant musulman, donc non végétarien) sur Relief Road où nous pourrons savourer du très bon poulet. Ouf!
-Dimanche 22/02 : Dans l'hôtel, il y a un room service mais pas pour le petit-déjeuner !!! Nous partons donc à la recherche d'un endroit où prendre ce repas. Nous allons voir au Green House, le resto d'un hôtel très très chic mentionné dans le Routard. Mais, nous ne nous y attarderons pas car l'ambiance très "pincée" du lieu et le prix prohibitif nous font fuir. Heureusement, nous découvrons tout près de là, un petit snack indien bien plus sympa, le "Lucky restaurant" où l'on mange très bien, à toute heure. Nous aurons la surprise d'y remarquer, entre les tables, des groupes de tombeaux enfermés dans des grilles et couvertes de fleurs. Tiens! des jardinières originales, pensons-nous... Mais non, en fait ce restaurant, comme nous aurons l'occasion de l'apprendre plus tard, est construit sur un cimetière et il s'agirait de tombes de saints soufis du 16ème siècle ! vraiment "incredible India !" Tout près, se trouve la petite mosquée "Sidi Saiyad" aux belles fenêtres ciselées. Les femmes n'ont pas le droit d'y entrer quand quelqu'un est en prière à l'intérieur mais, heureusement, comme il n'y a pas de porte, on la voit très bien de l'extérieur. Sur la grande place qui s'étend devant le Bhadra Fort, se tient un grand marché de vêtements, chaussures, etc. La visite du fort est sympa, avec plusieurs escaliers et miradors : on peut monter sur les terrasses d'où l'on a une super vue sur la place et son animation. Nous y sommes tout seuls. En bas du fort se tient un petit temple hindou dédié à la déesse Kali. Aujourd'hui, s'y déroule une cérémonie avec des musiciens pleins de ferveur et d'entrain... Nous passons la vieille porte à trois arches, ancienne entrée du fort, et nous arrivons sur Gandhi Road où se trouve la Jama Masjid, la grande mosquée.
Nous prenons un rickshaw pour aller voir le beau puits "Dada Hari". Ici, on voit que nous ne sommes pas dans un état touristique, il n'y a pas besoin de négocier, les prix sont vraiment honnêtes : 40rps pour aller au puits et 60rps pour nous conduire jusqu'à l'Ashram de Gandhi, de l'autre côté de la rivière.
dans les profondeurs du puits
derrière le puits, se trouve une très jolie mosquée
Dans l'après-midi, nous suivons la rue bordée d'étals de fruits derrière la Jama Masjid et nous marchons, marchons jusqu'à Astoria Chakia (en demandant souvent notre route) car nous voulons atteindre la gare routière afin de nous renseigner sur les heures de bus pour Patan.
En cours de route, nous pouvons admirer la Rani Sipri Masjid, jolie mosquée finement ciselée mais dans un environnement enfumé, poussiéreux et une circulation intense. Ahmedabad n'est pas une ville où l'on a trop envie de s'attarder, d'autant plus qu'on sera obligés d'y repasser à la fin de notre tour du Gujarat... Demain, nous partons pour Patan.
PATAN : -Lundi 23/02/2015 : Nous arrivons à la gare routière d' Ahmedabad vers 9h. Un gars bien aimable nous guide jusqu'à l'endroit où stationne le bus pour Patan (la gare routière d' Ahmedabad est très grande). A 9h20, le bus démarre. Comme pratiquement toujours en Inde, les billets se prennent dans le bus directement au contrôleur, nous en avons pour 210rps pour nous deux.
Bien sûr, le plus long sera de sortir d' Ahmedabad et de ses faubourgs. Nous arrivons à Patan à 12h30. La rue où se trouve la gare routière est un vrai capharnaüm : beaucoup de monde et de véhicules, énormément de poussière, de klaxons, d'échoppes ambulantes, etc... Un rickshaw nous conduit pour 20rps à l'hôtel Supreem Palace, qui est tout près mais nous aurions eu du mal à le trouver tout seuls car il est situé dans un renfoncement et rien n'est indiqué en alphabet latin (tout est écrit en gujarati ici). La chambre (500rps) donne sur un jardin public, on n'entend que les oiseaux, en plus, il y a un restaurant fort correct en bas, c'est super !
Après déjeuner, un rickshaw nous conduit à la maison où se trouve le musée des tissages "patola", très minutieuse et compliquée technique de teinture des fils de trame avant tissage. Puis il nous emmène au très célèbre puits "Raniki Vav" aux magnifiques sculptures. Vraiment impressionnant de beauté, bien entretenu au milieu d'un grand parc paisible.
Une fois revenus en ville, nous replongeons dans le tohu-bohu de la rue pour trouver un endroit où changer des euros. Nous trouvons une sorte de galerie marchande avec des boutiques sur trois niveaux (ce genre de galerie commerçante est très courant dans les villes indiennes). Il s'y trouve une bijouterie avec une enseigne Western Union qui fait le change à un bon taux. Après ça, nous déambulons le long de la rue principale bordée d'échoppes où nous espérons dénicher du papier toilette mais c'est une denrée inconnue ici !!! Il y a vraiment très peu de touristes étrangers ici, dans la rue nous sommes la cible de tous les regards. Tous veulent savoir de quel pays nous venons et sont très contents quand nous les prenons en photo, beaucoup nous prennent en photo à leur tour ! Au Gujarat, peu de gens parlent anglais mais ils sont très serviables et on finit toujours par avoir son renseignement...
comme l'avait déjà signalé Parvat dans son carnet, maintenant le tchai se boit à la soucoupe !
-Mardi 24/02 : Nous avions projeté d'aller à Modhera mais finalement, nous décidons de rester tranquillement à Patan. Nous n'avons pas le courage de nous taper encore du bus (1h aller + 1h retour) pour voir un temple alors que nous en avons déjà beaucoup vus et que nous allons en voir beaucoup d'autres au cours de ce voyage... Nous partons donc de bonne heure le long de la rue principale vers le vieux quartier. Il ne fait pas encore trop chaud et il n'y a pas beaucoup de trafic. Les commerçants sont en train d'ouvrir leurs boutiques, les marchands de fruits et légumes installent leurs étals. Dans le vieux quartier, la rue est bordée de belles maisons anciennes en bois avec des balcons travaillés et de toutes petites échoppes au rez-de-chaussée. Les gens sont très souriants et accueillants. Nous passons sous une ancienne porte qui devait être la porte de la ville, autrefois Patan a été capitale du Gujarat. Dans une rue latérale, bordée de boutiques de vêtements de cérémonie et d'échoppes de tailleurs, il y a de très belles maisons aux linteaux sculptés. Sur une place ombragée par un gros banian, derrière une grille, nous découvrons une ferme où des chèvres, des vaches et des moutons paissent tranquillement... dans la rue aussi, il y a des chèvres et des vaches, mais en liberté, celles-là... Nous arrivons à un magnifique temple jaïn. Des groupes de femmes chantent et prient. Dans le quartier, nous croisons beaucoup de groupes de nonnes jaïnes, toutes habillées de blanc, pieds nus et tenant un long bâton à la main. Dans un bâtiment, des moines sont occupés à étudier. Un de leurs attributs est la balayette, genre de plumeau avec lequel ils balaient le sol devant eux pour ne pas écraser d'insecte. Les jaïns sont respectueux de toute forme de vie. En revenant vers l'hôtel, nous retrouvons l'animation du bazar...
les nonnes jaïnes
cricket dans la rue
En fin d'après-midi, nous allons faire un tour à la gare ferroviaire qui se trouve au bout de la rue principale, à l'opposé du vieux quartier. Un train est sur le point de partir. Yannick va voir le conducteur et le prend en photo ainsi que plusieurs voyageurs amusés d'être photographiés. Mais, voilà un policier qui arrive et qui nous demande d'un ton péremptoire si nous avons une autorisation pour prendre des photos dans la gare ! Bien sûr, un attroupement s'est formé autour de nous, tout le monde est très intéressé ! Glup, c'est vrai que dans les gares indiennes il n'y a pas le droit de prendre de photo !..."Mais nous sommes allés demander l'autorisation au conducteur..." "Ah bon, Ok, Ok, vous êtes allés voir le conducteur..." et le voilà qui nous serre la main, tout sourire maintenant. Ouf, nous avons eu peur de devoir effacer les photos !
LITTLE RANN OF KUTCH :
-Mercredi 25/02/2015 : Depuis Ahmedabad, nous avions téléphoné à Devjibhai Dhamecha qui dirige, avec son fils Ajay, tous deux photographes animaliers, l'Eco Camp à la lisière de la réserve naturelle du Little Rann of Kutch, pour y réserver un séjour de deux nuits. Pour s'y rendre, il faut aller à Dhangadhra.
A la bus station de Patan, on nous a dit qu'il fallait d'abord prendre le bus Deesa- Junagadh, qui part de Patan à 6h45, puis changer de bus à Malvan Chokdi. Nous arrivons donc à la gare routière à 6h30 et là, on nous annonce que le bus, en fait, ne part qu'à 7h ! A 7h, le bus n'est toujours pas là, on commence à s'inquiéter car il n'y en a pas d'autre avant 14h... Ah, voilà un bus, nous nous installons dedans, les gens nous disent qu'il va bien à Junagadh, mais, par acquis de conscience, nous demandons tout de même au chauffeur s'il s'arrête à Malvan Chokdi. Et il nous répond que non ! Panique à bord ! nous descendons en vitesse et juste à ce moment, le bon bus arrive. Ouf, nous voilà enfin installés, il est 7h20... Nous payons 194rps pour aller jusqu'à Malvan. C'est un arrêt au bord de la route, à la bifurcation avec la direction d' Ahmedabad. Le bus arrive 10mn plus tard. Beaucoup de gens descendent là, heureusement, ça nous libère des places. Nous payons 74rps pour les 34kms qui nous séparent de Dhangadhra. A notre arrivée à la gare routière, le propriétaire nous envoie un rickshaw pour nous conduire à son camp qui se trouve à 45kms de là (600rps). En cours de route, nous croisons d'énormes troupeaux de moutons, de chèvres ou de vaches avec des cornes immenses et beaucoup de buffles. Nous arrivons au bout d'un peu plus d'une heure, le camp est accueillant. Nous logerons dans une "kooba", une case ronde en terre au toit de chaume, joliment décorée de motifs au pochoir. On nous sert un bon déjeuner copieux, et du tchai à volonté. Ici, c'est très calme, nous sommes en pleine nature et le vent frais rend l'atmosphère agréable. Munis de paires de jumelles que l'on a gentiment mises à notre disposition, nous allons faire une balade à pied dans le désert de sel qui s'étend tout autour et, déjà, nous avons le plaisir de voir des ânes sauvages (hémiones) et des nilgauts (encore appelés blue bulls).
-Jeudi 26/02 : Ce matin, à 7h30, il fait bien frisquet quand nous partons dans la jeep conduite par Ajay. Nous empruntons d'abord une route qui traverse la campagne. Dans les villages, la journée commence... Nous roulons le long des champs cultivés (cumin, blé, oignons verts, coton). Il y a aussi beaucoup de vaches et buffles, ainsi que chèvres et brebis. Les produits laitiers sont une ressource importante de cette région. Dans un champ, deux femmes sont en train de baratter du lait. Un peu plus loin, après avoir traversé une sorte de savane plantée d'épineux, nous arrivons devant une grande étendue d'eau où s'affairent de grandes quantités de flamants roses, pélicans, spatules, aigrettes, avocettes... Tout ce monde est occupé à pêcher, l'air est rempli de leurs gloussements particuliers. C'est l'une des rares régions de l' Inde où les flamants roses se reproduisent à l'état sauvage. Il y en a plusieurs sortes. Notre guide, qui connait très bien les oiseaux nous les montre sur un livre qu'il a apporté, ainsi que des paires de jumelles mises à notre disposition. Il explique tout très clairement dans un anglais facile à comprendre. Quelques barques sont posées sur l'étendue désertique. Elles appartiennent à des familles de pêcheurs musulmans qui viennent y pêcher des crevettes au moment de la mousson, quand le désert est transformé en lac. Ensuite, nous allons voir les salines. Le Kutch produit 70% du sel indien. Pour pomper l'eau souterraine, il faut creuser des puits de 35m de profondeur, les hommes creusent la glaise à l'aide de houes. Ensuite, l'eau salée est pompée et mise à décanter dans divers bassins successifs. L'évaporation due à l'action du soleil produit le sel qui est récolté à l'aide de grands râteaux comme les paludiers de chez nous. Les femmes portent des cuvettes de 25kgs de sel sur leur tête pour en faire de grands tas que les camions viennent ensuite charger.
Les gérants d'une concession de salines doivent la louer à l'état indien et ils emploient un grand nombre de travailleurs journaliers. C'est un travail très dur. Les journaliers ne sont pas beaucoup payés. Nous pouvons voir quelques huttes où ils vivent avec leurs familles très pauvrement. Quand l'eau recouvre tout pendant la mousson, ils sont employés dans les fermes pour les récoltes, ils déplacent leurs campements au gré du travail. En parcourant le Kutch, on croise beaucoup d'ânes, ce sont les derniers ânes sauvages d'Asie, mais aussi des antilopes cervicapres aux belles et grandes cornes en spirale, et, bien sûr des nilgauts, sortes de bovidés sauvages, ainsi que des chinkara, petites gazelles très rapides. On voit aussi de grands vols de grues, des aigles et plein d'autres oiseaux... La balade a duré 5h30 et était vraiment très intéressante. A l'arrivée, un bon repas savoureux et copieux nous est servi. On est vraiment bien ici. Il y a même une salle de bain attenante à la hutte, avec eau chaude au seau (il y a un grand chauffe-eau à bois) En fin d'après-midi, nous refaisons une grande promenade à pied dans le désert face au camp où nous admirons encore des ânes, des nilgauts, des grues (on ne s'en lasse pas) et le coucher du soleil... Nous ne regrettons vraiment pas d'être venus ici, ce séjour restera un moment fort de notre voyage et le souvenir d'un accueil exceptionnel.
La suite quelques articles plus loin... | | Dès que j'ai vu ce carnet en ligne, je me suis empressée de le lire! Ravie que vous ayez aimé, étonnée que vous trouvez le Gujarat plus sale, poussiéreux et bruyant que d'autres états de l' Inde, contente que ma bonne adresse (Supreme hotel) à Patan vous ai plu. Je vous imaginais dans ces endroits ou j'ai été (à part Somnath et Diu), et j'ai pris beaucoup de plaisir à te lire! Merci! | | Le gérant, à notre arrivée, en plus des formulaires habituels d'identité à remplir, nous prend l'empreinte digitale du pouce et nous prend en photo!!!
Même expérience le 18 avril à l'hôtel Alka d' Ahmedabad. Sans doute une demande de la Police locale.
A noter que la plupart des hôtels économiques du quartier de Lal Darwaja n'acceptent que des clients indiens.
Donc peu de concurrents à l'hôtel Cadillac qui en profite abusivement demandant 500 roupies pour une petite chambre simple avec ventilateur, sans télévision, d'une propreté douteuse et donnant sur une rue très très bruyante. Pas mieux pour une chambre sans salle de bains pour laquelle il demande 400 roupies. Strictement non négociable. Ailleurs en Inde, de telles offres ne méritent pas plus de 300 roupies, 200 roupies si sans salle de bains.
J'ai préféré la catégorie intermédiaire, avec l'hôtel Alka, qui demandait 750 roupies la nuitée, et que j'ai négociée à 650 roupies.
A signaler aussi l'hôtel Balwas à 740 roupies, d'une propreté irréprochable, avec une salle de bains état de l'art.
Fabrice | | Hotel ZK (qui est en fait un restaurant musulman, donc non végétarien)
En Inde du Sud, l'appellation " hotel" désigne un établissement de restauration. C'est même le cas quand l'enseigne annonce "hotel - restaurant - bar". Ce n'est qu'avec le terme "rooms" que l'on peut trouver un hébergement. Pour les seuls hébergements, l'enseigne affiche Lodge ou Inn, mais pas hotel (sauf si établissement 4 ou 5 étoiles qui reprend l'acceptation occidentale).
L'avantage d'un tel "hotel - restaurant - bar" serait que l'on peut y bénéficier de toilettes, mais je n'ai pas vérifié.
Si cette situation est assez claire en Inde du Sud, c'est plus compliqué dans un Etat comme le Gujarat où les usages sont hétérogènes : la plupart des hôtels n'y proposent que de la restauration, mais certains correspondent tout de même à l'acceptation occidentale.
Fabrice | | Ce matin, nous attaquons l'ascension de Girnar Hill... (...) A 5h30, nous prenons un rickshaw (100rps) qui nous emmène au pied de la colline sacrée.
Là, ce rickshaw-wallah a été un peu gourmand en demandant 100 Rs, même si vous étiez 2. Sans trop négocier, j'ai obtenu la course pour 50 Rs depuis la gare routière, et le tarif normal serait de 40 Rs d'après ce que l'on m'avait annoncé.
Au retour, j'ai pris un shared rickshaw pour 10 Rs. Evidemment, certains rickshaw-wallahs demandaient 200 Rs.
A noter qu'en Inde, un rickshaw affrété coûte rarement plus de 10 Rs 2015 du km. Ce qui n'empêche évidemment pas d'avoir des propositions 2 à 3 fois plus onéreuses.
Fabrice | | Notre chambre au Shravak est vraiment la plus pourrie que nous ayons eue en Inde ! ça ne vaut même pas les 550rps que le gérant en demande...
En simple, la chambre 106 m'a été proposée à 400 Rs en avril 2015. Cohérent avec votre tarif en double.
Pas irréprochable certes, mais on peut s'en contenter pour une nuit.
A noter que l'établissement est sous contrôle vidéo permanent, y compris le couloir desservant les chambres.
Fabrice | | la colline de Shatrunjaya. (...) L'atmosphère semble plus religieuse qu'à Girnar Hill, ici, pas de gargotes de nourriture tout le long du chemin... Beaucoup de pèlerins en tenue blanche et de moinesses s'adonnent à leurs rituels.
J'ai eu la même surprise, mais dans l'ordre inverse puisque j'ai découvert Shatrunjaya avant Girnar Hill.
En fait, Shatrunjaya est un site exclusivement jaïn. Pas la moindre gargotte en effet le long du chemin, lequel est d'une propreté quasi irréprochable.
Alors que Girnar Hill est une destination de pèlerinage surtout hindoue. L'itinéraire est bordée d'un amas de détritus tout le long du chemin, même en bord de falaise.
Redescendu au bas de la colline de Shatrunjaya, je me suis vu remettre un billet rose. Lequel donne droit à une collation offerte par un établissement jaïn situé sur le côté gauche. D'abord une boisson ambrée, légèrement sucrée. Puis une sorte de riz, et un prasada, mets sucré.
Fabrice | | À: FabGreg · 25 avril 2015 à 19:13 · Modifié le 5 mai 2015 à 19:03 Re: Trois semaines au Gujarat puis Rajasthan, Amritsar, Mac Leod Ganj et Haridwar Message 8 de 43 · Page 1 de 3 · 22 937 affichages · Partager Pour pouvoir inclure les photos, il faut que je partage le texte en plusieurs, voici donc la suite de notre voyage au Gujarat :
JAMNAGAR :
-Vendredi 27/02/2015 : Après nos adieux à tout le personnel si gentil de l'Eco Camp, nous quittons le Little Rann of Kutch vers 8h en jeep (1000rps) jusqu'à la bus station de Dhangadhra. Le bus, prévu pour 9h30, n'arrivera qu'à 10h10 ! C'est le bus Ahmedabad- Dwarka. Tout le long de la route, depuis une centaine de kms avant Jamnagar, nous voyons des gens de tous âges qui marchent munis de bâtons, leur sac sur la tête, quelques-uns portent un drapeau roulé. De place en place, sont dressés des stands où ils peuvent se reposer et se restaurer. Il s'agit de pèlerins qui viennent de Rajkot et qui vont jusqu'à Dwarka, à plus de 200kms, ville sainte dédiée à Krishna, pour y célébrer la fête de Holi qui aura lieu dans quelques jours. Nous nous y rendrons nous aussi après-demain, mais en bus! Nous arrivons à Jamnagar à environ 15h. Nous avons mal choisi notre hôtel, cette fois. L'hôtel Ashiana, en effet, se trouve au New Supermarket (qui n'a pas l'air si New que ça), endroit labyrinthique aux allées bordées de petites boutiques de vêtements et où les motos ont le droit de circuler ! La chambre serait très bien si elle n'était pas si bruyante, malheureusement, elle donne sur une rue très animée d'un côté et sur le supermarché de l'autre. Elle n'est pas chère (500rps), vaste et propre mais nécessite de bons bouchons d'oreilles! Non loin de l'hôtel, se trouve le lac, on peut s'y rendre à pied... Des nuées de mouettes viennent attraper au vol la nourriture que les gens s'amusent à leur donner. Au milieu du lac, se trouve un ancien palais que l'on peut atteindre par une jetée.
Face au lac, se trouve un temple où les récitants n'ont jamais arrêté de chanter depuis 1977, il est même inscrit au guide des records Guinness! (c'est son seul intérêt). Quelques instants de repos au calme du jardin qui l'entoure à regarder les gens qui viennent faire leurs dévotions sont les bienvenus après la fatigue de la journée... Impossible de trouver un restaurant dans le coin, heureusement, il y en a un dans l'hôtel car nous avons passé une bonne partie de la journée dans le bus et nous n'avons mangé que des bananes et des biscuits. Nous serons d'ailleurs les seuls clients à dîner là, ambiance, ambiance ! -Samedi 28/02 : Aujourd'hui, balade dans les rues très animées et plutôt sales de Jamnagar. Beaucoup de vaches partout, et donc de bouses, des chèvres, des chiens et même un dromadaire "garé" le long d'un trottoir ! Le marché aux légumes se tient autour et à l'intérieur d'une vieille halle circulaire qui a du être un beau monument il y a longtemps.
En cherchant les temples jaïns, nous nous égarons un peu et des enfants nous invitent à entrer dans la cour d'un bâtiment (école?) où ils nous montrent un gros bonhomme qu'ils sont en train de fabriquer en paille et en chiffons. Ils nous expliquent que ce bonhomme monstrueux représente l'hiver qui sera brûlé le soir de Holi. Quand nous trouvons le temple jaïn, il est 13h et il est fermé, il nous faudra revenir à 17h30 (presque tous les temples ferment en début d'après-midi). En attendant, nous allons déjeuner près de l'hôtel, au "Fresh Point restaurant", où nous sommes là encore les seuls clients ! Jamnagar n'est pas une ville touristique et il n'y a pas beaucoup de monde pour venir au restaurant, les gens préfèrent les petites gargotes de rue.
Il ne faut pas oublier de parler de ces femmes dont le costumes nous a intrigué : ce sont des "Dawoodi Bohras", musulmans ismaéliens, en grande partie originaire du Gujarat.
DWARKA :
- Dimanche 1/03/2015 : Cette nuit, il y a eu une gros orage et ce matin, il pleut encore...Un rickshaw nous conduit à la gare routière où nous prenons le bus pour Dwarka à 8h20. Par moment, le bus est ralenti par les foules de pèlerins qui marchent sur la route, plus nous approchons de Dwarka et plus il y a de monde...
Arrivés à la gare routière de Dwarka à 12h30, nous prenons un rickshaw pour aller au Gopal Hôtel où nous avions réservé une chambre par tél hier. L'hôtel est bien situé, dans une rue calme, non loin du petit centre ville et des ghâts. Nous partons jusqu'aux ghâts en suivant les vieilles rues pleines de grandes flaques d'eau et de boue après l'orage de la nuit ( Dwarka est une petite ville et toutes les rues ne sont pas goudronnées). Heureusement, le soleil est revenu... Les ghâts s''étendent le long d'un bras de mer, au-dessus il y a une sorte de galerie couverte avec des bancs. Ouf, on se sent bien ici ! Ambiance décontractée et sympathique. Les pèlerins commencent à arriver de plus en plus nombreux, beaucoup sont en costumes tribaux. Ils s'amusent à se prendre en photo devant la mer et veulent aussi nous prendre !
-Lundi 2/03 : Balade le long des ghâts jusqu'au grand temple dédié à Krishna. La tour qui le surmonte est toute sculptée de motifs géométriques. La foule des pèlerins se masse jusqu'au sanctuaire où se trouve l'effigie de Krishna. Il y a des traces de poudre colorée dans les rues et sur le parvis du temple, les gens ont commencé à lancer de la poudre au moment de la puja, c'est l'avant Holi !
Ce matin, la mer est haute et remplit tout le bras qui longe les ghâts, hier après-midi, il était à moitié vide. Beaucoup de pèlerins arrivent, font leurs ablutions dans la mer, les enfants se baignent en riant... Un passeur fait traverser le bras de mer dans sa petite barque (20rps/pers). De l'autre côté, il y a une digue derrière laquelle s'étend une plage de sable. De ce côté, nous avons une belle vue sur les ghâts et le temple en face. Dans le bras de mer, nous apercevrons à plusieurs reprises une tortue marine, un indien nous avait dit qu'il y en avait mais nous n'en étions pas très convaincus jusqu'à ce que nous en voyions une... En ville, les rues sont animées mais pas étouffantes ni bruyantes comme dans les grandes villes. Nous déjeunons au "Amrutras restaurant", pas loin du temple, où l'on déguste le meilleur thali que nous ayons mangé, vraiment excellent et copieux (servi à volonté) Se promener sur les ghâts est quelque-chose dont on ne se lasse pas. C'est un vrai défilé de costumes et de bijoux traditionnels, hommes à boucles d'oreilles et aux belles moustaches, vendeurs de nourriture pour les poissons et de graines pour les pigeons, nombreuses vaches qui se faufilent partout, vendeurs d'offrandes... Des gens se baignent, nous prennent en photo, nous regardent avec de grands yeux (nous faisons sensation ici!) et admirent le coucher de soleil sur la mer d'Arabie... C'est un endroit vraiment agréable.
-Mardi 3/03 : Ce matin, tandis que nous marchions en faisant attention d'éviter les mares de boue qui subsistaient encore, nous voyons arriver en sens inverse, une foule d'hommes et de femmes avec une petite voiture à hauts parleurs, musiciens et chanteurs. Ils reviennent du temple et rentrent à leur hébergement en dansant. Nous les suivons, c'est super de les voir, jeunes ou vieux tous ont le même entrain et l'envie de danser...Ils occupent toute la rue, les véhicules doivent attendre pour pouvoir passer... mais tout le monde attend patiemment, c'est la fête... Il y a maintenant beaucoup de monde ici, les rues près du temple sont envahies. Pour entrer dans le temple, c'est vraiment la cohue !
JUNAGADH :
-Mercredi 4/03/2015 : Dwarka est de plus en plus remplie de monde et il y a encore des pèlerins qui arrivent. Il est temps de partir. Nous prenons le bus à 9h30 et nous arrivons à Junagadh à 15h30, après 6heures dune route assez pénible pas toujours en bon état et beaucoup d'arrêts dans des gares routières.
Nous prenons une chambre à l'hôtel Relief, situé au coeur de la vieille ville. L'accueil y est très sympathique, la chambre est pour le moins vieillotte mais propre et pas trop bruyante par rapport à l'emplacement très central de l'hôtel. Il y a même une terrasse mais le restaurant n'existe plus... dommage car les restaurants ne courent pas les rues dans cette ville. Le gérant de l'hôtel nous en conseille un, très bien mais situé assez loin, le "Santoor restaurant" où nous prendrons tous nos repas. Malheureusement, pour le petit-déj, il faut se débrouiller : nous achetons des bananes et des pains ronds que nous mangeons sur l'unique table de la terrasse de l'hôtel, qui, par ailleurs a une belle vue sur des monuments anciens laissés à l'abandon, comme tous les monuments de cette ville qui a dû être belle autrefois. L'hôtel Relief, malgré sa décrépitude, semble héberger tous les touristes étrangers qui viennent ici, nous y croisons un groupe de jeunes allemands, un couple de français, un de russes, une japonaise! ça fait longtemps que l'on n'en avait pas vus autant en même temps !
Les rues commerçantes sont très animées et bruyantes, comme un peu partout au Gujarat. Nous allons jusqu'au mausolée aux minarets torsadés, le Maqbara, qui a dû être très beau mais malheureusement laissé à l'abandon, entouré d'une cour jonchée de détritus.
-Jeudi 5/03 : Ce matin, nous attaquons l'ascension de Girnar Hill... Nous sommes sur pied dès 5h du matin. A 5h30, nous prenons un rickshaw (100rps) qui nous emmène au pied de la colline sacrée. Le temps de savourer un bon petit tchai avant le départ et nous nous joignons aux nombreux pèlerins qui s'attaquent aux 10 000marches qui serpentent le long de la montagne. En fait, il y a deux collines. A environ 6000 marches se dresse un bel ensemble de temples jaïns, beaucoup s'arrêtent là. Ensuite, il y a encore 2000 marches pour arriver à un terre-plein au sommet de la première colline, puis il faut descendre mille marches et en remonter mille le long de la deuxième colline pour arriver au sommet où se dresse juste une cahute en tôles où se trouve un sanctuaire avec un prêtre et où les gens viennent se faire bénir et déposer des offrandes. Partout, le long du parcours, il y a des échoppes et des petits sanctuaires, des sortes de grottes abritant des sadhus, des pierres peintes en orange représentant des idoles. Des porteurs montent les gens qui le désirent sur des petits sièges suspendus à des perches de bambou, les dolly... On entend souvent proposer : "Hello, dolly" !!!
Nous nous arrêtons au beau temple jaïn où beaucoup de pèlerins sont en prière, nous pouvons observer les rituels, assez étranges pour nous. Petit à petit, nous arriverons à bout de toutes les marches mais la descente nous semblera infinie ! Il est 14h quand nous arrivons à l'endroit où stationnent les rickshaws. Vite, au restaurant, on a faim et soif... et surtout mal aux jambes ! Nous aurons mal aux mollets encore pendant quatre jours... Plus tard, dans la soirée, nous assistons à la mise à feu des bûchers qui sont dressés dans plusieurs endroits dans les rues pour fêter Holi. La fête commence ce soir pour célébrer la fin de l'hiver. Les gens tournent autour des bûchers en versant de l'eau par terre. Des jeunes mettent des noix de coco à griller et en offrent la chair à l'assistance, l'ambiance est sympathique et bon enfant. Les gens ici sont très amicaux.
-Vendredi 6/03 : Ce matin, c'est la fête des couleurs. Tous les magasins et les banques sont fermés, les rues n'ont jamais été aussi vides et calmes. Extraordinaire ! Nous qui nous attendions à un déchaînement de gens jetant des poudres et liquides colorés partout, c'est le calme plat. Seuls quelques groupes d'enfants s'amusent à se couvrir de couleurs...Heureusement, notre restaurant habituel est ouvert ! En se promenant dans les rues anormalement calmes (ce qui parait vraiment bizarre, on n'a pas l'habitude de les voir comme ça!), on peut voir beaucoup de vestiges de belles demeures, églises, portes sculptées, etc... Malheureusement, tout est à l'abandon et dans un très mauvais état. Le fort, où nous allons nous balader dans l'après-midi, est lui aussi dans le même état. Beaucoup de familles s'y promènent en ce jour férié et s'amusent de nous voir, nous devons leur sembler très exotiques ! Dans la soirée, nous nous rendons à notre resto habituel et là, surprise... Le resto est plein ! Il y a une petite foule devant la porte et un gars qui note les noms et le nombre de convives sur un carnet. Ce soir, c'est la fête, tout le monde sort au resto en famille et il y a la queue ! Il nous propose d'aller attendre notre tour à l'étage... Nous y montons et nous nous retrouvons... dans une salle de classe où plusieurs personnes attendent déjà. Nous nous asseyons donc à un pupitre devant le tableau où un devoir d'anglais est écrit ! Comme nous ne sommes que deux, nous n'attendrons pas longtemps (juste le temps de nous faire prendre en photo par les gens amusés de nous voir là !)
| | Comme je ne suis pas sûr de prendre le temps de rédiger un compte rendu comme le tien, je me suis permis quelques menus ajouts, style retour du front.
De tels retours pratiques sont toujours utiles sur le terrain pour le voyageur autonome.
Quant aux rickshaws, il y a les honnêtes qui annoncent d'emblée un tarif respectable (style tarif local + 10-20 roupies, à laisser en négociation) et les autres. Qui parfois sont excessivement gourmand quand ils sont face à un "visage pâle".
Une bonne précaution, c'est de demander à l'hôtel ou à un commerçant quel tarif prévoir. A défaut, le ratio de 10 roupies / km donne déjà l'ordre de grandeur. Dans le cas de Girnar Taleti, situé à 6 km du centre-ville de Junagadh, cela donne 60 roupies.
Les tarifs du Lonely Planet sont parfois excessivement généreux. Mais ce n'est pas la seule erreur du Lonely Planet concernant le Gujarat, visiblement exploré à la va-vite, et pas par quelqu'un de très expérimenté.
Ma plus grosse déconvenue avec le Lonely Planet a été à Girnar Taleti l'inexistence de la route supposée conduire jusqu'au niveau des 3000ème marches. D'après ce que j'ai pu comprendre sur place, il y a un chemin possible en motocyclette traversant la forêt, mais strictement interdit par la législation protégeant le parc. Lors de la montée et de la descente, je n'ai nulle part identifié à proximité un tel chemin. D'ailleurs, on se demande bien pourquoi certains manœuvres seraient payés pour transporter sur leur dos le ravitaillement vendu par les gargotes le long des marches. Dans son édition actuelle, le Lonely Planet s'est réfugié derrière une formulation assez lâche "une route ouverte ou non", alors qu'une telle route n'a jamais existé, juste une invention de l'auteur, qui ne semble pas avoir jamais gravi les marches, pas même les 3000 premières.
Fabrice | | À: FabGreg · 25 avril 2015 à 20:59 · Modifié le 21 mai 2015 à 19:23 Re: Trois semaines au Gujarat puis Rajasthan, Amritsar, Mac Leod Ganj et Haridwar Message 10 de 43 · Page 1 de 3 · 22 921 affichages · Partager oui, c'est vrai, nous aussi avions lu qu'il existait une route jusqu'aux 3000 marches... ce qui a encouragé mon mari, jusqu'à ce qu'on arrive là-bas!!! mais que nenni ! il faut tout monter! A propos du tarif du rickshaw, nous avions demandé avant au patron de l'hôtel et il nous avait dit 100rps car c'est tarif de nuit...et, effet il faisait encore nuit ! Je continue le récit du voyage et j'ajouterai des photos prochainement...
SOMNATH (VERAVAL) :
-Samedi 7/03/2015 : Le bus pour Veraval, qui devait partir à 9h, démarre en fait à 9h20. Nous arrivons à 11h15 dans le flot de la circulation intense autour de la gare routière. Encore une petite ville poussiéreuse et bruyante... L'hôtel Kaveri est situé tout près, on peut y aller à pied (il est bien indiqué). Il se situe au premier étage d'une sorte de complexe commercial, il faut prendre l'ascenseur pour arriver à l'accueil. La chambre est moderne et pas trop bruyante (tout est relatif)
Nous déjeunons au restaurant Sagar, situé en face. Nous sommes les seuls clients, et, comme c'est souvent le cas, toute une kyrielle de serveurs nous regardent manger !
Nous prenons un rickshaw pour aller à Somnath (100rps). Sur le trajet, nous longeons de grands chantiers navals où de gros bateaux de pêche en bois sont en construction et un port rempli de bateaux serrés les uns contre les autres.
Nous arrivons aux abords du temple. Nous allons tout d'abord faire un tour sur la plage où sont installés plein de stands de souvenirs, coquillages, boissons, noix de coco, etc... Il y a aussi des petits manèges pour enfants, des dromadaires et des chevaux pour faire un tour sur leur dos... et plein de monde.
Nous allons visiter le temple qui se dresse au-dessus de la mer d'Arabie, après avoir laissé nos chaussures et appareil photo à la consigne.
Puis nous somme de retour sur la plage où les gens se baignent tout habillés, comme d'habitude en Inde.
Un groupe s'amuse à se jeter de la poudre colorée, c'est encore Holi ! D'ailleurs, les banques sont encore fermées, ce sont les "Holi days" !!!
DIU :
-Dimanche 8/03/2015 : A la gare routière de Veraval, le bus pour Diu doit arriver à 9h30. Comme d'habitude au Gujarat, tout est écrit en alphabet gujarati, rien en anglais... On nous a indiqué l'emplacement où doit arriver le bus mais nous y voyons se succéder plusieurs bus et l'on nous dit toujours que ce n'est pas encore celui-là... A 9h 45, ça y est, c'est le bus pour Diu, nous nous apprêtons à monter dedans quand un monsieur et son épouse qui veulent aussi le prendre se ravisent et nous disent qu'il vaut mieux attendre le suivant qui doit arriver dans quelques minutes et qui est plus direct... Bon, nous regardons le bus partir avec un peu d'inquiétude, pourvu qu'ils disent vrai. A 10h, en effet, le voilà, ouf !
Nous arrivons à Diu à 13h. Un rickshaw nous conduit à l'hôtel Samrat, très central, derrière le marché aux légumes. Très bon hôtel, confortable, pas trop cher par rapport à son standing (chambre double avec sdb : 1250rps) Et, surprise! La grande fenêtre de notre chambre donne sur la piscine ! Et oui, il y a même une piscine dans cet hôtel et elle est très bien entretenue.... Chouette ! Il y a aussi un restaurant dans l'hôtel mais il est assez cher et nous n'y mangerons qu'une fois. Nous nous apercevons d'ailleurs qu'il y a une taxe à rajouter au prix des plats et nous nous inquiétons de savoir s'il y a aussi une taxe en plus pour la chambre. Comme c'est le cas, nous négocions le prix avec taxe incluse : 1250rps net. Bon, comme ça, ça va ! Mais il vaut mieux le savoir avant d'avoir la note sinon on peut être surpris, ça augmente pas mal le prix. C'est la première fois que nous voyons ce système de taxes en Inde mais ça nous arrivera encore à certains endroits. Sur le port de Diu, il y a plein de boutiques qui vendent de l'alcool et il y a aussi beaucoup d'acheteurs mais ce n'est que sur le port car dans les rues derrière, tout est calme et il est agréable de marcher le long des rues propres et tranquilles jusqu'aux belles façades blanches des églises St Paul et St Thomas et jusqu'à la mer.
Dans une rue non loin de notre hôtel, Farangiwada Road, il y a un très sympathique et agréable petit restaurant dont les tables sont disposées dans un jardin sous une tonnelle, le restaurant "O Coqueiro", nous irons y prendre presque tous nos repas durant notre séjour ici.
Pour aller au fort, il suffit de suivre le port et de traverser un beau jardin public qui longe la mer. Le fort qui trône au bout de l'île est un bien bel endroit mais aujourd'hui, dimanche, il y a trop de monde et ils veulent tous nous prendre en photo... Demain, ce sera plus tranquille !
-Lundi 9/03 : Après le petit déjeuner dans le jardin du "O Coqueiro", nous allons le long des rues calmes jusqu'à la plage Jallandhar. Il fait bon se promener sur le chemin côtier qui surplombe la mer...
Un peu après, se trouve le départ d'un énorme rempart qui domine la cime des palmiers sur lequel on peut marcher. Il continue vers l'intérieur et doit arriver en ville mais on ne peut pas continuer très longtemps car il est en travaux.
En fin d'après-midi, nous retournons au fort qui est très étendu et que nous n'avions pas eu le temps de visiter entièrement hier. Plusieurs bastions dominent la mer ainsi que le phare et, au centre s'étendent des roches couvertes d'une jungle habitée par tout un tas de jolies petites perruches vertes. Depuis le bastion qui domine la mer à l'entrée du fort, on a une belle vue sur le village de Ghoghla qui s'étire le long de la côte en face (c'est une enclave de l'île de Diu). Ce soir, nous dînons sur le port, sur une terrasse devant la mer, au "Apana Foodland", bon resto, service sympathique.
-Mardi 10/03 : A la gare routière, nous prenons un bus pour aller à Nagoa beach (20rps/pers). Cette plage, réputée comme la plus belle de l'île, ne nous charme pas vraiment. Elle est bordée de plusieurs gargotes et de resorts.Vers 13h, le bus nous ramène à Diu Town.
Après avoir bien profité de la piscine de l'hôtel, nous allons nous promener du côté de Jallandhar beach, coin que nous aimons bien. En suivant la côte, nous arrivons à un endroit appelé "Sunset point", surplombant une jolie plage. Il y a aussi un petit temple et la maquette d'une frégate torpillée lors de la guerre indo-pakistanaise, plus loin on arrive au temple de Gangeshwar, situé dans une grotte au ras des flots... La mer fait de gros rouleaux et la côte est très belle par là. Plusieurs belles plages longent la côte de ce côté... Il fait bon s'y asseoir pour admirer le coucher de soleil... Diu est un endroit vraiment agréable et reposant.
Nous revenons vers l'hôtel en passant dans les ruelles du bazar bordées de maisons de style portugais aux balcons de bois, aux linteaux de portes moulurés et peints, d'un temple très orné de sujets naïfs et colorés et plein de petites boutiques.
-Mercredi 11/03 : Pour aller à Ghoghla beach, la plage située de l'autre côté du pont, face à Diu Town, à la frontière avec le Gujarat, nous prenons un rickshaw (60rps) mais pour en revenir, nous prendrons le bus municipal vraiment pas cher (5rps/pers). La plage est belle et assez sauvage, il n'y a presque personne. Une fois revenus à Diu Town, nous profitons encore du jardin de "O Coqueiro", de la piscine de l'hôtel et du coucher de soleil sur la mer... Un amoureux de l'île nous fait découvrir quelques belles maisons et un petit temple coloré dans un vallon à la végétation sauvage abritant toutes sortes d'animaux... Le soir descend doucement sur Diu... Demain, nous quitterons cet endroit paisible pour retrouver la frénésie des villes. | | A propos du tarif du rickshaw, nous avions demandé avant au patron de l'hôtel et il nous avait dit 100rps car c'est tarif de nuit...et, effet il faisait encore nuit !
Ceci explique le tarif.
Pour ma part, j'ai fait grasse matinée, ne décollant qu'à 07h00 de mon hôtel (Raj Hotel, un peu pouilleux, 300 Rs pour la chambre 16, mais bien situé face à la mosquée, près de l'embranchement pour la gare ferroviaire d'où je repartais le lendemain soir).
Pour les 10 000 marches de Girnar Hill, je suis quand même très très dubitatif.
Entièrement d'accord pour les 3 000 marches jusqu'aux premiers temples, dont les temples jaïns. D'ailleurs, le nombre de marches est régulièrement affiché à ce stade. De plus, j'y suis arrivé vers 09h30, soit 2 h après mon départ de Girnar Taleti, ce qui est cohérent avec le temps mis pour parvenir au sommet de Shatrunjaya (3 500 à 3 750 marches selon le temple destination).
Par contre, je vois mal où caser les supposées 7 000 autres marches pour parvenir au dernier temple hindou, le Guru Dattatreya Paduka Mandir. A mon avis, 10 000 marches correspond au cumul de marches aller-et-retour, soit un aller à 5 000 marches environ, donc 2 000 marches de plus après les temples jaïns. En courte montée jusqu'au point culminant (environ 1500 m, soit un dénivelé positif de l'ordre de 1 300 m à monter), puis en descente abrupte, avant montée à nouveau vers le dernier temple hindou perché sur son piton. Ce qui serait cohérent avec les 1h30 que j'ai mis depuis les temples jains pour atteindre le dernier temple hindou.
De quoi relativiser l'effort par rapport à l'ascension de Shatrunjaya à Palitana, dont le nombre de marches annoncé correspond à un aller simple.
Fabrice | | Les tarifs du Lonely Planet sont parfois excessivement généreux. Mais ce n'est pas la seule erreur du Lonely Planet concernant le Gujarat, visiblement exploré à la va-vite, et pas par quelqu'un de très expérimenté
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Tout à fait d'accord. C'est aussi le cas pour le Punjab et l'Haryana, où la contributrice (accessoirement la rédactrice en chef) n'a pas l'air d'avoir visité grand chose et paraît donner beaucoup de renseignements de seconde main. Il est clair qu'en général, Çles tarifs annoncés pour les rickshaws ne sont pas les tarifs locaux... Comme les chauffeurs connaissent les prix donnés dans le Lonely, c'est souvent très difficile à négocier. Pour le Gujarat, il y a heureusement l' India Guide Gujarat, moins informatif sur les infos pratiques que Lonely Planet, mais plus complet sur le reste. Les deux sont complètent bien. Il coûte seulement 6€ en format numérique. | | Merci beaucoup pour ce retour passionnant. Je bave d'avance à l'idée de voir tes photos surement remplies de couleurs et de sourires (c'est comme ça que je les imagine en tout cas). J'attends la suite alors Christelle | | À: Solene40 · 27 avril 2015 à 16:40 · Modifié le 21 mai 2015 à 19:27 Re: Trois semaines au Gujarat puis Rajasthan, Amritsar, Mac Leod Ganj et Haridwar Message 14 de 43 · Page 1 de 3 · 22 766 affichages · Partager J'ajouterai des photos bientôt, oui, oui, promis!!! | | merci Anne pour ce retour et ces belles photos qui me font revivre mon voyage de 2011 j'avais beaucoup aimé cet état j'attends la suite des photos !!!! | | Merci...un beau carnet et de très belles photos du Gujurat...un avant gout de voyage qui fait du bien en ces temps pluvieux... mon prochain voyage en Inde se passera pour l'essentiel dans le gujurat...5 semaines chez Mother India en octobre prochain...que du bonheur en perspective ! | | PALITANA :
-Jeudi 12/03/2015 : Nous prenons le bus qui part à 9h de la gare routière de Diu à destination de Bhavnagar. A la sortie de Diu, il y a un contrôle des douaniers qui vérifient que les bagages ne contiennent pas de bouteilles d'alcool car au Gujarat, c'est absolument interdit !
Il fait très chaud et lourd et le bus se traîne, il faut dire que la route n'est pas en très bon état, non plus.Nous arrivons enfin à Talaja vers 14h où nous devons changer de bus pour aller à Palitana. Après une demi-heure d'attente, nous repartons pour arriver à Palitana vers 15h45. Le choix d'hôtel est très réduit en fait, il n'y en a qu'un, c'est l'hôtel Shravak ! le Sumeru est fermé et l'autre figurant dans le Routard, le Patel n'accepte plus les touristes étrangers ! Notre chambre au Shravak est vraiment la plus pourrie que nous ayons eue en Inde ! ça ne vaut même pas les 550rps que le gérant en demande... En fait, nous nous apercevrons plus tard qu'il n'y a que deux chambres à peu près correctes dans l'hôtel et elles sont déjà prises. Heureusement, leurs occupants s'en vont demain et nous pourrons changer pour la nuit prochaine, ouf !
Nous occupons le reste de l'après-midi à nous promener le long la rue principale (à la recherche de papier toilette, en autre, chose impossible à trouver) et à déguster du bon tchai dans une gargote près de l'hôtel... Il n'y a pas grand-chose à faire ici mais la ville n'est pas si désagréable que je l'avais entendu dire... Nous réussissons à trouver un bon restaurant (ce qui n'est pas évident), le "Shree Avadh restaurant", pas facile à trouver car il est placé dans un renfoncement le long de la grande rue (sur la gauche de la rue qui fait face à l'hôtel, après le Sonali) et pas d'enseigne en alphabet latin donnant sur la rue. Là encore, nous avons tout un tas de serveurs empressés à notre service exclusif (nous sommes les seuls clients)...
-Vendredi 13/03 : A 6h30, un rickshaw nous conduit au pied de la colline de Shatrunjaya. Il y a eu de l'orage dans la nuit et, ce matin, il pleut légèrement. Le temps frais est le bienvenu au moment de gravir les 3500 marches qui mènent au sommet (de la gnognotte après les 10 000 marches de Girnar Hill !). De là-haut, nous dominons toute une forêt de temples jaïns qui couvre la colline. C'est très beau.
L'atmosphère semble plus religieuse qu'à Girnar Hill, ici, pas de gargotes de nourriture tout le long du chemin... Beaucoup de pèlerins en tenue blanche et de moinesses s'adonnent à leurs rituels. Toutes les générations semblent animées d'une même ferveur. Autour des temples, des gerbes de fleurs sont disposées et des portiques sont érigés de place en place en travers des marches tout le long de la montée. Nous apprenons que demain aura lieu la cérémonie anniversaire de la création du premier temple. Des pujas sont célébrées partout. Les marchands d'offrandes présentent leurs plateaux de fleurs à qui mieux mieux et s'époumonent pour attirer les pèlerins. Les porteurs de dollys ne chôment pas, les pauvres !
Il y a même des porteurs femmes... Quand nous redescendons, le soleil est revenu et, comme d'habitude, la descente semble plus longue que la montée.
RETOUR A AHMEDABAD :
-Samedi 14/03/2015 : De l'hôtel Shravak à Palitana, pour aller à la gare routière, il n'y a qu'à traverser la rue, c'est pratique. Le bus qui part à 8h pour Ahmedabad est direct et il fonce! Le plus long est de traverser la ville pour arriver à la gare routière, surtout qu'il est 13h et que la circulation est démentielle. Nous retournons à l'hôtel Safar Inn, comme il y a trois semaines... Et c'est de nouveau la poussière, le trafic et la chaleur des rues d' Ahmedabad... Nous remontons en haut du fort (on ne s'en lasse pas)...
C'est notre dernier jour dans le Gujarat, demain, nous partons pour Udaipur. Le Gujarat, c'est sale, c'est poussiéreux et c'est bruyant mais les gens y sont très gentils et serviables ! Nous ne regrettons pas d'y être venus, c'est une autre vision de l' Inde, plus proche de l' Inde profonde et de ce qui en est le quotidien.
| | Merci pour tous ces retours...
Après avoir passé 3 semaines à faire le tour du Gujarat (qui fait l'objet des précédents articles de ce carnet), je continue le récit de notre voyage en Inde. Notre périple continue donc par Udaipur, Jodhpur, Jaisalmer, Delhi, Amritsar, Mac Leod Ganj et Haridwar.
-Du dimanche 15/03/2015 au lundi 23 : Départ de la gare routière d' Ahmedabad à 7h, (500rps pour 2), c'est un bus direct. Après plusieurs arrêts dans les alentours de la ville pour monter des voyageurs, nous filons rapidement et arrivons à Udaipur à 13h. La route est bordée de collines et de champs cultivés, de petits villages avec des murets de pierres et des cactus. Paysage verdoyant qui tranche avec le paysage désertique du Gujarat (sauf dans le sud où il y avait beaucoup de cultures de coton, de canne à sucre et de cocotiers).
Nous logeons au "Kumbha Palace"qui nous a été conseillé par des amis et qui est vraiment agréable. Il est situé au pied de la muraille du City Palace. Un jardin avec pelouse où l'on peut prendre le frais, une terrasse sur le toit pour déjeuner ou dîner, un accueil vraiment sympathique en font un havre de paix. La chambre est simple mais agréable et pas chère (600rps). Les rues autour du City Palace et du temple sont bordées de boutiques pour touristes et où tout semble bien apprêté... ça nous fait un gros changement par rapport aux trois semaines passées au Gujarat où tout était purement indien...
Visite du City Palace, demeure du maharana d'Udaipur (du moins visite du Museum, la partie ouverte au public). Très beau et intéressant, ça vaut le coup... Les rues autour du quartier de la Clock Tower sont plus populaires, les boutiques moins touristiques et nous retrouvons l'ambiance indienne, ouf! Il y a, entre autre, une belle pâtisserie devant laquelle sont en train de cuire dans une bassine de sirop sucré des "goulab jamum", boulettes au lait, dorées et imbibées comme des petits babas (mais sans rhum, bien sûr). C'est délicieux, on en trouve souvent en dessert dans les thalis. Nous viendrons souvent en déguster ici à l'heure du goûter... Après ça, on a soif... il fait bon siroter un petit thé au bord du lac, au "Jasmine" ou au"Little Prince" qui ont tous deux leur terrasse au bord de l'eau, près du pont piétonnier. Nous aimons bien y passer du temps à regarder les lavandières et les joueurs de cartes. Le midi, il y fait bon pour déjeuner car les roof-tops des restaurants sont trop chauds à cette heure, en revanche, le soir, c'est vraiment un délice de profiter de la vue magnifique du City Palace illuminé depuis la terrasse haut perchée d'un des nombreux restos qui donnent sur le lac. Les jours suivants, nous visitons le Bagore Ki Haveli Museum, d'où l'on a une très belle vue sur le lac et les ghâts et où l'on pourra assister le soir à un spectacle de danse et de marionnettes... Le Jagdish Temple, très beau et placé en plein centre accueille beaucoup de fidèles et l'on y assistera à des prières avec des chants plein d'entrain et de ferveur... La ville indienne, le marché aux légumes, les ghâts, le lac que l'on va parcourir de tous les côtés et d'un bout à l'autre, la colline du "Sunset Point", le beau parc "Rose Garden"... On ne s'ennuie pas ici.
Samedi 21, nous partons en excursion en taxi affrété par notre guest-house, en compagnie d'un couple de français, pour le fort de Kumbalgarh et le magnifique temple de Ranakpur (1900rps aller/retour). Nous partons vers 9h, au bout de 2heures d'une route bordée par les paysages des monts Aravelli alternant avec des champs de céréales ou canne à sucre et avec un arrêt pour déguster un petit tchai dans un village, nous apercevons les impressionnantes murailles et tours du fort de Kumbalgarh... Après la visite du fort, nous partons pour Ranakpur. Malheureusement, quand nous y arrivons, la cantine pour les pèlerins est fermée (elle ferme à 13h !), nous devons nous contenter de petits beignets, de sortes de chips et de tchai qu'ils vendent a toute heure...Le temple jaïn dédié à Adinath est vraiment magnifique, une pure merveille ! (200rps/pers + 100rps pour photos mais audioguide gratuit). Visite et explications très intéressantes. Sur la route du retour, nous nous arrêtons pour observer une noria qui remonte l'eau servant à l'irrigation des champs activée par des boeufs qui tournent menés par un vieux paysan...
Dimanche 22, c'est le jour du Gangaur Festival (ou Merwar Festival). Il fait très, très chaud ! La fête commence en début d'après-midi par des danses devant le Jagdish Temple puis, sur le Gangaur ghât, la foule se presse pour voir arriver le défilé des femmes qui portent sur leur tête des figurines. De 16h30 à 18h30, les groupes de femmes des différents quartiers arrivent, vêtues de saris colorés. Elles déposent les figurines le long du lac, les arrosent un peu, chantent. A 18h30, arrive un grand bateau avec des danseuses et des musiciens. Il fait un petit tour et repart, ainsi que les femmes qui remmènent les figurines...et voilà ! Il y a encore quelques danses sur un podium (les mêmes que nous avions vues au Bagore Ki Haveli) et bientôt la foule se répartit dans les rues autour du lac pour grignoter des petits encas achetés au nombreuses échoppes ambulantes qui se sont installées pour l'occasion.
Au-dessus du lac, est tiré un feu d'artifice... Udaipur est vraiment une ville agréable où l'on peut passer plusieurs jours (une semaine pour nous !) sans s'ennuyer, en prenant le temps de flâner et de profiter des terrasses et de la vie au bord du lac.
-Lundi 23/03/2015 : Le bus pour Jodhpur part de la gare routière d'Udaipur à 6h45. Il est bourré de monde, heureusement, nous sommes arrivés tôt ! Nous arrivons à Jodhpur à 12h30. Il y fait une chaleur infernale...
Pour arriver à avoir un prix correct entre la gare routière et le centre ancien, il a fallu négocier dur! Au Rajasthan, les chauffeurs de rickshaw n'y vont pas de main morte. Nous avons réussi à obtenir de payer 50rps au lieu des 150 qu'ils demandaient au départ (ce qui était vraiment excessif)... Nous logeons au Kesar Heritage Hôtel (chambre double avec balcon : 700rps) L'hôtel est situé dans une des toutes petites ruelles de la vieille ville, au pied du fort, donc très calme (pas de trafic routier). Sur la terrasse où se tient le restaurant, on a une vue magnifique sur la ville bleue et le fort aux murailles impressionnantes. Autour de la Clock Tower, le bazar est très animé. Beaucoup de boutiques d'épices, de vêtements, de poteries. Les marchandes de tissus ont étalé leur marchandise au sol et proposent des prix défiant toute concurrence. Du haut de la Clock Tower (30rps), on a une belle vue sur tout ce petit monde affairé...
-Mardi 24/03 : Nous nous rendons au fort en passant par les minuscules ruelles derrière l'hôtel, jonchées d'ordures et de bouses de vache. Le fort est très grand et sa visite intéressante (quoique très chère : 400rps/pers avec audioguide + 100rps pour l'appareil photo). Vers 12h30, nous redescendons en ville pour trouver un endroit pas trop écrasé de chaleur pour déjeuner. Très difficile à trouver... Etonnamment, dans cette ville surnommée "sun city", les restaurants ne possèdent pas de ventilos ! Nous finissons par déjeuner au Café Namasté, assis sur des coussins au sol avec un pauvre petit ventilo de rien du tout qui brasse tant bien que mal l'air brûlant de la salle en plein soleil... Dans la soirée, nous dégustons la spécialité de Jodhpur : un "makkania lassi" (très onctueux et parfumé au safran) dans un café situé dans la grosse porte d'entrée du Sardar Market (près de la Clock Tower), le Shri Mishrilal, endroit très sympathique et accueillant.
-Mercredi 25/03/2015 : Dès 4h45, nous sommes prêts et le rickshaw (100rps, tarif de nuit) commandé à l'hôtel est là pour nous emmener à travers les rues encore endormies de Jodhpur jusqu'à la gare ferroviaire... où nous attendrons le train qui n'arrivera qu'à 6h ! Nous sommes en AC2Tier et nous essayons de dormir un peu. Jusqu'à 8h, moment où la famille nombreuse qui partage notre compartiment ainsi que ceux d'à côté vienne s'installer et papoter sur nos couchettes! A 12h30, nous arrivons à Jaisalmer où le patron du Mirage hôtel nous attend avec un rickshaw. Son hôtel est situé dans la forteresse, face au Rajmahal Palace. Il n'est pas cher du tout et est rempli de jeunes routards. La chambre double avec salle de bain ne coûte que 250rps ! elle est tout à fait correcte mais le hic c'est que le ventilo est plutôt paresseux et que la fenêtre donne sur le couloir. Il n'y a pas du tout d'air (ni de vue) et il y fait une chaleur de four !
Dans la forteresse, tous les bâtiments sont en pierre blonde, beaucoup ont des balcons ciselés en dentelles de pierre. C'est très beau...et très tranquille, pas de circulation. -Jeudi 26/03 : Après une nuit passée au Mirage, nous décidons de changer d'hôtel car il y fait vraiment trop étouffant. Nous déménageons donc nos affaires un tout petit peu plus loin, à la Surja guest-house. Nous y avons une grande chambre climatisée avec un petit balcon garni de coussins d'où nous avons une superbe vue sur la ville basse (1000rps), évidemment c'est beaucoup plus cher mais nous ne regretterons pas une seconde d'avoir changé!... Au-dessus de notre chambre, il y a une agréable terrasse (au-dessus de la muraille du fort) où se trouve le restaurant. Les rues de la forteresse sont bordées de petites boutiques pour touristes. Jaisalmer est une ville très touristique et on est sans arrêt sollicité quand on marche dans la rue, c'est un peu agaçant mais les marchands ne sont quand même pas trop insistants. Curieusement, malgré le grand nombre de restos, nous avons du mal à en trouver qui proposent une cuisine savoureuse. Le Sunset Palace n'est pas mal. Nous mangions mieux au Gujarat qu'au Rajasthan, les plats y avaient plus de goût... Dans la forteresse, se trouve tout un bel ensemble de temples jaïns très sculptés et serrés les uns contre les autres (200rps avec le droit de photographier partout, ce qui est rare dans les temples) Dans l'après-midi, nous partons à pied dans la ville basse voir du côté du "Patwah-ki-Haveli", ensemble de très belles demeures attenantes les unes aux autres. Bien sûr, dès que l'on s'en approche, plein de gars essaient de nous guider et de nous faire venir dans leurs boutiques. L'un d'eux nous fait monter jusqu'en haut d'une de ces maisons. A l'intérieur, on peut admirer de belles peintures murales, des plafonds sculptés, des escaliers en colimaçon, des patines anciennes... Nous lui donnons 30rps. Nous admirons aussi la belle façade encadrée de deux éléphants de la Nathmal-ki-Haveli, et la Salam Singh-ki-Haveli, la maison du tyran, tout en nous promenant dans les rues commerçantes de la ville basse, souvent encombrées d'énormes bovins ! -Vendredi 27/03: Balade à pied jusqu'au lac où le niveau de l'eau est assez bas en cette saison. On y arrive en passant sous un beau porche et on peut y voir des ghâts et quelques temples hindous. Quelques personnes y font du pédalo... Ce qui m'énerve beaucoup, c'est de voir des gens acheter des paquets entiers de pain de mie et le donner aux énormes poissons-chats qui grouillent et s'entortillent au bord ! Superstition, superstition... Tsss...Tsss -Samedi 28/03 : Dernier jour à Jaisalmer avant de prendre le train de nuit pour Delhi. Après avoir passé la journée à flâner une dernière fois dans les rues de la forteresse et de la ville basse, nous finissons l'après-midi à nous reposer sur la terrasse de l'hôtel avant de nous rendre à la gare. Le train part à 17h... Avant qu'il soit l'heure de dormir, nous pouvons admirer le beau paysage du désert où courent quelques antilopes et où s'étirent de grands troupeaux de moutons et de chèvres gardés par leurs bergers, des dromadaires et des paons sauvages. Cà et là, des champs irrigués et cultivés où les gens moissonnent des céréales (de l'orge ?)... Le train file à travers le paysage que la lumière du couchant dore doucement... Jaisalmer, c'est loin mais c'est vraiment très beau.
-Dimanche 29/03/2015 : Après une bonne nuit de sommeil dans le train (AC2Tier), nous arrivons à la gare de Old Delhi à 11h45. Nous essayons de négocier un rickshaw pour aller à Pahar Ganj mais ils en demandent tous un prix beaucoup trop élevé, nous prenons donc un cyclo-rickshaw dont le tarif est plus raisonnable (130rps).
Nous traversons avec peine les rues encombrées et nous arrivons à Main Bazar, où se trouve l' hôtel Rak International au fond d'une petite rue. Chambre double avec ventilo et salle de bain (propreté à l'indienne) : 750rps, il y a du bruit le jour car la fenêtre donne sur une cour avec des enfants qui jouent et un temple où des gens chantent et jouent du tambourin, mais la nuit, c'est très calme ! Nous retrouvons avec plaisir les bonnes adresses du coin que nous avions aimées l'an dernier (voir notre blog dont le lien est mentionné sur mon profil) : le Malhotra restaurant, dans Laxmi Narah street, où l'on déguste avec plaisir leur excellent poulet tandoori et notre gargote à lassis qui est toujours là aussi (sur Baba Namdev Mg)... et quelques autres sur Main Bazar aux roof-tops bien accueillants... Ici, il fait beaucoup plus frais qu'à Jaisalmer, il pleut même un peu...
-Lundi 30/03/2015 : A la gare de New Delhi, nous prenons le train pour Amritsar qui part à 7h20. C'est un ACchair, train très confortable (avec journal, bouteilles d'eau et petit-déj gratuits, la Northern railway fait bien les choses!) Nous arrivons à Amritsar à 14h20.
Devant la gare, nous prenons un cyclo-rickshaw (80rps) qui nous conduit à la "Lucky guest-house", près du Temple d'Or des sikhs, pas facile d'y arriver à cette heure avec l'intensité du trafic. La chambre y est correcte et pas chère (650rps), relativement calme (par rapport au quartier extrêmement bruyant) car la fenêtre donne sur le jardin" Jalianwala Bagh." Dans ce jardin, où il y a toujours beaucoup de promeneurs dans les allées fleuries, les anglais ont tué, le 13 avril 1919, 379 personnes (et en ont blessé 1 200) qui y manifestaient pacifiquement. Une salle où sont exposées des coupures de journaux de l'époque et un mur où les impacts de balles ont été encadrés commémorent le souvenir de ce massacre. Les rues de la vieille ville autour du temple sont assez défoncées, étroites et sombres, bordées d'anciens bâtiments vermoulus. Il y a beaucoup de boutiques de grossistes en tissus, couvertures, tissages, où les vendeurs sont assis sur des matelas en attendant le client. Le grand ensemble qui entoure le Golden Temple est plein de monde. Aux abords du Temple d'Or, des marchands ambulants vendent des petits foulards oranges car les hommes aussi doivent se couvrir la tête pour entrer dans le temple ! Après avoir laissé nos chaussures à la consigne gratuite, nous pouvons enfin admirer le beau temple doré au milieu du bassin appelé "piscine de nectar" ! Ici, tout est très propre et immaculé...La foule se masse en rang serré pour arriver au sanctuaire... Les sikh, grands et petits, hommes et femmes séparés, font leurs ablutions dans l'eau sacrée du bassin... Certains se baignent même avec leur poignard... serré par un lien autour de la tête!
Après le dîner dans un bon petit restaurant pas cher près de l'hôtel, le "Zaïka" (nous y prendrons tous nos repas sauf demain soir où nous irons dîner au Temple d'Or), nous retournons au temple qui est tout illuminé. Il est vraiment resplendissant le soir. Il y a toujours autant de monde, beaucoup de pèlerins dorment par terre sous les galeries qui entourent le bassin et il y a foule dans les diverses salles de réfectoire. Vers 22h, nous assistons, au milieu des pèlerins, à la cérémonie qui a lieu tous les soirs : le livre sacré est transféré pour la nuit, sous un dais incrusté de diamants, du sanctuaire au Akal Takht (il fait le trajet dans l'autre sens à l'aube). -Mardi 31/03 : Un cyclo-rickshaw nous conduit jusqu'au Durgiana Temple, le Temple d'or des hindous. Lui aussi est doré et entouré d'un bassin. Endroit bien calme, moins grandiose que le Temple sikh, bien sûr... Nous revenons à l'hôtel en cyclo-rickshaw à travers les ruelles défoncées (le dos en prend un coup) et très embouteillées (on reste bloqué pendant un bon moment). Cet après-midi, nous allons assister à la cérémonie de clôture de la frontière indo-pakistanaise. Plein de rabatteurs proposent des taxis collectifs (140rps/pers taxes incluses). Nous devons être prêts à 14h30 devant l'hôtel. Le taxi collectif nous emmène, en compagnie d'une dizaine d'autre personnes à 30kms d' Amritsar, et nous dépose à environ 800 mètres de l'entrée du site, face à une gargote où nous devons laisser nos sacs en consigne: 30rps par sac (il faut garder son passeport et son argent dans ses poches. Appareils photo, tél. mobiles et cameras sont autorisés mais pas les sacs)... Nous passons plusieurs contrôles de sécurité, nous sommes maintenant dans une zone militaire. On nous fait asseoir sur des gradins en ciment. Il y a énormément de monde du côté indien. Du côté pakistanais, il y en a beaucoup moins, les hommes et les femmes y sont sur des gradins séparés... Les préparatifs sont assez longs. La musique est tonitruante...La cérémonie commence enfin. Les deux pays rivalisent à tour de rôle de voix et de démonstrations de force, dans leurs costumes de parade... Quelle mise en scène surréaliste ! Quand on pense que ce sont des pays ennemis ! On se croirait à un match de foot, chacun encourage et applaudit son camp. Puis, à la fin, on assiste à la descente des couleurs et à la fermeture pour la nuit de la grille séparant l' Inde et le Pakistan... Il ne reste plus qu'à retourner à son véhicule et réussir à sortir du parking. Retour en ville vers 19h...
Ce soir, nous allons manger au Golden Temple. Tout le monde peut y manger gratuitement 24h/24 et il y a beaucoup de monde... Nous faisons la queue, on nous remet à chacun un bol, une assiette et une cuiller, puis on s'assied tous en rang en tailleur par terre. Il y a là des jeunes, des vieux, hommes, femmes, enfants, indiens, étrangers, de toutes classes sociales et religions... On nous sert du dhal, du riz au lait sucré, des légumes épicés et des chapatis tout chauds. Tout ça est très bon et l'ambiance très sympathique. Nous nous faisons encore prendre en photo ! En 15 à 20mn, tout est fini, il faut laisser la place aux autres personnes qui arrivent pour manger à leur tour...Chacun emmène son couvert à l'endroit où des bénévoles font la vaisselle... Encore une expérience inoubliable !
-Mercredi 1/04/2015 : De la gare routière d' Amritsar, nous prenons un bus pour Pathankot à 7h30. Nous y arrivons à 10h30 et nous avons juste le temps de monter dans le bus pour Dharamsala. La route entre Pathankot et Dharamsala est plutôt en mauvais état, c'est une route de montagne, en travaux à certains endroits, le chauffeurs du bus est un fou du volant et, en plus, il pleut! A la bus stand de Lower Dharamsala, nous prenons un taxi pour rallier Mac Leod Ganj (200rps). La route qu'il emprunte est pleine de trous et grimpe raide ! Nous sommes secoués comme des pruniers là-dedans et nous arrivons à Mac Leod plutôt cassés... et sous la pluie battante ! A la Kalsang guest-house, nous trouvons une chambre très agréable, avec une vue superbe sur la montagne, un balcon, une grande fenêtre, des fauteuils pour profiter du panorama... et eau chaude (heureusement car il fait plutôt frisquet) : 700rps... la chambre est au dernier étage et pour y arriver, il faut gravir plusieurs volées d'escaliers mais ça en vaut la peine ! A la Kalsang gh, dans la rue qui monte vers Dharamkot, il y a des chambres de toutes les tailles, de très spacieuses à minuscules !
Malheureusement, le temps est très mauvais aujourd'hui. Nous allons nous réchauffer avec une bonne soupe aux nouilles dans le tout petit resto tibétain "Yak" et nous rentrons sous la pluie battante à travers les rues pentues, transformées en bourbier par endroits. A Mac Leod Ganj, il y a deux rues principales parallèles toutes deux bordées de petites échoppes d'artisanat tibétain (beaucoup de châles en laine de yak qui sont bien utiles pour se réchauffer le soir dans la chambre) et de restos et cafés. Nous irons souvent prendre nos repas au Kunga Restaurant (Nick's) Bhagsu Road, tout près de notre hôtel. Très agréable endroit avec une belle vue sur la montagne, ambiance chaleureuse, bonne cuisine, très propre et très fréquenté... ils ont même des bons gâteaux maison pour le goûter! Sur le balcon devant notre chambre, il y a de gros singes qui s'amusent à faire du barouf ! Il faut faire attention à ce qu'ils n'entrent pas dans la chambre, ça a failli nous arriver ! -Jeudi 2/04 : Cette nuit, il y a eu un très gros orage avec des éclairs, du tonnerre et tout le tintouin! Mais ce matin, le temps est plus dégagé. Après être allés dans une des nombreuses agences réserver le bus de nuit pour partir à Delhi samedi soir (1000rps/pers), nous partons faire une promenade à pied jusqu'au lac Dal, en longeant une route bordée de cèdres de l'Himalaya. Au bout, il y a un village et le lac (qui est sacré, évidemment !), surmonté d'un temple hindou, est entouré de résidences hôtelières. A l'entrée du village, on peut admirer l'atelier boutique d'un fabricant d'instruments de musique tibétains. Il creuse avec une petite hache une pièce de bois qui a l'air assez dur. On peut voir des instruments à différents stades de leur fabrication. Joli travail... L'après-midi, nous allons au monastère du Dalaï-lama, le Namgyal Temple où nous avons la surprise d'assister à une cérémonie bouddhiste avec les moines récitant les mantras, soufflant dans des conques et dans des grandes trompes, tapant le tambour... tout le cérémonial extraordinaire et même les masques grimaçants qui exécutent des danses rituelles... et ça dure longtemps tout ça... Très, très intéressant et impressionnant ! -Vendredi 3/04 : Encore beaucoup de pluie cette nuit. Nous partons en balade en suivant la route qui passe devant notre guest-house. Beaucoup de boue et d'embouteillages car les rues sont étroites et pentues et les véhicules se garent n'importe comment... Nous arrivons au "Tibetan Institute of Performing Arts" où il y a un opéra tibétain en cours de représentation. Nous savions qu'il y avait tous les ans un festival d'opéra mais nous ne pensions pas qu'il était déjà commencé... Quand nous arrivons, le spectacle est en cours. La salle est pleine. Sur scène, les chanteurs sont vêtus de beaux costumes et coiffés de chapeaux originaux mais l'action n'est pas trépidante ! Après le spectacle, nous continuons sur la route bordée de grands cèdres et de rhododendrons immenses jusqu'à Dharamkot, à 2 100mètres d'altitude. Il y a un centre de méditation et plein de guest-houses et hôtels (et il y en a encore tout un tas en cours de construction). Toute la montagne autour de Mac Leod Ganj est recouverte de bâtiments, resorts et guest-houses, imbriqués les uns dans les autres, accrochés aux flancs des versants. Nous redescendons vers Mac Leod en empruntant une petite route tranquille qui passe au-dessous du centre de méditation. Très jolie route forestière... Nous allons ensuite jusqu'à St John Church, petite église catholique sur la route de Dharamsala, à 1km de Mac Leod. L'église, encore en activité, et son cimetière, sont entourés d'un jardin fleuri et de grands arbres.. Sur la route du retour, nous devons slalomer entre les voitures, les motos et les bus complètement coincés dans un énorme embouteillage... -Samedi 4/04 : Matinée à se prélasser au soleil sur le balcon. L'après-midi, le temps se couvre à nouveau. Nous retournons au Namgyal Temple. Dans la cour, des moines, deux par deux, l'un assis par terre, l'autre debout et tenant un chapelet, se livrent à une sorte de joute verbale. Celui qui est debout invective l'autre en frappant dans ses mains, celui qui est assis essaie de lui répondre... C'est très particulier et intéressant à voir. A 17h30, nous nous rendons à la gare routière située au centre de Mac Leod Ganj car le bus de nuit doit partir à 18h. Il s'agit d'un bus dont les sièges s'inclinent presque à l'horizontale. Une couverture est fournie mais il n'y a pas de rideaux aux fenêtres et les lumières extérieures sont gênantes pour dormir. Heureusement que nous avons un masque pour nous couvrir les yeux et aussi des bouchons d'oreilles car il y a la télé dans le bus ! Vers 21h30, nous faisons arrêt dans un resto au bord de la route où ils servent de bons chapatis tout chauds sortis du four (entre autres choses). Nous arrivons à Delhi à 6h30 dimanche matin...Nous n'avons tout de même pas trop mal dormi...
-Dimanche 5/04/2015 : Le bus de nuit qui nous amène de Mac Leod Ganj à Delhi arrive à 6h30 mais il s'arrête avant la bus station de Cashmere Gate, et ceci afin de favoriser les taxis et rickshaws avec qui les chauffeurs sont en cheville et qui sautent sur les voyageurs à leur descente du bus. Mais nous ne nous en laissons pas conter et nous allons à la bus station à pied. C'est tout près mais il faut traverser une route très large à grande circulation, sans aucun passage pour piétons. Heureusement, nous sommes dimanche et il est tôt, le trafic n'est pas encore très intense. Nous voilà donc à la bus station, très grande et hyper moderne de Cashmere Gate où nous sautons dans le bus pour Haridwar... Et nous voilà repartis pour 6heures de route plutôt cahoteuse, beaucoup d'embouteillages dans les villes traversées et il fait très chaud... Nous commençons à être assez fatigués mais nous n'avions pas envie de rester jusqu'à mardi dans le froid et la pluie à Mac Leod ni de passer trois jours à Delhi que nous avions déjà visitée l'an dernier. Alors, en route pour Haridwar !
Nous y arrivons à 13h30 environ et là, il fait chaud ! Fini les pulls, polaires et châle en laine de yak ! Nous allons d'abord à l'hôtel "City Heart", mentionné dans le guide du routard, mais la chambre qu'ils nous proposent ne nous plait pas... En face, il y a un hôtel qui a l'air pas mal... Allons voir... La chambre que l'on nous montre a une fenêtre qui donne directement sur le Gange (et même au ras de l'eau...C'est un peu humide mais bon, l'hôtel a les pieds dans le Gange, ce n'est pas rien), elle est un peu vétuste avec un plafond vouté (comme dans une cave, d'ailleurs il faut descendre des escaliers pour y accéder), mais très calme et la salle de bain est très bien. Le prix demandé au départ étant largement surestimé (1 700rps), nous réussissons à négocier à 1000 rps net (il faut se méfier des taxes ajoutées au moment de payer). Après une bonne douche chaude, nous allons déjeuner dans un resto en ville pas loin de l'hôtel, le Chottiwala restaurant (très bien) (Upper Road) Hôtel "Center Point, Heritage Ganga" 11, Jodhamal Road, Adjoining Birla Ghat tél : 01334 224008 / 224009 Le long des ghâts, il y a énormément de pèlerins, sadhus, gurus et prêtres en tous genres. C'est une ville sainte et vraiment une ville indienne avec le bazar regorgeant de gargotes et de boutiques d'articles religieux (offrandes, souvenirs et bidons de toutes tailles pour ramener de l'eau du Gange). Beaucoup de lassis et pâtisseries à base de lait et sucre. Pas de terrasses ni de roof-tops ici, ce n'est pas une ville touristique. Sur les ghâts après le pont Shatabdi, nous assistons, en fin de journée, à la puja. Belle cérémonie avec les torches allumées et les petits radeaux illuminés flottant sur le Gange... La foule des fidèles est compacte, chacun veut toucher la flamme, quelle ferveur. Parmi tout ce monde, des hommes habillés en uniforme font la quête pour le temple et réclament à chaque personne une donation, les prêtres aussi profitent bien de la crédulité des gens pour se remplir les poches...Ils essaient aussi de nous demander de l'argent mais il suffit de leur répondre négativement et ils n'insistent pas (car nous sommes étrangers, les indiens, eux, sont obligés de se fendre de quelques roupies) Ensuite, balade dans le bazar et dîner dans un petit resto populaire (dosa et uttapam pour nous rappeler le sud) -Lundi 6/04 : Les ghâts sont très étendus, on peut s'y promener d'un bout à l'autre et il y en a sur les deux rives du Gange. Ceux face à la ville sont plus tranquilles. Les gens se baignent, font leur lessive, leurs ablutions et il y a aussi pas mal de personnes (adultes ou enfants) qui essaient de récupérer les offrandes jetées dans le fleuve (noix de coco, pièces) Ils attrapent les noix de coco qui flottent avec des sortes de nasses/épuisettes, les font sécher et les revendent... D'autres se servent d'une vitre pour voir le fond et trouver des pièces ou bijoux parmi les cailloux. L'atmosphère est plutôt gaie. Sous le pont, il y a des chaines où les gens se balancent dans l'eau, hommes, femmes, enfants, tout le monde s'amuse... Dans l'après-midi, nous prenons le téléphérique pour monter en haut de la colline où se trouve le Temple Mansa Devi. Belle vue sur le Gange et la ville pendant l'ascension mais, là-haut, tout est occupé par le temple et les boutiques de bondieuseries. Le soir, nous assistons une nouvelle fois à la puja, mais vue de l'autre rive, cette fois... -Mardi 7/04 : A 7h, nous prenons le bus pour Delhi où nous arrivons à 13h environ. Nous sommes à la Cachemere Gate et nous prenons le métro pour la New Delhi railway station. C'est l'heure de pointe et il y a foule pour monter dans le wagon, un gars sur le quai pousse et tasse les gens à l'intérieur pour pouvoir fermer la porte. A l'arrivée, tout le monde veut monter sans laisser les gens descendre ! quelle cohue ! Le métro parisien, c'est rien à côté ! De nouveau, l'hôtel Rak International nous accueille... Demain, nous nous envolons pour la France. L'hôtel propose le taxi pour l'aéroport à 400rps...Mercredi 8, l'avion sera à l'heure, nous serons à Paris dans l'après-midi... L' Inde, une fois de plus, nous a étonnés par sa diversité, conquis et charmés... malgré son côté fatigant, énervant, bruyant, bordélique... On a encore envie d'y revenir... Anne | | coucou Anne merci pour ces belles photos et ton compte-rendu. c'est curieux je suis allée plusieurs fois au Gujarat et je n'ai pas trouvé cet état plus sale qu'ailleurs je joints quelques photos de Palitana!!
bonne soirée aleph | | nous prenons le métro pour la New Delhi railway station. C'est l'heure de pointe et il y a foule pour monter dans le wagon, un gars sur le quai pousse et tasse les gens à l'intérieur pour pouvoir fermer la porte.
J'ai aussi vécu l'heure de pointe, y compris sur cette ligne, et à plusieurs reprises.
C'est en effet impressionnant de voir la masse de passagers qu'arrivent à embarquer les wagons. Avant de pénétrer un compartiment, c'est un flux massif qui est descendu du compartiment pendant quelque 30 s. J'avais l'impression que cela n'allait jamais finir, puis cela s'est quand même tari. A l'intérieur, c'est pratique, pas besoin de se tenir dans cette masse compacte.
Je n'ai personnellement jamais vu de "tasseur" sur le quai. Alors que j'ai pratiqué le métro de Delhi sur un total de 6 journées disjointes. Mais c'était avant septembre 2014, donc peut-être d'introduction récente.
A l'arrivée, tout le monde veut monter sans laisser les gens descendre ! quelle cohue ! Le métro parisien, c'est rien à côté !
Le parisien que je suis est beaucoup plus compréhensif de Delhi.
Lors de mes voyages dans le métro de Delhi, j'ai trouvé que les passagers étaient relativement disciplinés, se postant aux endroits marqués sur le quai pour attendre de part et d'autre du passage faisant face à la porte du compartiment. Car le métro s'arrête à un endroit précis de telle sorte que les portes des compartiments soient en regard des marques sur le quai.
Certes, il y a bien quelques resquilleurs qui essaient de dépasser la file de ceux qui attendent, mais ils sont très minoritaires.
A mentionner aussi, il y a des wagons réservés aux femmes, comme le métro à Téhéran. D'ailleurs, l' Inde est un pays souvent aussi ségrégé que l' Iran, comme par exemple les autocars en Inde du Sud (ce que je n'avais pas remarqué en Inde du Nord). Sur le quai, l'emplacement des wagons réservés est explicitement indiqué par une signalétique rose au sol.
De manière générale, j'ai trouvé que les passagers restaient très calmes face aux annonces de retard ou d'arrêts entre stations. Très zens, aucune manifestation d'impatience ou de mécontentement. Beaucoup de gens, jeunes et moins jeunes, le nez sur leur smartphone (ce qui n'était encore pas le cas en 2012), ce qui peut aider à rester stoïque.
A la différence du métro parisien, le métro de Delhi est climatisé. Ce qui est bien appréciable en saison chaude. Ce dont j'ai bénéficié en août et septembre 2014. On sent vite la différence quand on sort du wagon.
A noter aussi que par bien des aspects (distances entre stations, accès aux stations) le métro de Delhi se compare plus au RER parisien qu'au métropolitain.
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