Récit de nos vacances écourtées aux
Maldives en période de covid-19...
Fin février :
Beaucoup beaucoup de boulot au bureau.
Les nuits sont agitées, l'excès de travail trotte dans la tête, et me réveille souvent en pleine nuit.
Vivement les proches vacances prévues aux
Maldives, pour faire un vrai break de 15 jours afin de recharger les batteries.
Parallèlement les médias commencent à beaucoup parler du Coronavirus, c'est plutôt inquiétant se qui se passe en
Chine et ailleurs.
Début mars :
De pire en pire le boulot, mais il ne faut pas craquer, les vacances sont proches.
Ouh là là, c'est quoi ce bordel en
Italie ? Et dans le Haut-Rhin ?
Faudrait surtout pas que cela vienne perturber notre départ pour les
Maldives.
Coup de téléphone à l'agence de voyage allemande : pas de souci, aucun contre-ordre, nous pouvons partir tranquilles. Seuls les chinois et italiens ont des problèmes pour voyager.
Quelques recherches sur Internet concernant les
Maldives : il y aura sans doute des contrôles à l'entrée, mais rien de problèmatique si on n'est pas malade.
Aucun restriction d'entrée pour les français ou les allemands (puisque nous voyageons avec les allemands au départ de
Frankfort).
Néanmoins nous restons vigilants, en suivant les infos au jour le jour jusqu'au jour du départ, en prenant notre température, et JP nous inscrit sur le site Arianne au cas où...
Pourvu que notre départ pour les
Maldives puisse se faire sans encombres. Nous voulons vraiment partir en vacances.
Bon, on prévoit quand même d'emmener des Doliprane, le thermomètre, et du gel hydroalcoolique...
11 mars :
Départ à 13h00 en direction de la gare d'Offenbourg (Merci Michel de nous y conduire, et on te rappelera au retour le 26 pour nous rechercher dans la soirée).
Puis train vers
Frankfort. Peu de monde dans le train, c'est cool.
Arrivée à l'aéroport : drôle d'ambiance, c'est super silencieux par rapport à d'habitude, très peu de voyageurs sont présents. Cool, l'enregistrement se fait très rapidement. Contrôle de police : idem, c'est super rapide, il y a peu de monde. C'est cool. On pense à se nettoyer les mains avec du gel de temps en temps.
On retrouve un plus grand nombre de voyageurs à proximité de la porte d'embarquement, y compris quelques rares cas de personnes portant un masque.
Le vol est quasi complet, et se passe bien.
12 mars :
Arrivée à l'aéroport de Male à l'heure.
Il fait très beau et chaud à la sortie de l'avion : on est bien aux
Maldives.
Des caméras thermiques contrôlent l'arrivée des voyageurs. Le passage de police est un peu long, mais c'est habituel à Male.
Nos bagages arrivent rapidement.
Une maldivienne nous accueille avec une pancarte PalmBeach, notre hôtel. Elle nous parle en anglais, normal (d'ailleurs l'anglais sera la seule langue parlée pendant toutes nos vacances), elle nous accompagne pour l'enregistrement des bagages pour la suite du voyage et nous guide vers le minibus avec lequel nous nous rendons au terminal des hydravions.
Pas le temps d'aller dans le salon d'attente VIP de l'hôtel, car notre transfert en hydravion va avoir lieu dans la foulée. Tant pis, on ne se changera pas, et la pause pipi devra attendre l'arrivée à l'hôtel, on n'observera pas non plus le ballet des départs-arrivées des hydravions. Pas grave, on connaît déjà, et au moins on ne va pas poireauter à attendre notre transfert.
Départ de notre hydravion en direction du PalmBeach. Le temps est dégagé, le ciel bleu azur, et le survol des lagons est plus beau que jamais, les couleurs sont magnifiques, les îles ressemblent à des gouttes turquoises disséminées dans l'océan. J'en profite pour faire de belles photos.
Arrivée sans encombres au PalmBeach Resort 45 minutes plus tard.
L'accueil est masculin et maldivien, et se fait en anglais. Dommage toutefois que la sympathique Bruna qui nous avait accueilli en français en 2017 ne soit plus là, mais il est vrai qu'il y a eu en changement de management, je savais déjà qu'entretemps l'hôtel est géré par des maldiviens.
Cocktail de bienvenue, gel pour laver les mains, spray pour désinfecter les chaussures et hop nous voilà dans un buggy qui nous amène à notre bungalow. Ce sera le 625, et non le 812 comme demandé, mais il s'avèrera plus tard que c'est une bonne chose car le réchauffement climatique est passé par là, il y a beaucoup d'érosion, et la plage est désormais beaucoup moins belle devant le bungalow 812, alors qu'elle est magnifique devant le 625.
Consignes à l'arrivée au bungalow : laisser les chaussures dehors au soleil pour détruire les éventuels bactéries résiduelles, et mettre tous les vêtements et sous-vêtements portés dans le sac à linge pour nettoyage et repassage, c'est un service gratuit de l'hôtel à l'arrivée par mesure de sécurité en raison du coronavirus. Cool ! Nos vêtements nous seront rendus le lendemain tout propres et repassés.
Là débutent nos vacances sur la magnifique île que nous avons grand plaisir à retrouver. Notre bungalow est entouré de végétation formant un jardin privé et un peu caché devant la grande terrasse où nous attendent deux chaises longues avec matelas et serviettes, alors que 2 bains de soleil flottants sont posés près de l'arche formée par la végétation qui donne un accès direct à la plage.
Qu'est ce qu'on est contents d'avoir pu venir ici !
Les jours suivants :
Il y a beaucoup moins de monde sur l'île qu'en 2017. Plus que jamais on a l'impression de vivre un rêve éveillé presque seuls au monde.
Nos ballades sur la plage, nos baignades, les petits poissons... Tout est parfait, tel que nous l'avons connu en 2017, mais avec encore beaucoup moins de monde. La plage nous appartient, on ne croise presque personne, sauf près des transats du bout de l'île où se regroupent habituellement plusieurs familles de vacanciers, essentiellement des italiens.
Côté restaurants, vu qu'il y a peu de monde, seul le restaurant principal est ouvert, et on y prend même le petit déjeuner, le coffeshop étant fermé. Pas grave, les buffets y sont excellents et très variés, il y a beaucoup de personnel très gentil, dont certains sont les mêmes qu'en 2017, il y en a même qui se rappellent de nous (et oui, les cheveux blancs de JP ne passent pas inaperçus...). En plus des buffets, il y a des planchas de poissons ou de viandes, cuits en direct comme on veut, il suffit de demander. Pareil pour les omelettes, les pâtes, les crêpes, les gaufres, etc... Beaucoup de personnel comparé au nombre de clients, et ils sont là à nous attendre et exaucer nos voeux. Il faut dire que les touristes sont rares, et il y en aura de moins en moins au fil des jours, de 60 clients les premiers jours on tombera à une dizaine d'adultes les derniers jours. Même la famille autrichienne que nous avions pris l'habitude de croiser aux heures de repas quittera l'hôtel le 2ième dimanche, réduisant les clients résiduels à un couple de
Suisse (qui comme nous ont prévu un retour le 26, mais via
Dubai = rassurant nous ne serons pas les seuls clients à la fin de notre séjour...), ainsi que 3 familles italiennes, un couple d'origine inconnue et nous 2.
Malgré tout, la nourriture restera excellente et très variée tout au long de nos vacances, même s'il est vrai que la préparation de carpacio de thon en direct qui nous est plusieurs fois proposé la première semaine va cesser la deuxième semaine.
Nous serons souvent la seule table occupée du restaurant en début de repas et defois ce sera le cas pendant presque tout le repas.
Nous avons l'impression d'être des Robinsons de luxe abandonnés sur une magnifique île quasi déserte, mais avec tout le confort.
La vie est belle, j'ai envie de chanter: "the sky is blue, the clouds are white, and I say to myself what a wonderful world..."
Aux heures de repas, nous profitons du wifi, pour donner des nouvelles aux proches, transmettre des photos, et......suivre les actualités venant de
France... et là on quitte très vite le petit nuage.
La rapide évolution de la situation nous laisse perplexe, c'est ahurissant, confinement, fermeture des frontières, de plus en plus de morts ? Cela paraît irréel ? C'est quoi ce bordel ? Un mauvais rêve ou quoi ?
Jamais de la vie on imaginait que cela pourrait évoluer ainsi.
Après quelques jours on commence à se poser des questions pour notre retour. Mais un échange d'email avec l'agence de voyage allemande se veut rassurant, on nous conseille de profiter pleinement de nos vacances, qu'en cas de problème l'agence s'en occupait et nous tiendrait informés.
Nous surveillons néanmoins au quotidien sur Internet les vols de Condor entre Male et
Frankfort : visiblement sans souci, les avions vollent 3 fois par semaine, comme si de rien n'était.
Mais au fil du temps, si nos journées restent paradisiaques, nos nuits commencent à être agitées, on dort moins, on cogite, les nouvelles semblent très inquiétantes, est-ce qu'on pourra vraiment rentrer en
Allemagne avec le vol de Condor ? Et rentrer en
France ensuite ???
Nous surveillons aussi l'application MeineTui sur le téléphone : elle prévoit toujours encore que notre retour se fera le 26 via le vol DE2321...
Parallèlement j'ai téléchargé l'attestation permettant de se déplacer en
France pendant le confinement, et la fait imprimer par la réception de l'hôtel : on ne sait jamais, on pourrait en avoir besoin au retour.
On alterne ainsi des journées de rêve avec des nuits de plus en plus agitées et anxieuses.
Soirée du dimanche 22 mars :
Vers 21 heures, alors que nous dînons tranquillement au restaurant pour clôturer une superbe journée, le responsable du restaurant me tend un téléphone et me dit que la réception veut nous parler de notre retour. Ils ont eu un message de TUI
Maldives comme quoi on partirait le lendemain. Mais ils n'arrivent pas à joindre TUI pour avoir plus d'informations, et cela posait problèmes pour organiser le transfert vers Male...
De notre côté on n'a eu aucune information de TUI... J'envoie sms et email à TUI
germany, mais je n'obtiens pas de réponse (j'en aurai 5 jours plus tard...). Impossible de contacter l'agence de voyage allemande, on est dimanche...
L'hôtel n'arrive pas non plus à joindre TUI
Maldives, mais ils continuent à essayer de les appeler pendant que nous restons au bar.
Vers 22h00, on nous dit que de toutes façons sans information complémentaire ils n'ont pas pu organiser notre transfert en hydravion, et que par conséquent nous ne pouvions pas partir le lendemain. En général l'hôtel a besoin d'être informé au minimum un jour avant les départs pour organiser le transfert. Il vaut mieux dormir, on se verra le lendemain après le petit déjeuner pour faire un point de situation.
Nous décidons d'aller dans la chambre et de commencer à ranger et plier les affaires pour pouvoir préparer les valises rapidement au cas où. Puis on se couche, anxieux après ces derniers événements.
Peu après, à 23h00, le téléphone sonne. Revirement de situation : l'hôtel a réussi à joindre TUI, le vol retour du lendemain est confirmé, il faut absolument le prendre, c'est le dernier vol qui nous permettra de rentrer, sauf à nous débrouiller par nous mêmes.
Pour l'hydravion, ils vont voir et essayer de nous organiser un transfert en urgence. On ne doit pas s'inquiéter, ils nous réveilleront le lendemain à 6h50, les valises seront cherchées à 7h05, puis petit déjeuner et formalités de départ à la réception, et départ de l'île à 8h00...
Ouh là là tout se précipite avec un retour anticipé de 3 jours, qui est ainsi programmé en urgence pour le lendemain matin aux aurores. Nous finalisons rapidement les bagages, avant de se recoucher pour passer notre dernière nuit dans le bungalow 625.
Lundi 23 mars :
Le téléphone nous réveille à 6h30, gros problème, il n'y a pas de place pour nous pour le transfert en hydravion...
Ils essayent de trouver une solution et vont nous rappeller...
Aïe aïe aïe ça se complique.
Le téléphone sonne de nouveau 20 minutes plus tard. Ils ont trouvé une solution, nous devrons prendre un speedboat pour aller sur une autre île d'où nous pourrons prendre un hydravion où il reste 2 places. Ils viennent prendre nos bagages dans 10 mn, et il faut aller au plus vite au restaurant et à la réception, car le bateau partira à 7h30.
Heureusement qu'on était prêt à partir.
C'est ainsi que nous quittons l'île sur un speedboat à 7h30 (= heure de l'île, soit 2h30 heure française) avec un accompagnateur de l'hôtel qui nous remet une lettre de TUI
Maldives précisant notre rapatriement avec les références du vol de remplacement. Pas le temps de dire au revoir à quiconque, tant pis.
Le bateau tape sur les vagues, JP n'est pas rassuré, mais nous arrivons sans encombres à destination 20 minutes plus tard. Un homme nous attend sur le ponton et nous prend la température (tout va bien), il nous fait nous assoir sur un banc sur le ponton, en nous demandant d'attendre là avec nos valises. L'hydravion arrive 10 minutes plus tard, et on nous permet de monter à bord avec d'autres passagers. Nous ferons différents autres stops sur diverses îles pour prendre d'autres passagers, et ce n'est que 2 heures plus tard que nous arrivons à Male où nous sommes pris en charge. Une femme travaillant pour l'hôtel nous accueille, elle nous amène au terminal principal et vérifie avec TUI que même sans billet en notre possession nous sommes bien inscrits sur le vol de rapatriement de Condor, et nous dirige vers les guichets où nous pouvons nous enregistrer et obtenir nos cartes d'embarquement.
Le vol est prévu à 11h35 pour une arrivée à 18h35. Mais nous décollons presque une heure plus tard.
Pas grave, ouf on y est, l'avion va nous ramener à
Frankfort, et comme c'est le dernier vol il était primordial de ne pas le rater. Gros soulagement d'avoir réussi à le prendre.
A peine nous avons décollé, voilà JP qui prépare sa petite monnaie pour le whisky, sekt, vin rouge etc... qu'il compte acheter pour accompagner notre déjeuner. C'est là qu'on entend une annonce qui précise qu'il n'y aura aucune vente à bord en raison des risques de contact liés au coronavirus, on nous distribura simplement des bouteilles d'eau (à volonté), des sachets avec des sandwichs, et une barquette de pâtes bolognaises en guise de plat chaud, il n'y aura aucun autre service à bord. Tant pis, faudra faire avec. D'ailleurs JP pourra aussi grignoter les paquets de noix de cajou qu'on a emmenés avec nous (ce qu'il fera en boudant les sandwichs de Condor).
Entretemps on constate sur nos écrans que l'arrivée n'est prévue que dans 12h15 soit plus de 2 heures de vol en plus que prévu... Et c'est effectivement ce qui va se passer, le vol paraît interminable. Un peu avant l'atterrissage le pilote nous explique l'allongement de la durée du vol par un itinéraire modifié ainsi qu'un problème de direction imposant une vitesse de vol réduite.
Ce n'est donc que vers 20h30 que nous atterrissons à
Frankfort, température extérieure 5 degrés, brrrr, ça change des
Maldives. Mais nous sommes néanmoins contents d'être arrivés en Europe, c'est déjà rassurant.
Le contrôle de police est un peu plus intrusif que d'habitude, je dois expliquer que nous voulons prendre le train de l'aéroport jusque vers Kehl, comme le permettent nos billets TUI, ensuite on traversera la frontière pour rentrer chez nous : c'est validé, ok.
Récupération des bagages, et hop direction le terminal Fernbahnhof de l'aéroport. Chouette, le guichet d'information Dbahn est ouvert : on nous y précise qu'il n'y a pas de train pour aller à
Strasbourg (aucun train ne passe plus la frontière), mais on peut prendre un train pour Offenbourg à 2h15 puis changement de train pour aller à Kehl. Après il faudra effectivement se débrouiller pour passer la frontière et rentrer...
Il reste donc plus de 5heures à attendre notre train : ça va être long !
Le terminal est presque désert, les voyageurs sont peu nombreux, et il est demandé partout de respecter une distance de sécurité. Mais surtout il fait froid. Sur conseil d'un agent de sécurité, nous nous installons sur des banquettes en cuir dans un endroit du terminal au premier étage un peu en retrait où il fait moins froid (devant l'entrée de l'hôtel Hilton airport). Je profite de tout ce temps d'attente pour donner des nouvelles aux proches pour les avertir que nous avons quitté les
Maldives en urgence et atterri à
Frankfort, puisque jusque là nous n'avons pas eu l'occasion d'informer quiconque de notre départ précipité. Cela fait passer la première heure. On enchaîne avec une partie de cartes skipbo pour tuer le temps. On prépare également nos attestations pour le déplacement en
France, je choisis le motif familial et ajoute manuellement "Retour de vacances aux
Maldives vers notre domicile", vu qu'aucun motif n'est prévu sur l'attestation pour notre cas.
Mais l'attente est très longue, et entretemps le froid s'est accentué, je vérifie la météo via internet sur mon téléphone : 0 degrés (pas étonnant qu'on sente le froid), et ça va descendre à -3 au courant de la nuit... Brrrr !!! ça on ne l'avait pas prévu. Ouverture des valises : on sort pulls et teeshirts supplémentaires qu'on enfile en superposition pour avoir moins froid...
Je vérifie aussi sur mon téléphone si notre train sera à l'heure : mauvaise surprise, retard de 15 minutes, et c'est un retard qui au fur et à mesure augmentera jusqu'à 30 minutes.
Mardi 24 mars :
A 2h45 nous sommes tout seuls sur le quai où le froid nous glace, et montons dans notre train en direction de Offenbourg. Ouf, ça c'est fait, on s'installe, il y a très peu de voyageurs, de la place partout. Rassurés, on va être au chaud pendant 2 heures.
Arrivés à Offenbourg, nous repérons le quai 7 d'où partira notre prochain train pour Kehl dans 35 mn, mais il y fait très froid. On va tenter de se réchauffer à l'intérieur de la gare, mais cela ne s'avère pas possible, en y arrivant on voit qu'elle est fermée jusqu'à 7h00. Y'a pas le choix, nous retournons sur le quai 7 pour y attendre l'arrivée du train pour Kehl. Quelques travailleurs matinaux se pressent sur les quais pour se rendre au travail en train. Ils ne portent pas de masque.
Enfin notre train arrive, et c'est parti vers Kehl. Chouette on se rapproche de chez nous. Terminus à Kehl à 5h53. Les trains ne franchissent plus la frontière depuis quelques jours. Il faudra y aller à pied.
Nous quittons la gare, attestation dans la poche, pour longer les voies de tram. Mais le chemin est fermé, interdiction de le prendre, il faut traverser la route et prendre l'ancien pont, où on peut observer des policiers allemands qui contrôlent les conducteurs automobiles. Les policiers nous ignorent.
Il est presque 6heures du matin et c'est donc parti pour une traversée mémorable du pont de Kehl, à pied, nos valises à la main, l'attestation en poche, dans un froid glacial. Comme au cinéma, dans les films de guerre, ou la traversée de
Paris... Cela dit nous ne sommes pas seuls, 2 autres individus suivent le même trajet, comme nous, en direction de la première station de tram strasbourgeoise. Nous ne sommes pas contrôlés, et pouvons attraper de justesse le tram qui part aussitôt que nous sommes montés dedans. Peu de personnes sont dans le tram, certaines portent un masque. Changement de tram à Homme de Fer, et là aussi le tram démarre aussitôt que nous sommes montés, il n'y a aucune attente, tant mieux, car avec les trains on a suffisamment attendu. Les rues de
Strasbourg semblent très vides, mais ce n'est pas choquant au vue de l'heure très matinale.
Nous arrivons à Lingolsheim, terminus Tiergartel, on est à moins de 10 mn de la maison, on arrive donc à la fin de ce long périple. JP décide de s'arrêter à la boulangerie pour acheter du pain avant de rentrer, malheureusement la boulangerie n'ouvre qu'à 7h00, c'est dans 7minutes... Il fait très froid, je ne vais pas attendre, je rentre directement à la maison, lui va attendre et acheter du pain, cela évitera de refaire une attestation de sortie plus tard.
A 7h15, nous sommes enfin tous les 2 à la maison, avec nos valises et du pain frais.
Chouette ! Cela fait plaisir d'avoir pu rentrer. Y'a plus qu'à prendre un bon petit déjeuner puis se mettre au lit pour dormir.
Bye bye les
Maldives, bienvenus à la maison, et bonjour le confinement...
Jeudi 26 mars :
C'est aujourd'hui qu'on aurait du quitter les
Maldives.
Tient un SMS est arrivé tôt ce matin de la part de TUI : réponse à mon message de dimanche, confirmation de notre vol retour du jour DE2321 !!!!
Rapide vérification sur Internet : c'est une blague ? Ce vol n'est plus programmé...
Réception d'un deuxième SMS de la part de TUI
Germany un peu plus tard dans la matinée : notre rapatriement devra peut être attendre... ???
Visiblement c'est un vrai chaos, et les informations ont du mal à circuler même entre TUI
Maldives et TUI
Germany, ces derniers ne savent pas qui est rentré ou non...
Heureusement, on est à la maison, confinés soit, mais contents d'avoir pu rentrer.
Images attachées:
Photo postée par le membre
Cocoaw.
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