Bonjour,
Alghero est certainement un excellent lieu de séjour en tout temps, et l'offre d'hébergements y est plus que généreuse, de même qu’au niveau des restaurants. Le centre historique, bien qu’abondamment garni de boutiques touristiques, est intéressant et agréable à visiter.
Au plus rapide, le parcours entre
Cagliari et
Alghero fait 250 km que vous pouvez parcourir en moins de 3 heures, si vous êtes pressés de rejoindre votre destination. L’heure à laquelle vous atterrissez à Elmas va certainement influencer votre choix.
Si vous avez la journée devant vous et voulez visiter quelques endroits intéressants en cours de route, je vous suggérerais un petit détour par
Barumini pour voir un des nuraghes les plus vastes et les mieux conservés de l'île, Su Nuraxi (visite guidée, compter 2 heures). Un must. Mais la route est encore longue, aussi vous pourriez garder cette visite pour les derniers jours : ce n'est pas si loin de
Cagliari. Une autre halte s'impose du côté d'
Oristano, et plus particulièrement vers San Giovanni di Sinis (site de
Tharros, village fantôme de San Salvatore, plages faites de petits grains de quartz en remontant au nord vers Mari Ermi...). Vous poursuivez ensuite vers
Bosa en longeant la côte de plus ou moins près, par Cuglieri. La descente finale sur
Bosa est superbe, et la ville vaut aussi d'y passer un petit moment. Plage et restaurants à
Bosa Marina. Dans l'après-midi, la route côtière entre
Bosa et
Alghero offre une succession de paysages magnifiques qui n'est pas sans évoquer la Highway One au nord de la
Californie, et si vous calculez bien votre coup, vous arriverez à
Alghero pour le coucher du soleil – réputé pour être un des plus spectaculaires que peut offrir la
Sardaigne (le soleil s'y couche vers 18h40 à cette époque, soit 40 minutes plus tôt qu’à Brest, mais le soleil se lève une heure plus tôt ! Tenez compte aussi du fait que la nuit tombe beaucoup plus rapidement que chez nous).
À
Alghero, vous trouverez de belles plages entre le nord de la ville et le Capo Caccia. Elles sont sans doute mieux abritées du vent vers le Capo Caccia, le cas échéant. En remontant vers le nord, la côte devient plus sauvage et peu accessible, mais deux plages agréables se trouvent à Argentiera, un bout du monde qui par ailleurs vaut bien une petite visite. Tout au nord-ouest de l'île, il y a aussi la Pelosa à
Stintino, toujours une des plus belles plages de
Sardaigne, même si ses abords ont été massacrés par les promoteurs. Encore quelques plages sympas à l'est de
Porto Torres ainsi qu'à l'est de
Castelsardo (une petite ville très pittoresque et renommée pour ses langoustes). Plus vous remontez vers le nord-est, plus la côte se fait sauvage et vous vous rapprochez des Bouches de Bonifacio, où la mer est souvent agitée. En ce qui concerne le danger que pourrait présenter la baignade, je vous conseille de vous renseigner sur place (vos hôtes seront sans doute de bon conseil) et de respecter la signalisation éventuelle. La baignade n’est certainement pas surveillée à cette époque, en général.
Pour les visites dans la région proche d’
Alghero, je vous recommande le nuraghe Palmavera et la nécropole à domus de janas d'Anghelu Ruju. Un peu plus loin, le circuit des églises romanes pisanes vous fera faire une belle excursion dans l'arrière-pays au sud et à l'est de
Sassari (visitez au minimum la basilique de Saccargia). Si vous aimez la ville, le centre historique de
Sassari a encore un certain charme. Dans l'arrière-pays encore, la Vallée des Nuraghes vaut bien le voyage aussi (nuraghe Santu Antine, site de Sant'Andrea Prius). Les alentours de Macomer sont très intéressants également, avec par exemple le nuraghe Orolo à Bortigali ou le nuraghe Santa Sabina à Silanus. Vous pouvez coupler ces dernières visites avec un retour via
Bosa, si vous n'en avez pas encore eu l'occasion. Il y a donc de quoi faire, si le temps n'est pas favorable au farniente sur la plage.
Passons à
Cagliari. La ville a pas mal d'endroits intéressants, évidemment, et des vestiges de toutes les époques depuis sa fondation. Normalement, plusieurs ascenseurs permettent de passer facilement de la ville basse à la ville haute, mais il parait que la plupart d’entre eux sont en panne actuellement. Si vous craignez les grimpettes, prenez la voiture pour aller visiter la ville haute, vous ne devriez pas avoir trop de mal à trouver un stationnement. Aux alentours, vers l'ouest, vous pourriez visiter les ruines de la cité punique de
Nora, près de Pula. Vous pouvez éventuellement poursuivre jusque Teulada, avec une belle succession de plages superbes et assez peu fréquentées à cette époque (Chia, Tuerredda, Malfatano...). Retour possible par le même chemin ou par l’intérieur des terres (Santadi, Acquafredda, Assemini). Au nord,
Barumini dont j'ai parlé plus haut. Si vous avez la journée devant vous, montez à la Giara di Gesturi, un endroit extraordinaire. Vers l'est, la route qui longe la côte jusque Villasimius est assez jolie et parsemée de plages. Retour plus rapide possible par la SS125 var. Évidemment, le bord de mer sera un peu "mort" à cette période, renseignez-vous au préalable si vous voulez déjeuner au resto en cours de route. Revenons aux côtés pratiques : à six, vous aurez intérêt à prendre deux voitures, et compte tenu des bagages je vous conseillerais d’opter pour la Fiat 500L, un bon compromis entre espace intérieur et gabarit adapté à la circulation en
Sardaigne. Je pense qu’à cette période vous les obtiendrez à un prix raisonnable.