1450: la civilisation Inca venue du nord intègre une très large partie de la Bolivie actuelle, et les quelques populations qui y habitaient, à son empire. Les Incas contrôleront le territoire jusqu'à l'arrivée des Espagnols un siècle plus tard.
1531: les conquistadores de Francisco Pizarro arrivent au Pérou. En quelques années, ils détruisent l'empire Inca ravagé alors par des guerres internes et s'implantent dans la région.
1542: création de la Vice‑royauté du Pérou chargée d'administrer les possessions espagnoles en Amérique du Sud. Sa capitale est Lima fondée en 1535.
1545: la découverte de gisements d'or et d'argent comme à Potosi permet un enrichissement rapide de la colonie et de sa métropole. C'est à cette époque que sont créées les premières villes boliviennes telles que La Paz, Potosi ou Santa Cruz.
1776: ne pouvant plus contrôler l'ensemble de ses territoires, la Vice‑royauté du Pérou est divisée en deux nouvelles entités: la Vice‑royauté de Nouvelle‑Grenade au nord (1717) puis celle du Río de la Plata au sud (1776) à laquelle se retrouve attachée la Bolivie appelée à l'époque Haut‑Pérou
1780‑1781: premier soulèvement populaire important ("Révolte de Tupac Amaru") préconisant une autonomie du territoire contre la domination espagnole.
1809‑1825: c'est au bout de seize années de guerres que le pays obtient son indépendance de l'Espagne comme les autres colonies espagnoles d'Amérique du Sud. C'est en l'honneur de Simon Bolivar que le pays est nommé Bolivie.
mi‑fin XIXe siècle: pendant des décennies, la Bolivie va connaître une successions de coups d'états, révolutions et conflits avec ses voisins dont la "Guerre du Pacifique" contre le Chili (1879‑1884) qui lui vaudra la perte de sa façade maritime.
début XXe siècle: malgré les revenus de son sous‑sol (argent et étain notamment), le pays continue à être instable. Les conflits avec le Brésil puis surtout quelques années plus tard le Paraguay lors de la "Guerre du Chaco" (1932‑1935) lui font perdre encore de larges parties de son territoire.
1952‑1964: avec l'arrivée (difficile) au pouvoir du Mouvement nationaliste révolutionnaire (MNR), le suffrage universel, la redistribution des terres, l'amélioration de l'éducation et la nationalisation des plus grandes compagnies minières du pays sont mis en place.
1964‑années 90: un coup d'état militaire renverse le MNR toujours au pouvoir en 1964. S'en suivront plusieurs décennies d'instabilité, coups d'états, régimes autoritaires, fraudes, corruptions au niveau du système politique bolivien sur fond de crise économique des années 80/90.
1967: mort du Che en Bolivie et fin progressive du mouvement de guérilla qu'il avait suscité.
années 90‑début 2000: le pays continue à vivre une période troublée économiquement et socialement sous "contrôle" américain. C'est de cette époque que datent aussi les tentations séparatistes des provinces de Santa Cruz et de Tarija riches en hydrocarbures.
2005: suite à la démission du précédent président, de nouvelles élections ont lieu remportées par Evo Morales. De gauche, il est le premier président à relayer les revendications culturelles et sociales des populations indigènes.
2009: après des débuts un peu difficiles, quelques tensions avec les USA, et la remise en cause par une partie de l'opposition de son programme socio‑économique, notamment en faveur des plus défavorisés, Morales est largement réélu à la tête du pays.
2014: Evo Morales est élu pour un troisième mandat, plus pour les résultats de ses réformes socio‑économiques que son discours anti‑impérialiste proche de Chavez ou Castro.
2019: après une nouvelle réélection plus que contestée et les troubles qui s'en sont suivis, Morales est contraint à la démission avant de s'exiler au Mexique.