Merci pour ce carnet, très intéressant:
nous allons tous les ans à
Bali/Lombok depuis 2010, découvrant une nouvelle île chaque année (Florès, java, sud-sulawesi, sumbawa).
Notre 1er voyage la-bas a été un coup de foudre, pendant lequel nous avons fait des rencontres extraordinaires de personnes accueillantes, curieuses et non interessées. C'est vrai que cela change au fur et à mesure que les années et le tourisme de masse passent.
Par exemple, notre 1er contact avec les locaux, à peine arrivés sur trawangan, où, Jaya, le garçon de la guesthouse nous demande si on a mangé ou pas: non."j'ai un petit poisson dans mon frigo, si vous voulez je vous le prépare pendant que vous allez vous baigner" on lui dit ok, supputant que nous aurons surement une contrepartie. il nous prépare son poisson, accompagné d'une petite sauce et de riz, nous palabrons sous le beruga un moment puis nous lui demandons combien on lui doit; il nous répond" rien, votre plaisir est mon plaisir"...On n'en revenait pas!
Nous devions rester 2j, nous y sommes resté 10, les pieds dans l'eau, guitare et feux de camps sur la plage tous les soirs; puis le 10ème jour, Jaya nous propose de l'accompagner dans son village, en plein centre de Lombok.Ok!!!
et nous voila parti dans son village, où on ne savait pas où on allait dormir (on a fini chez sa soeur qui nous a prêté sa maison, elle allant dormir ailleurs) et nous avons dîné dans un mariage!!! en kway et claquettes, hallucinés qu'on nous accueille et nous serve TOUTES les spécialités culinaires de Lombok;
le lendemain, nous déambulons dans le village de fabriquant de couteaux, à l'ancienne avec enclumes et marteaux, et tous les villageois qui nous suivent, intrigués et amusés que des Bulé débarquent dans leur village paumé!
Jaya est devenu notre ami et nous lui rendons visite chaque années, ramenant des vêtements et des affaires d'école pour le village.
Nous nous sommes liés d'amitié aussi avec Wayan, notre guide rencontré à
Ubud, qui nous guidait (et nous guide toujours) en scooter, qui ne nous demande rien à part de le dédommager pour l'essence: évidemment nous rallongeons honnêtement le dédommagement, et comme géné, en contrepartie, il nous offre une splendide sculpture de cheval-on en a 3 maintenant-ou de Gecko.
ou encore, perdu au fin fond du monde, sur les falaises autour d'
Amed, un type nous hèle et nous fait signe de le suivre; moi je balise un peu, on est au milieu de nulle part!, mais mon compagnon lui dit ok et le suit: il tient une mini épicerie et nous demande ce qu'on veut boire:"une bière svp".Il nous répond: "j'ai de la bière, mais elle est chaude car je n'ai pas d'électricité aujourd'hui; par contre si vous voulez, je peux vous faire un thé au gingembre";"ok, va pour le thé", autour duquel nous palabrons pendant 1h pendant que sa femme est entrain de faire de la vannerie. Au moment de partir, nous lui demandons combien on lui doit; il nous répond: "rien, vous vouliez une bière et je n'ai pas pu vous la servir; le thé, c'est pour moi"
Nous avons acheté le plat en bambou (?) que sa femme venait de terminer, et nous sommes partis éberlués par ce qui n'existe plus chez nous!!!: le rapport désintéressé avec le touriste.
c'était en 2010. Depuis les mentalités ont un peu évolué, pas forcément dans le bon sens pour nous, car le pays est victime de son succès bien sûr, comme le souligne certains passage de ce carnet de voyage; Trawangan est devenu insupportable (nous allons sur
gili air à présent, qui évolue aussi d'année en année, les hôtels poussant comme des champignons au détriment de l'agriculture locale, mais ça reste un endroit parfait pour poser le cerveau quelques jours)
Voila ma petite histoire que j'aime raconter car ce peuple a des valeurs rares.
Si vous voulez fuir le tourisme de masse, allez à Sumbawa, mais la contrepartie, pour laquelle cette île, et particulièrement
Moyo, nous a déçus, c'est que là où il y a peu de touristes, il y a très peu d'infrastuctures (pas de bar, pas de resto, voire pas d'alcool-Bintang- du tout même dans les rares mini market) et sans concurrence les prix sont nettement plus élevés qu'à
Bali ou Lombok. (ex: 250.000 la location d'une moto pourrie au lieu de 50.000 partout ailleurs) Et de plus, pour la 1ere fois en 9 ans, on s'est fait arnaquer. (150.000 la traversée aller pour
moyo, 1.500.000 le retour, non négociable puisqu'on est obligés de repartir de l'île..)
Mais pour qui aime le calme et l'isolement-en tout cas en basse saison-, Sumbawa est idéale!
N'hésitez pas à me solliciter, je ne connais pas tout (d'ailleurs plein d'endroits dans ce carnet que j'ignorais, j'ai pris des notes, merci!), mais nous avons un peu d'expérience à présent.