Oltean · 9 septembre 2018 à 17:41 · 170 photos 101 messages · 20 participants · 8 720 affichages | | | 9 septembre 2018 à 17:41 · Modifié le 9 sep. 2018 à 20:19 Kyoto, Shinkansen, Tokyo: trois novices au Japon via Air China Message 1 de 101 · Page 1 de 6 · 4 012 affichages · Partager Bonjour à tous,
L'idée de visiter le Japon remonte à un an, exactement. Je m'en souviens car je cherchais des vols pas chers pour l'Europe au départ de Paris. Surprise, l'aller-retour pour le Japon, avec Air China, était aussi bon marché - voire meilleur marché - que bien des destinations européennes.
Le billet fut donc acheté. Trois places (dont celle d'un enfant de 12 ans), dix jours pour Pâques 2018, logement AirBnB. Evidemment, en 10 jours, on visite sans vraiment visiter, on reste à la surface des choses. Que du classique : Kyoto, temples, rivière sous la lune ; Shinkasen ; et Tokyo, jardins, flâneries, hi-tech et... maids.
Il faut dire que nous ne savons pas grand-chose de l'archipel et la façon dont nous saurons nous débrouiller est une inépuisable source de tracas. Et si ce voyage allait révéler mon incapacité à m'ouvrir à d'autres civilisations ?
Nous embarquons, cette question en tête, dans le premier vol Air China. | | À: Oltean · 10 septembre 2018 à 8:30 Re: Kyoto, Shinkansen, Tokyo: trois novices au Japon via Air China Message 2 de 101 · Page 1 de 6 · 3 942 affichages · Partager Bonjour Alain,
Après m'être régalée à lire votre carnet américain, je me réjouis de vous suivre dans votre balade japonaise (voyage prévu pour nous en avril 2019) A vous lire Françoise | | À: Oltean · 10 septembre 2018 à 8:47 Re: Kyoto, Shinkansen, Tokyo: trois novices au Japon via Air China Message 3 de 101 · Page 1 de 6 · 3 936 affichages · Partager
Air China ? Aucun problème. En tout cas, rien de la pétaudière que certains nous prédisaient. Propre, à l’heure, pro. C’est sûr qu’on n’a pas trop bien mangé et que le confort de la classe économique est précaire. Mais ni plus, ni moins, que sur les vols Air France transatlantiques. Question cinéma, pas de miracle : le fatras habituel de grosses productions, les mêmes qui me font tourner les talons au long de l’année, et dont une traversée au long cours rappelle douloureusement l’existence. Une curiosité : un catalogue assez étendu de films comiques chinois (je ne savais pas l’importance de la comédie dans ce pays). Pas eu le courage d’en regarder, je ne saurai jamais s’il existe en Chine des équivalents de Gérard Oury.
Dvořák sur Air China
Question musique, l’offre « Clacique » navigue entre Debussy/Ravel et le Quatuor Américain, me renvoyant contre toute attente à mes dernières grandes vacances dans l’Iowa.
De Paris à Shanghai, au long du Cercle Polaire
L’aéroport de Shanghai, disons-le tout de suite, en jette. Pas crade pour un sou, lumineux, posé dans son immensité au beau milieu d’une plaine sans fin. C’est l’impression qu’il donne tout d’abord, mais à seconde vue toute perspective, même proche, est bouchée par un épais nuage de crasse. Une cité verticale se laisse deviner, tandis que dans l’autre direction, de massives infrastructures déchirent le smog en se déplaçant insensiblement : ce sont des cargos traçant leur route dans la purée de pois. Ce que l’on prenait pour la plaine est en vérité la mer, une mer sans rivage et dépourvue de ligne d’horizon, où de fantomatiques vaisseaux croisent en silence.
Nous n’aurons pas la joie de visiter Shanghai et sa région. L’aéroport suffit à occuper à plein temps notre escale de quatre heures, interrompue par l’insistance des revendeurs iPhone. Trois sollicitations coup sur coup : mon profil au long nez ne passe pas inaperçu dans cette foule de locaux, en famille ou en voyage d’affaires. Beaucoup d’entre eux portent des masques (anti-pollution ?). Dans une posture typiquement extra-européenne, un jeune cadre consulte sa tablette accroupi, les pieds bien à plat.
Une première attente, aux douanes, nous confronte à un policier tiré à quatre épingles, mais à la responsabilité très limitée, comme on dit dans certaines sociétés anonymes. La sienne ne lui permet pas d’autoriser la présence d’étrangers pour une paire d’heures dans l’Empire du Milieu. Il nous scrute, nous photographie, subtilise nos passeports qu’il dépose sur le bureau de son chef. Enfin, on imagine que c’est son chef. Cet autre policier est un virtuose du téléphone (filaire à touches, le must des 80) qu’il prend un soin manifeste à décrocher plus vite que son ombre. En répétitions pour la Chine a un incroyable talent ? Après tout, c’est peut-être pour ça que c’est le chef. Il finit par examiner nos passeports et nos formulaires d’immigration temporaire - le premier pour dire qu'on vient d'arriver, le deuxième pour indiquer qu'on va très vite repartir -, juge en son for intérieur que nous sommes admissibles et rend le tout, accompagné d'une brève éructation, à son collègue moins gradé. Moins gradé mais dûment équipé d’un sceau aux armes de la République Populaire, dont il estampille la marque à nos passeports au terme d'un large geste ponctué d’un bruit sec.
Nous ne savions pas que nous ferions encore une demi-douzaine de queues. Tout moderne qu’il s’affiche, cet aéroport de Shanghai souffre d’une bureaucratie omniprésente et lourdingue (comme, on l’imagine, pas mal de choses dans le pays). Nous patientons pour les douanes, rongeons notre frein pour rejoindre le terminal 1 (car on nous avait indiqué à la légère que le vol pour le Japon partait du terminal 1), puis pour quitter ce même terminal 1 une fois l’erreur détectée, piétinons avec d’autres Français hagards dans une file nommée « Foreigners » afin d’accéder à la zone des vols internationaux (non sans une vague incompréhension, car c’est bien là que nous avions atterri) et enfin nous montrons patte blanche à une fine équipe d’inspecteurs qui pour la n-ième fois plongent nos bagages dans une soupe aux rayons X.
L’avion d'Air China pour KIX ( Osaka- Kyoto) est toujours aussi impeccable. Décidément, heureuse affaire que cette compagnie chinoise. L’atterrissage se fait quasiment sur le grand bleu, sur un remblai aménagé de la baie d' Osaka. Bien sûr, tout comme les Chinois, les Japonais veulent savoir qui s’invite sur leurs terres. C’est légitime. Nous confions de nouveau nos empreintes à des machines, emplissons des formulaires cartonnés jaunes et blancs, attendons qu’une version nippone de Justin Bieber y jette un œil blasé pour nous déclarer admissibles. Une chose est sure : c’est beaucoup mieux fichu qu’en Chine. Des conseillers sont partout, disponibles et souriants. Nous récupérons enfin la valise laissée à Paris bien des heures plus tôt (quel jour déjà ?) et échappons au contrôle des douanes ; enfin une file qui nous aura été épargnée. Au retour peut-être.
Dans le train JR qui relie Haruka à Kyoto, je découvre le visage de ce nouveau monde. | | Bonjour Alain,
Après m'être régalée à lire votre carnet américain, je me réjouis de vous suivre dans votre balade japonaise (voyage prévu pour nous en avril 2019) A vous lire Françoise
ça s'est sympa ! et je me réjouis d'avoir une lectrice en Corse, pays de la moitié de mes ancêtres. | | À: Oltean · 10 septembre 2018 à 20:52 Re: Kyoto, Shinkansen, Tokyo: trois novices au Japon via Air China Message 5 de 101 · Page 1 de 6 · 3 833 affichages · Partager Bonsoir Alain
Je monte dans l'avion d'Air China et embarque pour ce périple. J'ai pris cette compagnie sur des vols intérieurs Chinois et je n'en gardais pas un souvenir inoubliable. Comme ils proposent souvent des prix intéressants de Barcelone je regarderai de plus près la prochaine fois si je ne trouve pas mon bonheur sur mes compagnies fétiches. | | À: Erjome · 11 septembre 2018 à 7:05 Re: Kyoto, Shinkansen, Tokyo: trois novices au Japon via Air China Message 6 de 101 · Page 1 de 6 · 3 800 affichages · Partager Bonsoir Alain
Je monte dans l'avion d'Air China et embarque pour ce périple. J'ai pris cette compagnie sur des vols intérieurs Chinois et je n'en gardais pas un souvenir inoubliable. Comme ils proposent souvent des prix intéressants de Barcelone je regarderai de plus près la prochaine fois si je ne trouve pas mon bonheur sur mes compagnies fétiches.
Bonjour Eric,
merci pour ces infos. Quelles sont les compagnies à conseiller selon ton expérience ? Et elles ne sont pas trop chères ? Quand j'avais réservé, Air China était imbattable pour les dates choisies. | | À: Oltean · 11 septembre 2018 à 14:14 Re: Kyoto, Shinkansen, Tokyo: trois novices au Japon via Air China Message 7 de 101 · Page 1 de 6 · 3 759 affichages · Partager "Dans le train JR qui relie Haruka à Kyoto, je découvre le visage de ce nouveau monde."
Attention: C'est le train qui s'appelle "Haruka" et qui relie KIX à Kyoto (et parfois au-delà) | | À: Oltean · 11 septembre 2018 à 19:56 · Modifié le 12 sep. 2018 à 17:03 Re: Kyoto, Shinkansen, Tokyo: trois novices au Japon via Air China Message 8 de 101 · Page 1 de 6 · 3 731 affichages · Partager Des petites baraques, des jardins. Les gratte-ciels sont rares.
Banlieue de Kyoto
Depuis le train, Kyoto s'annonce tout en modestie. L'on aperçoit çà et là dans cette banlieue résidentielle des voitures cubiques, bien sagement rangées dans leur garage.
Gare de Tokyo : aucun souci pour trouver la ligne de métro qui doit nous emporter 5 arrêts plus au nord. C’est marqué en anglais, et fort clair. Un bémol : la carte Suica, achetée exprès avant le départ, fait méchamment biper le contrôle électronique. Cet abonnement prépayé, fort utile à Tokyo, était censé pouvoir aussi fonctionner ailleurs. Pas dans ce métro-ci, visiblement, affilié à un système concurrent nommé Icoca. [note d'après séjour : parfaitement faux, comme on le lira plus tard] La Suica a pour emblème un pingouin, l’Icoca un ornithorynque : les réseaux de transports japonais semblent avoir une prédilection pour les ovipares à poils ou à plumes. Chez nous aussi, l’image du pigeon s’impose volontiers, mais plutôt pour les passagers. Question de perspective.
Le métro à Kyoto
Métro, boulot, Kyoto
Réparations
Le quartier où nous logeons est proche de la station d’Imadegawa. Pas un quartier follement animé, mais accueillant avec ses petites rues, ses boutiques clairsemées souvent annoncées dans notre langue.
Boulangerie
La France a toujours la côte dans un certain imaginaire japonais. Aussi je comprends mieux certaines déconvenues : ici, le train et le métro sont à l’heure, chacun a fait sagement la queue pour pouvoir embarquer. Je n’ai vu aucun papier par terre, ni dans les rames, ni dans les gares, ni ailleurs. Quel contraste avec Paris et sa banlieue, avec leurs gares qui ressemblent à autant de Cours des Miracles – même parmi les plus touristiques d’entre elles. La chose qui frappe d'abord, à Kyoto, ce sont ces vélos déboulant de partout, quand on s'y attend le moins. Là, pour le coup, c’est comme à Paris.
Palais impérial (fermé)
Dans le parc du Palais Impérial
Miroir
Nous sommes à deux pas de l’immense Parc du Palais Impérial. Le Palais lui-même est fermé pour l’instant, mais la nature qui l’entoure est souverainement apaisante pour les brumes du jet lag. Nous rejoignons le coin sud-est d’où nous continuons à pied vers le quartier historique d’Higashiyama, célèbre pour ses sanctuaires que l’on découvre au gré de chemins vallonnés.
Une rue de Gion
À dix minutes de là, Gion, quartier des geishas, très calme en ce lundi midi. Nous croisons quelques apprenties que je poursuis un instant de mon appareil, en me demandant ce qu’il adviendrait si on tirait sur le gros nœud qui orne le dos de leur tenue.
A la suite de Geishas
Mémorial
Je suis étonné de trouver dans cette île des gens qui pratiquent un anglais pire que le mien. Déjà quelques indices lors de la réservation du AirBNB m'avaient mis la puce à l’oreille : "je vous envoie un rink", m'avait écrit la logeuse. Heureusement que ce lien ne pointait pas sur rien. La même personne envoyait ses remerciements pour la corporation, en guise de cooperation. Pour notre premier restaurant, les jeunes employés s'efforcèrent de nous parler en anglais. Effort salutaire mais qui montra ses limites quand je réclamai en fin de dîner l'addition, "the bill, please". " The bil ?" répondit le garçon. "Of course, just now". Trente secondes plus tard, il revenait un demi en main, et posait la chope sous mon nez dans un grand sourire. " Youl bil, mister". Avec un self-control tout oriental, je remerciais ostensiblement et, soucieux de ne pas faire perdre la face au sympathique mais maladroit serveur, je pris sur moi d'engloutir le bon demi, non sans avoir une nouvelle fois demandé l'addition, cette fois-ci en évitant le recours à l'anglais.
Façade
Rappel
Chat mignon
Un poisson nommé Fugu
Saine devise | | À: Clabin · 11 septembre 2018 à 19:59 Re: Kyoto, Shinkansen, Tokyo: trois novices au Japon via Air China Message 9 de 101 · Page 1 de 6 · 3 728 affichages · Partager "Dans le train JR qui relie Haruka à Kyoto, je découvre le visage de ce nouveau monde."
Attention: C'est le train qui s'appelle "Haruka" et qui relie KIX à Kyoto (et parfois au-delà)
Ah parfait, merci pour avoir rectifié cette bévue. Je suppose qu'elle ne sera pas isolée :) | | À: Oltean · 11 septembre 2018 à 21:19 · Modifié le 11 sep. 2018 à 21:36 Re: Kyoto, Shinkansen, Tokyo: trois novices au Japon via Air China Message 10 de 101 · Page 1 de 6 · 3 708 affichages · Partager Bonjour Eric,
merci pour ces infos. Quelles sont les compagnies à conseiller selon ton expérience ? Et elles ne sont pas trop chères ? Quand j'avais réservé, Air China était imbattable pour les dates choisies.
Bonsoir Alain
Un choix de compagnie se fait selon des critères qui sont plus ou moins importants selon chacun. Dans ton cas Air China était le moins cher et tu en es content c'est le principal. Si la compagnie t'avait déçu au moins tu savais que c'était économique et c'est tout ce que tu aurais retenu. Bonne pioche pour toi et la prochaine fois que je prévois de partir je les regarderai mieux.
Et "check" passe beaucoup mieux que "bill" pour l'addition. Au moins tu as bu une bonne mousse en plus . | | À: Oltean · 11 septembre 2018 à 21:20 Re: Kyoto, Shinkansen, Tokyo: trois novices au Japon via Air China Message 11 de 101 · Page 1 de 6 · 3 708 affichages · Partager "Ah parfait, merci pour avoir rectifié cette bévue. Je suppose qu'elle ne sera pas isolée :)"
Et merci aussi pour ces belles photos qui trahissent vos coups de coeur :-) J'adore celle de cette petite rue de Gijon avec tous ses fils électriques car elle est tellement typique des vielles rues des petit quartiers. | | À: Oltean · 11 septembre 2018 à 22:07 Re: Kyoto, Shinkansen, Tokyo: trois novices au Japon via Air China Message 12 de 101 · Page 1 de 6 · 3 693 affichages · Partager Bonsoir Alain, À propos de choix de Cie aérienne. Je donne mon sentiment après 40 ans ou presque de tribulations. Pendant à peu près 20 ans (en gros 1980/2000), j’ai souvent utilisé Aéroflot, qui cassait les prix vers l’ Asie et même l’Afrique, malgré les longues escales nocturnes à Moscou. Finnair a eu aussi une période intéressante.Puis jusque vers 2010, les Cies du Golfe ont eu mes faveurs, pendant qu’elles dézinguaient les Cies européennes. C’était la bonne époque d’Etihad, Qatar A, Emirates et aussi de la Saudi et Kuwait A., moins connues. Aujourd’hui les Chinoises ratissent le marché, pratiquement sans pub. C’est le cas de China À., mais aussi de Southern, Eastern, Hainan ou Xiamen A. À noter que ces Cies « régionales » sont issues de l’Armée de Chine Populaire. Quelques précisions importantes : - ces choix sont sur le seul critère du prix. Quand mon billet était pris en charge j’aimais bien la business de Qatar À. et leur terminal dédié à Doha. Mais ça, c’était avant.... - Peu d’expérience vers l’Amérique et aucune vers l’ Océanie. - Une exception: vers le Middle East et l’Asie en « Stan », Pegasus au départ de Marseille. Allez, pour finir, un grand souvenir: en 1977, mon premier long courrier, Orly/ Pékin en 707 d’Air France, avec escales à Athènes, Karachi et Bombay. Ça c’était du voyage..... | | À: Oltean · 12 septembre 2018 à 4:38 Re: Kyoto, Shinkansen, Tokyo: trois novices au Japon via Air China Message 13 de 101 · Page 1 de 6 · 3 672 affichages · Partager Nous croisons quelques apprenties que je poursuis un instant de mon appareil
Sur la photo ce sont juste deux touristes ayant loué des kimonos, une pratique très commune
en me demandant ce qu’il adviendrait si on tirait sur le gros nœud qui orne le dos de leur tenue.
Tout dépend du nouage. Dans le meilleur des cas cela ne fera presque rien et dans le pire l'obi se déroulera et tombera aux pieds. Le kimono étant maintenu avec des liens en dessous, on ne se retrouve pas dénudé sans l'obi (la "ceinture").
J'aime bien le ton de ce carnet, il est rafraîchissant. | | À: Glamys24 · 12 septembre 2018 à 9:45 Re: Kyoto, Shinkansen, Tokyo: trois novices au Japon via Air China Message 14 de 101 · Page 1 de 6 · 3 640 affichages · Partager "... un grand souvenir: en 1977, mon premier long courrier, Orly/ Pékin en 707 d’Air France, avec escales à Athènes, Karachi et Bombay. Ça c’était du voyage....."
Je me souviens aussi de mes deux premiers long courriers avec pas mal d'escales en 1963 et 1967, aussi en 707; le premier était avec Pan Am (PA 1): Francfort-Vienne- Istanbul- Beyrouth- Téhéran- Delhi- Bangkok- HongKong (idem au retour) + les correspondances Bruxelles- Francfort A/R en Convair 240 (Metropolitan) de Sabena le second était avec Air France: Orly- Hambourg-Anchorage-Haneda puis Haneda- HongKong- Bangkok- Delhi- Téhéran- Beyrouth- Athènes-Orly + les correspondances A/R en train Bruxelles-Midi Paris-Nord avec arrêts à Mons-Quevy-Aulnoye-StQuentin. Je me souviens aussi que, à cette époque, à chaque atterrissage, on recevait sur la tête l'eau de condensation accumulée pendant les quatre heures de vol précédentes. Autre souvenir aussi: il était interdit de descendre de l'avion pendant l'escale à Dehli mais on était copieusement aspergé de Fly-tox par le personnel de l'aéroport. | | À: Erjome · 12 septembre 2018 à 12:58 Re: Kyoto, Shinkansen, Tokyo: trois novices au Japon via Air China Message 15 de 101 · Page 1 de 6 · 3 624 affichages · Partager Bonjour Eric,
Et "check" passe beaucoup mieux que "bill" pour l'addition. Au moins tu as bu une bonne mousse en plus .
Ah oui, ça s'est sûr ! Merci pour le "check". | | À: BeneFukuoka · 12 septembre 2018 à 13:03 Re: Kyoto, Shinkansen, Tokyo: trois novices au Japon via Air China Message 16 de 101 · Page 1 de 6 · 3 621 affichages · Partager Sur la photo ce sont juste deux touristes ayant loué des kimonos, une pratique très commune
En effet, j'ai vu pas pas mal d'étrangères (y compris des femmes voilées) s'essayer au kimono. Les deux que j'ai suivies donnaient toutes les apparences de jeunes Japonaises (mais tu me diras, il y a aussi des touristes japonais).
en me demandant ce qu’il adviendrait si on tirait sur le gros nœud qui orne le dos de leur tenue.
Tout dépend du nouage. Dans le meilleur des cas cela ne fera presque rien et dans le pire l'obi se déroulera et tombera aux pieds. Le kimono étant maintenu avec des liens en dessous, on ne se retrouve pas dénudé sans l'obi (la "ceinture").
C'est bon à savoir... je dis pas que ça servira un jour, mais bon, je le note.
J'aime bien le ton de ce carnet, il est rafraîchissant.
Très sympa de me le dire ! Je marche sur des œufs, vu les spécialistes qui se manifestent par ici :) | | À: Oltean · 12 septembre 2018 à 13:05 Re: Kyoto, Shinkansen, Tokyo: trois novices au Japon via Air China Message 17 de 101 · Page 1 de 6 · 3 620 affichages · Partager
Impeccablement ganté de blanc, le chef surmonté d'une casquette aux filets dorés, le conducteur du bus 59, sanglé dans un uniforme irréfutable, jette un œil étonné sur l'argent que je lui tends. Est-ce donc si difficile d'acheter trois tickets pour un aller simple ? Impossible de comprendre ce qu'il veut et, dans la crainte de passer pour un resquilleur, je prends soin de ne pas m'éloigner du poste de pilotage. Mais l'employé de la RATP locale me laisse dans l'incertitude sur la marche à suivre.
L'homme, très pro dans son costume, ne parle d'une voix mesurée que pendant les quelques secondes où le bus est à l'arrêt. Mais la plupart du temps c'est pour me dire de céder le passage à ceux qui veulent descendre. Je pense finir par saisir ce qui cloche : on paye le ticket quand on quitte le bus et non, comme chez nous, avant d'avoir bénéficié du service. Peut-être un sujet à ajouter à la liste dressée par Claude Lévi-Strauss des coutumes inversées en Europe et au Japon dans son livre L'Autre Face de la lune.
Nous allons dans l'un des endroits les plus connus de la ville et, sans doute, de tout le Japon. Hélas, nous sommes nombreux à avoir eu cette idée en même temps, et les beautés de Kyoto souffrent de la même affection que la Vieille ville de Prague, Montmartre ou Venise : la déferlante de touristes bigarrés et malappris. Nous faisons la visite au sein d'une foule dense et beuglant dans différents idiomes une formule dont la substance se ramène à « Eh, Bébert, viens voir ça ! ».
Mais peut-être bien que dans pareille circonstance, « les hommes, il faut les voir d'en haut », pour reprendre les mots d’un triste héros noir de Sartre.
Qu'importe ! L’intense beauté du Pavillon d’Or, grosse cabane sans démesure et simplement posée là, au bord d’un étang aux eaux remuées par des carpes vénérables, fait accepter bien des choses. Le pavillon original a été incendié par un Érostrate du coin, comme le raconte Mishima dans son plus célèbre livre, et nous contemplons aujourd’hui une reconstitution. Quelle importance ? La force de cet endroit tient à la sincère harmonie qui émane d’un tableau simple et touchant, ou plutôt touchant parce que simple. L’on se faufile entre des visiteurs brandissant smartphones et appareils noirs à longues focales pour s’efforcer de goûter, entre deux bousculades, l’image souverainement apaisée de l’endroit. Plus haut, au fil d’un chemin de la sagesse piétiné par l’esprit de masse et les lécheurs de cônes, une tour solitaire accroche l’œil.
Dans le parc du Pavillon d'Or
Même son de cloche, au centuple, dans le sanctuaire Fushimi Inari taisha, consacré à une petite renarde très rusée puisqu’un don divin lui permit de faire croître le riz. L’image est dans tous les guides, à côté de celle du Pavillon d’Or : une enfilade de portiques orangés protègent un chemin escarpé jusqu’au saint des saints.
Fushimi Inari taisha
La configuration même du lieu est cause du malheur qui le frappe : toute la foule internationale, jacasseuse et dense s’y retrouve, communiant dans son amour des selfies. L'endroit est magnifique, c'est certain ; on se dit qu’il faudra bien y revenir, hors vacances, apprécier à sa juste mesure ce chemin qui invite à nous dépasser.
Fushimi Inari taisha, de l'extérieur
| | À: Oltean · 12 septembre 2018 à 13:18 Re: Kyoto, Shinkansen, Tokyo: trois novices au Japon via Air China Message 18 de 101 · Page 1 de 6 · 3 615 affichages · Partager Bonjour
Je te suis pas à pas sur ce fil, j'aime le ton de la narration et les photos qui l'illustrent. C'est amusant, instructif et limpide | | À: Glamys24 · 12 septembre 2018 à 13:47 Re: Kyoto, Shinkansen, Tokyo: trois novices au Japon via Air China Message 19 de 101 · Page 1 de 6 · 3 604 affichages · Partager Bonsoir Alain, À propos de choix de Cie aérienne. Je donne mon sentiment après 40 ans ou presque de tribulations.
Pendant à peu près 20 ans (en gros 1980/2000), j’ai souvent utilisé Aéroflot, qui cassait les prix vers l’ Asie et même l’Afrique, malgré les longues escales nocturnes à Moscou. Finnair a eu aussi une période intéressante.Puis jusque vers 2010, les Cies du Golfe ont eu mes faveurs, pendant qu’elles dézinguaient les Cies européennes. C’était la bonne époque d’Etihad, Qatar A, Emirates et aussi de la Saudi et Kuwait A., moins connues. Aujourd’hui les Chinoises ratissent le marché, pratiquement sans pub. C’est le cas de China À., mais aussi de Southern, Eastern, Hainan ou Xiamen A. À noter que ces Cies « régionales » sont issues de l’Armée de Chine Populaire. Quelques précisions importantes : - ces choix sont sur le seul critère du prix. Quand mon billet était pris en charge j’aimais bien la business de Qatar À. et leur terminal dédié à Doha. Mais ça, c’était avant.... - Peu d’expérience vers l’Amérique et aucune vers l’ Océanie. - Une exception: vers le Middle East et l’Asie en « Stan », Pegasus au départ de Marseille. Allez, pour finir, un grand souvenir: en 1977, mon premier long courrier, Orly/ Pékin en 707 d’Air France, avec escales à Athènes, Karachi et Bombay. Ça c’était du voyage.....
40 ans d'expérience de vol, respect ! Sacré témoignage. | | À: Kate · 12 septembre 2018 à 13:51 Re: Kyoto, Shinkansen, Tokyo: trois novices au Japon via Air China Message 20 de 101 · Page 1 de 6 · 3 600 affichages · Partager Bonjour
Je te suis pas à pas sur ce fil, j'aime le ton de la narration et les photos qui l'illustrent. C'est amusant, instructif et limpide
Bonjour Catherine,
c'est toujours un bonheur d'être lu, et encore plus d'être apprécié. Merci pour ton message. | Carnets similaires sur le Japon: Heure du site: 4:46 (21/09/2024) Tous les droits réservés © 2024 MyAtlas Group | 231 visiteurs en ligne depuis une heure! |