Oltean · 11 août 2018 à 19:15 · 259 photos 181 messages · 24 participants · 12 266 affichages | | | 11 août 2018 à 19:15 Message 1 de 181 · Page 1 de 10 · 4 408 affichages · Partager Bonjour à tous,
Dans mes archives dorment quelques carnets de voyage. J'en propose ici un, écrit pendant l'été 2017 au jour le jour, ou presque. Juste retour des choses, le long trajet en voiture de Chicago à la Louisiane doit beaucoup aux bonnes idées trouvées çà et là au fil des discussions - que les contributeurs en soient remerciés.
Voici donc quelques souvenirs pris sur le vif. Je suis redevable à ma femme et à ma fille, 11 ans à l'époque, pour les fréquents arrêts dans les Walmart et autres lieux de shopping. J'ai pu ainsi me poser sur un banc pour m'efforcer de rédiger au jour le jour ce journal de bord - hormis l'introduction ci-dessous écrite avant le départ. J'espère que l'intérêt pour ce carnet ne sera pas trop amoindri par ces circonstances indépendantes de ma volonté, en plus d'être éprouvantes pour le budget familial.
Place aux souvenirs.
Chicago
Prélude
Encore l’Amérique ? Ben oui. Tu n’en as pas assez ? Ben non.
Les billets pour l’été 2017 sont achetés, le trajet fixé, les nuits réservées et un beau véhicule de location nous attend bien au chaud. Cette fois-ci nous ferons un trajet entièrement nouveau, du nord au sud : départ Chicago, arrivée la Nouvelle Orléans, grosso modo en descendant le Mississippi, avec quelques écarts conséquents toutefois.
Pendant ces presque quatre semaines entre juin et juillet, nous ne ferons que des découvertes. Je me rends compte que c’est assez difficile à faire entendre de ce côté-ci de l’Atlantique : les Etats-unis sont grands comme toute l’Europe et réservent assez bien de variété pour satisfaire le voyageur à l’affût de nouvelles expériences. Ne dirions-nous pas d’un touriste qui au fil de ses étés visite la péninsule ibérique, la Scandinavie, les Balkans, l’Europe centrale qu’il est un grand voyageur ? Cette diversité, nous la trouvons aussi sur le territoire américain et sa multitude de « frontières intérieures » qui définissent autant de facettes diverses et dignes d’intérêt. Et encore, en Europe l’on souffre trop souvent d’une foule envahissante qui rend pénible le moindre séjour dans un lieu touristique. Selon notre expérience, l’affluence aux USA est le fait des grandes villes, tant la vastitude des grands espaces permet à chacun de suivre tranquillement son chemin.
Hormis trois petits jours à New York, nos précédents séjours nous avaient menés dans les grands parcs autour de Las Vegas, sur la côte Pacifique de Los Angeles à San Francisco, au Texas entre Houston et Dallas et dans l’extraordinaire et trop décriée Floride. Le programme cette fois-ci est le suivant :
- Chicago, la ville ouverte aux quatre vents
- Spillville, dans l’Iowa, sur les traces du compositeur Antonín Dvořák
- Hannibal, la cité de Mark Twain
- Springfield, pour rendre visite au mémorial d’Abraham Lincoln
- Site historique de Cahokia Mounds, près de Saint Louis, l’une des plus vastes cités amérindiennes
- Grottes de Mammoth Cave, dans le Kentucky
- Visite (si on en a le temps) de l’Aviation Heritage Park à proximité
- La musicale Nashville, où nous fêterons le 4 juillet avec ce qui promet d’être le plus beau feu d’artifice des USA
- Un détour dans l’Alabama pour rendre visite à l’US Space and Rocket Center, à Huntsville
- Memphis et son héritage elvisien
- La vallée du Mississippi : Greenville, Vicksburg, Natchez, Lafayette
- Et pour terminer, la Nouvelle Orléans et son lot d’excursions dans les plantations.
Sacré programme ! Quand je pense que certains s’étonnent : quoi, tu vas encore en Amérique ? Ben oui. | | À: Oltean · 12 août 2018 à 13:07 Message 2 de 181 · Page 1 de 10 · 4 351 affichages · Partager Beau programme en perspective, avec un parcours peu commun, hâte de lire ce carnet | | À: Dav79 · 12 août 2018 à 16:48 Message 3 de 181 · Page 1 de 10 · 4 335 affichages · Partager Merci Dav79, en espérant être à la hauteur ! | | À: Oltean · 12 août 2018 à 16:58 Message 4 de 181 · Page 1 de 10 · 4 328 affichages · Partager Ce n’est jamais bon signe quand une cascade de notifications signées Air France font vibrer simultanément vos appareils connectés, surtout quelques dizaines de minutes seulement avant le départ pour l’aéroport.
Le message, décliné par une série de textos et de mails et multiplié sur les appareils en autant d’exemplaires qu’il y a de passagers, disait simplement que le vol aller Paris- Detroit aura deux heures de retard, que tout le monde s’excuse et voilà.
Comment ça et voilà ? Que devient alors la correspondance pour Chicago au départ de Detroit ? Un coup de fil au service clientèle d’Air France (j’aurais voulu écrire « un coup de fil rapide », mais ce récit ne relève pas du genre de la science-fiction) me confirme qu’en effet, la correspondance envisagée n’est plus qu’un aimable souvenir. Il n’y a donc aucune solution. Detroit connection is dead.
Sauf, me glisse-t-on, à changer de vol pour faire escale à Atlanta.
N’ayant pas construit mon voyage autour de l’escale du vol aller dans la bonne ville de Detroit, j’accepte l’offre avec soulagement. Nous partirons quasiment à l’heure prévue, pour rejoindre Chicago peu avant minuit.
Seul hic, nous embarquerons sur Delta Airlines, au lieu d’Air France. Ce changement me prive de ma joie annuelle d’actualiser ma connaissance des derniers succès hexagonaux. L’offre Delta étale un impressionnant catalogue d'effets spéciaux made in USA en VO non sous-titrée.
L’impression de désordre organisé – qui marque immanquablement l’arrivée aux Etats-unis – nous étreint dès l’aéroport d’ Atlanta. C’est toujours le premier contact avec les USA qui est difficile. On est pressés, mais rien ne bouge. On a peur de se faire recaler à cause d’un papier mal rempli ou d’une tracasserie administrative quelconque, et à cette impatience vient s’ajouter celle de devoir attraper le vol de correspondance.
On parle à des gens qui ont l’air de s’en moquer. Cette désinvolture – ou du moins ce que nous prenons comme telle – semble toutefois révéler autre chose : la confiance en un système éprouvé. L’employé qui vous demande d’attendre ne se moque pas de vos soucis, mais sait que l’organisation des choses apportera bientôt une solution à ces mêmes soucis. Une correspondance hasardeuse ? Le type qui gère la file d’attente en convient peut-être (un hochement de tête nous fait comprendre qu’il a compris que nous avions un problème sans lui-même se prononcer sur la réalité de ce problème), mais nous demande de rester dans la file comme tout le monde.
Et finalement tout se déroule comme prévu. Nous aurons notre avion pour Chicago. La situation s’est parfaitement arrangée, comme à chaque fois en arrivant aux USA. | | À: Oltean · 13 août 2018 à 21:16 Message 5 de 181 · Page 1 de 10 · 4 291 affichages · Partager La première nuit à Chicago est réservée dans un Hilton. Pas parce que c’est un Hilton, mais parce que le jeu des dispos et des promos en faisait l’hôtel le moins cher sur notre trajet. Endroit sans accroc particulier, chic, impersonnel et lisse comme la population de standing qui y loge. Le lendemain nous rejoignons d’un coup d’Uber notre lieu de villégiature pour 4 jours : des amis nous laissent leur maison au cœur du quartier résidentiel de Wilmette, au nord de Chicago.
Wilmette
Nous découvrons un endroit où sont impeccablement alignées de vastes maisons, toutes différentes, sur un terrain de gazon parfait où porte l’ombrage d’arbres vénérables. Notre demeure est grande, chic, connectée, accueillante et même intimidante dans son faste. Une très lointaine réminiscence me titille. Ce quartier résidentiel, ces villas confortables et luxueuses, je suis sûr de les avoir déjà vus. C’était ce film, avec le gamin insupportable... comment s’appelait-il déjà ? La tête à claques se mesurait à des bandits bêtes et méchants dans Maman, j’ai raté l’avion. Vérification faite, bingo : notre quartier est bien celui où a été tourné Home alone, avec Macaulay Culkin dans le rôle (peut-être pas de composition) du gosse exaspérant. La maison originale n’est qu’à quelques centaines de mètres de la nôtre.
Stop bizarre à Wilmette
Mais Chicago n’est certainement pas la pire ville pour les tartes à la crème cinématographiques boursouflées. C’est certes la cité de la prohibition, d’Eliot Ness et des premières minutes de Certains l’aiment chaud. Mais son image ne s’impose pas à l’esprit aussi clairement que celle de New York. La Big Apple est sans doute plus chère au cœur des Français – peut-être parce qu’une habitude tenace nous fait penser cette dernière comme une cité européenne accidentellement située aux Amériques.
Détail de Chicago vu de haut
Art au ras des pâquerettes
Pluie diluvienne
Le premier contact avec Chicago dévoile autre chose. Les buildings sont partout sans posséder cette allure oppressante qui écrase le visiteur de Manhattan. Peut-être parce que Chicago est resté une ville d’histoire, où la simple balade reste agréable ? New York, comme Paris, est une ville dure. On s’y bouscule, on s’y insulte. Se frayer un chemin est une lutte, qui offre la palme aux plus aguerris et aux plus mufles. Rien de tel à Chicago. La foule reste vivable, comme dans une bonne grosse ville de province qui vous dévoilerait ses charmes sans vouloir vous enfoncer dans le crâne que vous êtes au centre de l’univers (comme certains le vocifèrent à Time Square).
Picasso à Chicago
L’on se rend bien vite compte à quel point Chicago est différente de New York. Ses gratte-ciel la rapprochent de sa voisine de l’Est, mais sa riverwalk « naturellement ceinte de buildings » évoque aussi bien Miami que San Antonio. Les souffles qui parcourent la « cité du vent » n’ont rien de ces bises glaçantes qui transpercent, même au cœur de l’été, San Francisco. Bien au contraire, en ce doux mois de juin ils caressent la peau comme le plus bienfaisant des zéphyrs. Une douceur de vivre que l’on ne s’attendait pas à trouver dans la ville du crime organisé marquée, pour nous lecteurs francophones, par les affrontements de Tintin avec Al Capone.
Sous le métro de Chicago
Le loop
La bouffe à Chicago : à en croire les guides, il existe ici deux spécialités à côté desquelles notre bon vieux cassoulet passerait comme une recommandation de Weight Watchers.
La première est la pizza à pâte épaisse. Pas vraiment une pizza en réalité, cette chose ronde et molle est une sorte de tarte massive que l’on a badigeonné de sauce tomate. Généreusement, avec conviction. C’est bon ? Plutôt ; pas fin, mais vu qu’on sent surtout le goût de la tomate, ça passe. Et finalement sans grand-chose à voir avec les « pizzas épaisses » que l’on trouve chez nous dans certaines chaînes de surgelés – qui, pour le coup, sont de véritables bombes caloriques.
On se bouscule chez Portillo's
La deuxième est un hot dog Chicago style. Autant le dire, ce n’est pas terrible, et, par-dessus le marché, pas si gras que ça (après tout, c’est une toute petite saucisse dans du pain caoutchouteux, pas de quoi rassasier Bérurier). Mais c’est l’endroit qui mérite la visite. Le Portillo’s est voulu comme une sorte de foire joyeuse où l’on viendra vous prendre la commande directement dans la file d’attente, pour la noter sur la poche en papier ; ce graffiti permettra à la caisse de vous facturer, en échange d’un numéro. Il vous reste à attendre que votre numéro soit hurlé pour récupérer votre commande que l’on glissera avec forces exclamations dans le sachet.
L'effervescence du Portillo's
Ça bouge, c’est gai et bon enfant. L’on vient ici en famille, en célibataire ou en sortant du boulot. Parmi nos voisins se trouvaient deux flics en grand uniforme, colt et walkie-talkie à la ceinture, venus chercher ici réconfort et calories après quelque course-poursuite dans Little Italy. On mange avec les doigts à même la table, que l’on prendra grand soin de nettoyer avant de prendre congé. Le Portillo’s (ou devrait-on écrire Bordello’s) déconcerte, exaspère et comble le visiteur ingénu, avec ses hurlements, sa musique, sa déco invraisemblable et son organisation somme toute réglée au millimètre. Et qu’importe si les hot dogs n’en valent pas la peine : ils ne sont qu’un prétexte à goûter un peu cet étonnant tourbillon de cris, de rires et de plaisanteries qui cache une entreprise d’une redoutable efficacité. | | À: Oltean · 14 août 2018 à 8:12 Message 6 de 181 · Page 1 de 10 · 4 273 affichages · Partager Super ce récit qui change des classiques Ouest USA. J’aime beaucoup tes photos et attend de pied ferme la suite. | | À: Oltean · 14 août 2018 à 8:46 Message 7 de 181 · Page 1 de 10 · 4 269 affichages · Partager Bonjour Je connais tres bien Chicago, trop bien peut etre. Et je suis tres content de trouver un commentaire qui resume toute cette ville. J'embarque pour ce CR | | À: Bluequark · 14 août 2018 à 8:50 Message 8 de 181 · Page 1 de 10 · 4 268 affichages · Partager Merci de tes encouragements. J'espère que la suite saura te plaire ! | | À: Oltean · 14 août 2018 à 8:51 Message 9 de 181 · Page 1 de 10 · 4 265 affichages · Partager En tout cas le debut me plait bien ! | | À: Jpg13 · 14 août 2018 à 8:55 Message 10 de 181 · Page 1 de 10 · 4 262 affichages · Partager C'est très aimable de me le dire. D'autres messages sur Chicago sont à venir : je serai intéressé par tes commentaires, car pour nous cette ville était une découverte. | | À: Oltean · 14 août 2018 à 9:33 Message 11 de 181 · Page 1 de 10 · 4 256 affichages · Partager Je vais à CHICAGO car mon fils y vit depuis 2010. J'y vais donc souvent.
C'est une ville meconnue car eloignée des sites touristiques de l'est US, et bien sur de l'ouest. Il faut vraiment vouloir y aller, par exemple comme tu l'as fait avec la descente du nord au sud, ou comme d'autres avec la 66.
C'est une tres grande ville, moins grande et moins speedée que NYC, mais avec une vie intense. quand même.
Moi j'adore. Par contre, les alentours ont moins d'interet. | | À: Oltean · 14 août 2018 à 12:46 Message 12 de 181 · Page 1 de 10 · 4 236 affichages · Partager
Entrée de la Billy Goats Tavern : une institution locale et son humour incompréhensible pour les étrangers
Mais le plus connu sans doute des restos de Chicago est une taverne miteuse, que l’on rejoint en empruntant un escalier de béton qui descend vers une voie de passage. La Billy Goats Tavern a construit sa réputation autour d’une série de légendes et anecdotes complètement inconnues en Europe, et si certains de ces bons mots placardés sur la vitrine font apparemment s’esclaffer les locaux, ils nous laissent complètement coi. Mais s’attendrait-on d’un Américain qu’il goûte sur le fait et sans réserve l’humour hexagonal et franchouillard de Coluche ou des Guignols de l’info ?
Un bar comme dans les films !
La chèvre de Billy, symbole du lieu et malédiction célèbre de l’équipe de baseball locale
Il reste un endroit évocateur que l’on a eu le sentiment de croiser maintes fois dans des films, au service alerte et familier.
La flânerie dans Chicago a ses incontournables. Ici, l’art moderne est mis à disposition de tout un chacun. Les immenses écrans ruisselants – comme des tombeaux de Houdini n’en finissant pas de verser des pleurs – s’ornent de visages étroitement cadrés.
Glou !
Le personnage (rendu à la façon des horripilantes animations de tetesaclaques.tv) minaude, sourit, se renfrogne et finit par joindre les lèvres, signal qu’un jet dru va jaillir de l’emplacement de la bouche. Et platch, la puissante fontaine éclabousse un sol déjà détrempé.
Télé-crachat
Il fallait y penser, mais fallait-il le réaliser ? Je n’en sais rien, mais dans mon for intérieur je me félicite que seuls des visages aient été filmés.
A deux pas de là, un haricot géant reflète l’univers sur sa paroi tout entière.
Ciel, mon reflet
Cette chose dénommée Cloud Gate est tripotée par des touristes ébahis de retrouver leur image hilare dans une multiplication qui aurait pu peupler un cauchemar de Jorge Luis Borges.
Haricot magique ou Cloud Gate
C’est réussi, sans doute, intrigant, à la fois simple et ludique, peut-être pas inoubliable toutefois.
Dans l’oeil du Cloud Gate
La fontaine de Buckingham, à dix minutes de marche plus au sud, joue dans un autre registre. Les photos sont trompeuses, en offrant l’image banale d’une fontaine pseudo-versaillaise, avec ses monstres marins crachant des jets et la gerbe centrale s’élevant vers le ciel.
La gigantesque Buckingham Fountain
En réalité, c’est une autre paire de manches : le monument est d’un gigantisme qui sidère, si bien que les embruns exhalés avec force aspergent copieusement les visiteurs imprudents. L’endroit est propice aux photos de mariage en grande pompe – c’est le cas de le dire – avec tout le kitsch fastueux prisé dans ce pays, et nous avons croisé des défilés de demoiselles d’honneur impeccablement accoutrées croisant des bandes de jeunes latinas célébrant une fiesta dorada.
Cinq filles dans le vent
Noces de baudruche
A deux pas de là, une compagnie de ballet s’entraînait sous l’oeil d’un photographe. Cette fontaine est un lieu de vie et de rendez-vous des habitants, quand les touristes se pressent ailleurs.
Position parfaite (du photographe) | | À: Oltean · 15 août 2018 à 8:19 Message 13 de 181 · Page 1 de 10 · 4 195 affichages · Partager
Le grand large
Le Navy Pier, autre lieu obligé de Chicago, est une longue, très longue jetée s’avançant dans le lac Michigan. L’endroit plaît aux enfants : lors de notre visite, une énorme machine à bulles dispensait aux quatre vents de généreuses écumes.
Rien de tel qu’une petite mousse !
L’on trouve au Pier boutiques, musées, restaurants, mais ce qui est frappant dans cet endroit si loin des océans est la ferme impression d’être en bord de mer. Les grands voiliers, les drapeaux claquant au vent, l’azur insondable et l’étendue liquide à perte de vue, tout nourrit cette ambiance d’urgence aventureuse qui s’empare du visiteur de ports.
Il est vrai que de longues traversées – terrestres – avaient Chicago pour origine. La fameuse Route 66 débutait ici, pour s’achever, près de 4000 kilomètres plus loin, à Santa Monica en Californie. Un panneau historique célèbre la mémoire de la Mother Road, à deux pas de la salle – tout aussi historique, dans un autre domaine – du célèbre orchestre symphonique de la ville.
Le premier pas de la longue Route 66
Le hasard a voulu que nous soyons sur place pour le défilé annuel de la Chicago Pride, manifestation homosexuelle qui s’est répandue dans le reste du monde démocratique depuis quelques décennies. Le défilé en soi n’offre pas grand intérêt, à moins que vous ne soyez amateur de malabars en slip ou de drag queens chaussant de grosses lunettes roses.
Char à malabars
Mais elle permet de mieux comprendre une certaine jeunesse et une culture underground qui demeure une facette vivace de l’Amérique. Le rassemblement, de fait, dépasse la simple vocation « fierté gay » : c’est un plébiscite anti-Trump, pro-minorités, revendiquant sa liberté (mais le simple fait que cet événement puisse avoir lieu est déjà en soi une preuve de cette liberté tant convoitée).
Un motto de la pride
L’on y affirme sa tolérance, ou plutôt une certaine idée de la tolérance. La fête ne réussit pas à certains, accablés par l’alcool ou l’abus de fumette. Son odeur aigre est omniprésente, sans que les flics ne tentent quoi que ce soit à l’encontre des consommateurs s’exhibant sans complexe.
Pas mal pour calibrer son écran
J’ai pu observer des près des policiers pendant le défilé. Sympathiquement pris à partie par les manifestants, ils conservaient pour autant une attention aiguë. Leur regard se portait souvent, et avec acuité, sur le toit des bâtiments. Je supposais qu’ils redoutaient l’attentat d’un sniper qui, de là-haut, aurait pu faire un massacre. Rien de tel ne devait se produire, heureusement, et seule un échauffourée entre deux spectateurs accaparés par leurs paradis artificiels a pu porter une ombre sur cet après-midi plutôt bon enfant.
La police avec nous ! | | À: Oltean · 15 août 2018 à 13:21 Message 14 de 181 · Page 1 de 10 · 4 173 affichages · Partager Hello ! Road Trip fait en 2016, mais partie basse.
Pour ce qui est de la Gay Pride et de l'analyse anti-Trump, je ne conteste pas le droit à manifester, je viens de rentrer d’ Israël et j'étais sur la Gay Pride de Jérusalem.
Voici ce que j'ai vu sur le Consulat US de Jérusalem (Ce qui m'a valu une petite remontrance de la sécurité).
Si les administrateurs de ce site ne l’enlève pas comme la première fois où je l'ai postée. Il est clair que cette image pose un certain nombre de questions.
PS: Bien beau trip ! Bravo. Au moins pour le début.
| | À: Suedois · 15 août 2018 à 19:27 Message 15 de 181 · Page 1 de 10 · 4 144 affichages · Partager Hello ! merci pour le commentaire encourageant.
Si les administrateurs de ce site ne l’enlève pas comme la première fois où je l'ai postée. Il est clair que cette image pose un certain nombre de questions.
J'avoue ne pas bien comprendre : c'est cette photo qui a été enlevée ? si oui, connaît-on la raison de ce retrait ? | | À: Oltean · 16 août 2018 à 8:36 Message 16 de 181 · Page 1 de 10 · 4 119 affichages · Partager
Adieu Wilmette
Le départ de Chicago se fera en voiture. Nous prenons un Uber pour rejoindre l'agence de location, à l'aéroport Midway International de Chicago. Mes recherches depuis la France m'avaient démontré qu'une location depuis cet endroit - et seulement celui-ci - était beaucoup moins chère que depuis n'importe quel autre lieu de Chicago. Mystère des tarifs ! Nous ne paierons que l'équivalent d'une petite berline en Europe pour un confortable van capable d'emporter jusqu'à 8 passagers. C'est, incompréhensiblement, beaucoup moins onéreux qu'un 4x4 - et cela tombe bien, car en décortiquant les petits caractères de l'assurance de la carte de crédit, je m'étais aperçu que les 4x4 en étaient explicitement exclus... Bonjour les tracas en cas d'accident.
Pour l'heure, le type taciturne qui sera notre chauffeur Uber réalise l'exploit de se tromper dans l'adresse de prise en charge à Wilmette. En Amérique, les villes sont souvent découpées en carrés, si bien qu'il suffit d'énoncer le nom de deux rues pour identifier tout de suite l'emplacement. C'est du moins ce que je pensais avant que le ténébreux conducteur ne s'égare je ne sais où, avant de nous trouver et nous mener à travers Chicago à force d'accélérations intempestives tout en s'enfilant subrepticement des rasades d'un liquide non identifié.
C'est avec un réel soulagement que nous prenons à la fois congé de cet inquiétant rustaud et possession du magnifique van Nissan Quest - jamais je n'ai conduit de véhicule plus grand, mais sa prise en mains est immédiate et sans accroc. Heureusement que les usagers de la route, à l'inverse de notre Fangio de l'Uber, observent en général une prudence bienvenue, même sur les bretelles encombrées - je mesure la différence avec la conduite primate qui a envahi notre cher vieux périphérique.
Vers l'Ouest : enfin seuls !
Direction l' Iowa : d'abord plein nord vers Milwaukee, puis cap à l'ouest. La route devient plus tranquille à mesure que nous laissons la métropole derrière nous. Mais le retard pris à Chicago nous fait arriver un peu tard à Prairie du Chien, dans le Wisconsin, pour visiter les tumulus indiens à Effigy Mounds. Notons que Prairie du Chien ne se prononce pas du tout à la française, et quand je devais apprendre à un habitant de l' Iowa que pwèwdouchinn pouvait se traduire par "dog's meadow", il me jeta un regard médusé.
Une villa de Prairie du Chien
Vu à Marquette
Nous traversons le Mississippi pour rejoindre quelques kilomètres au sud de Marquette un belvédère ouvert sur le grand fleuve. Nous n'avions jamais vu ce cours d'eau, et son immensité nous surprend. Nous ne nous attendions pas à trouver une sorte d'Amazone dans cette région si éloignée de la Louisiane ! La nature est partout, y compris dans les essaims de moustiques pour qui c'est open bar.
Le Mississippi depuis Pikes Peak
C'est vrai qu'il se fait tard. Motivés par les attaques en piqué des moustiques et la perspective du chemin restant pour Decorah, nous reprenons la route.
| | À: Oltean · 18 août 2018 à 17:10 · Modifié le 19 août 2018 à 9:46 Message 17 de 181 · Page 1 de 10 · 4 070 affichages · Partager Mais pourquoi diable aller en Iowa ? Cet État est soigneusement passé sous silence des guides touristiques. Il est vrai que l'on ne trouvera ici point de canyon, grand ou petit, de vallée de la mort ou de cactus hérissant leurs bras vers le ciel, pas davantage de villes illuminées par des néons gigantesques. Ce pays n'est pas celui des westerns ou des villas de stars. On y chercherait en vain villes fantômes, forêts pétrifiées, mangroves et mesas.
"Il n'y a rien à voir en Iowa", avions-nous pu lire. Il a suffit de quelques minutes de flânerie à Decorah pour comprendre à quel point cette réputation était injuste. Contre toute attente, cette petite ville possède un charme remarquable et sait combler le rare visiteur.
Hôtel Winneshiek, Decorah, Iowa
Nous entrons dans le splendide hôtel Winneshiek pour déjeuner. L'hôtesse nous apprend que le palace a été rénové à l'initiative d'un "généreux donateur". Qui est-il ? nous ne le saurons pas. Le bâtiment magnifiquement mis en valeur vaut bien tous les bâtiments art-déco de Miami.
Les serveurs nous pressent de questions, tant le touriste ici est une denrée rare. L'un d'entre eux nous annonce fièrement avoir servi ici-même le président Obama, ainsi que (sa mine se renfrogna un brin, ce que l'on peut comprendre en imaginant la scène) ses "chiens joueurs". Un autre s'illumine quand nous lui disons venir de Paris. Il s’enorgueillit d'avoir vu la bière locale gagner un prix d'excellence en Belgique ("je crois qu'en Belgique ils aiment la bière", ajoute-t-il en scrutant nos visages pour se rassurer).
Art déco à Decorah
Café society
Laughing Cow dans l'Iowa
Nous déjeunons une excellente cuisine variée et équilibrée, pour une note sans aucun rapport avec le faste ambiant. Les passants croisés dans le rue nous saluent, tandis qu'une biche déambule sereinement au centre ville sans que cela n'ait rien d'incongru.
Biche au soir
Decorah, à ce que nous comprenons, comporte une importante communauté norvégienne, et l'esprit de corps des exilés a sans doute fait beaucoup pour préserver le bien-être souverain de l'endroit.
Fresque norvégienne
A une vingtaine de kilomètres de Decorah se trouve Spillville. C'est la raison principale de mon intérêt pour l' Iowa. Ce gros village fondé par une communauté tchèque - principalement - a accueilli en 1893 le compositeur Antonín Dvořák (Dvorak), qui me passionne depuis longtemps.
Vestige de la grande célébration de 1993
A Spillville j'ai rendez-vous avec deux éminents connaisseurs du musicien et de la région. Je les connais depuis longtemps pour avoir lu leurs noms dans des publications musicologiques, sans les avoir jamais rencontrés. C'est pour moi un événement qui m'intimide. Mais nous sympathisons immédiatement et mes guides dévoilent des trésors de découvertes. Ils m’amènent à Calmar (nom étrange pour un lieu si éloigné des côtes), où se trouvait la gare d'où Dvořák est descendu du train qui l'emmenait avec sa famille depuis New York. Une saison à Manhattan l'avait épuisé, et c'est loin de la foule et des journalistes à scandale qu'il devait se ressourcer, parmi des habitants parlant sa langue et partageant ses coutumes.
Gare de Calmar
Nous refaisons ensemble le chemin entre bois et vallons très européens vers la maison où il demeura un été à Spillville. L'endroit, aujourd'hui musée Bily Clocks, héberge aussi une extraordinaire collection de miniatures animées en bois. Le premier étage est consacré au séjour en Iowa du compositeur, qui lui inspira deux de ses œuvres les plus connues, le Quatuor et le Quintette tous deux dits "Américains". Nous visitons l'église St. Wenceslaus et admirons le petit orgue utilisé chaque matin par Dvořák à l'occasion des messes. Cette église, m'apprend mon hôte, est construite à même la terre. Chacune des céramiques délicates qui recouvre le sol a été ajustée à la main. "Les Tchèques qui venaient en Amérique étaient des artisans hors pairs, m'explique-t-il. Ce n'est pas pour rien que nous sommes un peuple de bâtisseurs de châteaux-forts. Avez-vous visité Karlštejn ?" Je songe que Dvořák était lui aussi un artisan d'exception, s'efforçant de soigner le plus subtil détail de ses partitions tout en se refusant à l'application de recettes toutes faites. Sa musique possède un élévation d'esprit et une sincérité que l'on chercherait parfois en vain, hélas, chez nombre de ses contemporains.
Musée Dvořák à Spillville
Je contemple, enfin, ces lieux depuis longtemps imaginés au fil de maintes lectures (pas toujours fiables). En descendant la petite colline de l'église, voici la vieille école où furent créées par des amateurs (et l'auteur lui-même) les deux œuvres écrites ici. "N'est-il pas extraordinaire que deux des œuvres les plus connues de la musique de chambre aient été pour la première fois entendues chez nous, à Spillville ?" s'émerveille mon guide. Au bord de la Turkey River se faufilant dans les bois je m'efforce d'apercevoir, dans les frondaisons touffues, le tangara écarlate. Ce petit oiseau rouge aux ailes noires sema le désordre, dit-on, dans les partitions du maître, qui en retour en recopia le chant pour l'insérer dans son quatuor.
Le mémorial du compositeur sur les berges de la Turkey River
Je quitte Spillville grisé par une douce euphorie. | | À: Oltean · 19 août 2018 à 19:03 Message 18 de 181 · Page 1 de 10 · 4 016 affichages · Partager Plein sud pour quitter la chantante Iowa doucement vallonnée. La route perd de son intérêt. Nous faisons un détour par Hiawatha, bourg au nom évocateur du légendaire héros peau-rouge. Mais je suis déçu de ne pas trouver d'évocation du poème de Longfellow. Nous allons dans une ville au doux nom de Hannibal.
Une chose frappe le regard dès notre entrée dans l'Etat du Missouri : d'énormes boutiques de feux d'artifice bordent les deux côtés de la route. Sans doute le résultat d'une législation spécifique ? Je m'arrête pour visiter l'un de ces magasins. "Hello, me dit la vendeuse. De ce côté-là, vous trouverez des articles pour enfants, ici pour les familles, et là-bas pour adultes". Je contemple ébahi des enfilades de coffrets rutilants promettant des fontaines d'étincelles ou des "tirs de barrage de missiles" - évidemment pour défendre la patrie. Certains articles dépassent allègrement les 100 dollars ! Cette passion trouve peut-être l'une de ses origines dans les paroles de l'hymne national, avec cet assaut de fusées anglaises qui ne réussissent qu'à mettre en valeur l'étendard des braves.
Mark Twain et ses personnages
Hannibal n'a pas grand chose à voir avec le héros carthaginois. C'est la ville emblématique de Mark Twain, celle qu'il nomme (vraisemblablement) St Petersburg dans ses nouvelles. Mark Twain est une figure majeure de l'Amérique. L'un de ses premiers grands écrivains, certainement, et un observateur lucide de ses contemporains. J'ai relu avant de voyager plusieurs de ses livres, souvent marqués par un sens irrésistible de la narration et un humour féroce - quoi qu’après tout assez désespéré.
Au Musée Mark Twain
Mais Twain (de son vrai nom Samuel Clemens) était aussi un homme étrange empreint d'une philosophie bizarrement rationnelle et fataliste. La visite de son musée, réparti entre plusieurs maisons, insiste sur ses bons mots, les aventures de Tom Sawyer et Huckleberry Finn, et met intelligemment en perspective les destins de quatre enfants qui décrivent en réalité autant de facettes contrastées de l'Amérique. La jeune et jolie Becky est une aristocrate à l'avenir assuré. Tom Sawyer est un garnement espiègle et tire-au flanc qui use à regret ses culottes sur les bancs de l'école. Il devra travailler dur pour se faire une place dans la société. L'horizon des deux autres paraît complètement bouché : Huck Finn est un vagabond qui ne survit que par des rapines et dort dans un tonneau, quand le jeune esclave Jim rêve de liberté en servant ses maîtres blancs. Mark Twain a été accusé de racisme pour avoir décrit une réalité amère sous une forme humoristique : espérons que le politiquement correct n'aura pas la peau de cet héritage remarquable.
Au(x) fil(s) du Mississippi
Nous embarquons pour une courte croisière sur un bateau à aube. Malgré la puissance de ses courants, le Mississippi paraît très navigable. Peu de vagues, l'embarcation est très stable, personne n'aura le mal de mer. Cette ballade d'une heure au vent tiède du Missouri est un moment privilégié, même si en vérité il y a peu de choses à voir. Sur le bateau, un jeune gamin entame une conversation avec moi : il a aperçu quelques pièces de monnaie sur le beaupré mais renonce à aller les chercher (je pense qu'un Tom Sawyer aurait tenté le coup), puis s'émerveille d'un envol de faucons. Visiblement éduqué dans les règles, il se tourne vers moi et se présente :
"Mon nom est J. R." "Quoi, comme dans la série ?" "Oh, je ne sais pas pourquoi on m'a nommé ainsi", se défend-il. Quand il apprend que je suis Français, il se met à compter de un à dix dans ma langue. "Comment ça, tu apprends le français à l'école ?" "Mais non, c'est tout ce qu'on m'a dit de retenir".
Bon, c'est déjà un début. Quand je le salue en débarquant du navire, tous ses amis l'entourent d'un air admiratif. "Comment ça se fait que ces étrangers te connaissent ?" Chacun peut bien avoir son quart d'heure de gloire...
Snag ?
Au large
Amishes
En famille
D'autres étranges passagers attirent mon attention : des Amishes venus à Hannibal vivre la Mark Twain expérience. Comme dans le film Witness, les hommes portent chapeau large et bretelles tandis que les dames sont coiffées de strict. L'un d'entre eux vient me parler : il demande si je comprends l'allemand, car c'est sa langue maternelle. Enfin, précise-t-il aussitôt, pas vraiment de l'allemand, mais ça y ressemble. Il s'émerveille que nous venions de Paris et demande ce que nous avons visité. Sa face s'éclaire quand je lui parle de l' Iowa mais il regrette que nous ne soyons pas allés à Des Moines où, à l'en croire, il possède de la famille. Pas sûr que ce soient de charmants compagnons de vacances.
Pendant que nous discutons, sa femme nous tourne le dos, puis garde obstinément les yeux fixés vers le sol quand nous prenons congé. Serait-ce une marque de faiblesse ou d'impureté que de parler à des étrangers ? Mystère. Une autre énigme se pose : les Amishes sont censés vivre à l'ancienne, sans électricité ou machines modernes. Or nous les avons vus arriver en voiture et même parler dans une sorte de gros téléphone relié à une batterie. Où va le monde si les plus vénérables traditions se perdent ?
Sirènes du Mississippi | | À: Oltean · 20 août 2018 à 15:44 Message 19 de 181 · Page 1 de 10 · 3 977 affichages · Partager Pendant que nous discutons, sa femme nous tourne le dos, puis garde obstinément les yeux fixés vers le sol quand nous prenons congé. Serait-ce une marque de faiblesse ou d'impureté que de parler à des étrangers ? Mystère. Une autre énigme se pose : les Amishes sont censés vivre à l'ancienne, sans électricité ou machines modernes. Or nous les avons vus arriver en voiture et même parler dans une sorte de gros téléphone relié à une batterie. Où va le monde si les plus vénérables traditions se perdent ?
Hello !! Toujours sympa que de prendre les routes secondaires et voir des paysages avec peu de touristes.
L'Amérique profonde est sympa aussi. Elle vaut le déplacement.
Pour tes observations sur les Amishs et le fait que la femme ne regarde pas les "étrangers", on trouve ce comportement chez les Juifs Ultra-Orthodoxes qui vivent dans le quartier de Mea-Shearim en Israël. Et même les hommes (les pingouins) ne regardent pas les autres. Et en plus, ils ne bossent pas. Au contraire des Amishs. L'interprétation de l'Ancien Testament ou des textes sacrés est assez surprenante selon les pays ou même les régions...
Et je suis étonné de la conduite de l'automobile et de l'utilisation du téléphone par contre...
Bizarre en effet. Peut-être as-tu croisé des tenants du Schisme Amish. Les plus "exigeants" sont sur le Comté de Lancaster.... En Pennsylvanie.
On continue la lecture. | | À: Suedois · 20 août 2018 à 18:09 Message 20 de 181 · Page 1 de 10 · 3 962 affichages · Partager Pour tes observations sur les Amishs et le fait que la femme ne regarde pas les "étrangers", on trouve ce comportement chez les Juifs Ultra-Orthodoxes qui vivent dans le quartier de Mea-Shearim en Israël. Et même les hommes (les pingouins) ne regardent pas les autres. Et en plus, ils ne bossent pas. Au contraire des Amishs. L'interprétation de l'Ancien Testament ou des textes sacrés est assez surprenante selon les pays ou même les régions...
Hello. On écrit "Amishs" au pluriel ? je le note. Oui, j'imagine aussi qu'il s'agit d'une interprétation particulière des textes sacrés. Mais je reste un peu surpris du contact pris à l'initiative de l'homme, moi qui pensais que cette communauté voulait absolument rester à l'écart des "étrangers". Un cliché ?
Et je suis étonné de la conduite de l'automobile et de l'utilisation du téléphone par contre... Bizarre en effet. Peut-être as-tu croisé des tenants du Schisme Amish. Les plus "exigeants" sont sur le Comté de Lancaster.... En Pennsylvanie.
Peut-être, oui. C'est bien un Amish barbu qui tenait le volant, je l'ai bien remarqué. Quant au téléphone, on aurait dit un appareil utilisé par les militaires, un téléphone de campagne avec une énorme batterie qui tenait dans une mallette. Pourquoi pas un portable ? Autre question non résolue.
Merci pour me lire. | Carnets similaires sur les États-Unis: Heure du site: 5:18 (21/09/2024) Tous les droits réservés © 2024 MyAtlas Group | 235 visiteurs en ligne depuis une heure! |