Comme il n'y a plus de certification conforme, ça repose uniquement sur une déclaration sur l'honneur, et les faux actes de naissance sont légion.
Et la ficelle est bien connue des juges et des consulats. Les passeurs conseillent aux jeunes de détruire leurs papiers d'identité et de dire qu'ils sont mineurs pour obtenir le droit d'asile et être régularisé. S'il est réellement mineur, il a une chance de pouvoir rester, mais il lui faut le prouver.
On comprend que ce soit difficile quand on a presque 17 ans.
Il est donc à la charge de l'Etat français, car bien qu'entré clandestinement, on ne peut pas le renvoyer dans son pays au nom de la protection des mineurs. Alors que ce devrait être à l'ambassade du
Cameroun de s'en occuper.
On peut aussi s'interroger sur l'attitude des parents qui poussent leurs enfants à partir dans ces conditions. Le
Cameroun n'est pas un pays en guerre que je sache.
Il n'y a plus qu'à espérer que le juge acceptera l'acte de naissance, ou que l'ambassade accepte de faire le passeport sans la présence du tuteur légal. Je ne vois pas d'autre solution.