GeorgesOZ · 5 décembre 2019 à 10:02 · 405 photos 227 messages · 17 participants · 16 243 affichages | | | À: GeorgesOZ · 11 décembre 2019 à 10:15 Re: Voyage de six semaines au Mexique Message 21 de 227 · Page 2 de 12 · 1 617 affichages · Partager San Miguel de Allende - 2
Cette invasion d’Américains nous avait presque gâché notre petit déjeuner sous les arcades de la place centrale (café + huevos rancheros pour 200 pesos). Quelques minutes à déambuler dans le centre et nous retrouvons notre bonne humeur. Les couleurs rouge, ocre et rose dominent, les rues sont couvertes de pavés ou de grandes pierres plates. La propreté nickel, comme toujours. Sur le coup de midi, nous mangeons 2 plats avec un demi-litre de jus d’orange frais dans un snack-bar de la rue Collegio, juste à côté de la Plaza de la Soledad (150 pesos).
Parlant d’Américains, nous avons pris contact avec des amis eux aussi Américains et résidents à San Miguel. Tous les Américains ne sont pas des gens insupportables, bien sûr ! Nos amis nous donnent rendez-vous pour le soir sur la terrasse du Rosewood. C’est un hôtel « classe » situé un peu hors du centre-ville ce qui pour la taille de San Miguel ne représente en fait qu’une bonne dizaine de minutes à pied partant de la place centrale. Comme nous avons tout le temps devant nous, nous faisons un petit crochet par le parc Benito Juárez. Un endroit très agréable, ombragé, boisé, où on vient jouer, faire son jogging, piqueniquer, s’asseoir sur un banc (« des milliers.... », rappelez-vous), lire un livre etc.
Je recommande d’aller faire un tour au Rosewood, un bâtiment magnifique d’une architecture originale que je qualifierais d’italianisante. A l’intérieur, un grand hall circulaire présente plusieurs oeuvres d’art d’excellente qualité qui méritent le détour. C’est presque un musée ! C’est là que nos amis nous attendent.
Il y a beaucoup de monde sur la terrasse (« rooftop ») mais nous trouvons une bonne place. Après une petite discussion comme l’usage le veut, nous allons prendre des photos car la vue est tout simplement magnifique. Les couleurs chaudes de fin d’après-midi, les toits de tuiles rouges, les pins perçant la verdure, les églises se détachant en arrière-plan, tout ça fait très méditerranéen. De nouveau, l’ Italie me vient à l’esprit.
Nos amis nous emmènent à une autre « cantina », El Manantial, au coin de Huertas et de El Chorro. Il n’aurait fallu que 10 minutes à pied pour y aller mais nos amis insistent pour prendre un taxi (ce sont des Américains après tout !). Nous goûtons l’une des spécialités de la maison, les margaritas au gingembre. Pas mal mais Y et moi-même tombons d’accord : nous préférons les margaritas classiques. Comme nous n’avons fait que picorer des amuse-gueules sur la terrasse du Rosewood, nous commandons à manger. A quatre personnes, l’addition arrive au maximum de ce que nous avons vu durant nos 6 semaines au Mexique : 800 pesos (40 Euros). Mais c'est pour 4 personnes.
Le lendemain, suivant les conseils de nos amis, nous prenons un bus local, un « camión», sur Calzada de la Luz, au débouché de la Calle Relox. Direction Atotonilco, à une vingtaine de kms. C’est un patelin de moins d’un millier d’habitants rendu célèbre par son église (et quoi d’autre donc, nous sommes au Mexique !). Le Santuario de Jesús Nazareno est classé au Patrimoine de l’Humanité par l’UNESCO, pour son architecture et décoration baroques (ça date du 18-ème siècle). Pour les Mexicains, c’est aussi un haut-lieu spirituel : pendant la guerre d’indépendance du Mexique, le curé Miguel Hidalgo avait saisi l’étendard de la Vierge de Guadalupe pour mener l’armée des insurgés.
C’est chouette mais nous sommes un peu déçus par la naïveté de l’intérieur, après toutes ces merveilles que nous avons vues à Querétaro et San Miguel. De dehors, ça fait très « Mexique » : grand soleil, couleurs blanc et ocre, route pavée.... Ah oui, j’oubliais : et bancs publics !
Nos amis Américains nous ont vanté les charmes d’un établissement balnéaire juste en dehors d’Atotonilco. « 10 minutes à pied », nous disent les bonnes sœurs qui tiennent la cafétéria à côté de l’église. Il nous faut plus d’une demi-heure pour arriver à Escondido Place, sous un soleil qui devient graduellement impitoyable. Nous avons rasé les murs là où il y avait un peu de végétation. Bon, c’était par moments assez joli, voyez ces belles statues religieuses encadrées par de grands cactus que nous avons rencontrées sur notre chemin.
L’entrée pour Escondido Place est à 150 pesos chacun. Ce n’est pas donné. En plus, il a fallu acheter des maillots de bain. Pas beaucoup de choix dans une boutique minuscule et voilà comment nous avons claqué 1000 pesos, même après un peu de marchandage. Nous ne sommes pas trop tentés par la piscine, l’endroit est joli mais l’eau est froide, ça se voit tout de suite. Et Y est une grande frileuse (elle est Thailandaise). Qu’à cela ne tienne, il y a ces « grottes » où l’eau est très chaude, naturellement si j’ai bien compris. Les grottes par contre ne sont pas naturelles, elles ont été construites. Murs et voûtes de briques nues, c’est assez joli. Nous sommes presque seuls à profiter de l’endroit. Au fond, l’eau jaillit bien chaude et à grands jets puissants, c’est un bonheur de se placer juste devant pour en prendre plein la figure, c’est comme un massage intense. Il y a assez de place pour faire quelques petites brasses....
Sur le chemin du retour, que nous prenons avec un peu d’appréhension, c’est presque 2 kms et il fait très chaud, nous avons la chance de nous faire ramasser par un pick-up. Le conducteur a dû être tout étonné quand il s’est rendu compte que nous étions des étrangers ! Mais c’est un exemple parmi tant d’autres de la gentillesse de ces gens.
Au « centre-ville » de Atotonilco (voir jpeg ci-dessous), nous avons à attendre une bonne demi-heure pour le passage du « camión » qui nous ramènera à San Miguel. Nous faisons le bonheur d’un paysan vendant ses fruits. Nous payons 20 pesos pour 2 avocats délicieux – « au Mexique il y a des millions d’avocats » - et 15 pesos pour un truc bizarre mais aussi bon à manger, ça s’appelle « camaca » si je me souviens bien.
Le « camión » prend littéralement le chemin des écoliers pour le retour vers San Miguel. En effet, il doit y avoir une bonne vingtaine d’adolescents dans le bus, tout droit sortis de leur école. La physionomie des gens montre nettement l’importance du sang indigena dans la campagne. Nous passons par des petites routes à travers quelques villages. L’environnement rural me fait penser à l’Isaan, la province de Y en Thailande.
En fin de journée, nous prenons un bon repas au Café de la Parroquia. L’endroit est agréable, le service souriant, la nourriture est bonne et les margaritas extra. Y est heureuse, elle approuve comme vous pouvez le voir sur la photo (mais pardonnez moi de lui avoir masqué le visage par discrétion). De tout notre voyage au Mexique, ce sera donc dans la Calle Jesús que nous aurons pris nos meilleures margaritas. Celles de la « cantina 21 Única «, à un demi-jet de pierre du Café de la Parroquia, étaient excellentes elles aussi. Images attachées: | | À: GeorgesOZ · 11 décembre 2019 à 13:24 Re: Voyage de six semaines au Mexique Message 22 de 227 · Page 2 de 12 · 1 595 affichages · Partager Merci pour cet épisode fort intéressant J avoue que j attends toujours avec impatience la suite... | | À: GeorgesOZ · 12 décembre 2019 à 21:14 Re: Voyage de six semaines au Mexique Message 23 de 227 · Page 2 de 12 · 1 563 affichages · Partager Morelia 1
Nous prenons un bus local le matin de bonne heure sur la Calzada de la Luz, pour nous rendre au terminal routier. Coût de l’opération : 32 pesos à deux, et en prime la chance de nous faire masser nos fessiers et nos épines dorsales dans un bus brinquebalant. Au terminal, nous prenons nos billets pour Morelia : 335 pesos par personne pour faire 170 kms, avec Primera Plus. Deux départs par jour : 7 :30 et 19 :30.
Il y a 2 ou 3 lacs assez grands sur le parcours, entre ce qui semble bien être des volcans. Ces lacs sont certainement peu profonds car la route les traverse au lieu de les contourner. Peut-être Mexico et Tlaxcal- Puebla ressemblaient à ça avant de devenir surpeuplées ? Morelia fait 1 million d’habitants grosso modo, et c’est la capitale de l’état de Michoacán. Le centre-ville historique se trouve sur une hauteur au milieu d’une grande vallée. On voit les montagnes tout autour.
Après avoir déposé nos maigres bagages à l’hôtel, nous allons sur la Plaza de Armas manger pour midi. Nous sommes assis sur la terrasse d’un restaurant avec un parc devant nous et juste derrière la grande cathédrale de Morelia. C’est sur ce genre de place qu’on retrouve presque systématiquement les restaurants et cafés assez corrects d’une ville Mexicaine. Tous les gens autour de nous appartiennent de toute évidence à la classe bourgeoise de la ville, et sont tous des blancs. Cela par contraste avec tous les colporteurs, musiciens et autres amuseurs publics qui passent et repassent sans cesse pour se faire un peu de monnaie, presque tous plus sombres de peau et sans le moindre doute des métis sinon des indigenas de pure souche.
Ce que je dis là n’étonnera pas ceux qui ont voyagé en Amérique Latine. Cette séparation sociale selon des lignes de démarcage physiologique, nous avions aussi remarqué ça en Colombie, l’année dernière. Un Espagnol que nous avons rencontré par la suite dans un terminal routier (c’était à Tuxtla) m’a expliqué que non, bien sûr, je ne suis pas un gringo, mais plutôt un « güero » ou « güerito». C’est ainsi qu’on désigne les gens de peau claire au Mexique. Je ne suis pas sûr qu’on puisse dire que les gringos sont eux aussi des güeros, je crois que non .
Tous ces gens qui essaient de se faire de l’argent sur les places publiques au Mexique, ça devient parfois un peu pénible. Allez, vous m’avez vu venir :
« au Mexique, il y a des milliers de colporteurs et de gens qui font la manche ».
Pas loin de la Plaza de Armas, le Mercado de Dulces y Artesanías est un endroit intéressant à visiter. Morelia semble entre autres choses être fière de ses pâtes de fruit et nous ne manquons pas d’en goûter et d’en acheter (Y est particulièrement friande de celles faites avec du tamarind). Et nous arrivons au Jardín de Las Rosas. C’est mignon mais ce n’est pas bien grand, on en fait le tour en quelques petites minutes. Ce qu’on remarque vite sur cette minuscule place, c’est la statue de Cervantés. La plaque commémorative est datée de 1947. Elle est instructive : « en créant la folie de Don Quichote de la Manche, Cervantés forgea le monument éternel du génie hispanique. La Castillane et très noble Morelia rend hommage, en ce 4-ème siècle depuis sa fondation, à la grandeur éternelle du soldat de Lepanto».
Cette citation ouvre plusieurs avenues de réflexion. Premièrement, il est remarquable que la ville de Morelia affiche aussi franchement son pédigrée « Castillan ». Cela ne fait-il pas un peu trop Espagnol et, osons le dire, « conquistador » ? A oublier complètement les indigenas conquis. Ne serait-ce que les 150,000 Purépechas de l’état de Michoacán.... C’est peut-être banal de nos jours de le dire, mais personnellement j’ai une fibre sensible pour tous ces peuples que nous, les Occidentaux, avons écrasés. Je sais, je sais, je tombe peut-être dans le piège bien connu du « mythe du bon sauvage », mais je ne peux m’empêcher de trouver beaucoup de beauté chez ces peuples (je colle une jpeg de Purépechas que j’ai trouvée sur Wikipédia). Et sans le moindre doute, il ne s’agissait pas de « sauvages », loin de là !
Deuxièmement, je me suis souvent demandé ce qu’il y avait d’extraordinaire dans cette histoire de Don Quichote. Voilà que je commence à mieux comprendre. Et en même temps, je commence à mieux comprendre ce qui gravite dans la culture Espagnole. Il faut aller en Amérique Latine pour mieux comprendre l’ Espagne....
Troisièmement, de toute la vie de Cervantés, et à p)art son oeuvre littéraire, la ville de Morelia mentionne sa présence en tant que soldat à la bataille de Lepanto. Bataille de la Sainte Ligue, catholique bien entendu, pour bloquer l’expansion des Ottomans, les ennemis musulmans (c’était bien sûr l’esprit de l’époque). Morelia, comme tout le Mexique, terre catholique par excellence. On ne voit plus tellement ça chez nous, en Europe..... Images attachées: | | À: GeorgesOZ · 13 décembre 2019 à 4:28 Re: Voyage de six semaines au Mexique Message 24 de 227 · Page 2 de 12 · 1 556 affichages · Partager Morelia 2
Plus que les places, les bancs publics et les églises, ce sont les grandes arches des bâtiments dans le centre-ville qui saute aux yeux à Morelia. Presque toutes les maisons en ont dans leurs cours intérieures. On voit bien sur les deux photos que j’ai piquées sur Wikipédia. Et aussi, ce sont les portes magnifiques. J’en donne quelques exemples ci-dessous. Des superbes portes, on en voit presque partout, d’ailleurs, un régal pour les amateurs. Allez, tous en choeur :
« au Mexique, il y a des milliers de superbes portes en bois ».
Autrement, sinon, c’est une belle ville à explorer, elle aussi. Fatalement, on retombe sur la place de la cathédrale, très animée. Aujourd’hui, il s’y tient un marché au nom d’un mouvement de protestation politique, le FNLS, le « Frente Nacional de Lucha por el Socialismo » (pas besoin de traduire). Ce mouvement est actif dans plusieurs états du centre et du sud du Mexique (Michoacán, Hidalgo, Puebla, Chiapas). Une grande banderole clame haut et fort « 527 ans de résistance et de lutte contre le terrorisme d’état et pour le socialisme ». 527 ans, ça nous fait retourner en arrière à la « découverte » du « Nouveau Monde » par Christophe Colomb (il atteint les Bahamas en octobre 1492). On voit donc bien contre quoi ce mouvement se dresse : contre la colonisation. C’est assez étonnant de voir ça étalé sur la voie publique, sachant que ce genre de mouvement politique peut souvent mener à la violence armée. En tout cas, ça fait très « Amérique Latine ».
Mais nous ne sommes pas là pour nous plonger dans la politique locale. Nous passons notre chemin et entrons dans la cathédrale. Elle date de la fin du 17-ème siècle et elle est connue pour être la plus grande cathédrale du pays. Un bel édifice, aucun doute. Un style un relativement sobre à l’intérieur qui est loin de déplaire.
Nous avons découvert où bien manger pour midi et pour pas cher. C’est au Mercado San Juan, également nommé Mercado Revolución, qui se trouve à 1 bon km de la cathédrale. Les gens sont super sympas à l’intérieur, nous bavardons avec plusieurs vendeurs et acheteurs. Les Mexicains sont très ouverts et spontanés et en règle générale tout à fait charmants. Le restaurant, donc, si on peut dire, c’est sur le côté du marché où on vend des poissons (deuh !). Nous nous installons à un comptoir et nous faisons préparer deux grandes écuelles de « caldo pescado y camarón », de la soupe au poisson et aux crevettes (Y est une fanatique des crevettes). C’est excellent, surtout accompagné de ces sauces bien épicées disposées sur le comptoir, il suffit de choisir la bonne bouteille. Nous payons 160 pesos et nous avons le grand sourire du patron en prime.
L’après-midi, nous allons voir le Museo de Arte Colonial. C’est gratuit, comme d’hab’. On y trouve des centaines de crucifix (non, cette fois, je ne remets pas ma petite chanson). Ils font très fort dans le genre, les Mexicains, on voit bien l’influence du catholicisme Espagnol. Ce n’est certes pas ce qui excite le plus Y..... et à vrai dire, moi non plus. Je m’arrête cependant devant un tableau dépeignant la Sainte Vierge. On passe devant tant de tableaux sans chercher à comprendre ce qu’ils représentent..... Là, je suis tombé sur une perle car il y a des explications. Sur le côté gauche du tableau, la Sainte Vierge tend le bras pour repêcher une âme des flammes du Purgatoire. De l’autre côté, un ange à genoux tend un panier dans lequel l’Enfant Jésus dépose des coeurs enflammés (ah, dis donc....). En haut du tableau, deux chérubins viennent déposer une couronne de pierres précieuses sur la tête de la Sainte Vierge. Ça en bouche un coin, non ?
Une petite diversion vient nous rafraîchir après cette religiosité un tant soit peu morbide, il s’agit d’une maquette des trois coquilles de noix sur lesquelles Christophe Colomb avait entrepris son fameux voyage. L’ironie de la chose, c’est qu’il n’est jamais venu au Mexique, dont bien sûr l’Europe n’avait encore jamais entendu parler.
Et pour nous rafraîchir un peu plus, nous nous dirigeons vers le Jardín de Las Rosas, qui se trouve 200 mètres plus loin, et nous accordons des margaritas bien méritées sur l’une des terrasses. Deux chacun, ça éclaircit les pensées. Et comme c’est déjà la fin de journée, nous y mangeons, bien. Le tout pour 550 pesos. Images attachées: | | À: GeorgesOZ · 14 décembre 2019 à 12:10 Re: Voyage de six semaines au Mexique Message 25 de 227 · Page 2 de 12 · 1 529 affichages · Partager Morelia 3
Le lendemain, notre dernier jour à Morelia, nous visitons la Casa de Artesanías del Estado de Michoacán. C’est situé juste à côté du Templo San Francisco, un bâtiment imposant sur la place du même nom.
C’est toute une exposition des produits artisanaux des communautés indígenas de l’état, à savoir les Purépechas, les Nahua, les Mazahua et les Otomís. C’est impressionnant. Entre autres, on trouve bien évidemment une collection de figurines représentant des morts. Eh oui, ça se retrouve partout, est-ce peut-être parce que nous nous rapprochons de la fameuse fête du « Día de los Muertos » ? A part ça, il y a beaucoup de meubles en bois souvent richement coloriés, beaucoup de poterie, de vaisselle, de textiles et je ne sais trop quoi d’autre, tout vraiment très chouette.
Tout est en vente. Nous ne regardons pas les prix mais nous savons qu’en règle générale ce qu’on trouve aussi bien exposé, dans un lieu aussi agréable, est bien plus cher que ce qu’on peut trouver sur les marchés ou dans les boutiques. Toujours est-il que ça donne bien envie. Si j’habitais au Mexique, je me ferais un bonheur d’équiper mon logis avec ce genre de produits. Mais comment acheter quand il faut se coltiner ses bagages pendant plusieurs semaines, et quand les bagages sont tellement limités par les compagnies aériennes ?
Nous avons été un peu déçus, le soir, par la Plaza Villalongin, à 1 km de la cathédrale. On en disait du bien sur le guide (pour une fois que j’utilise le Lonely Planet !). Certes, il y a un petit parc agréable et l’avenue de l’aqueduc est bien ombragée, mais peu d’endroits vraiment attirants où s’asseoir, prendre un verre, manger un morceau. S’il y en a, ça ne saute pas aux yeux.
A vrai dire, Nous commençons à nous ennuyer un peu. Le mot est un peu fort, mais disons que cette ville n’est pas aussi excitante pour nous que San Miguel, par exemple. Sans aucun doute, c’est une ville très agréable et bien tranquille, et si nous y avions qqc de bien défini à y faire (des cours d’Espagnol par exemple), nous nous y installerions avec plaisir pour quelques semaines. Il n’y a pas le moindre signe de troubles comme ceux dont on parle sans arrêt à propos du Mexique. Mais de 3 jours, nous n’avons pas vu le moindre étranger par ici....
Sur le pas d’une porte, juste à côté de notre hôtel, un squelette armé d’une faux gigantesque nous fait un grand sourire, mais ne nous arrête pas. En route pour le terminal de bus. Taxi 70. Biscuits et cafés 60. En route pour Guanajuato ! Images attachées: | | À: GeorgesOZ · 15 décembre 2019 à 20:41 Re: Voyage de six semaines au Mexique Message 26 de 227 · Page 2 de 12 · 1 489 affichages · Partager Guanajuato 1
Si vous regardez la carte du Mexique, vous vous demanderez pourquoi être passé de San Miguel à Morelia, puis de Morelia à Guanajuato qui est proche de San Miguel (San Miguel se trouve dans l’état de Guanajuato). Morelia représentait un crochet assez lointain. C’est que nous nous étions retrouvés coincés entre les dates de nos réservations et le festival Cervantino de Guanajuato, un petit problème de logistique quoi.
Il faut savoir que Guanajuato est situé entre tout un tas de collines escarpées et que, dû à sa topographie « torturée », le terminal routier se trouve à plusieurs kms de la ville. Nous nous posions un peu des questions dans le taxi, où allait-il bien nous emmener ? Nous avons réservé un logis dans le quartier de Pastita (les quartiers ou districts s’appellent des « colonias » au Mexique, curieux, non,). Pastita est juste en dehors du centre-ville à proprement parler. Le chauffeur de taxi a un mal fou à trouver l’adresse, mais persiste. Il s’arrête plusieurs fois pour demander aux gens. Nous finissons par trouver, en haut d’une ruelle qui ferait peur à certains, une fois la nuit tombée.
Il est assez difficile de s’y retrouver, à Guanajuato. Plusieurs rues ou routes passent en-dessous ou au-dessus l’une de l’autre. Erreurs de parcours garanties, surtout le soir avec un coup dans le nez ! Mais je vais essayer de vous guider un peu. A un certain endroit sur l’artère qui s’appelle Sostenes Rochas, on arrive à Del Campanero : c’est l’entrée de la zone piétonnière. Si vous tournez le dos à la zone piétonnière, vous voyez une espèce de petite place au décrochage de la rue qui monte vers Pastita. Là, il y a le café Sostene Rocha, c’est aussi un coin sympathique où s’asseoir, boire un café ou plus. Et juste un peu plus loin sur Sostenes Rochas, vous trouverez la Plaza Allende avec les statues de Don Quichote et Sancho Panza, juste devant le Teatro Cervantes (évident).
Prenez donc la rue Del Campanero et passez sous le Puente Campanero (vous verrez des gens assis sur le pont au-dessus de vos têtes, assis sur la terrasse d’un café à un autre niveau). Vous débouchez sur le triangle que forment deux rues qui bifurquent devant vous. Au coin, il y a le premier petit restaurant où nous avons mangé à Guanajuato. C’était super bon. Nous avons bien apprécié les gros piments légèrement grillés. Avec une bière chacun nous nous en sommes sortis pour 320 pesos, avec en plus la conversation amicale du patron qui nous vantait ses sauces.
Une fois rassasiés (c’était en milieu de journée), nous avons continué par la rue de gauche, qui arrive au Templo de San Francisco, une église toute rose que.... non, celle-là nous n’y sommes pas entrés. Juste à côté, il y a le Museo Iconográfico del Quijote. Une autre statue de Don Quichote : l’arrêt photo s’impose.
Deux cents mètres plus loin, on arrive au Jardín de la Unión. C’est peut-être le centre de la ville, quoique cela se dispute, cette ville est tellement tordue. Avant d’aller plus loin, nous tournons à gauche le long du Teatro Juarez (petit marché où je m’achète un chapeau pour 150 pesos) et nous arrivons au funiculaire qui nous mène au sommet d’une colline, celle où se trouve le monument Pipila. A la sortie du funiculaire, plusieurs boutiques vous attendent pour vous proposer tout ce que l’artisanat local a de bien. J’ai déjà un chapeau, merci ! Mais crac, ça ne loupe pas, Y a flashé sur l’argenterie ! Longue histoire mais voilà : quelques instants plus tard, Y se pavane avec un joli bracelet en argent au poignet.... et le porte-monnaie s’est allégé de quelques 1000 pesos et quelques. Bon, ce n’est pas tous les jours non plus !
Sur la place du monument, il y a beaucoup de monde, surtout des touristes Mexicains mais aussi quelques rares étrangers : Japonais, Américains, quelques Européens. Superbes vues sur la ville encerclée par plusieurs collines. Images attachées: | | À: GeorgesOZ · 17 décembre 2019 à 12:42 Re: Voyage de six semaines au Mexique Message 27 de 227 · Page 2 de 12 · 1 457 affichages · Partager Guanajuato 2
Guanajuato est malheureusement paru dans les nouvelles internationales, pour la mort de 12 policiers en l’espace d’une semaine. C’est bien connu, il y a des gangs criminels extrêmement violents au Mexique. Mais la vérité est que ce n’est pas un pays aussi dangereux que bien des gens disent. Quel visiteur étranger aurait l’idée d’aller passer quelques jours à Culiacán, dans l’état de Sinaloa, où le cartel de El Chapo semble faire la loi ? Vous me direz, oui, mais ça c’était à Guanajuato, un haut-lieu touristique ! Certes, mais précisons : la plus grande partie de ces troubles récents se sont déroulés dans l’état de Guanajuato, pas dans la ville de Guanajuato-même.
Et en fin de compte, même si, quel est le risque de se trouver au milieu d’une fusillade entre police ou armée d’un côté et cartels de l’autre ? Il y a près de 40 millions de visiteurs étrangers par an, au Mexique, bien plus par exemple qu’en Thailande. Et combien d’étrangers finissent par tomber dans une sale affaire, fusillade ou kidnapping ?
En fin de compte.... Il n’y a pas de « fin de compte » car chacun pourra jouer avec les statistiques et chacun en jouera selon sa philosophie du voyage. Pour moi-même, je me dis que j’ai autant de chance de me faire braquer à Paris qu’au Mexique. Le Mexique est grand et je ne vois pas pourquoi j’irais à Culiacán, ou près de la frontière avec les USA, réputés dangereux.
Revenons à Guanajuato. C’est une ville superbe où on fait des découvertes intéressantes à tout coin de rue. Jugez-en par les photos ci-jointes. Comme nous étions arrivés au Jardín de la Unión, nous remarquons par exemple cette énorme statue intrigante plantée entre la Iglesia de San Diego et le Teatro Juarez. Certains aimeront, d’autres pas.
Je n’ai pas de photo du Jardín de la Unión lui-même. Probablement, j’étais trop pris par tout ce qui se passe dans cet espace, assez petit à vrai dire : fontaines et bancs publics (!), groupes de mariachis jouant leurs balades aux consommateurs assis aux terrasses des cafés et restaurants, colporteurs de tout poil etc etc. C’est très animé. Sans doute plus que d’habitude puisque le festival Cervantino bat son plein.
A la suivante, je vais parler un peu plus du festival, et aller plus loin dans Guanajuato, au-delà de la basilique extraordinaire de Nuestra Señora de Guanajuato. Images attachées: | | À: GeorgesOZ · 22 décembre 2019 à 21:10 Re: Voyage de six semaines au Mexique Message 28 de 227 · Page 2 de 12 · 1 398 affichages · Partager Guanajuato 3
La basilique de Nuestra Señora de Guanajuato est absolument à voir. Construite vers la fin du 17-ème siècle, c’est une version relativement sobre du baroque Mexicain. La statue de la Vierge, un don du roi Carlos I, date en fait du 16-ème siècle. Je n’en dis pas plus, je vous laisse juger avec les photos.
Pour en finir avec les églises, basiliques, cathédrales etc (au moins pour le moment), il faut que je vous colle quelques photos du Temple de la Compagnie de Jésus, juste à côté de l’Université et à peine 200 mètres derrière l’artère principale où se situe la basilique de Nuestra Señora de Guanajuato. Plus récente (fin 18-ème siècle), elle serait plutôt de style dit néo-classique. Je suis frappé (!) par la représentation du Christ flagellé. Le morbide hispanique, n’est-ce pas..... cela n’en reste pas moins magnifique.
L’artère principale, en fait ce n’est qu’une rue un peu plus dégagée, venant du Jardín de la Unión et quand on débouche sur la basilique. C’est là que commence l’avenue Benito Juarez. En fin de journée, il y a foule. Nous avons pris quelques margaritas acceptables sur une des terrasses. Plus loin, après quelques contorsions de l’avenue ( Guanajuato a vraiment une topographie torturée), nous avons trouvé une cantina plus populaire que celles que nous avions « testées » à San Miguel. Je crois que c’est juste après le Mercado Hidalgo. « Los Barrilitos » : c’était immédiatement un Mexique plus humble. Un bar poussiéreux avec une rigole tout le long où, m’a expliqué quelqu’un, on pouvait pisser il fut un temps. Mais de nos jours, on va dans un coin de la cantina pour se soulager – c’est seulement pour les hommes. On est à peine séparé de la salle par une petite murette. J’avais vu ce dispositif plusieurs fois en Colombie. Il n’y avait d’ailleurs que des hommes. On aurait pu se croire dans un film western, avec les gueules patibulaires de clients difficiles. Pas du tout ! Les gens avaient été très agréables. Surprise, après plusieurs chansons Mexicaines, le juke-box nous avait passé un titre d’Abba ! Eh bé, il faut venir au Mexique pour voir ça !
Dans ce quartier, on voit plusieurs hôtels qui seraient peut-être à essayer la prochaine fois. Bien situés encore dans le centre-ville, d’aspect encore acceptables et sans doute moins chers que ce qu’on trouve dans le centre-ville plus chic.
Deux soirs de suite, nous avons tourné autour de la Plaza de San Fernando. C’est notre lieu privilégié à Guanajuato. Très sympa, plein de restaurants tout autour de la place, terrasses animées et tout. Il y avait des spectacles tous les soirs, au titre du festival Cervantino. Un spectacle m’avait bien plu : de part et d’autre de l’estrade, un chanteur et un guitariste Espagnols faisant du flamenco, contrastant avec un groupe folklorique de l’état de Guerrero. Les pas des danseurs Mexicains, un homme et une femme, rappelaient clairement la danse du style flamenco, quoique bien plus simple... mais les coups de talons y étaient bien ! Je m’en veux de ne pas avoir pris plus de photos....
Sur notre retour à notre logis, en fin de soirée, Don Quichote et Sancho Pança nous saluent une dernière fois : Guanajuato, plus encore que Morelia, ville dédiée à Cervantès ! Images attachées: | | À: GeorgesOZ · 23 décembre 2019 à 20:16 Re: Voyage de six semaines au Mexique Message 29 de 227 · Page 2 de 12 · 1 366 affichages · Partager Intermède : les Saints
Mon récit est sans doute aride par endroits et a découragé les lecteurs, à en juger par le peu d’interaction. Je vais donc faire une pause avant de continuer sur Mexico, la capitale, et parler d’autre chose. Avec toutes ces églises visitées jusqu’ici, on commence à avoir l’impression que la religion catholique a une place importante dans la vie des Mexicains. On y trouve toujours du monde en train de se recueillir ou de prier.
Mais justement, à qui adressent-ils leurs prières ? A Dieu, à Jésus et à la Vierge Marie, bien sûr (avez-vous remarqué que personne ne prie jamais le Saint-Esprit ?). Mais aussi à une tripotée de saints, et là je vais vous dire, si jamais il vous arrive de vous trouver dans le pétrin ou d’avoir à faire face à une situation particulièrement difficile, d’être confus et de ne plus savoir à quel saint vous vouer, ne désespérez pas ! Les Mexicains sont là pour vous aider car eux sauront à quel saint vous adresser. Ils en ont une ribambelle qu’ils peuvent « consulter » en cas de besoin. Voici une petite liste qui pourra donc vous être fort utile, le jour venu :
San Judas Tadeo, pour les cas désespérés San Ramón Nonato, que l’on prie pour se protéger des gens qui disent du mal des autres San Pafnucio, pour retrouver les objets perdus ou volés, et pour sauver les femmes qui ont pris le chemin de la perdition Santa Úrsula, patronne des petites filles Santa Alodia, patronne des enfants qui souffrent et sont abusés Santo Antonio de Padua, patron des gens perdus et également protecteur des femmes qui cherchent à se marier San Rafael Arcángel, patron des chemins, des conducteurs et des voyageurs San Gerardo Mayela, patron des maîtresses de maison San Pascual Bailón, patron des maîtresses de maison San Francisco de Asís, patron des animaux (y compris les animaux domestiques) Santo Niño de Atocha, qui nous délivre de la violence et du danger San Juan Soldado, uniquement connu dans le nord du Mexique, près de la frontière des Etats Unis, protecteur des immigrants illégaux. Comme il se doit vu sa spécialité, ce saint est lui-même « illégal », si on peut dire, car il n’est pas officiellement reconnu par Rome. Il faudrait que le Vatican envoie un jour une délégation enquêter du côté de Tijuana ou El Paso.....
A citer aussi le culte de la Virgen de Guadalupe, à laquelle les femmes offrent leurs cheveux en signe d’adoration.
Si vous ne trouvez pas le saint ou la sainte qui convient à votre cas particulier dans cette petite liste, il ne vous reste plus qu’à prendre l’avion pour le Mexique et aller demander conseil aux gens que vous y rencontrerez. Ils sont tellement aimables, ils vous conseilleront sans aucun doute car ils semblent être bien équipés pour ce genre de choses ! Et si jamais vous n’aviez pas de chance avec l’église, vous pourriez vous tourner du côté des « brujos » (sorciers), on dit du bien de certains.... | | À: GeorgesOZ · 23 décembre 2019 à 22:36 Re: Voyage de six semaines au Mexique Message 30 de 227 · Page 2 de 12 · 1 355 affichages · Partager Bonsoir,
Mon récit est sans doute aride par endroits et a découragé les lecteurs, à en juger par le peu d’interaction.
Non, je le suis depuis le début et j'attendais patiemment la fin pour réagir. Je le suis avec d'autant plus d'intérêt que votre itinéraire est peu ou prou similaire à mon projet pour un prochain voyage au Mexique, mais en quatre semaines maximum. Dans un premier temps, comme vous, les villes coloniales au nord de Mexico peut-être jusqu'à Zacatecas, puis un vol vers le Chiapas OU Oaxaca. Mais j'ai le sentiment qu' Oaxaca est plus intéressant. Quelles ont été vos impressions à ce sujet?
Intéressante, cette escapade spirituelle vers les Saints Patrons. Je crois que certains d'entre eux, issus du syncrétisme avec les religions autochtones ne sont pas reconnus par le Vatican. En Bolivie, nous avions remarqué une multitudes de cultes à la Vierge: la Virgen de ceci, la Virgen de cela, chaque patelin semble avoir sa propre Virgen. Étonnant, cette sorte de syncrétisme entre les anciens dieux incas et le catholicisme.
Quant à l'Esprit Saint, détrompez-vous, on l'invoque dans de nombreuses prières.
Merci pour le partage. | | À: GeorgesOZ · 23 décembre 2019 à 23:37 Re: Voyage de six semaines au Mexique Message 31 de 227 · Page 2 de 12 · 1 351 affichages · Partager Pas d inquiétude Georges! Je suis avec...assiduité. Mon voyage commence le 8 février à Mexico. Même itinéraire Merci pour vos infos et textes variés | | À: Ouvergnate · 24 décembre 2019 à 6:26 Re: Voyage de six semaines au Mexique Message 32 de 227 · Page 2 de 12 · 1 343 affichages · Partager Pas d inquiétude Georges! Je suis avec...assiduité. Mon voyage commence le 8 février à Mexico. Même itinéraire Merci pour vos infos et textes variés
Bonjour Martine,
Merci de te manifester. Je te souhaite un super voyage! | | À: Michant · 24 décembre 2019 à 7:01 Re: Voyage de six semaines au Mexique Message 33 de 227 · Page 2 de 12 · 1 340 affichages · Partager Bonsoir,
Mon récit est sans doute aride par endroits et a découragé les lecteurs, à en juger par le peu d’interaction.
Non, je le suis depuis le début et j'attendais patiemment la fin pour réagir. Je le suis avec d'autant plus d'intérêt que votre itinéraire est peu ou prou similaire à mon projet pour un prochain voyage au Mexique, mais en quatre semaines maximum. Dans un premier temps, comme vous, les villes coloniales au nord de Mexico peut-être jusqu'à Zacatecas, puis un vol vers le Chiapas OU Oaxaca. Mais j'ai le sentiment qu' Oaxaca est plus intéressant. Quelles ont été vos impressions à ce sujet?
Intéressante, cette escapade spirituelle vers les Saints Patrons. Je crois que certains d'entre eux, issus du syncrétisme avec les religions autochtones ne sont pas reconnus par le Vatican. En Bolivie, nous avions remarqué une multitudes de cultes à la Vierge: la Virgen de ceci, la Virgen de cela, chaque patelin semble avoir sa propre Virgen. Étonnant, cette sorte de syncrétisme entre les anciens dieux incas et le catholicisme.
Quant à l'Esprit Saint, détrompez-vous, on l'invoque dans de nombreuses prières.
Merci pour le partage.
Bonjour Michel et Chantal,
Sympa de vous savoir à l'écoute!
4 semaines pour les villes coloniales - quelques unes seulement car il y en a des quantités - et ou le Chiapas ou Oaxaca, c'est jouable mais ce sera un peu la course et il y aura des déplacements fréquents. Je considère que passer 2 nuits dans un endroit donné, ça va de temps à autre mais il ne faut pas que ce soit la règle sinon ça finit par fatiguer.... 3 nuits, c'est plus tranquille. Et puis, il y a des endroits où c'est vraiment dommage de ne pas passer plus de temps. Oaxaca ou la ville de Mexico par exemple. Donc, 4 semaines, c'est bien mais il faut faire des choix, on ne peut pas tout voir.
En anticipant sur la suite de mon récit, nous (Y et moi-même) avons bien aimé San Cristobal de las Casas mais surtout Oaxaca qui vaut bien 4 jours ou plus. Nous avons passé 3 nuits à Palenque et c'était trop. La ville n'a strictement aucun intérêt, c'est une ville récente qui n'existe que parce qu'on a "découvert" les ruines. Palenque, il ne faut y aller que pour les ruines. A la limite, une nuit aurait suffi : après la visite des ruines le lendemain matin, nous aurions pu prendre le minibus pour San Cristobal l'après-midi, en passant par les cascades (Misool Ha et Agua Azul). Nous aurions aussi pu faire une nuit de moins à Morelia.
Pour en venir aux questions religieuses, le culte de la Vierge est bien évidemment prominent dans tous ces pays d'Amérique Latine profondément catholiques. La Vierge de Guadalupe est peut-être la tête de proue, si on me permet l'expression, du catholicisme Mexicain. Elle serait apparue à un Mexicain indigena en 1531. La basilique de Notre-Dame-de-Guadalupe de Mexico serait paraît-il le lieu de dévotion catholique le plus visité au monde après le Vatican, c'est peu dire.
La liste des saints que j'ai donnée plus haut, je l'ai tirée de la nouvelle Mexicaine "Santitos". L'auteur, María Amparo Escandón, traite de la question avec beaucoup d'humour, assez pince-sans-rire. Comme cette histoire du saint "illégal" San Juan Soldado.
Je n'ai nullement l'intention d'imposer mes vues, mais étant issu d'un milieu catholique je ne me rappelle pas la moindre prière faite au Saint Esprit. A ce que je sache, il n'y a aucune mention de telles prières dans les Ecritures. Comme je suis un grand curieux, j'ai cherché sur la toile et je trouve par exemple ces lignes :"Ces passages montrent le rôle du Saint Esprit dans la louange ou la prière. Ce n’est pas à lui que nous nous adressons, mais c’est par lui que nous parlons à Dieu, ou au Seigneur Jésus." www.bibliquest.net/...ier_Saint_Esprit.htm
J'espère qu'on ne me fustigera pas pour passer du temps sur ces questions. Mais visiter l'Amérique Latine en ignorant tout du catholicisme, c'est passer à côté de bien des choses. Je le répète, je n'ai aucune intention de faire du prosélytisme. Je tiendrais un langage similaire si je parlais de visiter des pays Musulmans ou Bouddhistes. | | À: GeorgesOZ · 24 décembre 2019 à 10:35 Re: Voyage de six semaines au Mexique Message 34 de 227 · Page 2 de 12 · 1 331 affichages · Partager En temps que protestante je n'ai aucune attirance pour les eglise cathokiques de plus le Mexique de la conquête Espagnole que je déteste ne m'attire pas j'y vais pour les MAYAS et ce qu'il reste de leur culture | | À: GeorgesOZ · 24 décembre 2019 à 13:52 Re: Voyage de six semaines au Mexique Message 35 de 227 · Page 2 de 12 · 1 314 affichages · Partager Merci pour ce carnet sur les villes coloniales, peu banal et qui nous change du Yucatan si souvent visité. | | À: Frmi31 · 24 décembre 2019 à 16:17 Re: Voyage de six semaines au Mexique Message 36 de 227 · Page 2 de 12 · 1 300 affichages · Partager En temps que protestante je n'ai aucune attirance pour les eglise cathokiques de plus le Mexique de la conquête Espagnole que je déteste ne m'attire pas j'y vais pour les MAYAS et ce qu'il reste de leur culture
Bonjour Marie Françoise,
Comme toi et comme beaucoup d'autres je pense, je regrette toutes les destructions du colonialisme Espagnol (et pas seulement de celui-là), et je ressens un pincement nostalgique à la pensée de toutes ces cultures qui ont été écrasées, sinon anéanties. Cela n'empêche que ce qui a suivi, en l'occurrence ce qui a suivi la conquête Espagnole, présente aussi son intérêt culturel, artistique etc.
Sinon, je dirais qu'on devrait aussi bouder le Taj Mahal puisqu'il est l'expression par excellence de l'art Indo-Persan qui a suivi la conquête brutale d'une très grande partie de l' Inde par les Moghols. Les Moghols étaient Musulmans et ont énormément détruit de temples et monuments Hindous.
Ce serait un bon sujet de réflexion à poster dans la rubrique Pensées et Réflexions de Voyageurs.
Quant à ne pas apprécier les églises catholiques parce qu'on est protestant, soit, c'est un point de vue personnel. Tout ce que je peux dire, c'est que j'apprécie tout autant les belles mosquées, surtout celles de style Persan ( Iran, Afghanistan, Inde) mais aussi la mosquée extraordinaire de Cordoue en Espagne - ou les temples Hindous - et bien que Chrétien d'origine (ayant relativisé la religion).
Aussi, ma compagne Y étant Bouddhiste et n'ayant aucun parti pris pour une dénomination chrétienne ou une autre a énormément apprécié toutes ces églises au Mexique. | | À: Nimou74 · 24 décembre 2019 à 16:20 Re: Voyage de six semaines au Mexique Message 37 de 227 · Page 2 de 12 · 1 297 affichages · Partager Merci pour ce carnet sur les villes coloniales, peu banal et qui nous change du Yucatan si souvent visité.
Avec plaisir Anne-Claire | | À: GeorgesOZ · 24 décembre 2019 à 16:31 Re: Voyage de six semaines au Mexique Message 38 de 227 · Page 2 de 12 · 1 290 affichages · Partager Je reconnais que ton carnet est bien fait et sort de l'ordinaire Bonnes fêtes a vous | | À: GeorgesOZ · 25 décembre 2019 à 12:34 Re: Voyage de six semaines au Mexique Message 39 de 227 · Page 2 de 12 · 1 255 affichages · Partager Mexico CDMX 1
Le bus de Guanajuato à Mexico, la capitale, départ 09:40, arrivée 15 :15 avec Primera Plus (les horaires sont en général respectés à quelques minutes près) nous a coûté 1360 pesos pour deux. Du terminal routier à Mexico, nous prenons un taxi qui nous coûte 120 pesos. Dans les terminaux routiers, on trouve souvent un kiosque où on peut prendre un taxi « sécurisé » et à prix fixe (on paye au kiosque). 120 pesos, c’est 6 euros ce qui pour une course d’une bonne heure n’est vraiment pas cher.
Nous voici arrivés à l’hôtel, dans le centre historique. Simple mais propre. Nous mangeons sur place (220 pesos) puis allons nous balader. Le centre historique est « user friendly » (la traduction française « convivial » recommandée ne traduit pas exactement l’expression anglaise), on peut facilement marcher dans les rues. Bien évidemment, nous commençons par un petit tour de reconnaissance vers la grande place centrale, la Plaza de la Constitución ou plus simplement le Zócalo. Le terme « zócalo « qui désigne la place centrale de plusieurs villes Mexicaines vient de ce qu’au 19-ème siècle on avait voulu ériger un monument au milieu de cette grande place mais que pour des raisons économiques le monument ne fut jamais réalisé et il ne resta.... qu’une grande place, le socle du monument : « socle » = « zócalo ». C’est sur cette place que se trouvent la fameuse cathédrale de Mexico et juste à côté les ruines et le musée du Templo Mayor.
Il pleuviote et il fait frais, ce qui n’est pas étonnant vu que la ville est à plus de 2200 mètres d’altitude. Nous nous réfugions autour de 2 margaritas chacun sur une terrasse quelque part entre le Zócalo et le grand parc de l’Alameda Central. C’était une promotion, 2 margaritas pour 100 pesos, et elles n’étaient pas bonnes. Y n’est pas une timide. Elle se lève et va au comptoir demander qu’on lui verse un doigt de tequila supplémentaire. Elle est loin d’être une alcoolique mais n’apprécie pas qu’on charogne sur la gnôle quand elle prend un verre !
Le soir, nous nous trouvons une place au bout du comptoir du bar de l’hôtel. Il n’y a que des Mexicains dans le bar, et que des hommes. Ambiance populaire, c’est tout à fait ce qu’il nous faut. Pour oublier les margaritas médiocres de l’après-midi, nous nous commandons 2 margaritas. Celles-là sont excellentes et (hic !) bien tassées. Le barman est généreux, ou alors il nous a tout de suite pris en amitié ! Nous mangeons un plat, toujours au comptoir. C’est bon. Le tout pour 300 pesos, il n’y a pas de quoi se plaindre. Nous y retournerons, au bar de l’hôtel, c’est un endroit convivial. Quand on ne bavarde pas avec les voisins, il y a même de quoi lire. Les revues populaires qu’on trouve sur le comptoir cadrent bien avec l’endroit, jugez-en par vous-mêmes : un cocktail (hic !) de photos aguichantes et de reportages sanguinolents qui nous rappellent bien que nous sommes au Mexique, au cas où nous l’aurions oublié.... Images attachées: | | À: GeorgesOZ · 28 décembre 2019 à 16:01 Re: Voyage de six semaines au Mexique Message 40 de 227 · Page 2 de 12 · 1 195 affichages · Partager Mexico CDMX 2
Le lendemain, nous retournons sur le Zócalo mais cette fois nous entrons dans la cathédrale. C’est un édifice immense, conçu paraît-il selon le concept de la cathédrale de Séville mais en plus grand. Ayant fait assez sur le sujet des bâtiments religieux, je me contenterai de donner quelques photos et de vous laisser apprécier.... Ou passer plus loin si vraiment vous en avez votre claque des constructions religieuses du Mexique.
Donc : une belle porte d’entrée, en bois évidemment le premier autel qu’on trouve sur ses pas, couvert de dorures (peut-être ou sans doute beaucoup d’or véritable ?); le grand autel du fond, celui-là vraiment surchargé de dorures; deux vues d’ensemble; une statue de la Vierge.
Juste à côté, nous visitons les ruines du Templo Mayor. Il y a une grande maquette représentant ce à quoi ressemblait à l’origine le Templo Mayor avant la destruction par les Espagnols.
Une autre maquette représente la ville de Tenochtitlan telle qu’elle se situait au milieu du lac qui à l’époque occupait presque toute la vallée de Mexico. On voit très bien comment on accédait à la ville par plusieurs longues jetées. Il faut ici citer Bernal Díaz del Castillo, un compagnon de Cortés, qui a écrit en 1568 son Histoire véridique de la conquête de la Nouvelle-Espagne, la source la plus importante et peut-être la plus réaliste pour comprendre les circonstances de la conquête :
« et nous vîmes la grande place et la multitude de gens qui s’y trouvait, les uns achetant, les autres vendant, et la rumeur des voix et paroles (de ces gens) résonnaient sur plus d’une ligue. Parmi nous, il y plusieurs soldats étaient allés dans plusieurs parties du monde et, que ce soit à Constantinople ou à Rome ou ailleurs en Italie, ils disaient qu’ils n’avaient jamais vu de place d’une telle dimension et contenant autant de gens »
Ça laisse rêveur, non ?
Une autre maquette donne une vue d’ensemble de la vallée de Mexico : le lac, maintenant comblé et englouti par la mégapole, est proéminent, et au fond vers le sud-est (dans le sens où j’ai pris la photo) on voit bien le volcan Popocatépetl et son voisin le volcan Iztaccíhuatl.
Du Templo Mayor, il ne reste à vrai dire pas grand-chose mais cela reste tout de même une visite intéressante. On n’a d’ailleurs certainement pas tout mis à jour. Que resterait-il à trouver si on pouvait faire des fouilles sous la cathédrale ? Images attachées: | Carnets similaires sur le Mexique: Heure du site: 6:43 (21/09/2024) Tous les droits réservés © 2024 MyAtlas Group | 219 visiteurs en ligne depuis une heure! |