Voila une rando d'une journée qui se mérite.
Depuis Valeraugue, petit village encastré au fond de la vallée, je pars pour 28 km avec un dénivelé positif de plus de 1300 m.
Il faut d'abord traversé ces quelques maisons et entamer la montée en empruntant les escaliers. Les 4000 marches sont en fait une bonne centaine.
Ensuite, dans les chènes je grimpe dur sur un joli petit chemin pendant une bonne heure.
Environ 900 m à mon altimètre, ce sont maintenant des résineux, a la sortie d'un virage, surprise. Plus un seul arbre. Des petits genets et des cailloux. Le terrain se fait moins pentu.
A un petit col, je fais une pause. Un coup d'oeil en arrière me permet de voir que j'ai pas mal monté depuis le village bien qu'il ne soit plus visible. Devant moi, une montagne bien sur mais impossible de voir ou de situer l'
aigoual, but de mon échappée.
Je repars dans un passage plus difficile pour les chevilles, et là, ça monte. Dur. Quelques passages amusants avec un bel a pic sur la gauche.
Puis a nouveau un petit col avec une belle herbe rase, c'est plat mais ça va pas durer.
Maintenant, le chemin passe sous des arbres magnifiques, un petit ruisseau, le premier et le seul que je vais traverser de la journée. A ce moment, plus de 2 heures depuis le départ, le dénivelé est surement à son maximun. La beauté du sentier fait oublier sa difficulté.
Enfin, le sentier devient chemin. Je passe entre de gros sapins et d'un coup, sans prévenir, je déboule sur une route.
Un panneau, Observatoire du
Mont Aigoual: 500 m. Mais toujours invisible
Et puis, entre les pins, là 300 m sur ma gauche, enfin, je vois le but de ma grimpette.
Le vent est là lui aussi. Terrible, violent, froid malgrè les 10° affiché.
Je repars rapidement sur le même sentier jusqu'à la route, de là, je pars sur la gauche pour le retour en passant par Aire de côte. A partir de maintenant, je vais marcher beaucoup sur une route forestière. L'allure est soutenue: plus de 6 km/h.
Une passage de 20 minutes au travers des arbres et des rochers me fait perdre pas mal d'altitude. Aïe les genoux. Les batons sont les biens venus. Puis encore une route forestière et enfin le gite de Aire de cote. Je prends à droite sur le goudron pendant 1,5 km jsqu'au Fageas. Je suis maintenant à un peu moins de 1000 m. Je prends la direction du col du Pas par une draille (chemin de moutons) que je ne quitterai plus. Des cailloux, encore des cailloux, toujours des cailloux. Cette sente est ravinée car très pentue et il faut parfois sauter des marches de 50 cm.
La descente va être longue et pas rigolote
Je finis par arriver au ruisseau. ouf.
Mais c'est pas fini, pour rejoindre le village, il reste un km sur le goudron, les pas sont plus lourds, l'allure moins soutenue que sur la route forestière.
Quelques maisons, le parking, c'est bon de s'assoir.
Voilà j'ai fait la ballade la plus dure de la région. Il m'a fallu 7 heures.
Prochain challenge, ce sera le tour du
Mont Lozère.
On en reparle?
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