Trois14 · 18 juillet 2011 à 10:18 · 1 221 photos 410 messages · 71 participants · 126 611 affichages | | | À: Vnoa · 17 mars 2012 à 20:19 Message 161 de 410 · Page 9 de 21 · 7 374 affichages · Partager Je me demandais comment la transition Alaska- The Wave allait se faire : c'est assez radical ! Je retiens l'astuce de la négociation pour décrocher un petit 4x4 quand on veut nous refiler un gros vaux : ça peut servir ! ça m'est arrivé également une fois au Canada, (tentative de refourgage avec l'argument upgrade) et là, l'argument que j'ai utilisé, c'est qu'habituellement je conduisais une petite voiture japonaise (véridique) et que je me voyais mal passer mes vacances au volant d'un char d'assaut !... Je préfère quand même l'option : "Choisissez la voiture que vous voulez dans cette partie du parking" ! | | À: Trois14 · 17 mars 2012 à 20:41 Message 162 de 410 · Page 9 de 21 · 7 358 affichages · Partager L'ensemble de ce voyage a été réalisé par mon épouse et moi-même entre le 27 Juin 2011 et le 11 août 2011.
Moi quand je serais grand, je veux faire 3,14 comme métier | | À: LeTigre · 18 mars 2012 à 12:39 Message 163 de 410 · Page 9 de 21 · 7 329 affichages · Partager Moi quand je serais grand, je veux faire 3,14 comme métier
ah toi aussi ?!
Vnoa | | À: Trois14 · 18 mars 2012 à 17:28 Message 164 de 410 · Page 9 de 21 · 7 308 affichages · Partager Merci Jp pour la suite! Quel voyage d'anthologie avec un récit à la hauteur! Merciii! Marie | | À: Trois14 · 18 mars 2012 à 21:04 Message 165 de 410 · Page 9 de 21 · 7 281 affichages · Partager Encore un carnet qu'il faut que je lise !! j'ai noté ton histoire avec Dollar à Las Vegas, car je suis dans le même cas que toi : réservé un midsize SUV (ype ford Escape) de Las Vegas à Los Angelesj'espère ne pas tomber sur la femme que tu as eu le "plaisir" de rencontrer. | | À: Trois14 · 19 mars 2012 à 10:41 Message 166 de 410 · Page 9 de 21 · 7 271 affichages · Partager Voilà bien du changement par rapport au Canada et Alaska !
Chouette d'avoir gagné les permis pour the wave par internet : ça arrive donc plus facilement qu'on imagine finalement ! J'aime beaucoup la photo Ice Cream : c'est mon 2ème coin préféré à part la wave...
Pour la voiture, nous avons dû tomber sur la même personne en novembre ! Notre anecdote est un peu différente mais ils ont vraiment plus d'un tour dans leur sac !!! Heureusement que vous avez eu le bon modèle qui t'a permis de passer le wash au retour ! C'est vraiment impressionnant
Dommage pour Waterholes canyon : il est très sympa. | | À: Trois14 · 19 mars 2012 à 13:03 Message 167 de 410 · Page 9 de 21 · 7 253 affichages · Partager Bonjour trois14, changement total de décor mais pas d'intérêt...c'est toujours aussi fabuleux. MERCCCCIIIIIIIIIIIIIIII. Bons voyages. | | À: Trois14 · 9 avril 2012 à 18:49 · Modifié le 10 avr. 2012 à 9:56 Message 168 de 410 · Page 9 de 21 · 7 162 affichages · Partager SECRET CANYON 1
Nous avions réservé, dès notre arrivée à Page, une sortie avec "Three Canyon Adventure" qui organise des tours dans le désert en Hummer (ce qui nous parait très cloche à priori), mais surtout incluant la visite de trois Slot Canyons magnifiques situés sur le territoire Navajo, canyons dont cette société a reçu la concession exclusive. Autrement dit, pour visiter "Secret Canyon", " Staircase Canyon", et "Passage Canyon", il n'y a pas d'autres possibilités que de passer par "Three Canyon Adventure", et de faire le tour en Hummer. Et c'est vraiment le coup de massue (de mémoire, 160$/personne) alors que tant de slot canyons de la région sont en accès libre. Mais je tiens à voir au moins une fois dans ma vie ces trois canyons réputés, surtout que ce devrait être dans de bonnes conditions (à deux ou quatre seulement, ce qui change des centaines de visiteurs se télescopant dans les Antelope Canyons, également "exploités" par les Navajos).
La visite des trois canyons devait se dérouler notre dernier jour à Page, sur une longue matinée avec départ matinal. Mais la veille du jour dit, nous recevons un message à notre hôtel. Deux des trois canyons (ceux dont le fond est le plus tourmenté, avec des dénivelés significatifs) sont inondés (ah, ces orages !), et donc non accessibles. Seule la visite du dernier, Secret Canyon (qui passe pour être le plus beau) est envisageable. Inconvénient : je ne verrai probablement jamais les deux autres. Avantages : 1/ lever plus cool (le départ se fera à 10h seulement), 2/ le coût baisse à une centaine de $. J'accepte, nous serons 4 (deux couples), plus notre guide/chauffeur.
Le Hummer noir à priori ne me fait en rien fantasmer (contrairement à l'autre couple d'américains). Nous faisons un court parcours sur route, puis pénétrons, par un portail, dans une zone "privée Navajo", peu avant Waterholes Canyon. La piste, d'abord en sable et facile, se corse rapidement en atteignant des passages rocheux, avec marches d'escalier, et dévers significatifs.
Je dois cependant reconnaitre que le Hummer fait merveille, et qu'avec un 4x4 classique conduit par moi, j'aurais eu beaucoup de peine à passer.
Le trajet parfois acrobatique dure une petite demi-heure. Nous stoppons enfin dans le lit d'un wash (sans eau), et abandonnons là notre carrosse.
Le sentier, sablonneux, traverse une zone à la végétation désertique très marquée. Notre guide nous présente en détail chacune de ces plantes, en nous précisant l'usage (le plus souvent pharmaceutique) qui en est fait.
Le paysage devient plus rocheux. Une très belle petite arche attire notre attention.
Nous parvenons enfin à l'entrée de "Secret Canyon", et saluons "le gardien du lieu" qui lézarde au soleil, indifférent à notre progression.
Le canyon se resserre, les parois deviennent de plus en plus hautes, nous cachant le plus souvent le ciel.
Un oiseau astucieux a installé son nid dans un recoin de la roche, bien à l'abri des pluies occasionnelles.
Ce canyon très sombre, par son aspect, son étroitesse, et ses couleurs rougeâtres, fait beaucoup penser aux deux Antelope Canyons, mais avec la foule en moins.
La promenade est facile. Il suffit d'oublier qu'on est en période fortement orageuse, et qu'une crue soudaine pourrait remplir en un instant le lit du torrent, jusqu'à une dizaine de mètres de hauteur. Mais, compte tenu du prix payé , nous décidons de faire confiance à "Three Canyon Adventure".
Nous parvenons dans une zone où les rayons du soleil atteignent parfois le sol, traçant de magnifiques faisceaux lumineux. Il fallait bien faire le tour à cette heure et parvenir ici vers midi, pour profiter des quelques minutes où les rayons de soleil atteignent le fond du canyon. Et être (presque) tout seul pour jouir de ce spectacle est vraiment un must.
La progression continue, facile, nous offrant tous les dégradés des tons rouges ou orangés.
Nous parvenons enfin à l'extrémité du canyon, où quand il est en eau, le torrent retrouve un cours plus traditionnel sur le sable.
-
- | | À: Trois14 · 9 avril 2012 à 18:49 · Modifié le 10 avr. 2012 à 10:04 Message 169 de 410 · Page 9 de 21 · 7 154 affichages · Partager SECRET CANYON, le retour
Après quelques minutes au soleil, nous revenons par le même chemin. Mais l'éclairage a suffisamment changé pour nous offrir de nouveaux points de vue, de nouvelles couleurs magiques.
Nous approchons de la sortie...
... et retrouvons notre camion.
Mais pour le retour, notre guide a décidé de nous gratifier d'une conduite plus ludique. D'abord, sur la portion sablonneuse, malgré un sol inégal, il conduit très vite, faisant rire aux éclats nos compagnons de balade américains.
Il est vrai que même dans les dévers très prononcés, l'engin passe à grande vitesse, et en sécurité me semble-t-il.
Mais c'est dans les parties rocheuses que la bête donne toute sa mesure.
Nous sommes enfin, vers 13h, l'estomac un peu remué, de retour à Page.
Que penser de la balade de "Secret Canyon" ?- Il parait évident qu'un 4x4 efficace est nécessaire pour cette virée (ou alors, il faudrait améliorer la piste). Mais l'emploi du Hummer a contribué à faire sensiblement enfler la facture. Ce n'était pas indispensable loin de là. - J'ai néanmoins pu constater que le Hummer est fidèle à sa réputation, et traverse avec une facilité déconcertante des zones que j'aurais déclarées impassables. Je me suis même surpris parfois à trouver le trajet amusant, comme si nous étions dans un manège. - Mais alors, un véhicule rustique, moins fragile (et surtout moins coûteux), aurait été mieux adapté que cette version ultra luxueuse, à la peinture rutilante. Seul l'aspect commercial peut justifier l'emploi d'un tel engin de salon. - Outre le Hummer, le prix élevé s'explique par le droit de péage astronomique que font supporter aux visiteurs les indiens Navajos, sur le territoire desquels se trouve le canyon. Merci à eux. Ceux qui trouvent qu'ils font fort à Antelope, ne sont probablement jamais venus ici ! - Néanmoins, Secret Canyon vaut sans conteste une visite (mais à ce tarif, une seule, pas deux !). C'est un des plus beaux slots canyons de l' Utah/ Arizona, égalant sur quasiment tous les aspects les deux Antelopes (sans les échelles). Et se promener sans la foule à sa guise dans un tel canyon, cela a un coût. - Je regrette même un peu que, tant qu'à faire, les visites de "Staircase Canyon", et "Passage Canyon" n'aient pas été possibles. Mais il est vrai que ces quatre jours à Page nous ont montré que c'est la nature qui est reine, et surtout que c'est la météo qui décide pour nous.
-
- | | À: Trois14 · 9 avril 2012 à 18:50 · Modifié le 10 avr. 2012 à 10:10 Message 170 de 410 · Page 9 de 21 · 7 159 affichages · Partager RETOUR VERS LAS VEGAS.
Nous ne souhaitions pas refaire à l'inverse le trajet rapide que nous avions effectué il y a quatre jours, pour rejoindre Page. Au programme donc, si nous ne sommes pas contrariés par le mauvais temps, la Cottonwood Canyon Road (CCR), puis Cedar Breaks NM, un petit parc que je rate habituellement car, très haut en altitude, il n'ouvre que tardivement en saison (parfois début juillet). Mais nous sommes en plein été, nous allons donc en profiter.
Le premier problème est la viabilité de la CCR. Notre ami James, contacté en tout début de journée au Big Water BLM, nous informe d'abord que la piste n'est pas fermée, mais qu'ils ont pour mission de décourager les gens de la prendre. Mais ensuite il ajoute cependant bien vite, hors record, qu'il pense que je devrais passer sans problème, en partant tout de suite (toujours aussi super, James). Bien sûr à nos risques et périls. Mais il précise que le mauvais temps orageux attendu viendra du Nord. Aussi, si nous apercevons de gros nuages noirs d'orages, il sera toujours temps de faire demi-tour de suite et de revenir à grande vitesse vers le sud, reprendre la route 89, goudronnée.
Nous partons donc sans tarder. Si le Cottonwood Creek sur notre gauche est bien en eau, la piste est sèche, et ne présente semble-t-il aucun problème.
A l'embranchement avec la piste BLM431 (qui est le moyen le plus facile pour atteindre Wahweap Hoodoos), je constate que, contrairement à ce que j'ai pu lire ici même (V.F.) aucun panneau ne signale plus que cette piste est interdite (ou bien, il a été "supprimé" par un visiteur attentionné). Nous dépassons Yellow Rock, toujours aussi grandiose, malgré un éclairage matinal vraiment trop cru.
La zone des cockscombs :
La piste continue.
Et nous arrivons enfin dans la portion la plus colorée, la plus photogénique.
Mais, compte tenu des risques d'orage, nous ne perdons pas trop de temps jusqu'à l'embranchement que nous prenons et qui mène à Grosnenor Arch, arche double, grandiose.
Nous faisons demi-tour pour reprendre la CCR. Le paysage change alors, devient plus monotone. Le passage d'un dernier col, sans problème pour nous, pourrait bien en poser dans quelques heures, si la piste en glaise rouge devait devenir détrempée. Justement, le ciel se couvre devant nous, noircit, l'orage annoncé est bien au rendez-vous. Mais ce sera sans conséquence pour nous, car après un dernier petit passage "humide" sans prétention...
... nous retrouvons la route goudronnée sécurisée, puis Cannonville (nous ne nous arrêtons pas à Kodachrome Bassin). Les premières gouttes de pluie font leur apparition, mais sans conséquences pour nous.
Nous parvenons dans la région de Bryce sous des nuages noirs, mais la pluie reste modérée.
Pour nous dégourdir les jambes, nous décidons de faire la courte balade vers Mossy Cave.
-
- | | À: Trois14 · 9 avril 2012 à 18:51 · Modifié le 9 avr. 2012 à 20:03 Message 171 de 410 · Page 9 de 21 · 7 353 affichages · Partager BRYCE CANYON et CEDAR BREAKS
Il est maintenant près de midi, l'heure du picnic. Et pourquoi pas à Bryce ? Aussitôt décidé, aussitôt fait (bien que nous n'envisagions pas, à priori, de nous arrêter à Bryce cette fois, car Annie y était encore il y a moins de trois mois en mai dernier avec notre fils, et moi encore quelques mois auparavant, sous la neige !). Mais finalement, cela ne nous déplait pas du tout : Bryce Canyon est pour nous le plus beau des parcs naturels de l' Ouest Américain. Nous rejoignons directement "Sunset Point", où sont installées de nombreuses tables de picnic. Le spectacle de Bryce y est toujours aussi magique, même si cela aurait été beaucoup plus beau avec du soleil.
Mais le picnic devra être abrégé, car la pluie se fait plus sérieuse. Avant de quitter le parc, nous décidons cependant de faire un court détour vers "Inspiration Point" ; en effet limiter une visite de Bryce à quelques minutes à Sunset Point, cela aurait été sacrilège. Cependant le ciel en décide autrement ; il se déchaine. A Inspiration Point, nous devons rester au niveau bas, près de la voiture, car les trombes violentes nous empêchent de monter aux points de vue du haut. Tant pis. Nous rejoignons la sortie du parc. Une visite de Bryce en moins d'une heure, picnic compris, cela devrait nous valoir une citation dans le livre des records !
Comme vous pourriez vous en douter, dès que nous quittons le parc, la pluie cesse, le soleil revient, radieux. Tant mieux, la traversée de Red Canyon, quelques miles plus loin, sera ainsi plus sympathique.
Une grosse heure plus tard, nous parvenons à Cedar Breaks NM, un petit parc-canyon peu fréquenté. Un des avantages de ce parc, c'est que nous sommes à plus de 3000m d'altitude, et la température n'y est jamais étouffante. Aujourd'hui, la météo est variable, on ne peut pas mieux dire : pluie, nuages et soleil se succèdent à un rythme frénétique.
Le visitor center est tout petit, mignon, à la mesure du parc.
Nous nous arrêterons à "Sunset View" et à "Point Supreme". Le canyon présente quelques similitudes évidentes avec Bryce. Ici ausi, tout aurait été plus beau sous le soleil.
La balade vers "Spectra Pöint" que je comptais bien faire sera annulée, le chemin en bord de falaise étant extrêmement boueux et glissant. Mais la traversée du parc en voiture, en Aout, s'avère superbe. Tout est en fleur (l'altitude, la température tempérée, l'humidité). Cela est un enchantement pour les yeux.
Nous retrouvons même des lupins bleus, ressemblant comme des frères jumeaux aux lupins arctiques devant lesquels nous nous extasions en Alaska, il y a seulement quelques jours.
Le retour vers Las Vegas, via Cedar City, ne sera qu'une longue route, sans intérêt.
- | | À: Trois14 · 9 avril 2012 à 18:51 · Modifié le 28 avr. 2012 à 10:53 Message 172 de 410 · Page 9 de 21 · 7 352 affichages · Partager LAS VEGAS et ROUTE
Contrairement à la majorité des visiteurs, nous n'aimons pas du tout la vie de Las Vegas, et ne sommes pas attirés par le jeu et les casinos. Je n'ai d'ailleurs jamais dû y laisser un seul sous dans les différentes machines. Pourtant je passe souvent dans cette ville car je trouve que, en choisissant correctement son point de chute, c'est une étape très agréable et surtout très bon marché pour se reposer, pour recharger les batteries. Mais alors il faut trouver un hôtel calme, à la piscine agréable, peu pollué par l'aspect "casino" et glinglin, et pas cher (donc éviter le WE). Sur la base de ces critères, mon hôtel habituel est le "Tuscany Suites and Casino". En réservant suffisamment à l'avance pour un séjour en milieu de semaine, on trouve souvent des chambres immenses et bien tenues pour une trentaine de $. Les parties casino et hôtel sont rigoureusement séparées. La piscine ombragée n'est jamais surpeuplée (les gens viennent ici pour jouer). Et c'est à 10' à pied du Bellagio, la seule sortie à Las Vegas que j'apprécie pour son spectacle de jets d'eau.
Ainsi donc, nous arrivons à la tombée de la nuit au Tuscany Suites and Casino. Après le diner, nous procédons à notre promenade digestive traditionnelle, vers les fontaines du Bellagio, face au " Paris".
Le lendemain matin, jusqu'à 13h, ce sera piscine et lecture au calme et à l'ombre. Prière de ne pas déranger !
Puis nous devons quitter l'hôtel. Mais ayant peu de route à conduire ce jour, et sous la pression d'Annie qui a toujours des tas de petits cadeaux à faire à ses amies (elle a vraiment trop bon coeur et beaucoup d'amies), nous rejoignons les outlets du Nord de la ville. Cette étape s'avère en fait toujours beaucoup plus couteuse que l'économie réalisée sur la chambre d'hôtel bon marché, mais elle est incontournable. Enfin, vers 17h, nous pouvons vraiment quitter la ville. On lit parfois que le monde est en crise. Oui, mais pas Las Vegas, qui est perpétuellement en travaux de construction, d'agrandissement ou de rénovation ; toutes ces chantiers rendent la circulation particulièrement pénible.
Nous longeons le lac Mead, franchissons le nouveau pont près du barrage, puis vers 19h nous stoppons pour manger à Kingman, dans un troquet typique " route 66". Encore une heure de route, et nous débarquons à Peach Springs, au " Grand Canyon Caverns Inn". Ce motel est très simple. Mais son grand avantage est d'être le logement le plus proche d' Hualapai Hilltop, à 100 km de là, qui est le point de départ du sentier vers Havasupai, notre étape de demain. Autre avantage de ce motel, il accepte de conserver nos bagages pour laisser notre voiture vide sur le parking, durant notre séjour à Havasupai. Nous nous couchons de suite, car demain le réveil est fixé avant l'aube.
-
+ =+=+=+=+=+=+=+=+=+=+=+=+=+=+=+=POUR LA SUITE DU VOYAGE, CLIQUEZ ICI
- | | À: Trois14 · 14 avril 2012 à 10:44 Message 173 de 410 · Page 9 de 21 · 7 244 affichages · Partager Superbe carnet de voyage, très intéressant. Donne plein d'idée pour un futur voyage en Alaska !!
Fanny | | À: Trois14 · 14 avril 2012 à 11:07 Message 174 de 410 · Page 9 de 21 · 7 237 affichages · Partager Salut Pi
Superbe, merci pour la suite que j'avais déjà lue mais je n'avais pas pris le temps de t'écrire un petit quelque chose, le fait ton carnet remonte m'y a fait penser .
Cedar Breaks: un vrai petit paradis.
les slots canyon: c'est à faire, c'est vrai qu'Antelope est très fréquenté et tes photos montrent que celui que tu as fait n'est pas moins beau, le monde en moins! Donc à faire (wishlist ) mais c'est pas donné
Bonne continuation et bons futurs voyages | | À: Fannyrg · 15 avril 2012 à 11:18 Message 175 de 410 · Page 9 de 21 · 7 197 affichages · Partager bonjour
Voila un message qui fait plaisir ! Si mon carnet peut vous inspirer pour un voyage à venir, j'en serais ravis, car cela était bien l'un de mes objectifs à la rédaction de ce carnet. Et je répondrais avec plaisir (forum ou MP) à ceux qui voudraient plus de précisions, si j'en suis capable.
JP | | À: Trois14 · 15 avril 2012 à 18:49 Message 176 de 410 · Page 9 de 21 · 7 170 affichages · Partager Merci pour ce carnet de voyage très complet!!!
Il nous a vraiement aidé à finaliser notre périple prévu pour cet été! Merci encore de prendre le temps de partager votre expérience! | | À: Trois14 · 27 avril 2012 à 10:01 · Modifié le 16 jan. 2016 à 11:09 Message 177 de 410 · Page 9 de 21 · 7 123 affichages · Partager bonjour Suite et fin de mon carnet.
HAVASUPAI : La descente
Une des justifications importantes à ce retour en Arizona, à la suite de notre périple en Alaska, était ma volonté de revenir au plus vite dans le canyon d'Havasupai. C'est vrai que les raisons ne manquaient pas. - 1/ Je considère (et presque tous les gens qui le connaissent pensent la même chose) que ce coin retiré, au fin fond du Grand Canyon, est l'un des plus merveilleux endroits de la planète. Si le paradis terrestre a existé, ce ne peut être que là. Dans cette région ensoleillée et aride de l' Arizona, le créateur (s'il y en a un) a eu le bon goût de faire couler une rivière de couleur turquoise, qui dévale vers le fleuve Colorado par des cascades géantes se jetant dans des vasques très photogéniques en travertin calcaire. Cette eau improbable transforme toute la vallée en une oasis de fraîcheur et de verdure où tout pousse, en plein milieu du désert. - 2/ Mais Dame Nature, si complaisante avec ce lieu, est parfois prise de remords. Alors, dans un violent accès de colère elle se fâche, et se lâche. La merveilleuse petite rivière turquoise devient alors un torrent dévastateur gigantesque couleur chocolat, et détruit en quelques heures les décors qu'elle avait si bien su façonner. Bien sûr, le torrent finit par se calmer, et retrouve son lit (ou un lit voisin), mais laisse alors découvrir des paysages modifiés. Or cette colère divine s'est produite à deux reprises, très récemment. A l'automne 2008 (quelques semaines après ma dernière visite), puis en 2010 (avant même sa réouverture au public), le site a été l'objet de deux inondations majeures. Il a ré-ouvert aux touristes il y a peu, en Mai 2011, et j'étais impatient de voir quoi il pouvait ressembler aujourd'hui. - 3 / Justement, ma dernière visite (2008) m'avait laissé un goût franchement amer. J'étais avec mon fils, qui tenait absolument à revoir le site (nous l'avions visité ensemble en famille une dizaine d'années auparavant). Mais nous ne nous étions décidés pour ce voyage que très tardivement, alors qu'il ne restait plus aucune place disponible ni au camping ni au lodge pour passer la nuit en bas. Qu'à cela ne tienne, nous avions alors décidé de descendre quand même, quitte à faire l'aller et le retour dans une même journée. Départ donc de l'hôtel (nous étions à Seligman) à 3h du matin, 2h de route, début du sentier de descente aux premières lueurs de l'aube et à la lampe frontale ; 6-7 heures disponibles en bas, à visiter les chutes dans tous les sens (et à nous baigner) ; puis vers 17h, remontée, pour arriver au parking auto alors que le soleil venait de se coucher. Soit près de 50 km de marche dans la journée (en comptant les balades en bas), se terminant par un exténuant dénivelé positif pour rejoindre le haut de la falaise. Si mon fils de 30 ans a bien supporté l'effort, il n'en a pas du tout été de même pour son vieux père de 64 ans (à l'époque). La remontée finale a été un calvaire, que je pensais réellement ne jamais pouvoir terminer vivant, tant mon cœur battait la chamade, et mes jambes avaient de la peine pour avancer, très lentement. Finalement, épuisé, j'y suis quand même parvenu, je ne sais comment, mais cette dernière remontée avait été franchement cauchemardesque. En y revenant cette année, j'ai voulu conjurer le sort, et surtout me prouver qu'en faisant la visite comme tout le monde (c.à.d. avec une ou deux nuits de repos en bas avant la remontée), j'en étais encore capable (malgré trois ans de plus).
C'est donc avec une certaine appréhension que nous nous levons ce matin. Nous quittons dès l'aube notre motel, puis une grosse heure plus tard parvenons au parking de Hualapai Hilltop. Nos bagages se limitent à deux sacs à dos assez petits ; couchant au lodge nous n'avons besoin ni de tente, ni de duvet, mais nous emmenons cependant quatre gallons d'eau, et de la nourriture jusqu'au lendemain. Car, s'il y a bien en bas un vague boui-boui à la nourriture hyper-grasse ainsi qu'une épicerie, notre expérience des lieux nous a prouvé qu'ils ne sont pas fiables, et sont bien souvent fermés l'un et (ou) l'autre.
En effet le canyon est le domaine de la tribu indienne Havasupai, qui vit majoritairement dans le village de Supai (450 des 600 membres de la tribu), au fond du canyon, quelques kilomètres avant les chutes. Auparavant, ce lieu devait être un véritable paradis pour des habitants heureux (soleil + eau, qui avec un minimum de travail procuraient de prolifiques récoltes de fruits succulents). Puis des visiteurs extérieurs ont découvert le site et son enchantement. Les Indiens ont alors quasi complètement abandonné l'agriculture généreuse, pour ne plus vivre que du tourisme (encore plus généreux). Ils ont instauré une taxe d’accès de 35$ par personne (que j'ai connue à 5$ il n'y a pas si longtemps...), et tout est géré par le conseil tribal (lodge, camping, épicerie, restau boui-boui, transport), à des prix exorbitants et avec une qualité de service particulièrement mauvaise. En parallèle, le mode de vie des habitants s'est occidentalisé dans le mauvais sens du terme. Le coca cola, est devenu leur boisson habituelle et leur nourriture est à base de graillon à l'odeur agressive. Si l'alcool est bien interdit dans la réserve, il se dit que la drogue y est très répandue (je n'en ai jamais vue directement moi-même, mais j'ai rencontré des personnes au comportement plus que douteux). Presque tous les adultes sont obèses. Ils ne se déplacent aujourd'hui jamais plus à pied, mais toujours à dos de mule, ou à cheval. On trouve même des quads (descendus par hélicoptère) dans la réserve. Les habitants se sont renfermés sur eux-mêmes, ne répondent jamais à un salut ou à un geste amical provenant d'un touriste blanc. Ceux-ci ne sont que des vaches à lait qu'ils méprisent ouvertement.
Les Indiens d'ici sont vraiment l'antithèse de ceux, courageux, travailleurs et sympathiques, que nous avons rencontrés partout en Alaska et dans le grand nord du continent. Alors, pourquoi leur rend-on visite ? Tout simplement parce que leur site est encore bien plus extraordinaire que eux sont antipathiques.
Nous réussissons cette fois à nous garer à quelques dizaines de mètres seulement du départ du sentier, nous abandonnons là notre véhicule, visiblement vide (pour ne pas risquer d'être fracturé).
Puis nous nous engageons sur le sentier, encore à l'ombre, à cette heure matinale.
Annie, OK !
JP, OK !
Et c'est parti.
Moins d'une heure plus tard, nous parvenons au bas de la falaise (toujours à l'ombre), et le chemin se fait moins abrupt.
Le sentier continue maintenant en pente douce au fond d'une large vallée, que le soleil commence enfin à inonder.
Puis cette vallée se resserre, et le sentier pénètre dans une très longue gorge, beaucoup plus resserrée, aux parois abruptes. C'est dans le lit d'un torrent (qu'heureusement j'ai toujours connu sec) que nous progressons maintenant.
Nous entendons alors un bruit sourd qui fonce à notre rencontre : c'est le train postal, que nous laissons respectueusement passer.
En effet le courrier vers et depuis Supai est acheminé par un train de mules, ce qui vaut aux lettres expédiées depuis le fond du canyon, d'être tamponnées avec un magnifique et célèbre cachet "acheminé par train de mules".
Si le chemin est sauvage et très beau, nous sommes choqués par des amoncellements d'ordures qui jonchent de temps à autre le bord du sentier.
Il faut vraiment beaucoup de sans-gène pour oser jeter ses déchets tout au long du trajet ; mais aussi, les indiens qui exigent de chaque visiteur une "taxe écologique" (5$ par jour) afin de conserver la réserve propre, ne semblent pas s'acquitter de cette tâche avec beaucoup d'ardeur.
Nous croisons également des caravanes de mules qui, toujours pilotées par un indien, remontent les touristes qui ne se sentent pas capables de faire le trajet à pied (il est même possible, pour les plus riches, d'organiser le trajet en hélico). D'autres caravanes acheminent les denrées vers le village (nourriture,...).
Mais nous continuons, à pied.
Au bout de deux heures environ à descendre le lit asséché de ce ruisseau, nous rencontrons des groupes de chevaux en liberté. Nous approchons donc de Supai. De fait, la longue vallée se termine un peu plus loin, et débouche sur une partie verdoyante, irriguée par la fameuse rivière turquoise.
Le pont est tout neuf, le précédent ayant été emporté par la crue de 2008.
Cette agréable petite plage me rappelle des souvenirs vieux de 3 ans (je m'y étais alors rafraîchi, avant d'attaquer la remontée). Mais le niveau de l'eau était nettement plus haut. Je me demande si, afin de minimiser les conséquences de futures d'inondations, les travaux récents de remise en état n'ont pas dérivé ailleurs une partie du débit de la rivière, afin de le garder toujours contrôlable. Quoi qu'il en soit, l'ensemble reste agréable, et la fraîcheur de la rivière est toujours bienvenue.
- | | À: Trois14 · 27 avril 2012 à 10:02 · Modifié le 29 avr. 2012 à 10:11 Message 178 de 410 · Page 9 de 21 · 7 108 affichages · Partager VILLAGE DE SUPAI
Nous suivons le cours d'eau et parvenons dans les faubourgs de Supai moins de quatre heures après avoir quitté le parking en haut.
L'impression que procure ce village isolé, accessible uniquement par un sentier étroit et tortueux, aux habitations éparses et très sommaires, fait immanquablement penser aux hameaux perdus au fond du cirque de Mafate, dans l'île de la Réunion, qui eux aussi ne sont joignables qu'après de longues et difficiles heures de marche.
Deux hauts rochers, tels des vigies, dominent le village. Ils sont nommés "the watchers".
Contrairement à ce que j'ai écrit plus haut, on aperçoit bien encore au village quelques cultures de maïs, et même des arbres fruitiers.
Mais ceci est l'exception qui confirme la règle : l'agriculture a quasiment disparu de Supai.
Nous dépassons sans nous y arrêter le Visitor Center sans aucun intérêt (en fait, ce n'est rien d'autre que le centre de paiement de la redevance de 35$). Car, logeant au lodge, la redevance et toutes les taxes locales nous seront facturées avec la chambre. Mais je découvre à proximité un petit magasin que je ne connaissais pas, il est nouveau. Il propose boisson, nourriture (que nous aurions pu éviter de descendre) et souvenirs. La boutique est tenue par un jeune indien de 16 ans, très sympathique (et non obèse). Les indiens havasupai auraient-ils évolué, dans le bon sens ? Non, la suite nous confirmera que les adultes du village sont bien conformes à leur image. Seuls les enfants, dont l'éducation n'est pas achevée, sont encore charmants et enjoués. Nous en voyons même un peu partout qui jouent dans le village, et qui répondent en riant à notre salut, eux !
Le bureau postal, d'où partent les trains de mules :
Nous rencontrons un peu plus loin l'école (je ne me souvenais pas d'un établissement aussi moderne), la caserne de pompier et l'église mormon. Ils sont vraiment fort, ces mormons, pour avoir réussi à se faire admettre ici.
Mais une autre église plus récente, typiquement indienne celle là, permet de sauver l'honneur tribal en concurrençant les mormons.
La route longe d'autres habitations, toujours aussi sommaires.
Mais je me demande encore par quel miracle cette caravane a bien pu se retrouver ici au fond du canyon (transport par hélico ?).
Enfin, à l'extrémité du village, se trouve sur une place la boutique principale (le village comportant ainsi aujourd'hui deux magasins, et je pense que dorénavant il est raisonnablement possible de voyager plus léger en nous approvisionnant en bas, le risque de tout trouver fermé devenant négligeable), le restaurant/boui-boui/graillon, et surtout le lodge.
Il est près de 11h. Nous allons essayer de déposer nos bagages au lodge. Nous pénétrons dans la pièce qui tient lieu de réception. La patronne, une forte matrone indienne nous y rejoint. Je la salue (elle reste impassible), et lui demande si nous pouvons avoir accès à notre chambre. Sans un mot, elle nous montre deux doigts (comprendre : la chambre sera donnée à deux heures). Mais je ne suis pas très intelligent, refuse de comprendre, et réitère plusieurs fois ma question, ne serait-ce que pour connaître enfin la voix de notre hôte. Mais en réponse, je n'ai droit qu'au même geste répété sans cesse, avec deux doigts tendus. Nous changeons alors de stratégie, et montrons que nous aussi, nous savons être lourdingues. Nous décidons donc en attendant la chambre de grignoter ici, dans le hall d'entrée du lodge, climatisé. Et nous commençons à nous installer et à sortir nos victuailles, sous les cris effrayés de la patronne (ça y est, elle a parlé !) : mais elle n'a pas de chance, je ne suis pas intelligent (je l'ai déjà dit), je comprends mal l'anglais, et ne pratique pas comme elle le langage des signes. Au bout de 30 secondes, réalisant qu'elle n'arrivera à rien avec nous, de guerre lasse, elle fouille dans son tiroir et nous donne enfin la clé tant attendue de notre chambre. Merci, madame pour votre gentillesse ! La chambre est rustique (pas de TV ni de téléphone), mais propre, très acceptable, et climatisée. Nous y reprendrons des forces quelques instants, puis, plus légers, continuerons la descente, vers les chutes.
- | | À: Trois14 · 27 avril 2012 à 10:02 · Modifié le 27 avr. 2012 à 10:29 Message 179 de 410 · Page 9 de 21 · 7 092 affichages · Partager NEW NAVAJO FALLS et ROCKS FALLS
Nous reprenons notre descente et longeons le cours de la rivière Havasu, toujours couleur turquoise...
... et parvenons un mile environ plus loin à une première chute que je ne connaissais pas.
L'eau au pied de la chute parait très agréable, tentante ; d'ailleurs, de jeunes indiens se baignent et s'amusent comme des petits fous dans la rivière. Je décide de les rejoindre, ne serait-ce que pour me rafraichir. Ce sera un régal !
Mais nous devons poursuivre, et remontons sur le chemin. En aval de la chute, d'autres jeunes profitent de la rivière.
Puis en reprenant un peu de hauteur, nous apercevons au loin une autre chute que nous n'avions pas encore repérée, qui se trouve 200m en amont de la première, difficilement accessible.
En fait, il apparait que l'ancienne chute, NAVAJO FALLS...
(vue de l'ancienne chute, image piquée sur le net)
... a aujourd'hui complètement disparu. Le ruisseau a abandonné dans cette zone son ancien lit, et s'en est trouvé un autre à quelques dizaines de mètres, créant deux nouvelles chutes. En amont, à proximité de l'ancienne Navajo Falls, une nouvelle chute de 15m de hauteur est apparue, c'est Upper Navajo Falls, également nommée " New Navajo Falls". Puis en aval, s'est créée Lower Navajo Falls, une chute d'une douzaine de mètres de haut, très facilement accessible, avec une zone très agréable de baignade (que j'ai testée), qui s'appellerait maintenant plutôt " Rocks Falls". Finalement, l'ensemble est complètement différent de ce qu'il était avant, peut être un peu moins romantique ou photogénique, mais très joli quand même.
Nous continuons à descendre le lit de la rivière sur encore un mile environ. L'environnement est très sec,
... excepté le long de la rivière qui reste vert, frais et attirant (des indiens s'y rafraichissent un peu partout).
- | | À: Trois14 · 27 avril 2012 à 10:02 · Modifié le 27 avr. 2012 à 10:35 Message 180 de 410 · Page 9 de 21 · 7 091 affichages · Partager HAVASU FALLS
Le bruit de l'eau se fait maintenant plus puissant, nous approchons de Havasu Falls. Rapidement, depuis le haut, nous apercevons d'abord la vasque de réception de la chute, qui est le principal centre de baignade du canyon.
Puis nous apercevons en descendant, dans toute sa splendeur, Havasu Falls.
La chute est réellement grandiose, du haut de ses 40 mètres. Grandiose, mais nous sommes cependant légèrement déçus. Je pensais la retrouver encore plus belle, telle qu'elle était restée gravée dans mes souvenirs (et dans mes archives photos) :
(vue prise en 1999)
(vue prise en 2008)
Il y a une dizaine d'années, la chute était double, un enchantement pour la vue. On continue à la voir encore souvent double sur de nombreuses photographies ou documents, mais en réalité c'est de l'histoire ancienne. Puis il y a quelques années, avant les inondations récentes, la chute double avait déjà disparu, mais le rideau d'eau conservait une grande largeur, très photogénique. Aujourd'hui, la veine d'eau est hyper concentrée au sommet (l'arrête a surement changé de profil), puis s'élargit un peu durant la chute, mais de façon désordonnée, moins équilibrée. Quant aux magnifiques vasques-piscine en série au pied de la chute, qui étaient constituées par de remarquables dépôts ciselés en travertin (sorte de calcaire blanc éclatant), elles ont tout simplement été détruites par les inondations récentes ; puis reconstituées lors de la restauration des lieux avec du béton et des sacs de sable. Mais le temps fera vite son œuvre et du travertin nouveau recouvrira complètement dans peu d'années la restauration humaine (le phénomène a déjà bien débuté).
Nota : je critique quand je fais une comparaison objective avec le passé, mais pour être honnête, il faut bien reconnaitre que l'ensemble reste magnifique, et très attirant. Surtout si on réalise que nous sommes au fin fond du Grand Canyon !
En descendant et en se rapprochant, la vue se précise, et les changements d'aspects sont manifestes.
aujourd'hui
en 2008
Les vasques sont remplies de baigneurs jeunes, ou moins jeunes et qui retombent en enfance.
Par la température du jour qui frôle les 40°C, je ne résiste pas à cet appel, et la chute crée un très puissant et tonifiant jacuzzi. Quel pied, dans cette eau turquoise rafraichissante !
Les parois des vasques sont également très ludiques.
Annie, plus prudente (ou plus raisonnable ?), se contente de rafraichir ses jambes soumises aujourd'hui à rude épreuve. C'est parait-il bon aussi !
Voici d'autres vues de cette chute, que j'adore :
Nous quittons à regret cet endroit paradisiaque (mais nous y repasserons ce soir en retournant au village).
- | Carnets similaires sur l'Amérique du Nord: Heure du site: 9:46 (21/09/2024) Tous les droits réservés © 2024 MyAtlas Group | 544 visiteurs en ligne depuis une heure! |