Lundi 21 octobre- YAKUSHIMA
Ce matin, nous quittons
Osaka en vue rejoindre l’
île de Yakushima, où il pleuvrait 35 jours par mois.
Nous nous rendons à l’
aéroport d’Itami près d’
Osaka où nous devons rendre la voiture de location. Après avoir fait 2/3 fois le tour de l’aéroport, nous trouvons l’entrée pour les agences de location. Le rendu est comme d’habitude rapide et organisé. Aucun problème.
En raison de travaux effectués dans l’aéroport, nous nous retrouvons à faire une très longue queue uniquement pour accéder au guichet. L’aéroport semble archaïque dans son organisation.
Notre vol est retardé en raison de forts vents avec risque possible d’annulation. Mais finalement après près d’une heure de retard, nous embarquons dans l’avions qui attendra encore 30 minutes avant de décoller. C’est un petit avion où il n’y a que 2 rangées de 2 sièges. Nous devons donc être 40/50 personnes grand maximum et surtout des japonais super équipés pour de la randonnée.
Le vol d’une durée de 2 heures environ sera plutôt éprouvant. Il y a du vent et l’avion subit de nombreuses secousses dont les japonais ne semblent pas se rendre compte, l’habitude peut-être.
Nous avons également eu très peur quand un papi assis derrière nous voulait se lever et que l’hôtesse assise juste derrière lui criait (il nous a semblé que c’était des cris) de rester assis et ce à plusieurs reprises. Nous sommes finalement arrivés sains et saufs mais non sans frayeur.
L’aéroport de
Yakushima est minuscule. Il n’y a rien d’informatisé et les quelques membres du personnel assure plusieurs tâches. Par exemple, le pisteur récupéré aussi les bagages un à un à la main.
Le loueur de voiture est venu nous chercher car l’agence se situe à quelques centaines de mètres de l’aéroport que nous rejoignons donc très rapidement.
L’accueil fut plus distant et réservé. Pour nous expliquer le fonctionnement, l’agence utilise un service de traduction par téléphone avec interprète. C’était assez protocolaire et fastidieux mais bon nous récupérons notre voiture et c’est parti.
Vous l’aurez compris avec le premier carnet, aucun programme de précis défini à l’avance, juste noté ce qui pouvait nous intéressait et en fonction du temps dont l’on dispose. Nous sommes en début d’après-midi et nous décidons de partir à la recherche de quoi nous restaurer.
D’abord un petit rappel sur l’île provenant du site de l’office du tourisme du
Japon :
« Yakushima est une île d’une forme plutôt circulaire, avec une circonférence de 135 km, située environ à 60 km au sud ouest du Cap Sata (dans la péninsule d’Osumi), dans la préfecture de Kagoshima. La superficie de Yakushima est d’environ 505 km², c’est une île montagneuse. Les monts Miyanoura-dake (1935m) et Nagata-dake (1886 m) sont les deux plus sommets de la région de Kyushu qui se dresse au centre de l’île, entourés par des montagnes avoisinant les 1800 m d’altitude au dessus du niveau de la mer. Une route préfecturale fait le tour complet de l’île, puis ensuite par le passage Tsuji, cela prend 3 heures en voiture. »
Dés la sortie de l’aéroport, nous comprenons que cette île est sauvage et particulière.
La route circulaire que nous prenons en nous dirigeant vers Miyanoura permet d’entrevoir la mer à droite et les montagnes imposantes à gauche. L’île paraît déchiquetée.
Nous arrivons dans une ville qui semble être « importante » et repérons un magasin d’où sortent des personnes. Nous décidons de nous arrêter. Il s’agit d’un magasin vendant du poisson. Il a l’air très frais mais pas de quoi nous restaurer.
Nous traversons la route et demandons à un monsieur qui semble attende où se trouve les restaurants. Et c’est par cette simple question que nous allons faire une belle rencontre. Cet homme nous demande ce que l’on cherche. On lui explique un endroit où manger quelque chose de bon. Il nous explique qu’il attend un ami qui doit venir le chercher mais nous propose de nous emmener à un bon restaurant un peu plus loin. Après quelques millièmes de seconde d’hésitation, nous disons ok c’est parti.
Nous reprenons la voiture avec notre ami qui ne parle pas français, 4 mots d’anglais et nous 10 mots de japonais. Le restaurant se trouve à 10 minutes de route mais le restaurant est fermé à notre arrivée car il est déjà 14h.
Il nous propose alors de faire un barbecue à Anbo mais on ne comprend pas tout car il nous dit que l’on doit faire des courses avant au supermarché. Eh oui car en fait il nous dit nous emmener au meilleur restaurant, chez lui !
Nous voilà donc à faire des emplettes alimentaires pour un barbecue. Il ne prend rien malgré le fait qu’on lui propose de prendre ce qu’il souhaite. Il reste en marge pour nous laisser faire nos achats. Il acceptera néanmoins de nous conseiller sur les bières et de prendre une boisson qu’il aime boire, du shochu !
En repartant, il appelle des amis à lui et leur dit de nous rejoindre à son domicile. Il m’indique le chemin ensuite jusqu’au lieu où il a garé sa voiture, type 4*4. Nous le suivons ensuite dans des petits chemins de terre car sorti de la route principale, on est de suite dans la verdure.
Je craignais qu’il habite haut percher dans les montagnes car notre voiture n’est pas adaptée pour cela. Toutefois, nous avons l’agréable surprise d’arriver assez rapidement à son domicile au pied de champs de thé et de la montagne dans une incroyable luxuriante végétation sans aucun voisin ou habitation à proximité.
Nous sommes reçus en toute simplicité.
Les 2 amis de monsieur nous rejoignent et apportent quelques douceurs dont une spécialité de
Kagoshima il semblerait. Du riz enveloppé dans des feuilles de bananiers que l’on mange trempé dans du sucre de canne.
Notre hôte est pêcheur professionnel il nous fait ainsi l’honneur de sortir de son congélateur du poisson péché il y a 2 jours à
Yakushima et nous prépare des assiettes de sahsimis ! Un vrai régal ! Sachant que lui-même n’aime pas les sashimis !
Le barbecue fume. De la viande dont du porc noir de
Kagoshima (un pur délice !!) et des légumes grillent.
Nous partageons ainsi un repas succulent dans une atmosphère décontractée et joyeuse. Il n’a eu ni gêne ni blanc malgré la barrière de la langue, juste un beau moment de partage.
D’ailleurs, l’habitation est composée de 2 maisons. La principale est celle de la mère décédée de notre hôte.
La petite cabane est celle qui s’est construite, avec une particularité, une salle de bain à l’ancienne.
Nôtre hôte a le même âge que mon beau-père et le courant est très bien passé. Il l’invite seulement lui à visiter la maison principale. Durant cette visite, un des amis nous explique qu’il ne fait visiter cette maison qu’à ses amis car c’est la maison de sa mère qu’il vénère. C’est donc un sacré honneur.
Les heures passent, la nuit tombe
et nous devons regagner notre hébergement. Nous quittons avec regret nos amis nouveaux, faisons à leur demande une photo de groupe et nous partons avec le plaisir d’avoir fait une belle rencontre.
Arrivés un peu tardivement à notre hébergement Minnsyuku Yakushimaya, nous devons nous installer directement à table car nous avons réservé la demi-pension. Eh oui car nous n’avions pas prévu de manger toute l’après-midi ! Nous nous acquittons comme nous le pouvons d’un bon repas préparé maison par la femme du couple tenant la pension.
Après cela, nous profitons d’une soirée calme à l’extérieur sur la terrasse. Encore une belle journée au
Japon.