Mardi 25 Octobre 2016
Réveil 7h15, levés 7h45 J
Et ouiii dormir dans un vrai lit... on SAVOURE ! On prend le petit déjeuner sur la terrasse et on se régale. Les filles de la guesthouse sont très gentilles et on les entend parler en clic dans la cuisine. Pascal nous dit que pour notre virée à Peri Naua, ça serait bien d’amener des fruits secs aux enfants. Anne avait prévu de faire des courses ce matin alors je file avec elle. C’est un bon moment et on profite pour discuter encore sur leur vie en
Namibie, le quotidien, le bon accueil des gens, leur projet,
A 9h45, Monique de Peri Naua arrive. Je suis surexcitée ! Et ravie de la rencontrer en vrai après tant de mails échangés. Anne et Pascal décident de venir avec nous. Ils adorent aller à Peri Naua et on passe un bon moment ensemble donc ils sont ravis de le prolonger et nous aussi.
Monique nous emmène d’abord à la Bibliothèque qu’ils ont construite et ouverte récemment. Elle est magnifique ! Franchement c’est superbe !
Pour les enfants d’avoir ce refuge après l’école c’est très chouette. Et ils ont plein de projets pour étoffer leur offre et proposer des activités aux enfants. Une poule a visiblement le même sentiment que nous car elle s’est sentie suffisamment bien ici pour laisser 2 œufs. Monique les donne à la gardienne occasionnelle de la bibliothèque.
Notre visite est interrompue par des cris à l’extérieur. Une dame a fait un malaise dans la ruelle.... Nous sortons en catastrophe. Elle ne va pas bien du tout. Elle a perdu du sang et elle est toute « molle ». Apparemment elle est enceinte et c’est pas bon signe. On lui donne de l’eau et des petits trucs à manger, on la réveille à coup de claques et d’eau sur le visage puis Anne et Monique l’emmènent à l’hôpital.... Woww... drôle de fin de visite.
Pascal nous emmène donc à l’école. Avec tout ça on arrive quand la récré a déjà démarré (et on va carrément la rallonger...) Les enfants sont nombreux et contents de nous voir. La plupart viennent spontanément vers nous. Ils veulent jouer, mais aussi nous montrer des choses. Mon homme est parti pour jouer. Les institutrices me font faire le tour des installations et m’expliquent comment se passe les classes, les niveaux, les activités, le nombre d’élèves,... Les enfants me montrent fièrement leur prénom sur les tables, me demande le mien, me montre leur brosse à dent et leur petit « casier » si je peux dire. Ils sont fiers et contents. Ils aiment être ici. Ca change de chez nous ! Ils ont un regard et un sourire.... Ils aiment la vie (malgré toutes les difficultés qu’elle comporte pour eux) et son en réel manque d’affection. Ca serre le cœur. Ces quelques heures volées ensemble ne sont qu’une goutte d’eau pour eux... et tellement énorme à la fois. Et pour nous aussi d’ailleurs.
On profite, on les serre dans nos bras, on joue avec eux, on leur parle, on fait des photos qu’ils veulent à tout prix voir et même prendre, on se laisse toucher (moi et mes cheveux clair et longs, mon homme avec sa barbe), ils nous chantent quelques chansons aussi et puis.... instant polaroïd. Là aussi grand moment ! Mais la pellicule arrive au bout et on ne pourra faire que 3 photos je crois. C’est pas grave. Une photo pour chaque classe. C’est très bien.
Anne et Monique nous ont rejoint dans tout ce tumulte sans que nous nous en rendions bien compte.
Le temps défile. Ils doivent retourner en classe. On a vraiment trop perturbé le déroulement de la journée -) On assiste à un début de cours. Les enfants sont trop mimi !! Mais on les distrait alors il faut y aller ! L’instant fut court mais intense. On a du mal à partir. Pour ce qui est des fournitures qu’on a ramené de
France (Monique m’avait fait une liste) je les lui laisse et elle les allouera à la rentrée prochaine.
Monique voit notre désarroi et nous emmène dans une autre école du township que soutient Peri Naua. Cette fois c’est beaucoup moins bien fichu niveau équipement et couleur, et on arrive à la fin de la classe ou presque. Les enfants sont beaucoup plus timides. Ils finissent leur classe par une chanson dansée. Adorable !! Nous rencontrons ainsi une « stagiaire » de peri Naua qui fait un service civique de 8 mois pour l’association. Les instits (et nous) attendons que les parents ou la famille vienne chercher tous les enfants. Du coup on a l’occasion de jouer avec les enfants qui finissent pour 3 d’entre eux par se dérider. Monique m’explique que souvent les enfants rentrent seuls et traverse parfois tout le township sous une chaleur de plomb car les parents oublient ou s’en fichent... c’est pas facile... mais c’est vrai que depuis qu’on est en
Namibie on comprend que la conception de la famille n’est pas la même. La vie est plus dure, les coutumes sont différentes et lorsque la famille est présente, les enfants sont plus proches de leurs grands-parents que de leurs parents (qu’ils voient peu au final). Sans compter la pauvreté et la santé qui s’ajoute parfois au tableau....
Il est 13h... nous devons nous mettre en route. Les au revoir sont difficiles.... Nous pensons déjà à revenir. Quitter Monique, Anne, Pascal, les enfants... fiou... c’est dur.... Je n’imagine même pas la stagiaire après 8 mois !!
Otjiwarongo restera le moment humain et de cœur du voyage.
Nous mettons quand même le cap sur
Rundu. 4h30 de route (bonne route). Sur la route beaucoup de vache et de chèvres, le paysage se « verdit ». On sent que l’eau doit être plus présente en sous sol. Ah d’ailleurs on utilise nos essuie glaces pour la première fois ! On a droit à quelques gouttes ! miracle ! On passe aussi beaucoup de villages en se rapprochant de
Rundu. Il est 16h environ, il fait moins chaud et les gens sont tous de sortie pour aller chercher de l’eau au différent puits. On offre un bidon vide à une femme sur la route qui nous remercie d'un grand sourire.
A 17h45, on arrive au Hakusembe River Lodge. C’est superbe !
Le camping est un peu à l’écart. Nous héritons du premier emplacement. On a tout juste le temps de déplier la tente qu’on essuie une averse avec tonnerre et tout ! Incroyable ! Bon ça dure à peine 20 min, le temps de se doucher et d’organiser la journée du lendemain. Puis on rejoint le restaurant par un petit chemin mignon. Il donne sur la rivière et en face l’Angola. C’est très joli ici. La pièce commune est très typée.... Coloniale ? On se prend un apéro, un verre de vin, et ici c’est buffet. Rien d’extraordinaire côté culinaire mais on apprécie les lieux et surtout la visite d’un catou à table (on est gaga des chats).
Après ce bon repas on rentre à la frontale à la tente. EN se couchant on entend des bruits suspects en bord de rivière... bon... peut-être que c’était des hippos mais bizarrement on n’est pas allé voir)