Le lendemain matin nous nous réveillons alors que le navire longe la côte sud de l’
Irlande.
Il fait encore très beau quoique pas aussi chaud.
Depuis le balcon nous assistons à l’approche et à l’amarrage au port de
COBH. Nous sommes au centre de cette toute petite ville.
La petite gare est juste en face du navire.
Au départ nous avions envisagé d’aller à
Cork, une
Jolie ville non loin de Cobh.
Mais, je suis un peu fatiguée, et je veux faire tranquillement les deux petits musées de COBH.
On verra dans l’après-midi.
Cobh qui fut également dénommé un temps : Queenstown, suite à une visite de la reine Victoria, a été la dernière escale du Titanic.
Nous avons deux petits-fils, des jumeaux, qui adorent les bateaux, tous les bateaux et qui collectionnent les livres sur les différents bateaux.
Depuis déjà plusieurs années, ils sont passionnés par l’histoire du Titanic. Ils n’ont pas vu le film car ils sont trop jeunes mais nous allons faire ces deux musées en pensant à eux et en prenant plein de photos pour leur raconter.
Le premier musée est le
Titanic experience. C’est un petit musée très sympathique. L’accueil est très agréable. On nous donne un fac-similé d’une feuille d’embarquement de vrais passagers qui ont embarqué sur le Titanic. Il y a une belle reconstitution d’une cabine de1ère classe et une de 3ème classe. Même dans ces catégories, les cabines étaient différentes et particulièrement luxueuses.
Les passagers de la 3ème n’étaient pas habitués à l’eau courante et aux toilettes modernes. Ce navire dépassait et de loin tous les critères du luxe et de la modernité pour l’époque. Il y a également des maquettes et des documents avec une traduction française.
A la fin nous vérifions si le nom du passager inscrit sur notre ticket est décédé ou a réchappé au naufrage.
En tant que Kate Murphy, âgée de 18 ans je suis une rescapée, comme une bonne partie des femmes, mon mari a péri.
Nous avons écumé la boutique souvenirs avec une vendeuse particulièrement adorable.
Sur notre lancée nous allons faire également le
Cobh Heritage Centre. De 1848 à 1958, plus de 6 millions d’adultes ont émigré d’
Irlande, dont 2,5 millions de Cobh, notamment au cours des années 1845, 46,47... qui furent des années de famine dû à une maladie des pommes de terre.
Avant les grands départs des années de famines de Cobh partaient également des navires de condamnés (pour vols ou meurtres) qu’on expédiait en
Australie.
Les conditions de navigation étaient dures. Par mauvais temps ils pensaient leur dernière heure venue.
Là aussi très bon accueil et beaucoup d’explications.
Nous retournons déjeuner sur le bateau.
Nous décidons de ne pas aller à
Cork malgré la gare juste devant le navire.
Nous allons marcher jusqu'à la cathédrale néo-gothique, très grande pour cette petite ville, mais édifiée grâce aux dons des émigrés. Nous marchons sur la petite route dans les hauteurs. Ce matin nous avons cru voir un navire Oceania qui est amarré au loin.
Comme E.T. je fais "maison" en le montrant du doigt, sniff...
Il y a un joli pub, bien fleuri, avec deux musiciens chanteurs. Nous nous installons, On est dans l'ambiance. Parmi les clients, il y a une femme à la chevelure rousse magnifique, le tableau correspond à mon imaginaire...
Le départ sera retardé par l'attente de plusieurs cars d'excursions.
Sur le quai trois jeunes femmes en habits fin 19ème forment un joli tableau.
L'orchestre de Cobh joue plusieurs morceaux en attendant les retardataires. Des habitants et des touristes viennent assister au départ, je n'avais encore jamais vu ça ailleurs.
Cette ville fait le maximum dans l'accueil des paquebots.
En remerciement Le Royal Princess ne ménage pas ses effets. Généreuses cornes et générique du feuilleton.
Le soir au théâtre nous restons dans l’ambiance avec des chants et des danses irlandaises.
Je ne comprends rien mais l’entrain et la gouaille irlandaise sont bien là et le public est enthousiaste.