Ce vendredi 13 décembre 2013, l'Office National du Tourisme à
Madagascar (ONTM) annonce le recensement de cas de peste bubonique dans 5 districts du pays. à savoir Mandritsara, Soanierana Ivongo, Ikongo, Tsiroanomandidy et Ikalamavony situés dans le Centre nord et le Centre sud de l'île.
La peste connue depuis l'Antiquité n'a jamais disparu de la planète. Cette année,
Madagascar y est particulièrement confrontée. Quatre-vingt six personnes ont attrapé cette maladie et 39 sont décédées depuis septembre dont plus d'une vingtaine ces derniers jours.
L'épidémie, qui concerne cinq districts sur 119, est propagée par les rats poussés vers les habitations notamment par la déforestation incontrôlée de l'île, dans un pays ravagé par la pauvreté et une invasion de criquets sans précédent cette année. Un médecin de la direction générale de la
Santé à
Antananarivo, la capitale, a précisé que 90% des cas prenait la forme de la peste pulmonaire qui est plus grave que la forme plus répandue -la peste bubonique ou peste noire- car elle peut tuer en trois jours. Elle peut aussi se transmet par voie aérienne d'homme à homme, par l'inhalation des gouttelettes expectorées par les malades.
De plus, «avec les pluies et les ordures qui s'entassent, cela attire les rats dans les villes et villages», ajoute ce responsable.
Antananarivo, où aucun cas de peste n'a été enregistré, croule sous les ordures au point que la délégation de l'Union européenne a lancé des actions d'urgence d'assainissement pour les zones basses de la ville, souvent inondées, la capitale étant elle-même entourée de rizières.
Les autorités sanitaires malgaches s'activent actuellement pour informer les populations des zones isolées concernées sur les symptômes et les soins face à d'éventuels cas.
Bonnes vacances à tous quand même.