Arrivée très tardive à
Denver après un voyage long et fatiguant.
Récupération du SUV standard chez Alamo. Peu, voire pas de choix. Des hyundai
Santa Fe et deux Kia. J’opte pour une
Santa Fe Sport. Celle-ci est au moins AWD (automatic wheel drive) contrairement aux Kia.
Je n’ai pas réservé d’hôtel à
Denver, préférant quitter de suite l’agglomération de la capitale du
Colorado pour prendre de l’avance sur ma (très) longue journée de route du lendemain.
Malgré la fatigue et la nuit, je parviens à quitter la ville assez facilement et sans me tromper. Je file droit au nord sur l’interstate 25 North pendant deux bonnes heures avant de me trouver un motel quelque part entre
Fort Collins et
Cheyenne. Je m’endors comme une souche.
24 août – de Fort Collins à Badlands national park.
Réveil très matinal, décalage horaire oblige. Le lever du jour est encore loin. Le temps d’avaler un café dans salle d’accueil et je reprends la route.
J’adore ces voyages en solo dans l’ouest que je m’offre en général tous les deux ans. Ils m’apportent un sentiment de liberté assez grisant. On monte dans sa voiture de location et on part à l’aventure !
En préparant ce voyage, j’ai coché une série de sites que je n’avais pas encore arpentés et quelques autres que j’avais envie de revoir. Tout cela va m’amener à parcourir un nombre impressionnant de kilomètres à travers un cercle qui inclue le
Colorado, le
South Dakota, le
Wyoming, l’
Utah, l’
Arizona, et le
Nouveau Mexique. Je préfère ne pas compter.
Le programme de ce premier jour doit me faire gagner le
South Dakota et le
Badlands national park, Ca fait de la route pour une visite que je soupçonne un peu trop courte puisque j’ai prévu d’en repartir le lendemain matin. J’aurais dû prévoir davantage.
Il fait beau et la route est sympa. Les grandes plaines du
Wyoming s’étirent sous le soleil matinal. Je fais une pause dans la petite ville de Custer, du nom du général de triste mémoire.
Puis c’est la traversée de
Rapid city, agrémentée d’un rapide déjeuner. J’atteints l’entrée nord du
Badlands national park en début d’après-midi. Beaucoup plus tôt qu’attendu. Tant mieux, je vais pouvoir en profiter. Le parc est tout en longueur et la route (
Badlands loop road) qui le parcours du nord au sud est longue de 45 kilomètres. Le camping du parc que j’ai réservé est situé tout au bout de cette route, près de la sortie sud.
La première impression est excellente. Les falaises déchiquetées sont spectaculaires et plus haute que ce à quoi je m’attendais.
La route descend ensuite dans la vallée des « Yellow mounds ». C’est ma partie préférée du parc. On slalome entre des collines colorées surréalistes. Du jeune, du rouge, de l’orange au milieu d’une herbe vert pale. C’est sauvage, inattendu. J’adore...
Pas mal de pause à mesure que je progresse vers le sud. Certains points de vue improvisés sont incroyables. Dommage qu’une bande de brume grise bouche l’horizon et gâche un peu la perspective.
J’arrive au camping. Je mets un bon moment avant de trouver mon emplacement, celui-ci ayant été changé suite à quelques inondations dans la plaine.
Ballades dans la partie sud. Windows trail, tout petit bout du Notch trail et un peu d’improvisation. L’après-midi se déroule tranquillement sous un ciel d’azur.
Je m’interroge sur la partie à privilégier pour le coucher de soleil et je songe naturellement aux Yellow mounds.
Retour au nord, donc, après quelques arrêts pour de courtes ballades improvisées au milieu des
badlands. Je suis complètement emballé par ce cadre atypique dont la lumière de fin de journée accentue la magie.
Je termine la journée sur une petite colline à l’entrée des Yellow mounds. Les couleurs qu’on peut y capter sont fabuleuses. Un coucher de soleil de compétition et qui ne ressemble à aucun autre.
Retour au camping à la nuit tombée. La particularité des campings des national parks, c’est que les rangers y organisent chaque soir des activités en rapport avec la nature. Ce soir, c’est « observation du ciel nocturne ». Deux télescopes ont été installés près du traditionnel amphithéâtre à ciel ouvert. L’un est braqué sur Jupiter, l’autre sur la Lune que je n’avais jamais vue d’aussi prêt. Une belle manière de terminer cette journée riche en découvertes. Je ne regrette décidément pas de m’être imposé ce long détour par le
South Dakota.
25 aout 2018 : De Badlands national park à Devils Tower national monument.
Encore un réveil très matinal, volontaire celui-là. Emballé par le spectacle offert par les Yellow mounds au coucher du soleil, j’ai décidé d’aller y admirer le lever du jour.
Je commence par m’installer au point de vue « Conata Basin overlook » qui offre un point de vue général sur la zone.
Toujours cette zone de brume au-dessus de l’horizon qui retarde l’arrivée du soleil. Je l’attribue, peut-être à tort, aux nombreux incendies qui ravagent l’ouest depuis des semaines. Je me dis que je vais peut-être devoir subir ce désagrément esthétique pendant le reste du voyage.
Le soleil finit par dépasser la brume et c’est assez grandiose. Sans doute manque-t-il un ciel dramatique au décor. Mais bon... Apprenons à nous contenter de l’existant.
Je poursuis vers le bas de la vallée en opérant un stop rapide à mi-chemin de la descente. Quelques dizaines de mètres de marche permettent de bénéficier d'une vue étendue sur les mounds.
Ma prochaine étape se situe à Yellow Mounds overlook, qui se trouve au sommet de la petite colline colorée de la veille. Presque aussi bien que la veille.