Oltean · 20 septembre 2018 à 17:45 · 212 photos 65 messages · 11 participants · 4 047 affichages | | | 20 septembre 2018 à 17:45 Message 1 de 65 · Page 1 de 4 · 1 473 affichages · Partager Eté 2018. Le Montana, cette année, ne sera qu’une étape. Prometteuse certes, mais une simple étape dans un circuit qui pour une fois ne nous mènera pas dans des endroits connus. Grands Canyons, Graceland, bayous et pays de Mark Twain sont derrière nous. Nous sommes en quête, voyez-vous, d’autre chose. Cette fois-ci nous suivrons une large trajectoire dans l’Amérique profonde, celle dont les guides ne parlent pas, ou si peu. Deux grandes villes seulement : Seattle, pour commencer, et San Francisco/ Oakland, pour finir. Entre les deux, l’ouest hors sentiers touristiques, à la seule exception de Yellowstone, le parc où le touriste peut se mesurer à un ours noir ou parfaire une existence dissolue dans un lac acide.
La promesse est donc celle d’une longue randonnée entre des cités de taille moyenne, à l’affût d’une certaine Amérique secrète et peut-être – l’avenir nous le dira – méfiante envers les étrangers. Nous verrons des villes fantômes et contemplerons à l’ouest du pays mormon des communautés fondées, peut-être, par mes lointains ancêtres basques. Bref, campagne, grands espaces et, on l’espère, heureuses surprises.
Nous commençons donc par Seattle. Une grande ville qui n’évoque rien, sauf quelques séries TV et l’image d’une grande tour, comme le monde d’aujourd’hui en comporte tant. Mais qui irait faire spontanément une virée à Seattle ? Que trouver d’exceptionnel à faire dans ce cul-de-sac venteux, aux confins du Canada ?
A vrai dire on n’en sait rien. Mais c’est aussi pour cela que nous partons. | | À: Oltean · 20 septembre 2018 à 19:34 Message 2 de 65 · Page 1 de 4 · 1 435 affichages · Partager Hello Alain
Je prends place dans le van pour découvrir ta vision d'un coin que j'apprécie particulièrement. | | À: Oltean · 20 septembre 2018 à 21:11 Message 3 de 65 · Page 1 de 4 · 1 421 affichages · Partager Je monte aussi à bord pour refaire le voyage de l'été passé, j'avais fait un carnet sur notre SFO- Seattle- SFO 2017, et cela m'intéresse de voir un autre regard. | | À: Erjome · 20 septembre 2018 à 21:28 Message 4 de 65 · Page 1 de 4 · 1 415 affichages · Partager Hello Alain
Je prends place dans le van pour découvrir ta vision d'un coin que j'apprécie particulièrement.
Bienvenue Eric, heureux de te lire ici. | | À: Sissi57 · 20 septembre 2018 à 21:32 Message 5 de 65 · Page 1 de 4 · 1 412 affichages · Partager Je monte aussi à bord pour refaire le voyage de l'été passé, j'avais fait un carnet sur notre SFO- Seattle- SFO 2017, et cela m'intéresse de voir un autre regard.
Bonsoir Antoinette,
Nous n'avons pas fait le même trajet, mais ce sera un plaisir de confronter nos souvenirs. | | À: Oltean · 20 septembre 2018 à 21:43 Message 6 de 65 · Page 1 de 4 · 1 405 affichages · Partager Effectivement je ne connais pas le Montana et l' idaho, j'aurai donc le plaisir de les découvrir sous ta plume. Par contre nous avions été au Yellowstone en 2009 lors d'une boucle Denver- Denver.Ce sont aussi de magnifiques ouvenirs | | À: Oltean · 21 septembre 2018 à 0:32 Message 7 de 65 · Page 1 de 4 · 1 389 affichages · Partager Aujourd’hui je suis à Durango, mais rentre dans le véhicule pour le Nord. | | À: Andarelli · 21 septembre 2018 à 6:55 Message 8 de 65 · Page 1 de 4 · 1 379 affichages · Partager Aujourd’hui je suis à Durango, mais rentre dans le véhicule pour le Nord.
Ça roule ! On y va. | | À: Oltean · 21 septembre 2018 à 7:05 Message 9 de 65 · Page 1 de 4 · 1 376 affichages · Partager Il est des jours où l'on n'en finit pas d'arriver. Bonne surprise : fini le questionnaire cartonné à compléter avant de poser les pieds aux USA. Un formulaire si mal fichu que jamais je ne suis jamais arrivé le remplir correctement du premier coup, me trompant toujours et invariablement au même endroit. Non, maintenant, on dialogue dès l'atterrissage avec une borne électronique. Du temps gagné, à coup sûr, mais ensuite pas de miracle. Au terme d'une attente démesurée, il faudra avoir une ultime entrevue avec un policier des frontières en chair et en os. L'interrogatoire, comme il est de coutume, est mené sur un ton badin. "Alors les amis, vous allez où ? Bainbridge Island ? Vous savez que c'est une île, comme son nom l'indique, hein ? Ah, ah ! Vous allez prendre le bateau ? Mais vous avez google-isé Bainbridge, d'abord, pour voir comment c'est ? Et pour le shopping, vous irez où ?"
Je réponds "oui" à tout, en surjouant l'admiration quand le type des douanes me décrit la beauté des paysages maritimes. On sait jamais, des fois qu'il aurait pour consigne de refouler les rabat-joie.
Jusque là, ça va, question attente on reste dans la norme. Mais une fois nos identités tamponnées et les bagages récupérés au pied d'un tapis désormais figé (vu les délais de douane, le tournez manège des valises orphelines a été abrégé), le Long Jour de l'Arrivée déploie ses maléfices. Il est minuit à Paris, et seulement le début d'après-midi à Seattle. Nous ne savions pas encore que nous passerions l’équivalent d'une nuit blanche pour notre premier jour dans l'Etat de Washington.
Entourés d'autres arrivants étreignant des dossiers frappés des armes d'Hertz et Enterprise, nous rejoignons en navette spéciale le terminal des voitures à louer. La réservation a été faite depuis longtemps, ce qui ne change rien aux boniments de la préposée qui insiste pour nous donner un monstrueux 4x4 en lieu et place de la routière dûment réservée depuis la France. Je connais le truc, je suis déjà tombé dans le piège. Le supplément modique quotidien, gonflé par l'ajout des taxes et la durée de la location, doublerait allègrement le tarif initial. Alors, c'est non.
Grosso modo, pour la location de voitures aux Etats-unis, il y a deux façons d'être traités. Soit on vous remet telle voiture, celle-là et pas une autre, sans que vous ne puissiez émettre la moindre réserve ; ou alors, on vous laisse libre dans un immense parking où des autos rutilantes attendent, alignées sur la ligne de départ, en vous demandant de choisir le modèle qui vous plaît. Thrifty à Seattle est adepte de la seconde école. "Vous pouvez prendre n'importe quel modèle entre les places 1 et 21", me dit un jeune gars. Une belle Ford Fusion hybride retient mon attention, mais son coffre s'avère trop petit pour nos deux valises. Du coup ce sera une Nissan Altima, mécanique aux reprises mordantes et à la malle confortable.
Le smartphone servant de GPS rejoint son support aimanté fixé sur une grille d'aération. Toutes les cartes sont en mémoire, afin de pouvoir se repérer sans 3G ni wifi. C'est parti, direction le nord vers Seattle ville, d'où nous rejoindrons l'embarcadère. Étrange : aucun de nos téléphones ne parvient à se connecter au moindre réseau. Cela nous rappelle nos aventures en "zone blanche", quelque part en territoire indien. Mais là, dans la vaste banlieue de Seattle, c'est tout de même fort. Et le GPS fait des siennes en se mettant à tresser des itinéraires sortis de l'âme tortueuse d'un démon qui rêve. Je vois, sur l'écran, le symbole représentant ma voiture se téléporter de voie en voie, quitter l'autoroute où nous sommes pourtant bien engagés pour s'obstiner dans on ne sait quelle venelle aveugle, tandis que l'appareil m'ordonne sur un ton sans appel d'opérer un demi-tour immédiat. La crainte de me retrouver sans boussole dans une région inconnue taraude mon esprit resté dans un GMT parallèle.
Par bonheur, le chemin vers le ferry est désormais indiqué par des panneaux explicites. Une imposante file de voitures patiente avant l'embarquement pour Bainbridge Island. C'est là-bas que nous avons trouvé un logement avec Airbnb, chose rendue difficile par la faiblesse de l'offre à Seattle et sa région. Seul un bras de mer sépare cette île de la métropole, et une traversée de 35 minutes, après tout, est beaucoup plus rapide que certains trajets en trains de banlieue depuis d'improbables faubourgs.
Tout serait pour le mieux si la file de voitures avançait. Mais tout semble figé en cet interminable après-midi, un peu comme une séance au Sénat ou un match de l'équipe de France de football [ce texte a été écrit juste après France-Danemark]. Nous apprendrons plus tard qu'à l'approche conjuguée du week-end et de l'été, les liaisons sont saturées, et que plusieurs rotations sont nécessaires pour que l'ensemble des voyageurs puisse "passer de l'autre côté".
Seattle au loin
Une fois rendu sur place - il doit être vers les 4 ou 5 heures du matin au tic-tac faiblard de mon horloge interne - me revoici au volant. Le GPS recommence sa grève perlée de syndicaliste moustachu et seule une énergique réinitialisation le remet pour un temps dans le droit chemin. Voici enfin notre sweet home, une superbe baraque de bois au milieu de la nature. Mais voilà, elle est vide. Et nous n'avons ni clefs, ni réseau téléphonique pour prévenir notre hôte.
Seule solution : dénicher un point wifi ouvert, et de là renouer le contact. Nous trouverons le réseau salutaire à l'ombre d'un McDo. C'est bien la première fois que l'horrible chaîne de restauration aura pu être d'une quelconque utilité. Quand les clefs sont récupérées et l'appartement investi, le jour est sur le point de se lever dans la lointaine France. Mais l'essentiel est là : nous pouvons enfin nous remettre d'une première journée bien trop longue. | | À: Oltean · 21 septembre 2018 à 11:15 Message 10 de 65 · Page 1 de 4 · 1 351 affichages · Partager Bonjour Alain,
J'aime bien votre style, j'ai commencé à lire votre carnet sur le Japon, un vrai régal. J'y suis allée deux semaines en mai. Je ne fais pas de carnets car je ne suis pas aussi douée dans l'écriture. Je vais être très attentive à la suite de ce carnet sur Seattle car je suis en train de préparer un circuit pour juillet 2019 au départ de Vancouver, puis Seattle, Mount St Hélen, Bend..... Cela fera mon 3ème voyage aux States, mais toujours un bonheur de le préparer et de lire tous les carnets de VF. Je suis novice comparé à certains présents sur ce forum.
J'embarque pour la suite... | | À: Oltean · 21 septembre 2018 à 13:24 Message 11 de 65 · Page 1 de 4 · 1 342 affichages · Partager Je ne sais pas quel GPS vous aviez sur votre smartphone. Je suis curieuse de le savoir et de savoir si les choses se sont améliorées ensuite. L'année passée, j'avais CoPilot USA sur mon Iphone, qui marche très bien. Malheureusement mon Iphone fut victime d'une électrocution dès notre deuxième étape, et ensuite j'ai recouru à maps.me, sur mon smartphone de secours, que j'avais relativement apprécié dans les pays baltes en 2016, mais utilisé alors sur le défunt Iphone en 2016. Le guidage buggait pratiquement à chaque arrêt à un feu rouge/stop ou bouchon. Je me suis vue obligée de recopier l'itinéraire à l'avance sur papier et c'est comme cela que nous avons pu rejoindre l'aéroport à SFO pour notre vol de retour, car relancer l'app à chaque plantage ne permettait pas de rouler de manière fluide. Je me suis demandé si c'était mon smartphone bas de gamme, qui était en cause, ou si c'était maps qui avait des défauts. Je n'ai pas ré-essayé de guidage par maps sur Iphone dans une ville, avec arrêts fréquents, pour comparer. | | À: Sissi57 · 21 septembre 2018 à 18:32 Message 12 de 65 · Page 1 de 4 · 1 319 affichages · Partager Je ne sais pas quel GPS vous aviez sur votre smartphone. Je suis curieuse de le savoir et de savoir si les choses se sont améliorées ensuite. L'année passée, j'avais CoPilot USA sur mon Iphone, qui marche très bien. Malheureusement mon Iphone fut victime d'une électrocution dès notre deuxième étape, et ensuite j'ai recouru à maps.me, sur mon smartphone de secours, que j'avais relativement apprécié dans les pays baltes en 2016, mais utilisé alors sur le défunt Iphone en 2016. Le guidage buggait pratiquement à chaque arrêt à un feu rouge/stop ou bouchon. Je me suis vue obligée de recopier l'itinéraire à l'avance sur papier et c'est comme cela que nous avons pu rejoindre l'aéroport à SFO pour notre vol de retour, car relancer l'app à chaque plantage ne permettait pas de rouler de manière fluide. Je me suis demandé si c'était mon smartphone bas de gamme, qui était en cause, ou si c'était maps qui avait des défauts. Je n'ai pas ré-essayé de guidage par maps sur Iphone dans une ville, avec arrêts fréquents, pour comparer.
Dans mon cas, le smartphone sous Android est en cause. C'est un appareil chinois, plutôt sympa quoique pas très cher. J'utilise deux applis GPS gratuites qui m'avaient toujours donné satisfaction : Google maps avec cartes en mémoire, et Here WeGo. Mais là, c'était la puce GPS qui se mettait en rideau. Seule solution, redémarrer l'appareil. Bizarrement les bugs étaient assez aléatoires : nombreux à Seattle et dans la région, plus sporadiques par la suite. Allez comprendre ! | | À: Oltean · 21 septembre 2018 à 19:17 Message 13 de 65 · Page 1 de 4 · 1 314 affichages · Partager Mon Wiko (qui n'est donc pas chinois, mais pas cher non plus) est aussi sous Android. Y a t il une relation?? En tout cas, dans une ville inconnue, et en ayant pris l'habitude du GPS, on se sent vite désécurisé quand le guidage devient erratique ou farfelu. | | À: Titou14 · 21 septembre 2018 à 19:39 Message 14 de 65 · Page 1 de 4 · 1 310 affichages · Partager Bonjour Alain,
J'aime bien votre style, j'ai commencé à lire votre carnet sur le Japon, un vrai régal. J'y suis allée deux semaines en mai. Je ne fais pas de carnets car je ne suis pas aussi douée dans l'écriture.
Bonjour Sylvie,
c'est très aimable de me le dire. Le carnet est rédigé au jour le jour, sa qualité dépend dès lors de l'inspiration du moment, j'espère que vous saurez le pardonner.
Je vais être très attentive à la suite de ce carnet sur Seattle car je suis en train de préparer un circuit pour juillet 2019 au départ de Vancouver, puis Seattle, Mount St Hélen, Bend..... Cela fera mon 3ème voyage aux States, mais toujours un bonheur de le préparer et de lire tous les carnets de VF. Je suis novice comparé à certains présents sur ce forum.
J'embarque pour la suite...
Bah, on a tous commencé novices, n'est-ce pas ? Quoiqu'il en soit, bienvenue ! | | À: Sissi57 · 21 septembre 2018 à 19:44 Message 15 de 65 · Page 1 de 4 · 1 308 affichages · Partager Mon Wiko (qui n'est donc pas chinois, mais pas cher non plus) est aussi sous Android. Y a t il une relation??
Eh, je crois bien que les Wiko sont conçus en Chine, avant d'être importés en France. J'ai un Huawei (bas de gamme). Peut-être qu'il y a un rapport en fin de compte.
En tout cas, dans une ville inconnue, et en ayant pris l'habitude du GPS, on se sent vite désécurisé quand le guidage devient erratique ou farfelu.
Certainement. Et bien davantage qu'avant l'invention de ces petits joujoux. | | À: Oltean · 22 septembre 2018 à 7:17 Message 16 de 65 · Page 1 de 4 · 1 289 affichages · Partager
Ville d'eau
A Seattle l'eau est partout. Des bras de mer enlacent la cité et Bainbridge Island, notre point de chute, apparaît comme l'un des derniers maillons du dédale d'archipels enchevêtrés descendant la côte canadienne. La nature est omniprésente : les larges trottoirs des quartiers courus de Seattle font la part belle aux arbres, et on n'est pas surpris de contempler, aux écluses Hiram M. Chittenden, le spectacle de quelques phoques jouant parmi les saumons.
T'es venu à pinces ?
Les très colorées halles au poisson, à Pike Place Market, permettent d'entrevoir les produits de la pêche locale. On ne connaissait l'existence de ces crustacés géants que grâce aux étiquettes de nos conserves. Il y a foule : à chaque nouvelle vente, paraît-il, les poissonniers gratifient le client d'un ballet où le produit acheté est balancé de mains en mains à la façon d'un ballon de foot américain. Un show qui n'a hélas pas lieu lors de notre trop court passage.
En ville
Activistes (1)
Activistes (2)
Activistes (3)
Le caractère propre de Seattle reste délicat à saisir. Ses rues escarpées font évidemment songer à San Francisco. Ses quartiers dans le vent, quant à eux, ne dépareraient aucune métropole américaine, avec leurs bars branchés et chers flanqués de boutiques bios. Les trottoirs sont tenus par des groupes d'activistes gauchistes ou chrétiens. La présence persistante de clochards hirsutes n'incite pas à une flânerie vespérale.
Misère
Rue à Seattle
Tag
Front de mer
Ce dernier point mis à part, l'atmosphère générale de la ville rappelle beaucoup l'Europe du Nord et les grands ports de Scandinavie. Ce n'est certainement pas un hasard si le jumelage avec Bergen est justement mis en valeur ; et le large panorama, tel qu'on le découvre de la tour du Columbia Center, laisse entrevoir - si le temps le permet - une vaste ceinture de massifs enneigés. L'on aperçoit, loin vers l'ouest, la belle île de Bainbridge où nous résidons. C'est un quartier de Seattle à proprement parler, plus clean que le centre ville, plus select, droit sorti d'un catalogue de Nature & Découvertes et, il faut le reconnaître, d'une très grande tranquillité pour se remettre du jet lag.
Chemin du retour
Au AirBnB de Bainbridge | | À: Oltean · 23 septembre 2018 à 8:00 Message 17 de 65 · Page 1 de 4 · 1 228 affichages · Partager
Seattle Central Library
L'image de Seattle a beau être floue, deux choses, au moins, nous rappellent de temps à autre que cette ville existe. La première, c'est une drôle de tour, vestige d'une exposition universelle, la Space Needle (aiguille de l'espace) dont le sommet a la forme d'une soucoupe volante. Oui, dans les années 1950-60, la mode était aux OVNI, et ce building voué la modernité se devait d'adopter le folklore ambiant. Depuis lors, impossible d'échapper à l'image de la Space Needle à la moindre évocation de la ville, quand bien même la vague des extra-terrestres a pris un sacré coup de vieux - il est vrai qu'on serait bien en peine de trouver une autre icône pour identifier cette cité.
Voie du nord
Space Needle dans la cité
Folklore
De Bainbridge à Boeing
Aucune sauf, peut-être, celle de Boeing. Il faut prendre la voiture une petite heure vers le nord pour trouver les gigantesques entrepôts où les avions sont assemblés. L'usine se visite, mais en mode captif, au sein d'un groupe étroitement surveillé. Tout moyen de communication ou de prise de vues est proscrit. Et pas question non plus de flâner entre les structures de 787 en cours d'assemblage. La contemplation se fait de loin, depuis une passerelle courant sur la largeur du bâtiment. Belle largeur, il faut bien le dire : un demi-kilomètre, permettant à cette usine d'être l'une des plus grandes au monde (voire la plus grande), haute de plusieurs étages et d'une longueur telle que Disneyland de Floride pourrait y loger, nous dit-on avec fierté. Et une certaine orientation dans les références.
L'entrée de l'exposition Boeing
C'est immense, mais c'est vide. Je connais cette impression tenace, et aux effets pervers sur le bien-être de maints employés : la vastitude des lieux est telle qu'on éprouve un malaise devant cette activité intense et insaisissable. La même illusion frappe en Europe le visiteur occasionnel d'usines modernes, décontenancé par un calme apparent en parfaite contradiction avec les exigences de production. Il faut se faire violence pour accepter l'idée de cette machinerie immense où l'homme est ramené à son insignifiance.
Nous voyons donc, de loin, des long-courriers en cours d'assemblage pour différentes compagnies. Pas moins de cinq modèles sont alignés sur le sol en contrebas de notre passerelle. Tous ces avions seront livrés sans les sièges, qu'il appartiendra à chaque compagnie d'ajouter. Les cargos sont identifiables à l'absence de hublots. Boeing n'assure pas la livraison. Chaque compagnie doit envoyer un pilote pour prendre possession de l'appareil mais, nous assure notre guide, Boeing offre à cette occasion un tiers du carburant. Je n'ose penser à la facture des deux tiers restants.
Tout ici est motif de fierté. "On livre six avions par mois, quand d'autres sont capables d'en fournir 6 par an". La fibre de carbone permettra de réaliser des appareils toujours plus légers et performants. Et Boeing n'est pas qu'un fabriquant d'avions civils. Quelques-uns des plus célèbres bombardiers du XXe sont sortis d'ici, et la grande firme reste un acteur important de la conquête spatiale.
Et Airbus ? Jamais évoqué. Seuls quelques modèles réduits sont en vente à la boutique souvenir. Détail sournois : ils sont systématiquement plus chers que ceux de Boeing.
En ville
Fantôme du Mont Rainier
Ceinture de nuages
Allers, retours
Déjeuner à Bainbridge Island
De retour à Bainbridge Island, nous faisons nos bagages pour rejoindre la Péninsule Olympique. | | À: Oltean · 23 septembre 2018 à 9:58 Message 18 de 65 · Page 1 de 4 · 1 203 affichages · Partager Bonjour Alain
Heureusement Seattle ne se limite pas à boeing et Nirvana qui lui ont permis de se faire connaitre dans le monde ni à space needle son monument emblématique. Certes elle n'a pas la magie et l'intérêt de San Francisco et New York par exemples mais il y a de quoi de voir et s'occuper quelques jours. Ayant des attaches à Vancouver j'y retourne à chaque fois avec plaisir. Pour éviter un sentiment de "frustration" je n'ai jamais visité le future of flight aviation center de boeing. Par contre le museum of flight est très très intéressant avec des simulateurs et selon l'intérêt que l'on a pour l'aviation on peut y rester la journée. | | À: Oltean · 23 septembre 2018 à 10:32 Message 19 de 65 · Page 1 de 4 · 1 195 affichages · Partager Vous n'avez pas visité le musée Chihuly? Peut-être avez vous déjà vu ses oeuvres ailleurs, à Boston? C'est la visite que j'ai préférée à Seattle, ville pour laquelle je n'ai pas eu de coup de coeur. | | À: Erjome · 23 septembre 2018 à 11:23 Message 20 de 65 · Page 1 de 4 · 1 189 affichages · Partager Bonjour Alain
Heureusement Seattle ne se limite pas à boeing et Nirvana qui lui ont permis de se faire connaitre dans le monde ni à space needle son monument emblématique. Certes elle n'a pas la magie et l'intérêt de San Francisco et New York par exemples mais il y a de quoi de voir et s'occuper quelques jours. Ayant des attaches à Vancouver j'y retourne à chaque fois avec plaisir. Pour éviter un sentiment de "frustration" je n'ai jamais visité le future of flight aviation center de boeing. Par contre le museum of flight est très très intéressant avec des simulateurs et selon l'intérêt que l'on a pour l'aviation on peut y rester la journée.
Bonjour Eric,
C'est vrai qu'on n'a pas eu le coup de foudre pour Seattle. Mais c'est tout aussi vrai qu'on n'a pas visité grand chose, préférant de longues balades en ville ou dans l'île de Bainbridge, histoire de nous remettre du décalage horaire. Entre les deux visites Boeing, nous avons choisie celle où les avions sont assemblés, mais il est clair que les deux étaient sur la liste des possibles... Quant à San Francisco, ce n'est pas évident que je préfère cette ville à Seattle. Mais j'y reviendrai. | Carnets similaires sur les États-Unis: Heure du site: 7:43 (22/09/2024) Tous les droits réservés © 2024 MyAtlas Group | 270 visiteurs en ligne depuis une heure! |