Informations pratiques sur l'Éthiopie (2014) Eversmile · 7 février 2014 à 17:33 33 messages · 9 participants · 9 200 affichages | | | 7 février 2014 à 17:33 · Modifié le 7 fév. 2014 à 19:03 Informations pratiques sur l' Éthiopie (2014) Message 1 de 33 · Page 1 de 2 · 7 918 affichages · Partager - 1 € = environ 26 Birrs
- Visa à l'arrivée à l'aéroport = 17 €
- Connaître un nom d'hôtel à Addis (même si on n'y dort pas) car les officiers de l'immigration qui nous questionnent à ce sujet avant de donner le visa semblent hésiter à l'accorder si l'on n'en fournit pas les coordonnées.
- Taxi de l'aéroport de Bole vers le quartier d'Olympia : 200 B maxi
ADDIS
- Attention! Les noms de rue sont rarement indiqués, une même rue peut porter deux noms différents. Une photocopie d'un plan d'Addis pour faciliter son repérage en ville est bien utile.
- Pas vraiment de centre-ville à Addis mais plusieurs quartiers avec leurs points de repères distinctifs. D'abord connaître le quartier (Bole, Olympia, Piazza, Arat Kilo, Siddist Kilo... etc...) où l'on veut se rendre avant de citer une adresse, quand on demande son chemin, sinon on a de bonnes chances de tourner longtemps avant d'arriver à destination.
- L' Hôtel Wanza (quartier Olympia) cité dans le guide Bradt, n'existe plus. L'immeuble était en démolition en février 2014. L' Almaz Pension, un peu plus haut au fond de l'impasse, existe toujours, mais n'est pas indiqué de façon manifeste; ça peut être déroutant.
- De nuit, l'arrivée au Mr Martin's Cozy Place (quartier Bole), également cité dans le Bradt, peut franchement donner une impression de coupe-gorge. Situé au fond d'une impasse, mal indiqué, sans panneau apparent à l'entrée, et pour peu que, par malheur, il y ait une coupure d'électricité au même moment; qu'on vous accueille à la bougie sans un franc sourire, pour vous conduire vers une chambre où l'on cherche comment se ferme la porte; on a plutôt envie de prendre la poudre d'escampette (ce que l'on a fait). Le quartier semble tranquille et fréquenté par une classe plutôt aisée mais la présence patente de prostituées dans la rue peut achever de décourager. Si vous arrivez après la tombée de la nuit, il semble plus facile de se diriger vers Piazza qui (à condition qu'il n'y ait pas de coupure d'électricité, évidemment!) paraît beaucoup plus animé, vivant et engageant que les deux quartiers précédents.
- Pas de grosse criminalité à Addis, semble-t-il, mais plein de petits arnaqueurs; qui ne manqueront pas d'essayer leurs méthodes sur vous, d'autant plus facilement si vous n'êtes pas avertis. Les modes opératoires peuvent varier; soyez vigilants quand vous vous baladez en ville. Un classique: les pickpockets. Dans la rue ou dans les bus, ils sont souvent organisés à plusieurs. Par exemple: Des enfants orphelins qui vivent dans la rue et y vendent des chewing-gum ou autres babioles, vont s'approcher de vous pour vous vendre quelque chose, mendier, attirer votre attention, pendant que l'un d'entre eux, arrivant d'une autre direction, va tenter en vous bousculant de vous dérober ce qu'il peut au passage. C'est d'autant plus facile dans les lieux où l'affluence est forte: arrêt de bus, bus. Les minibus présentent moins de risques, sur ce point. Les pickpockets ne sévissent pas exclusivement sur les touristes; la population locale en fait aussi les frais; les passants seront donc plutôt solidaires si vous en êtes victime; mais mieux vaut éviter d'afficher de façon ostentatoire que vous avez quelque chose à voler!... Autre arnaque rencontrée : de gentils rastas, étudiants en français et musiciens qui, sous couvert de faire une simple causette désintéressée, vont cerner ce qui vous intéresse (dans notre cas : la musique éthiopienne) et vont essayer de vous délester généreusement de quelques billets. Pour info: un CD de musique (original, pas une copie) coûte seulement 25 Birrs et non pas 250 - après une soi-disant réduction, ö combien magnanime!- comme ces petits filous peuvent l'annoncer avec désinvolture.
- Perso, je trouve que c'est plutôt une bonne idée de ne pas s'attarder dans la capitale à l'arrivée et de garder cette découverte pour la fin du voyage; on est ainsi mieux préparés à affronter les tracas et bizarreries de la grande ville.
- Un mot sur l'Heure. Les Éthiopiens utilisent, selon les cas, l'heure éthiopienne ou l'heure "internationale". La différence étant de 6 heures entre les deux; bien se faire préciser la nature de l'heure utilisée, quand on vous donne un horaire de départ, d'arrivée, ou un rendez-vous, pour éviter quelques surprises, erreurs, et déconvenues. Pour faciliter la compréhension des choses, il peut être utile de se munir d'une montre à aiguilles (et non pas digitale) sur laquelle l'heure éthiopienne (H.E) apparaît diamétralement opposée à l'heure "internationale" (H.I) indiquée par la petite aiguille. Mais comme on compte sur 24 H et eux sur 12 H; bien se faire préciser s'il s'agit du matin ou de l'après midi !
Soit :
Midi ou Minuit (H.I) = 6 H (H.E) 1 H ou 13 H = 7 H 2 H ou 14 H = 8 H 3 H ou 15 H = 9 H 4 H ou 16 H = 10 H 5 H ou 17 H = 11 H 6 H ou 18 H = 12 H 7 H ou 19 H = 1 H 8 H ou 20 H = 2 H 9 H ou 21 H = 3 H 10H ou 22 H = 4 H 11H ou 23 H = 5 H
- Les bus Selam ou Skybus pour Harrar et Dire Dawa partent à 5 H 30 du matin (H.I) de la Place Meskel. Mieux vaut arriver en avance pour être sûrs de ne pas rater son bus. Un chauffeur de taxi au ralenti peut vous gâcher la journée.
- Un billet pour Dire Dawa (Skybus) : 270 B Si on souhaîte s'arrêter à Awash, on peut se faire déposer au passage (tous les bus qui vont à Harrar ou Dire Dawa traversent la ville d' Awash Saba) mais attention; ils ne s'arrêtent pas automatiquement donc bien spécifier son arrêt avant départ (aussi pour ne pas payer le plein tarif jusqu'au terminus) et rester vigilant pendant le trajet afin de ne pas manquer l'arrêt.
- Les minibus, sur les longs trajets, sont plus rapides et moins chers que les bus. C'est, certes, moins confortable, car les minibus sont souvent, voire toujours, bondés; mais l'ambiance est plus conviviale et animée. Les arrêts sont à la demande et la solidarité, les échanges, entre les voyageurs, créent une atmosphère autrement plus intéressante que dans un bus où tout est plus monotone. Pour avoir un peu d'air, ne pas souffrir d'une musique parfois à fond, et s'épargner les gaz d'échappement et la chaleur du moteur, préferer les places tout à l'arrière du minibus, près de la fenêtre. Par contre, si on a l'intention de dormir, mieux vaut prendre le bus.
Pour les horaires et tarifs des bus Selam; c'est par iciPour les horaires et tarifs des bus Skybus; c'est par ici
AWASH
- A Awash, le Buffet d'Aouache est une bonne adresse. C'est bien indiqué depuis la route principale, et fait l'effet d'un oasis verdoyant avec son petit jardin bien entretenu, où les oiseaux piaillent dans les branches du frangipanier. C'est un surprenant contraste avec l'aridité de la savane alentours. Les chambres ont un charme décati, où le confort d'autrefois, sans entretien conséquent, semble aujourd'hui (particulièrement au niveau des sanitaires) assez rudimentaire. Une chambre spacieuse dotée d'une salle de bains avec baignoire ne garantit ni l'eau chaude, ni l'eau courante tout court, autrement que par goutte à goutte. Mieux vaut s'en faire une raison. Mais c'est un endroit plaisant, relaxant et la nourriture qui est cuisinée sur place est bonne.
- Pour visiter le parc national d'Awash, on peut s'organiser sur place, à Awash Saba (et peut-être aussi depuis Metahara, l'autre ville à proximité, le parc étant à mi-chemin des deux). Pas simple, mais faisable. Mieux vaut s'organiser la veille pour une visite tôt le matin afin d'avoir le plus de chances d'observer des animaux. A mi-journée, il fait trop chaud pour bien apprécier la visite et beaucoup d'animaux restent à couvert. Compter environ 1900 Birrs, comprenant : la location d'un véhicule (minibus)avec chauffeur (1400 B), un garde ("scout") armé (400 B) et l'entrée du parc (100 B/ pers)
- A mon sens, les points forts de la visite sont : Awash Falls et l'espace arboré de campement au bord de la rivière. Possibilité en effet de dormir en campant sur place (c'est le plus économique) mais pas de matos disponible dans les parages donc si veut camper; c'est possible, à condition de venir avec son propre équipement. Compter 40 B/ pers. pour le droit de camper.
- Pour ceux qui ont vraiment des moyens, Awash Falls Lodge (100 $ la nuit !!!) est extrêment bien située, en surplomb des chutes, avec un cachet d'éco-lodge à l'attrait indéniable, avec ses petites huttes en toit végétal de facture traditionnelle, qui se fondent bien dans le paysage.
- Kerayu Lodge, par contre, qui se situe en hauteur, dans un espace nu sans un poil d'ombre, avec les gorges de l' Awash en contrebas, semble être un désastre, tant esthétique que financier. L'endroit paraît presque abandonné, comme une tentative infructueuse de modernité inadaptée à l'environnement, ce qui jure dans ce cadre grandiose. Je décrirais ça comme des mobil-homes en tôle ondulée sous un cagnard de folie; où il semble inconcevable de séjourner.
- Personnellement, même si j'ai adoré Awash Falls, j'ai été globalement déçue par le parc d'Awash; et j'ai largement préféré les berges du lac Ziway (voir plus loin) tant au niveau paysage que pour l'observation des oiseaux.
- Quitter Awash en transports en commun vers Harrar peut s'avérer assez problématique. S'attendre à des informations contradictions et s'armer de patience. Il n'y a pas de gare routière. La "Mobil Station" où l'on nous annonce un bus qui part à 5 H 30 du matin (H.I) n'existe pas non plus. A vrai dire, il n'y a pas de bus du tout. En fait, il y a bien les bus qui partent d'Addis à 5 H 30 et qui passeront donc à Awash Saba 3 H ou 4 H plus tard mais il n'est certain qu'ils s'arrêteront pour vous s'ils sont déjà plein et si aucun des passagers ne stoppe à Awash. Aléatoire, donc. A cette heure-là, ne circulent que des camions qui peuvent accepter de vous emmener. Les plus aventureux auront peut-être envie de tenter l'expérience bien que la vue relativement fréquente de camions renversés sur le bas-côté et la promesse de longues heures de tape-cul soient à mon goût suffisamment dissuasive... Toujours pas de bus. On peut rester à l'attendre longtemps... les gens assis au bord de la route principale, qui boivent un café en attendant... (on ne saura jamais quoi!) ne sont pas d'un grand secours et rendent la situation encore plus confuse.... Toute cette attente pour découvrir finalement, au lever du jour, qu'il y a bien des minibus qui vont à Harrar, mais qui ne partent pas du même côté de la OilLybia Station. Compter 200 B jusqu'à Harrar. La route est assez sympa. On quitte la savane pour un paysage plus vert et un relief gentiment montagneux, où la route monte et descend imperturbablement en ligne droite, au lieu d’effectuer des lacets comme on en a l'habitude. C'est rigolo. Après la jonction où les routes d'Harrar et de Dire Dawa se séparent, il faut éventuellement changer de véhicule mais pas de supplément à payer; les conducteurs s'arrangent entre eux. Chemin faisant, la traversée des petites villes d'Asbe Tefari et Hirna, est plaisante et semble valoir le coup de faire une escale pour ceux qui en ont le temps.
(Suite dans message suivant) | | À: Eversmile · 7 février 2014 à 17:57 Re: Informations pratiques sur l' Éthiopie (2014) Message 2 de 33 · Page 1 de 2 · 7 882 affichages · Partager Tiens Ever, ca faisait longtemps... L'heure ethiopienne c'est l'heure de la Bible, genre "il etait la sixieme heure du jour et le soleil etait au zenith". Donc sept heures du mat c'est la premiere heure du jour, midi c'est la sixieme heure du jour, six heures du soir c'est la douxieme et derniere heure du jour et ensuite on passe aux heures de la nuit... Ou plus simplement c'est l'heure du fuseau horaire ethiopien moins 6. A part ca, ca t'a plu l' Ethiopie? | | À: Eversmile · 7 février 2014 à 18:59 · Modifié le 7 fév. 2014 à 19:25 Re: Informations pratiques sur l' Éthiopie (2014) Message 3 de 33 · Page 1 de 2 · 7 870 affichages · Partager HARRAR
- C'est une ville agréable où il fait bon flâner dans les ruelles piétonnes du Jugol (la "vieille" ville historique située à l'intérieur des remparts). Il n'y a pas franchement besoin de guide pour ça, même si on trouve pléthore de volontaires pour proposer leurs services aux visiteurs de passage. On peut bien trouver tout seul, au gré de la balade, le centre culturel harari ou la (fausse) maison Arthur Rimbaud (l'illustre poète, devenu marchand d'armes, a résidé onze ans à Harrar). On tombera aussi sans difficulté sur un atelier de torréfaction de café, le fameux café d'Harrar, production locale de renommée mondiale. A ce sujet, il faut noter que nombre de plantations de cafés sont peu à peu supplantées par la culture du qat. En effet, le café demande beaucoup plus de soins (que ce soit à la culture ou pour transformation de la matière brute) alors que le qat demande moins d'efforts et rapporte 50 fois plus d'argent à un cultivateur. Les hararis musulmans sont de petits consommateurs de qat comparés à leurs frères yéménites, mais la production croissante du qat au détriment du café est une réalité non négligeable.
- Harrar n'a pas un magnétisme ravageur mais c'est une étape plaisante, avec son marché aux épices, sa ruelle de couturiers (ici, ce sont les hommes qui sont installés derrière les machines à coudre, de chaque côté de la ruelle) et une population simplement amicale. Les enfants sont tout bonnement craquants. Ils animent joyeusement les rues autrement silencieuses du Jugol.
- Je n'ai pas trouvé d'un intérêt transcendant la visite à Babile pour voir les formations rocheuses de " la vallée des merveilles" et le marché aux chameaux (en fait, des dromadaires, qui ne sont pas montés mais utilisés comme force de travail, pour le portage, et éventuellement pour le lait, et plus tard la viande, et le cuir) Le plaisir est plutôt venu de la présence des opiseaux, d'un contact inopiné avec une famille dans la cour de sa maison, ou encore, d'un délicieux jus frais de mangue, à l'ombre d'un café avant la grand rue.
- En revanche, malgré un a-priori péjoratif sur le spectacle des hyènes, (dû principalement à la lecture des commentaires détracteurs de visiteurs précédents); j'ai été bien surprise d'y prendre plaisir. Se retrouver moi-même à nourrir une hyène (avec un bâton pas plus long qu'un paille coincé entre mes dents, au bout duquel avait été placé un bout de viande) est quelque chose que je n'aurais jamais imaginé faire; et même si le danger ne semble pas énorme, la sensation reste unique. En d'autres termes, cet attrape-couillon touristique qui coûte 100 B par personne, m'a, malgré tout, beaucoup plu! :) Important à savoir : les hyènes jouent les nettoyeurs de la ville pendant la nuit. Si elles restent inoffensives dans l'enceinte de la cité, il ne ferait pas bon les croiser à l'extérieur, sur leur territoire. Pour en être convaincu, pas besoin de voir de près leur mâchoire puissante (plus puissante que celle d'un loup ou même que d'un crocodile; elle est capable de broyer les os avant de les avaler avec le reste de la carcasse.) A noter que ceux ne sont pas les aboiements des chiens qu'on entend la nuit depuis notre chambre mais les cris des hyènes qui parcourent les rues à la recherche de nourriture.
- Hébergement à Harrar : le Belayneh Hotel est bien situé, à deux pas du Jugol, du marché aux épices, et du point de départ des transports en commun. Compter 250 B pour une chambre avec douche et sanitaires. Les chambres propres et correctes ne sont pas d'un charme faramineux. Il y a de l'eau chaude qui condescend à couler du tuyau de douche... si! si!... Le point noir étant la literie; qui m'a donné l'impression de dormir sur un matelas pneumatique qui me faisait rebondir à chaque mouvement. A part ça, ce fut sans histoire.
- Pour les repas (éthiopiens...! de préférence, je mange la nourriture locale en voyage) il nous est arrivé de manger au Fresh Touch, où la nourriture est généreuse en quantité autant que remarquable en qualité. J'ai adoré l'injera, dont je me suis vite accomodée de la saveur légèrement acide. A savoir que le teff, la céréale utilisée en général pour confectionner les galettes d'injera, est dépourvue de gluten, donc une bénédiction pour les personnes allergiques au gluten. Elle est également riche en fer et en fibres, et fournit protéïnes et calcium. Alors, profitez-en!
Ceci dit, il m'est arrivé de faire une entorse à la nourriture locale; j'ai oublié d'en parler dans la rubrique sur Addis. On a trouvé un chouette endroit pour manger dans le quartier d'Olympia: le Sana'a Restaurant. C'était très copieux et délicieux. Le meilleur repas (mais yéménite) de tout le voyage, assurément. Le Sana'a special (half) comprenait : un grand plateau de riz parfumé au safran, des morceaux de viande grillée (poulet et agneau), une galette toute souple et chaude dans le style naan mais en plus fin, et des sauces très goûteuses. On y a bu aussi de bons jus de fruits.
- Un truc pour les végétariens (qui veulent en outre éviter les brûlures d'estomac) dues à la sauce rouge pimentée habituellement généreusement servie dans l'injera; demander : BAYA HAÏNET KAYUT HAÏ ' TCHAMA INJERA* (injera végétarienne sans piment)
*transcription phonétique perso qui n'engage que moi-même.
- Pour ceux qui, d'Harrar ou Dire Dawa, veulent aller à Ziway, inutile de retourner jusqu'à Addis. Stopper à Mojo. Des minibus partent régulièrement du croisement qui mène vers Ziway/Shashemene.
(Suite dans le prochain message) | | À: Eversmile · 7 février 2014 à 22:02 Re: Informations pratiques sur l' Éthiopie (2014) Message 4 de 33 · Page 1 de 2 · 7 858 affichages · Partager Salut à toi J'ai lu et apprécié ces impressions Ethiopiennes ainsi que les infos qui s'y rattachent. Merci d'avoir pris la peine de les rédiger.
Pour le visa :aurais-tu vu ou eu connaissance de quelqu'un qui aurait eu un visa de plus de 30 jours dès l'aéroport.Je dois y rester 40 jours. Je voudrais éviter le visa au consulat de Paris car j'habite en province, le train est cher et je n 'ai pas confiance en la poste ici.
Es tu allée dans des zones de palu? As -tu pris un anti paludéen ou t'es tu contentée de limiter les piqures de moustiques en te protégeant (moustiquaire, répulsif...)...et les puces sont elles a redouter tant que cela??
J'attends la suite avec impatience : je pars le 27 mars et en reviens le 6 mai ; tes autres infos me seront précieuses
Cordialement Carassou | | À: Eversmile · 8 février 2014 à 12:32 · Modifié le 8 fév. 2014 à 13:01 Re: Informations pratiques sur l' Éthiopie (2014) Message 5 de 33 · Page 1 de 2 · 7 834 affichages · Partager LAKE ZIWAY
- Une étape vraiment rafraîchissante et relaxante avec une super adresse pour y dormir : l' Hôtel Bekele Mola, caché derrière la station OilLybia, est un petit havre de paix. Il y a des chambres un peu vétustes et parfumées à l'humidité pour 160 B; d'autres à 280 B qui sont beaucoup plus charmantes, lumineuses, agréables à vivre. C'est propre, confortable, avec des couleurs chaudes et une déco qui donnent la sensation d'un petit nid douillet. C'est suffisamment en retrait de la rue pour bien dormir. Il n'y a pas de problèmes d'eau. (Il faut juste penser à allumer le chauffe-eau un peu en avance pour avoir de l'eau chaude). C'est aussi à quelques mètres de la large allée pavée qui mène au lac.
- Les rives accessibles du lac avant la jetée offrent un specatcle permanent avec les nombreuses espèces d'oiseaux qui y séjournent. les meilleurs moments pour l'observation sont le matin tôt (avant le lever du soleil pour profiter des teintes de l'aurore); quand les pêcheurs qui ramènent leurs prises sur la berge se font disputer leurs poissons par les oiseaux pas farouches. Ou bien lorsque le soleil décline en fin de journée, quand les enfants rieurs se baignent au milieu des marabouts. La lumière est délicieuse et l'insouciance contagieuse. Les marabouts perchées sur les arbres, le long de l'allée pavée, annoncent avec poésie l'enchantement qui va suivre.
- A Ziway, on aura finalement vu plus d'oiseaux qu'à Awash Park! Outre les marabouts, on y a admiré des pélicans, des ibis, des hérons, des pluviers, des tisserins de Salvadori (une sorte de passereau), des aigles pêcheurs, quelques rares et flamboyants rolliers et guêpiers, dont le spectaculaire guêpier écarlate ( merops nubicus), et des tas d'oiseaux non identifiés mais non moins ravissants, tous plus colorés les uns que les autres... mais, ha ha... aucun des oiseaux mentionnés dans le guide Bradt; qui y consacre pourtant toute une rubrique en début d'ouvrage!
- A savoir : on peut louer des vélos dans la grande rue, du côté où se trouve la Commercial Bank of Ethiopia, juste avant le Right Café. Mieux vaut vérifier l'état des freins et des pneus avant de partir, mais ça roule! :) On a payé 25 B de l'heure par vélo.
- Une bonne adresse pour boire un verre à Ziway est le Right Café. On y sert de succulents " sprees", un jus de fruits à plusieurs étages (de 2 à 4 selon l'envie) où peuvent se superposer, à la demande, et sans que leurs couleurs se mélangent: jus de mangue, d'avocat, d'ananas, de papaye... un délice absolu, nourrisant en plus... et en quelque sorte, aux couleurs de l' Ethiopie!
- Pour manger, rien d'extraordianire. A noter que le Langano restaurant, cité dans le Bradt, n'existe plus !
- Pour repartir de Ziway vers Addis; ça vaut le coup de faire le crochet par Butajira. Il y a 48 kms de Ziway à Butajira, puis (si ma mémoire est bonne) 90 Kms de Butajira jusqu'à Addis. La route, en bon état, traverse des paysages bien arborés avec pas mal d'eucalyptus. Un voyage agréable. Un seul truc : quand il faut changer de minibus à Butajira; c'est un peu la cohue pour obtenir une place dans le véhicule suivant. Mais ce n'est quand même pas une rude lutte de nature à attaquer les nerfs, comme c'est parfois le cas dans les transports en commun (et là, je pense à l' Inde).
- Pour terminer ces quelques notes pratiques de voyage; je vous propose, en fichier attaché, un " lexique" de mon cru pour apprendre quelques mots d'amharique, la langue véhiculaire de l' Ethiopie. La transcription phonétique que j'ai choisi ne prétend pas être rigoureusement exacte et n'engage que moi... Pour les grincheux insatisfaits et les puristes, cela ne vaut sans doute pas grand chose, mais je reste convaincue de sa valeur, car ce " Amhraric for Beginners" comme je l'ai nommé, m'a bien été utile en de multiples occasions. Comme j'y ai, mine de rien, consacré pas mal de temps et d'énergie...j'ai de toute façon intérêt à le trouver bien !!! :)
J'espère qu'il sera utile à d'autres, à qui, je le souhaite, il facilitera peut-être les premiers pas en Ethiopie, et la communication avec la population.
Bons voyages futurs à Vous.
PS : Pas possible de joindre le lexique " Amharic for Beginners" en fichier attaché. Pour ceux qui seraient intéressés, contactez-moi en MP... | | À: Naps · 8 février 2014 à 13:44 Re: Informations pratiques sur l' Éthiopie (2014) Message 6 de 33 · Page 1 de 2 · 7 829 affichages · Partager Bonjour Naps !
Oui, ça fait longtemps!... J'ai été peu présente sur VF depuis nos échanges nourris autour de nos voyages respectifs au Yemen... Et, ça alors!... ; je suis toute étonnée et drôlement contente que ce soit toi le premier à me répondre sur ce fil.
Tu as raison de simplifier en écrivant que c'est simplement l'heure du fuseau horaire éthiopien (j'e l'ai peut-être maladroitement appelé heure internationale, mais c'est ce qui m'a semblé le plus pratique, sur place, pour pouvoir s'entendre avec nos interlocuteurs, sur le système utilisé. On demandait toujours : " ethiopian time or international time ?"... Pas mal de rigolades avec les confusions!
Oui j'ai bien aîmé l' Ethiopie. C'était mon premier voyage en Afrique, et si le choc du contact plus immédiat, plus direct, avec les gens (loin de la retenue qu'on trouve en Asie et différent encore des salamalecs du Moyen-Orient) n'a pas forcément été facile pour moi; ça ne m'a pas empêché d'en apprécier la singularité. On sent une force, une énergie incroyable qui se dégage. Il y a partout, toujours, du monde, du mouvement. Sur le bas côté de la route, même dans un espace de savane, l'espace est vivant. Toujours quelqu'un qui marche, ou des animaux qui traversent (babouins, chèvres, vaches...)
Ici, au retour, tout semble vide et morne. Avec un grand manque de cette vitalité qui déborde en Ethiopie. Beaucoup de voitures partout, pour un nombre minime de personnes... Une sorte de décadence technologique où l'affligeante accumulation des objets plus ou moins inutiles, et l'incitation à la consommation, avec les discours sur la croissance qui vont avec, résonnent comme le mantra halluciné d'une secte de nantis... Sous le ciel gris, tout cet espace vide de monde... c'est là que semble se situer le véritable désert! J'avoue que depuis mon retour ici; je n'ai guère eu envie de sortir...
Je regrette de ne pas y être restée plus longtemps mais j'espère y retourner; et y découvrir d'autres endroits que je ne connais pas encore. | | À: Carassou · 8 février 2014 à 14:45 Re: Informations pratiques sur l' Éthiopie (2014) Message 7 de 33 · Page 1 de 2 · 7 823 affichages · Partager Bonjour Françoise.
Pour le visa, je ne sais pas. Je peux juste te dire que je les ai trouvé un peu tatillons à l'arrivée et que je ne tablerais pas sur une générosité miraculeuse de leur part, pour t'offrir gracieusement 10 jours supplémentaires. Je comprends ta réticence pour la poste, et je partage ton avis sur le prix du train que je trouve de plus en plus inabordable pour des salaires modestes. Mais si tu ne peux pas éviter d'aller à Paris, pourquoi pas essayer le covoiturage?
En ce qui concerne le palu; j'ai fait le choix de partir sans prophylaxie. Sachant qu'au dessus de 2000 m d'altitude, il n'y a pas à s'inquiéter des moustiques et que nous étions en saison sèche; ce n'était pas prendre un risque inconsidéré. Addis-Abeba est à 2400 mètres, Awash à 1946 mètres et Harrar à 1885 mètres. J'ai cherché les moustiques, eux non, ne m'ont pas cherché. Au lac Ziway, qui n'est qu'à 1846 mètres d'altitude, on n'a pas du tout été inquiétés non plus. Le plus drôle; c'est qu'en rentrant chez moi, dès la première nuit; je me suis fait dévoré par une araignée qui m'a piquée abondamment pendant la nuit !
Bon, en fait, j'avais décidé de partir sans prophylaxie, mais j'avais essayé, avant le départ, de me procurer un médicament pour traiter le paludisme en cas d'infection sur place, avec l'idée de me balader avec pendant tout le voyage pour agir au plus vite en cas de déclenchement d'une crise. Mais, haha, ce médicament, n'est pas aisément accessible ici. La prescription du médecin traitant ne suffit pas; il n'est délivré que sur consultation à l'hôpital. Et évidemment, si tu n'as pas déjà le paludisme, la possibilité qu'on t'en prescrive reste de l'ordre de l'imaginaire... Dommage! Car celà semble très efficace, et à mes yeux plus logique que de se bourrer pour rien de lariam ou de malarone, juste par peur, "au cas où"...
Je te renvoies, pour alimenter ta réflexion sur le sujet, vers l'intervention de Roulepartout dans la discussion suivante : iciOu à celle-ci, initiée par Khalem : iciTu peux aussi simplement taper coartem en mot clé dans l'onglet recherche, pour avoir accès à toutes les discussions où ce traitement est évoqué. A noter, qu'ici, ce médicament est commercialisé sous un autre nom : Riamet.
Sinon, en aromathérapie, voilà ce qui est proposé pour se protéger contre les maladies infectieuses tropicales: Deux petits flacons d'huiles essentielles: Lédon du Groenland (environ 30 € le flacon... un des plus cher de la gamme aromathérapie) Sarriette des montagnes (je dirais autour de 11 €, mais je suis plus certaine du prix) Une goutte de chaque à prendre dans une boulette de mie de pain matin et soir quotidiennement.
Sinon 5/5 Tropic à diffuser sur les fringues.
Sinon, Naps; qui est intervenu plus haut, et qui a usé ses semelles dans un paquet de pays sous les tropiques depuis de nombreuses années, a peut-être un conseil à donner?!
A propos des puces; à ma grande surprise, on n'en a pas du tout rencontré.
Je ne sais pas où tu comptes aller pendant tes 40 jours en Ethiopie...? Pour le South Omo, ce sera en plein dans la saison des pluies; ailleurs, c'est à priori pas le cas avant juin. Tiens, jettes un oeil ici pour les températures et la pluviométrie annuelles en Ethiopie (page 6)
N'hésites pas, si tu as d'autres questions... En tous cas... Bon voyage! J'espère lire plus tard ton récit ou tes notes pratiques ici! | | À: Eversmile · 8 février 2014 à 14:51 Re: Informations pratiques sur l' Éthiopie (2014) Message 8 de 33 · Page 1 de 2 · 7 818 affichages · Partager Salut Eversmile
Très content que tu sois allé en Ethiopie : c est mon pays de "cœur" après le Yémen que je considère comme ma plus belle expérience de voyageur
Je vais me consacrer cet aprèm (encore sous la pluie même à Nice) à lire tes lignes
A + | | À: Eversmile · 8 février 2014 à 15:33 Re: Informations pratiques sur l' Éthiopie (2014) Message 9 de 33 · Page 1 de 2 · 7 814 affichages · Partager Merci beaucoup de cette longue missive.
Je vais appeler le consulat d' Ethiopie à Paris pour plus d'info sur le visa....au besoin je me rendrais à Paris en plaidant ma cause (j'ai une carte senior) Pour la prophylaxie j'avais envie de suivre le même raisonnement que toi à savoir pas d'antipaludéen type malarone ou lariam et un en secours en cas de crise (j'en avais discuté avec mon docteur)...;il me conseille d'acheter du quinimax et je me disais qu'une fois la bas dans une des pharmacies ventées par le LP je pourrais dès l'arrivée m'en acheter à Addis ce sera moins cher mais il y a le risque de faux!!! J'userais donc des répulsifs et chercherais un lit avec moustiquaire dans les coins en dessous de 1600m surtout lacustres. Le médecin me déconseille les antipaludéens car j'ai attrapé une hépatite au Tibet il y a 22 ans et le foie est resté fragile
Je vais me contenter de l'itinéraire traditionnel du nord classique mais cool sans précipitation Addis, Dessie (Bati, lac de Hayk pour les marchés..) Bahir Dar, lac Tana, Gondar, (pas de trek au Siemiens mais je ferais tout mon possible pour voir les geladas sans trop me hisser (il me faut du terrain plat pour des pb de CV et de jambe) avec un taxi ou un tour operator local d'une journée. Ensuite Axoum où je devrais arriver la veille des Rameaux car il y a une grande fête religieuse... Mekele et le mercredi saint jusqu'au lundi de Pâques : Lalibela pour la suite de la fête religieuse et la périphérie avec les églises. Retour sur Addis et lac Zimay car tu m'as donné envie avec les oiseaux puis Dodola pour admirer les lobélies géantes car il parait que c'est le plus facile d'accès sans trek. Ensuite Harare et le retour Harare Addis en avion car j'en aurais sans doute assez des transports en commun lents longs et peu confortables
Donc pas de la vallée d' Omo.Je voyagerais seule avec les transports en commun mais si je trouve d'autres routards je veux bien partager les frais de véhicule en commun je verrais sur place avec les rencontres possibles. Je vais réserver l'hébergement pour Axoum et Lalibela.Pour Addis finalement j'arriverais avec Ethiopian Airlines le matin de bonne heure donc je me dirigerais vers Piazza pour choisir le lit mais je retiens l'idée d'avoir sous le coude l'adresse du Taitu à présenter aux autorités de l'aéroport.
Je ferais un CR technique une fois rentrée. Je maitrise mal l'informatique et ne suis pas équipée en appareil photo numérique. Ne te fais pas de bile pour moi, je suis une routarde avertie même si à mon âge je suis obligée de faire quelque concession de confort Cordialement Françoise 66ans | | À: Eversmile · 8 février 2014 à 20:35 Re: Informations pratiques sur l' Éthiopie (2014) Message 10 de 33 · Page 1 de 2 · 7 794 affichages · Partager quelle surprise Marine de te retrouver ici...je ne savais pas que tu etais allée en Ethiopie!! va falloir me raconter!!! j'y suis deja allée 3 fois (mais pas pour du tourisme) et compte sans doute y retourner en octobre mais cette fois-ci dans le sud..jusqu'où es-tu descendu? Etant de garde tout le we, je n'ai pas encore pris le temps de lire toute ta prose mais vais m'y plonger...et tu me racontes autour d'une glace? ;-) bises et à tres bientot vero | | À: Baclama · 10 février 2014 à 13:14 Re: Informations pratiques sur l' Éthiopie (2014) Message 11 de 33 · Page 1 de 2 · 7 733 affichages · Partager Salut Véro
Pourtant je suis sûre de t'avoir laissé un message vocal avant de partir... ! Je savais que tu étais déjà partie en Ethiopie et j'aurais bien aimé en parler avec toi! Mais pas de réponse de ta part ! : ( J'ai pensé que tu étais trop occupée à défendre tes conditions de travail! Tu pars où exactement, dans le Sud, et combien de temps? Euh... si c'est autour d'une glace, que tu veux qu'on se rencontre, va falloir attendre le mois de juin! Depuis le retour, je trouve qu'il fait un froid à ne pas mettre un canard dehors ! Bises Marine | | À: Eversmile · 10 février 2014 à 15:23 Re: Informations pratiques sur l' Éthiopie (2014) Message 12 de 33 · Page 1 de 2 · 7 709 affichages · Partager zut, zut et rezut!! pas eu de message.....:- ( on souhaite aller à la rencontre de tribus dans la vallée de l'omo....mais on recherche une formule qui nous evite d'etre au meme moment, au meme endroit que tous les touristes, qu'on soit un peu plus dans la "vraie " rencontre...j'ai l'impression que ça va etre difficile! à tres bientot bises vero (qui a été de garde tout le WE) | | À: Eversmile · 10 février 2014 à 16:35 Re: Informations pratiques sur l' Éthiopie (2014) Message 13 de 33 · Page 1 de 2 · 7 699 affichages · Partager salut Eversmile
Lu ton carnet éthiopien... Sympa et sincère
le bir a fait un bond depuis 2008 J' avais au mieux 15 birs pour 1 euro, mais la vie a du bien augmenter aussi !
le buffet d'Aouache est il toujours tenu par Madame Kiki ? est elle encore en vie ?
Harrar : comme toi j ai dormi au Belanyey sympa vue sur le marché du Qat et comme toi j ai bien apprécié le festin des hyènes meme si c est touristique, c est impresssionant de voir ces betes de près...
As tu été dans la vallée de l 'Omo, je n en vois trace dans ton carnet...
et au nord au lac Tana ? Gonder et les Simien ? | | À: Carassou · 11 février 2014 à 11:29 Re: Informations pratiques sur l' Éthiopie (2014) Message 14 de 33 · Page 1 de 2 · 7 672 affichages · Partager Bonjour Françoise.
Ce serait peut-être utile à d'autres que tu fasses part ici de la réponse du consulat d' Ethiopie... Un billet d'avion entre Harare et Addis ? Attention! Harare; c'est la capitale du Zimbabwe et non la ville à l'Est en Ethiopie qui s'écrit Harrar ou Harar, mais sans e, à la fin! :) Pour la petite histoire, c'est ainsi, pour une histoire d'orthographe et de prononciation que des gens qui croyaient aller à Dakar, au Sénégal, se sont retrouvés à Dhaka, au Bangladesh. Si tu veux lire l'histoire, qui m'a, pour ma part, bien fait rigoler... c'est par iciCeci dit, ce n'est pas à Harrar que tu trouveras un aéroport mais à Dire Dawa. Entre les deux villes (l'aéroport est à 5 kms du centre de Dire Dawa), 43 kms de route asphaltée. Compter environ une heure de trajet en minibus.
Tu as l'air d'avoir bien préparé ton séjour et de savoir ce que tu veux... C'est bien, car on peut être trop facilement déstabilisé quand on est indécis...
Bon Voyage à toi! Cordialement Marine | | À: Baclama · 11 février 2014 à 12:20 Re: Informations pratiques sur l' Éthiopie (2014) Message 15 de 33 · Page 1 de 2 · 7 665 affichages · Partager Véro,
Je t'ai répondu en message privé. Bises Marine | | À: Chris06 · 11 février 2014 à 12:50 Re: Informations pratiques sur l' Éthiopie (2014) Message 16 de 33 · Page 1 de 2 · 7 660 affichages · Partager Chris,
Contente que ça t'ai plu mais mon "carnet de route" s'arrête là, à Ziway. Je voulais aller dans le Danakil mais il en a été autrement... Je garde les montagnes du Simien pour une autre fois... Quant à la Vallée de l' Omo, je crois que je me contenterais de rêver que je joues à l'awalé au bord de la rivière avec un enfant... Pas la peine d'aller si loin pour avoir l'impression de rentrer en collision avec un autre monde. Une femme somali, (probablement une réfugiée) à Babile, n'en croyait pas ses yeux de voir ma peau blanche. Avec surprise et une appréhension à vrai dire assez comique, elle m'a pincé l'avant-bras, puis finalement, a frotté le sien sur le mien, comme pour se convaincre de la réalité. On aurait dit qu'elle se demandait si j'allais déteindre sur elle?! Pour réagir ainsi, elle ne devait jamais avoir eu de contact avec une femme blanche, ce qui finalement m'a surprise autant que ce qu'elle était surprise par moi. Pour ce qui est de madame Kiki, du Buffet d'Aouache; je ne sais pas. Je ne l'ai pas vue; je n'ai pas demandé non plus. Mais il n'y avait que des jeunes à la réception. | | À: Eversmile · 15 février 2014 à 14:39 Re: Informations pratiques sur l' Éthiopie (2014) Message 17 de 33 · Page 1 de 2 · 7 518 affichages · Partager La sariette des montagnes c'est plutot 3 gouttes, a prendre pendant 21 jours. Cette huile brule grave dans la bouche donc il faut faire gaffe a pas se cramer les muqueuses, la boulette de pain est une bonne option que je retiens. Le palu, pour autant que je sache y en a pas vraiment en Ethiopie, mais au cas ou je mets ici un copier coller des infos de mon blog sur le sujet:
La malaria, appelée aussi paludisme...
Pas la peine d'acheter les médocs chez nous, ça va vous coûter un bras comme on dit de nos jours. Sur place vous en trouverez facilement, les locaux vivent avec ce parasite depuis des millénaires, ils connaissent. Pour schématiser on peut dire qu'il y a 4 grands types de malaria:
-falciparum, ou neuro palu, très dangereuse, tue n'importe qui en 3 jours maxi, pas bon de la choper sur une île déserte ou en plein milieu de la jungle. Pour éviter le cassage de pipe avant l'heure il suffit d'avoir les cachetons avec soi. Un traitement à base de chloroquine marche souvent mais hélas dans certains coins le parasite est devenue résistant. Dans ces cas là on peut prendre de la sulfadoxine, mais même s'il y a moins de résistance qu'avec la chloroquine il commence malgré tout à y en avoir (bien que peu, du moins en Indonésie et en Papouasie). Le meilleur médoc, car le dernier en date, c'est l'artésunate, dérivé de l'armoise chinoise ou artémésine, très utilisée en Afrique où il sauve de nombreuses vies. Et en plus il est bien moins cher que le l...m, ou la m...ne. Renseignez-vous quand même avant de partir, ce type de malaria ne se trouve pas partout, loin s'en faut. Elle est très présente en Afrique et en Indonésie, mais seulement dans certains endroits, à Java et Bali par exemple il n'y en a point. On la trouve surtout dans les petites iles reculées au moment de la saison des pluies, et en Papouasie où là par contre c'en est infesté, attention si vous partez dans la jungle de basse altitude et dormez dans ces villages battis sur des pilotis au dessus de marais, vous me suivez... Au chapitre bonne nouvelle cette variété de malaria ne revient pas une fois soignée (enfin à moins qu'on se refasse piquer par un moustique infecté bien sûr), et comme dit un pote: ou tu la tues ou elle te tue.
-vivax: celle là elle te tue pas, mais une fois soignée elle se planque dans ton foie et se rappelle à ton bon souvenir quand ça lui chante, souvent dans des périodes où on est fatigué, ou si on se fait une petite crise de foie pour cause de trop ou mal mangé. Elle se soigne relativement facilement, avec de la quinine, ou de la chloroquine, ou de la méfloquine (je ne recommande pas celle ci, elle a beaucoup d'effets secondaires lourds, c'est celle qui entre dans la composition du l...m pour ceux qui connaissent) mais PAS la sulfadoxine (ça j'en suis sûr) ni l'artésunate (à vérifier mais je suis quasi sûr), attention ! La chloroquine est à mon avis la meilleure, elle marche bien, n'est pas chère et n'a pas trop d'effets secondaires.
-les deux autres variétés sont assez bénignes et se soignent la plupart du temps par elles mêmes.
Comment savoir qu'on a chopé la malaria?
Les premiers symptômes sont mal au foie, envie de vomir (voire petit gerbe en passant) mais à ce stade là ça pourrait encore être une indigestion. Vient ensuite la fièvre alternée de tremblements (car on a très froid et on grelotte comme au pôle nord), à ce stade là ça pourrait être aussi la dengue car elle présente les mêmes symptômes, avec toutefois plus de douleurs articulaires. La dengue, soit dit en passant, se soigne toute seule, il faut juste faire gaffe à la variété hémorragique qui est mortelle mais de toute façon quand on en est à ces symptômes on va chez le doc (à part les tronches dures dur(e) s au mal, mais y en a peu), sauf si on connait déjà et qu'on sait quoi faire. Et en dernier lieu l'eau et tout ce qu'on boit prend un goût bizarre, que je ne saurai comment décrire, les indonésiens utilisent le mot "amer" mais c'est pas tout à fait ça. En tout cas qui l'a eu une fois dans sa bouche s'en souvient et si ça recommence quelques mois plus tard on sait qu'on va vers une crise. Pas d'affolement mais il faut quand même prendre tout ça au sérieux. Étant de nature dur au mal, et aussi très entêté pour ne pas dire tête de cochon pour ne pas dire pire, j'en ai failli avaler mon acte de naissance à l'aube du millénaire, c'est ce qui est raconté dans le chapitre 4. Quand on en est au stade des fièvres et du froid le mieux est d'aller faire une prise de sang afin de savoir quelle variété on a attrapé. Ceux qui sont coutumiers de la chose savent assez vite s'ils ont falciparum ou vivax (car falciparum monte beaucoup plus vite et beaucoup plus fort et surtout beaucoup plus haut), mais quand c'est la première fois mieux vaut ne pas jouer. Et toujours avoir avec soi des médocs au cas où on serait trop loin d'un hôpital car même si ce n'est pas le bon traitement et n’éradique pas la chose ça la ralentira toujours suffisamment pour réussir à atteindre un hôpital.
En résumé, de la chloroquine, de la sulfadoxine et de l'artésunate.
Les savarine et autres nivaquine commencent à dater, de plus en plus de résistance, pas recommandées à mon avis.
Les dosages (pour adultes):
-une tablette de sulphadoxine habituellement c'est sulphadoxine 500 mg+ pyrimethamine 25 mg, vous en prenez 3, d'un coup, et c'est fini, facile, non? (si vos tablettes ont un dosage différent comptez donc 1500 mg de sulfadoxine, et 75 mg de pyrimethamine, à prendre en une fois). Pour artésunate, normalement une tablette c'est 200 mg, vous en prenez une par jour pendant 3 jours et basta! Mais lisez quand même la notice, surtout si vous utilisez une autre marque qui aurait un dosage en artémésine différent. Pour chloroquine le premier jour c'est 600 mg, suivis après 6 heures de 300 mg, puis le deuxième jour encore 300, et le troisième une dernière de 300. Mais idem, lisez quand même la notice, je tiens à mes lecteurs:-))) Et notez que ces dosages sont donnés pour la molécule base, lisez attentivement la notice, des fois un cachet peut avoir par exemple un dosage de 500 mg mais équivalent à seulement 300 mg base de principe actif, vous voyez ce que je veux dire. Le préventif ? Je ne pratique pas et ne peux donc guère en parler, désolé. Sachez toutefois que même que si ça peut être valable quand on ne part que quelque temps dans une zone vraiment infestée, les effets secondaires, si on en prend pendant longtemps, font du dégât au niveau du foie, des reins, de la flore intestinale, parfois aussi au cœur, sans parler d'autres effets secondaires qu'ont certaines personnes comme perte de cheveux, cauchemars, déprime, changement de l'humeur... Et aussi que la plupart de ces médocs ne peuvent être pris en préventif pendant de périodes longues, en général c'est maximum deux mois. À bon entendeur... | | À: Naps · 15 février 2014 à 21:31 Re: Informations pratiques sur l' Éthiopie (2014) Message 18 de 33 · Page 1 de 2 · 7 499 affichages · Partager L Le palu, pour autant que je sache y en a pas vraiment en Ethiopie, mais au cas ou je mets ici un copier coller des infos de mon blog sur le sujet:
La malaria, appelée aussi paludisme...
très bon topo sauf à propos de l ' Ethiopie...
il y a malheureusement le palu en Ethiopie partout en dessous de 2000 m mon fiston adoptif l 'a attrapé à 16 ans dans sa ville à Bahir Dar au bord du lac Tana pendant la saison des pluies et il a failli y passer...si n 'avait été traité de suite ! | | À: Chris06 · 16 février 2014 à 11:29 Re: Informations pratiques sur l' Éthiopie (2014) Message 19 de 33 · Page 1 de 2 · 7 483 affichages · Partager Ah ok, je savais pas. Donc j'ai bien eu raison de faire ce copier coller plus haut, ca pourra servir... | | À: Naps · 17 février 2014 à 16:17 Re: Informations pratiques sur l' Éthiopie (2014) Message 20 de 33 · Page 1 de 2 · 7 438 affichages · Partager Merci pour ta contribution détaillée! Je pense en imprimer une copie pour mon docteur; qui s'est un peu fait prié quand j'ai demandé une ordonnance pour du Riamet (l'équivalent du Coartem) commercialisé en France et a insisté pour que je prenne une prophylaxie. Après quoi je me suis rendue compte que l'ordonnance finalement obtenue ne me servait à rien, vu que le Riamet, comme je l'ai expliqué dans mon message plus haut, n'est délivré que sur consultation à l'hôpital! Ce qui semble également le cas de l'artésunate (en tous cas l'artésunate injectable) comme l'indique le document suivant : ici (page 42).
J'aime bien l'idée... dans le monde médical, ils semblent tous d'accord pour dire qu'il faut agir vite (dans le cas où on a chopé le falciparum) mais apparemment faciliter l'accès aux remèdes est exclu. | Discussions similaires sur l'Éthiopie: Heure du site: 9:33 (21/09/2024) Tous les droits réservés © 2024 MyAtlas Group | 538 visiteurs en ligne depuis une heure! |