Départ le samedi 2 décembre 2017
Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais....
De la neige est annoncée pour aujourd'hui. Après avoir hésité à partir la veille et passer une nuit à
Nice nous pensons que l'autoroute sera dégagé, un samedi matin il ne devrait pas y avoir grand monde. Nous avons 300 km à faire et notre avion est à 14h30 (
Nice/
Dubaï puis
Dubaï/
Cape Town). Nous partons à 5 heures, deux heures plus tôt qu'habituellement.
Au début tout va bien. Á Aix-en-
Provence la neige commence à tomber, le jour n'est pas encore levé, c'est très beau.
Mais nous commençons à être ralentis, puis arrêtés à plusieurs reprises pendant des périodes de plus en plus longues. Il y a beaucoup de camions alors qu'ils sont sensés être interdits de circulation. Venant des pays de l'est, il n'ont rien à faire de l'interdiction de circuler.
Ils sont souvent immobilisés sur le bord de la route en files interminables par les gendarmes, il y en a des milliers. Mais beaucoup redémarrent dès que les gendarmes ont le dos tourné et dans la neige ils se mettent en travers sur la route. Ils créent ainsi de gros ralentissements.
Le paysage sous les flocons de neige est superbe mais nous roulons de moins en moins et de plus en plus doucement. L'heure tourne.
Nous finissons par être totalement arrêtés et bloqués, entre les camions, les fossés, les rails de sécurité, aucun moyen de s'échapper. Nous sommes coincés dans cette énorme pagaille entre les camions arrêtés et ceux en travers de la route. Nous commençons à désespérer.
Le temps passe et nous n'avançons pas... La tension monte.
A 11h20 nous envisageons de reporter notre vol au lendemain. Il nous reste encore 2 heures de route, dans des conditions normales et rien ne bouge en dehors de l'heure qui tourne.
Nous n'y croyons plus, mon mari appelle Emirates, mais comme bien souvent dans de tel cas il n'y a plus de réseau, l'appel ne passe pas. Nous ne pouvons rien faire d'autre qu'attendre.
Certains occupants dans les voitures autour de nous prédisent qu'il y en a pour jusque 17h pour dégager les camions qui obstruent le passage, le chasse neige ne peut pas passer. Nous ne sommes pas les seuls à courir après un avion...
Puis miraculeusement, le dernier camion qui bloquait est déplacé et nous pouvons reprendre notre route derrière le chasse neige, à 50 km/h. Il est 11h40 nous avons encore 120 km à faire.
Rapidement nous arrivons sur de la route sèche et belle où il n'y a personne. Alors, tant pis pour les points et les amendes, nous filons au plus vite pour essayer coûte que coûte d'arriver à temps. Nous reprenons espoir mais nous sommes très tendus.
Nous arrivons à 12h45 à
Nice Aéroport, nous abandonnons la voiture de location en vitesse et sans faire le plein, mais ils ont visiblement l'habitude et sont très sympas.
Nous arrivons à la fin de l'enregistrement mais nous ne sommes pas les derniers! Nous avons eu bien peur!!! C'était horrible.
Nous embarquons dans la foulée sans attendre et ouf, nous soufflons, nous décollons. Bien contents d'être là... On peut se détendre...